[PDF] Faut-il en finir avec la classe - Meirieu



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IL FAUT EN FINIR AVEC LES MAITRES DE CONFERENCES

IL FAUT EN FINIR AVEC LES MAITRES DE CONFERENCES Alain Vauchez Maître de Conférences "Hors Classe" - Université de Montpellier2 - Sciences de la Terre Membre du Conseil National des Universités Un sourd malaise se répand dans les rangs des Enseignants-Chercheurs des Universités Les



Faut-il en finir avec le concours - AFAE

Faut-il en finir avec le concours ? Animation : Brigitte MARIN Personne ressource : Alain BOISSINNOT Les concours de recrutement des enseignants sont tellement installés dans notre imaginaire administratif qu’il paraît provocateur de les remettre en cause Pour qui observe objectivement



MAITRES AUXILIAIRES - Snes-Fsu Paris

Il faut accélérer et améliorer les modalités de titularisation et cesser de recruter de nouveaux précaires Tous en grève le lundi 10 décembre Le 10 décembre : Grève dans toute l’éducation Une grève pour notre métier, pour la réussite de tous • En finir avec la précarité, titulariser • Créer des emplois, recruter



Faut-il en finir avec la classe - Meirieu

Faut-il en finir avec la classe ? Aucun d’entre nous n’est assez âgé pour avoir connu autre chose qu’une école organisée en « classes » C’est pourquoi nous vivons toujours, plus ou moins, avec la même représentation : une classe doit être composée d’élèves du même âge



Faut-il en finir avec la pédagogie - Meirieu

Faut-il en finir avec la pédagogie ? Conférence donnée à Toulouse dans le cadre du GREP le 22 novembre 2009 Philippe Meirieu Professeur à l’Université de Lyon Malgré le caractère provocateur de mon titre, les propos que je vais tenir devant vous aujourd’hui, ne seront pas directement articulés sur l’actualité immédiate



Je veux en finir avec la violence

Je veux en finir avec la violence Parce que punir ne suffit pas, il faut aussi prévenir et réparer Ce travail doit sans cesse être remis sur l’ouvrage On



Pour en finir avec le mythe de la Révolution tranquille

POUR EN FINIR AVEC LE MYTHE DE LA RÉVOLUTION TRANQUILLE Recueil d'essais Jean‐Claude Dupuis, Ph D Fondation littéraire Fleur de Lys Lévis, Québec, 2019, 202 pages Édité par la Fondation littéraire Fleur de Lys, organisme sans but lucratif, le pionnier québécois de



006 Pour en finir avec les sectes - doccdnsimplesitecom

TEXTE 6 : POUR EN FINIR AVEC LES SECTES RESPECTER LA LOI 6-1- Vous avez dit sectes ? (nouveau : texte 6-7) La pollution n’est pas seulement dans l’air ou dans l’eau ou dans la terre On la trouve aussi dans de multiples domaines de l’existence humaine et, entre autres, dans plusieurs ensei-gnements que j’appellerai "pseudo-spirituels"



Jean Ziegler : « Le capitalisme tue, il faut qu’il disparaisse

En ce moment, on a un mouvement assez fort en France, avec les cheminots, avec le secteur public Mais on a un peu l’impression que tout le monde a fini par baisser les bras en se disant : il faut faire avec, il faut l’aménager Et toi, pas du tout Tu attaques bille en tête : il faut en finir avec ce capitalisme, et voilà pourquoi



entretien page 04 « avec l’art brut, on est dans le triangle

C B Il faut en finir avec les postures dogmatiques La première, est celle du milieu de l’art brut qui représente la posture quasi politique de Jean Dubuffet Celui-ci se servait de l’art brut comme arme pour lutter contre l’art culturel Le milieu de l’art s’est lui dispensé de parler de l’art brut car

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Philippe Meirieu - ECOLE DES PARENTS ET EDUCATEURS - N°3 Faut-il en finir avec la classe ? Aucun d'entre nous n'est assez âgé pour avoir connu autre chose qu'une école organisée en " classes ». C'est pourquoi nous vivons toujours, plus ou moins, avec la même représentation : une classe doit être composée d'élèves du même âge et d'un niveau semblable, qui font à peu près la même chose en même temps. Certes, il reste bien encore, ici ou là, quelques classes à plusieurs niveaux, voire des classes uniques en zone rurale, mais c'est là une situation dont le système éducatif cherche à se débarrasser - en créant, par exemple, des " regroupements pédagogiques » - ou à laquelle nous nous résignons, faute de mieux... Pourtant, toutes les recherches concluent que les élèves issus de classes uniques ou à plusieurs niveaux, réussissent mieux au collège, sont plus autonomes et mieux armés pour leur travail personnel. Pourtant, la classe, avec ses rangées et ses rituels, son programme, ses leçons et ses devoirs, a été ignorée par des continents entiers pendant des siècles. En Afrique, les enfants et les adolescents, sans distinction d'âge, et de manière tout à fait libre, se retrouvaient autrefois pour apprendre sous " l'arbre à palabres », où les anciens racontaient des histoires et des légendes, leur expliquaient les traditions et les coutumes, discutaient avec eux de leurs inquiétudes et de leurs problèmes. Au Népal, les adultes se réunissaient le soir autour du feu pour parler de " choses sérieuses » - la vie du village, les amours et la sexualité, les techniques de pêche et de chasse, etc. - et interdisaient farouchement aux enfants d'approcher. Des gardiens affublés de masques effrayants étaient même chargés de les chasser ! Bien sûr, les enfants n'avaient qu'une envie : " voler » ces savoirs cachés, percer les secrets des grands. Les adultes, qui le savaient, utilisaient cette curiosité, et les gardiens recevaient pour consigne de laisser passer les enfants en fonction de leur âge, et des sujets abordés... Au Bhoutan, encore aujourd'hui, j'ai visité des classes en plein air, constituées de cabanes construites par des enfants. Ils vont y travailler librement, tandis que les maîtres les " visitent » régulièrement pour les conseiller. En Occident, la classe sous sa forme actuelle ne date que des années 1830. En France, c'est Guizot, ministre de l'Instruction publique sous Louis-Philippe, qui a imposé ce " modèle simultané », issu des Frères des Écoles chrétiennes, contre le " modèle mutuel » jusqu'alors en vigueur. Ce dernier réunissait un grand nombre d'enfants de 7 à 15 ans (parfois cent !), et le maître s'appuyait sur un système très structuré de " moniteurs » : les grands, plus avancés, enseignaient aux petits avec des outils comme l'ardoise, le boulier, les planches géographiques ou botaniques ; ils organisaient des exercices en groupes sous l'autorité du maître, dont la tâche consistait à préparer le travail et les matériaux nécessaires, à distribuer les rôles et à superviser l'ensemble. A ce modèle, jugé potentiellement subversif, Guizot préféra

un système hiérarchique, facilitant le contrôle, qu'il conforta en créant les Écoles normales, le corps des inspecteurs et l'ancêtre de notre Bulletin officiel. Voilà l'origine de notre conception de la " classe homogène » (qui ne l'est jamais vraiment...), et le point de départ de toute une série de représentations, comme celle qui veut que si deux élèves parlent entre eux, ils copient nécessairement l'un sur l'autre, ou se moquent de leur maître. Voilà pourquoi, dans l'esprit de tous, une " bonne rentrée » est une rentrée où chaque classe, la plus homogène possible, est bien installée dans sa boîte, avec son enseignant attitré. Voilà pourquoi on hésite tant à adapter les effectifs aux objectifs pédagogiques : pourquoi n'alternerions-nous pas des cours magistraux devant quatre classes, avec des groupes de discussion de huit élèves, par exemple ? Voilà aussi comment nous nous privons de ce levier si essentiel qu'est l'entraide entre élèves d'âges et de niveaux différents. Enfin voilà pourquoi l'accompagnement scolaire de l'élève peine à se personnaliser, et s'externalise progressivement vers les heures de soutien, les parents, les associations, les organismes privés (pour ceux qui ont les moyens) ou Internet. Ici ou là, des enseignants tentent de mettre en place des classes multi-âge. Ils rencontrent souvent la méfiance des parents. C'est dommage ! Je crois, au contraire, que les parents peuvent jouer un rôle essentiel, directement ou à travers leurs représentants, pour contribuer à interroger la notion de " classe homogène ». Tout comme ils doivent questionner la manière dont les classes sont constituées, qui reste souvent opaque et n'est jamais innocente. " Bonnes » et " mauvaises » classes, classes basées sur les langues ou mêlant les élèves étudiant plusieurs d'entre elles, classes à majorité féminine ou masculine, options discriminantes, emplois du temps plus ou moins bien organisé pour les élèves : la constitution des classes témoigne, implicitement - bien plus que les grandes déclarations générales - d'un projet pédagogique, d'une vision de l'enfance et d'une conception de son éducation. Philippe Meirieu

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