[PDF] enquête Le retour de la bouteille-verre consignée?



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Le recyclage du verre - Eco-Emballages

L’INTÉRÊT DU RECYCLAGE DU VERRE •Le recyclage des emballages en verre se fait en boucle fermée Une bouteille redevient une bouteille •Le recyclage des emballages en verre s’inscrit dans un dispositif industriel pérenne, chaque tonne collectée a un débouché sur le territoire français •Le verre est 100 recyclable et à l



enquête Le retour de la bouteille-verre consignée?

Verre, 2007 - Le recyclage du verre – Les bonnes pratiques pour un recyclage réussi, Verre Avenir, 2012 - Le verre d’emballage : un acteur économique majeur, engagé au cœur des territoires dans une économie circulaire responsable, Verre Avenir, 2013 - Consignes pour les emballages boissons, Ademe, 2011



Le magazine de lagence métropolitaine des déchets ménagers

Augmenter le recyclage Pour ce qui est des vieux meubles – éléments de rangement, sièges, lits – l’objectif de la filière REP créée le 8 janvier 2012 est claire - ment de leur donner une seconde vie Le taux de réutilisation et de recyclage est fixé à 45 pour les déchets d’éléments d’ameuble - ment ménagers



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peu d'attention, les charentais ont réussi à faire du recyclage un geste quotidien En réunissant les meilleures conditions, il est tout aussi possible de relever le défi de la prévention et de la réduction des déchets C'est ce que s'applique à bâtir le comité -20 déchets au travers du programme d'actions qui verra le



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DANS LE JARDIN Composter les bio-déchets, c’est un jeu d’enfant˜ Dans un bac ou à même le sol dans un coin du jardin, il est facile de réduire ses déchets avec le compostage˜: • Épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs, restes de repas • Essuie-tout, marc de café, sachets de thé



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boîtes pour la collecte et le recyclage des stylos, mar-queurs et crayons permanents usés seront disponibles dans les aires de bureaux N’hési-tez pas à les remplir Plusieurs formations sur le recyclage seront présentées pour permettre au personnel militaire et civil de se tenir au courant des bonnes pratiques

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novembre - décembre 2015 - janvier 2016 N°105 enquête

Le retour de la bouteille-verre consignée

Par Marie-Aude Siroy*

ôté réglementation, les industriels n'ont pas eu beaucoup de difficultés à rester sur leur cap. Ce n'est qu'en 1992 que les conditionneurs et distributeurs seront obligés, par décret, de pourvoir ou contribuer à l'élimination des déchets d'emballages ménagers. Ils ont trois possibilités : la consigne, la mise en place d'un système individuel de reprise, ou l'adhésion à un organisme collectif agréé par les pouvoirs publics, un "éco-organisme". Il est évident que les impli- cations financières ne sont pas les mêmes : alors que la prise en charge des coûts est intégrale pour la consigne et le système individuel de re- prise, elle n'est que partielle pour ce qui est de l'adhésion à un organisme collectif. On peut légi- timement questionner l'influence des industriels dans ce processus...

Ceci étant, face aux défis environnementaux

d'aujourd'hui, la réutilisation des emballages, et particulièrement du verre, est plus que jamais d'actualité. L'étude réalisée par Deroche Consul- tants en 2009, sur les cycles de vie comparés de la bouteille en verre consignée réutilisable "

75 cl Alsace » par comparaison avec une bouteille en

verre à usage unique, établit que la bouteille consignée est réutilisée en moyenne 20 fois, et jusqu'à 50 fois.

Ainsi, la réuti-

lisation d'une bouteille permet d'économiser, sur son cycle de vie, la fabrication d'au moins 19 bouteilles et jusqu'à 49

Pour fabriquer 1000 kg de bouteilles de verre

teinté type champagne, ce sont 600 kg de calcin,

274 kg de sable, 85 kg de carbonate de sodium,

75 kg de calcaire, 18 kg de phonolite et 17 kg

de diverses matières premières qui sont utilisés autant de ressources à préserver. C'est le matériau obtenu à partir du verre recy- clé. Il intervient en moyenne à hauteur de 60 des matières premières utilisées, mais peut être incorporé jusqu'à 95 %. Pour obtenir le calcin, le verre trié est acheminé vers un centre de trai- tement. Il subit plusieurs étapes : tri mécanique pour ôter les éléments métalliques, tri optique infrarouge pour retirer les éléments non trans- parents comme la céramique, soufflage pour retirer les éléments légers tels que bouchons et étiquettes. Il est ensuite broyé avant d'être réincorporé dans les chaînes de fabrication de verre. Ainsi le recyclage de verre passe par des procédés de traitement conséquents. À noter qu'en France, la collecte de verre se fait sans distinction de couleur : le calcin obtenu ne peut être employé que pour faire du verre teinté. Il fait l'objet d'une extraction massive qui pose de multiples problèmes : de nombreuses carrières sont épuisées. L'extraction en rivière provoque plus de crues, des affaissements de berges et des inondations. En mer, elle modifie l'équilibre

écologique des fonds marins et engendre le

recul des plages. Même si c'est principalement le secteur de la construction qui exploite cette res- source devenue précieuse aujourd'hui, le verre y participe aussi.

Elle a, comme pour toutes les carrières, un

impact environnemental certain sur les paysages, les nappes phréatiques et l'émission de pous- sières. Le mélange vitrifiable est fondu à haute tempéra- ture, entre 1300°C et 1550°C, selon la proportion de calcin. En comparaison, le lavage de bouteilles nécessite la chauffe d'un bain d'eau et de soude

à 80°C

: l'économie d'énergie est évidente ! Dans les fours industriels de fusion, c'est l'énergie rayonnante de flammes air/fuel lourd qui est principalement utilisée. Cette technologie émet des poussières (sulfates), du dioxyde de carbone (CO2), des oxydes de soufre (SOx) et des oxydes d'azote (NOx), qui sont, pour les deux derniers, les principaux polluants de l'atmosphère, contri- buant au phénomène des pluies acides. L'industrie du verre est très concentrée : en

France métropolitaine, on compte 15 usines de

fabrication de bouteilles, et la distance moyenne entre l'usine et le client est de 300km.

Les centres de traitement du verre recyclé, de

l'ordre d'une vingtaine, sont en général situés à proximité des usines de production, ce qui nous laisse imaginer les kilomètres parcourus depuis les containers de tri dans chaque village jusqu'à ces centres. Dans le cas de la bouteille consignée et réutili- sée, le bilan énergétique dépend des distances parcourues pour récupérer et laver ces bouteilles d'où l'intérêt de privilégier la proximité.

La réutilisation d'une bouteille permet d'économiser, sur son cycle de vie, la fabrication d'au moins 19, et jusqu'à 49 bouteilles !

Production de calcin

novembre - décembre 2015 - janvier 2016 N°105

L'étude de Deroche Consultants présente les

conclusions suivantes : Pour 1000 litres de bière emballés en bouteilles de 0, 75cl et conditionnés : - la bouteille réutilisable consomme 514 kWh d'énergie primaire, et la bouteille à usage unique

2134 kWh, soit un rapport de 1 à 4.

- la bouteille réutilisable émet 98 kg de CO 2 w contre 474 kg pour la bouteille à usage unique, sur la totalité du cycle de vie, soit un rapport de

1 à 5.

- la bouteille réutilisable émet 7 fois moins de polluants dans l'atmosphère. - la consommation d'eau est de 921 litres pour la bouteille réutilisable, et de 1370 litres pour la bouteille à usage unique. La bouteille réutilisable permet une économie d'eau de 33 %.

D'après Eco-emballages et Adelphe, le coût

de collecte sélective et traitement d'une tonne d'emballage de verre usagé est de 91 /tonne. L'industrie verrière rachète ce verre à 21 /tonne, et Eco-emballages reverse 30 /tonne, soit un coût net pour la collectivité de 40 /tonne. En France, en 2012, seulement 7 bouteilles sont mises au recyclage pour 3 dans les ordures ménagères. Le coût de référence moyen de collecte et de traitement des ordures ménagères "tout venant" est de 171 /tonne. Ainsi, chaque tonne de verre réutilisée plutôt que recyclée et/ou jetée dans les ordures ménagères génère une économie de

79 pour la collectivité.

D'autres pays, tels que la Belgique ou l'Allemagne ont su activer des outils réglementaires et fi s- caux allant dans le sens de la réutilisation des bouteilles en verre : des centres de lavage de bouteilles existent, des producteurs-em- bouteilleurs ont leur propre laveuse. En

France, des initiatives émergent telles que le

"Réseau Consigne".

Pour un petit producteur-embouteilleur, cela

reste tout de même très compliqué de s'équi- per : les laveuses de bouteilles pour des petits volumes ne se fabriquent plus ici, il faut chercher dans l'ancien et ne pas avoir peur de bricoler... N'y aurait-il pas là un secteur d'économie à redy- namiser ? Des inventeurs de machines effi caces et économes adaptées à l'échelle artisanale et aux circuits de proximité ? * Marie-Aude Siroy, agroéconomiste

Le parcours d'une bouteille en verre

Sortie de four.

La bouteille réutilisable consomme 514 kWh

d'énergie primaire, et la bouteille à usage unique

2134 kWh, soit un rapport de 1 à 4.

Centre de traitement

du verre

Production du calcin

Industrie

extractive

Sable calcaire

PhonoliteIndustrie du verre

Fours haute

température

1300 à 1500 °C

Retour de la bouteille consignée

= déconsignation300 km en moyenne

Déconsignation

Distributeur

mise en vente

Vente directe

producteur -embouteilleur

Embouteillage

Consommateur

Consommation

Tri-recyclage

Coût moyen net

pour la collectivité :

40 /tonne

Ordures ménagères

"tout venant" : verre perdu

Coût moyen net

pour la collectivité :

171 /tonne

Lavage des bouteilles en

interne chez le produteur ou en prestation

Bac de lavage à 80°C

Schéma de fabrication des bouteilles de verre

Matières premières + calcinFour

Feeder

Formage

FUSION

AFFINAGE

TRAITEMENTDE SURFACETRAITEMENTDE SURFACERECUISSONCONTRÔLEPALETTISATION

CONDITIONNEMENTTHERMIQUE

50°150°200°550°600°

1000°

1150°

800°1550°

1250°

Matières premières + calcinMatières premières + calcinFour

Feeder

Formage

FUSION

AFFINAGE

TRAITEMENT

DE SURFACE

TRAITEMENT

DE SURFACE

RECUISSONCONTRÔLEPALETTISATION

CONDITIONNEMENT

THERMIQUE

50°150°200°550°600°

1000°

1150°

800°

1550°

1250°

- Bilan environnemental de la bouteille en verre consigné " 75 cl Alsace » commercialisée dans l'Est de la France par comparaison avec une bouteille en verre à usage unique, Deroche

Consultants, 2009

- L'élaboration du verre, Gérard Pajean, Revue

Verre, 2007

- Le recyclage du verre - Les bonnes pratiques pour un recyclage réussi, Verre Avenir, 2012 - Le verre d'emballage : un acteur économique majeur, engagé au coeur des territoires dans une économie circulaire responsable, Verre

Avenir, 2013

- Consignes pour les emballages boissons,

Ademe, 2011

- Le sable : enquête sur une disparition, film documentaire, Denis Delestrac, 2013 - www.ecoemballages.fr : plan de relance du tri et du recyclage, 2015 - www.cniid.fr : centre national d'information indépendante sur les déchets - Annuaire 2013 des brasseries françaises,

Robert Dutin

La bouteille réutilisable émet 98 kg de CO

2 contre 474 kg pour la bouteille à usage unique

©Verrerie OL

novembre - décembre 2015 - janvier 2016 N°105 enquête

Propos recueillis par Marie-Aude Siroy

Comment s'est passée la mise en place des bou-

teilles consignées

à la brasserie ?

- Avant de mettre en place les consignes, il fallait valider le fait que ce soit possible de récupérer les bouteilles et ensuite de les nettoyer de manière satisfaisante.

Beaucoup de mes clients me demandaient si

je récupérais les bouteilles, et j'avais déjà des retours volontaires, ce qui était encourageant. Il y avait le problème des étiquettes. Quand on s'installe, on nous conseille les étiquettes auto- collantes, qui sont plus pratiques, c'est le choix que j'avais fait. Non seulement ces étiquettes sont très chères, mais en plus elles ne se retirent pas facilement, et on n'a plus qu'à jeter la bou- teille ! Je me suis donc équipé pour passer aux étiquettes papier classiques, en réalisant une économie (2 à 4 centimes l'étiquette, contre 10 pour l'autocollant), ce qui permettait aussi une impression plus respectueuse : moins d'encre, pas de glaçage. Ce choix de l'étiquette est impor- tant : je ne peux pas réutiliser les bouteilles des collègues qui sont en "autocollant". Ensuite, j'ai fait appel à des prestataires pour tes- ter le lavage. J'ai d'abord été chez un négociant en vin qui a une laveuse de bouteilles, il n'est pas loin d'ici, c'était un avantage, mais, je n'ai pas été très content de la qualité du lavage : il a l'habitude des bouteilles transparentes que l'on peut contrôler en un clin d'oeil. Avec les bouteilles de verre teinté, il faut une table lumineuse pour vérifier la propreté.

J'ai ensuite fait appel aux Ets Cheveau, une

entreprise spécialisée, avec plusieurs antennes en France. Le lavage était de bonne qualité, par contre, il y avait des frais de transports élevés. Il fallait envoyer de grandes quantités de bou- teilles à laver pour diminuer ces coûts. J'ai donc organisé le stockage et sollicité d'autant plus les retours volontaires de bouteilles au niveau de mes clients. Puis, j'ai cherché des solutions pour laver moi- même : il fallait trouver une machine adaptée. Une fois la machine trouvée, installée et opé- rationnelle, j'ai mis en place la consigne des bouteilles.

Comment tes clients ont-ils accueilli

la consigne - Très bien ! Cela a été une surprise ! J'ai fixé un prix de consigne, en me référant à ce qui se fait en Belgique (0,10 pour les bouteilles de 33cl et 0,20 pour les bouteilles de 75cl). Ce prix n'est pas suffisamment élevé pour être incitatif sur des petits volumes, mais ça commence à l'être pour des gros volumes. Mes clients particuliers et les bars ont tout de suite joué le jeu. Par contre, avec les magasins-revendeurs, c'est plus compliqué, beaucoup n'ont pas la place de stocker, et cellesquotesdbs_dbs12.pdfusesText_18