Nouvelles fantastiques I
NOUVELLES FANTASTIQUES 147 « Apparition », de Maupassant, correspond à la définition du fantastique élaborée par Tzvetan Todorov : le lecteur hésite devant le phénomène décrit par le marquis de la Tour-Samuel ; a-t-il réellement vu le fantôme de la femme défunte ? Nous recensons succinctement, dans la présentation, les indices
RECUEIL de nouvelles fantastiques 4ème3
Une envie folle de dessiner me prit, ma mère m'apporta du papier et un crayon Les légers coup de crayon s'enchaînèrent et finirent par ressembler à Luna Ma mère s'exclama alors : "On dirait la louve qui a été piquée pour avoir tué le petit Youen" Depuis ce jour, dès que j'entends parler de cette affaire du loup tueur d'homme, une
Guy de Maupassant - Ebooks gratuits
Guy de Maupassant Le Horla a diables, de bêtes fantastiques, de fleurs monstrueuses, et reliés l’un à l’autre par de fines arches ouvragées
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75 votre cordon de sonnette, sans quoi je me verrai forcé de vous donner congé - Monsieur, reprit Pierre avec beaucoup de gravité, vous insultez une main qui ne le mérit e pas, sachez qu'ell a appartenu à un homm fort bien élevé » Le propriétaire tourna les talons et sortit 80 comme il était entré Pierre le suivit, décrocha sa main
Les Contes de Guy de Maupassant Texte établi pour Maupassantiana
comparaison de plusieurs éditions imprimées et numérisées Nous comptons créer, de temps en temps, de nouvelles versions revues de ce document, pour le rendre plus adapté à une analyse par ordinateur mais aussi pour corriger d'éventuelles coquilles trouvées par nous ou signalées par d'autres chercheurs
Författare: Caroline Joons
Nous allons dans ce mémoire, nous pencher sur plusieurs nouvelles fantastiques de l’auteur, où il allie mystère et folie Le support que nous avons utilisé est un recueil de nouvelles fantastiques de Guy De Maupassant 4 Dans chacune des nouvelles nous remarquerons qu'il mélange différents concepts tels qu’an-
La Chevelure, Guy de Maupassant, FR
La Chevelure, Guy de Maupassant, 1884 3 ∗ J'allais devant moi, plein de tristesse, et aussi plein de trouble, de ce trouble qui vous reste au cœur après un baiser d'amour Il me semblait que j'avais vécu autrefois déjà, que j'avais dû connaître cette femme Et les vers de Villon me montèrent aux lèvres, ainsi qu'y monte un sanglot :
Poe, Maupassant, Gautier, Gogol
les nouvelles fantastiques (dont la célèbre et vampirique Morte amoureuse) La nouvelle de Gautier s’inspire du Faust de Gœthe Guy de Maupassant (1850-1893) combine les lieux (Normandie, Paris) et les genres (réalisme, naturalisme, fantas-tique) dans ses romans (Une vie, 1883 ; Bel-Ami, 1885 ; Pierre et
Nouvelles maupassant pdf - vaxegy
nouvelles fantastiques guy de maupassant pdf Texte établi pour Maupassantiana par Professeur-adjoint du département de français, despagnol et La liste des nouvelles de Guy de Maupassant regroupe les nouvelles norsk grammatikk av kirsti mac donald pdf publiées par années et par date de publication dans les journaux
Guy de Maupassant LA MAIN
Guy de Maupassant – LA MAIN La Main a paru dans le Gaulois du 23 décembre 1883 puis dans Les Contes du Jour et de la Nuit en 1885 On faisait cercle autour de M Bermutier, juge d’instruction qui donnait son avis sur l’affaire mystérieuse de Saint-Cloud Depuis un mois, cet inexplicable crime affolait Paris Personne n’y comprenait rien
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CHOIX DE NOUVELLES
Poe, Maupassant,Gautier, Gogol
Nouvelles
fantastiquesClassiques
Contemporains
COLLÈGE/LP
2Poe, Gautier,
Maupassant, Gogol
Nouvelles fantastiques
SYLVIEHOWLETT
professeur de lettresCollection animŽe par
Jean-Paul Brighelli etMichel Dobransky
ClassiquesContemporains
Le fantastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 L Texte intŽgral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 DEUXACTEURS POUR UN RïLE
Texte intŽgral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 L ANUIT Texte intŽgral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 LAPERSPECTIVENEVSKI
Texte intŽgral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Après-texte
POUR COMPRENDRE
D EUXACTEURS POUR UN RïLE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 L ANUIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 L APERSPECTIVENEVSKI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 GROUPEMENT DE TEXTES
Le fantastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 INFORMATION/ DOCUMENTATION
Bibliographie, filmographie, Internet . . . . . . . . . . . . . . . 137Sommaire
PrŽsentation
5LE FANTASTIQUE
Le fantastique na"t ˆ la fin du
t lÕimagination au profit des sciences. et du bon gožt. Le mot ÇromanesqueÈ (romantic) donne le ton ˆ un mouvement, le romantisme, qui va sÕŽtendre au continent. Les romans gothiques de Walpole (Le Ch‰teau dÕOtrante,1764), de
Radcliffe (
Le Confessionnal des pŽnitents noirs
, 1797) et de Lewis (Le Moine, 1795) lancent le genre fantastique. Leurs intrigues se situent dans des manoirs isolŽs, des couvents inquiŽtants, des landes sinistres. On y rencontre des jeunes filles sŽquestrŽes, des moines pervers et lÕombre du Malin. Le mot fantastiquevient du grec phantastikos, formŽ sur phan- tasia(Çapparition, imaginationÈ). Cette Žtymologie souligne le r™le ambigu de lÕimage. Ce quÕon voit existe-t-il vraiment ou pro- vient-il de lÕimagination? Tout rŽside dans cette incertitude. Les Žcrivains fantastiques puisent dans la religion une inspiration dŽmoniaque: les crimes de lÕInquisition, les fantasmes de lÕenfer. Du Frankensteinde Mary Shelley (1817) au Faustde Goethe (1832), la figure de Satan sÕimpose. Par la suite, le Diable se fait Edgar Allan Poe (1809-1849), romancier amŽricain (traduit par Baudelaire), perd t™t ses parents, puis sa femme. DŽsespŽrŽ, ilCorbeau
(Histoires extraordinaires, 1840, et Nouvelles Histoires extraordinaires, lÕincarnation du remords ou la vengeance posthume de la victime? Nikola• Gogol (1809-1852) vit dans la Russie du tsar autori- taire Nicolas I er (1825-1855). DŽchirŽ entre une ironie caustique et un mysticisme qui le conduira ˆ la folie et ˆ la mort, il voyage en Europe et Žcrit des nouvelles (Tarass Boulba, Les RŽcits deSaint-PŽtersbourg
Le Revizor, 1836) et un roman (Les åmes mortes,1842). La Perspective Nevski(1835) relate deux aventures suscitŽes par le Diable insufflant aux hommes des dŽsirs qui les tuent. tique, expose sa thŽorie de ÇlÕart pour lÕartÈ (culte du beau) dans la prŽface de son romanMademoiselle de Maupin(1835) et
, 1852). Mais il ne dŽdaigne ni le genre historique (Le Capitaine Fracasse
, 1863), ni Morte amoureuseGuy de Maupassant (1850-1893) combine les lieux
(Normandie, Paris) et les genres (rŽalisme, naturalisme, fantas- tique) dans ses romans (Une vie
, 1883 ;Bel-Ami
, 1885 ;Pierre et
Jean , 1888) comme dans ses nouvelles (La Maison Tellier, 1881; Les Contes de la bŽcasse, 1883 ; Le Horla, 1887; etc.). La Nuit fait monter peu ˆ peu une inquiŽtude trouble qui confond narrateur et lecteur dans une mme dŽfiance face ˆ la rŽalitŽ.PrŽsentation
6 7Edgar Poe
Traduction de Charles BAUDELAIRE
9 je lÕai toujours ŽtŽ; mais pourquoi prŽtendez-vous que je suis fou? La maladie a aiguisŽ mes sens, Ð elle ne les a pas dŽtruits,Ð elle ne les a pas ŽmoussŽs
1 . Plus que tous les autres, jÕavais le terre. JÕai entendu bien des choses de lÕenfer. Comment donc suis-je fou? Attention! Et observez avec quelle santŽ, Ð avec quel calme je puis vous raconter toute lÕhistoire. Il est impossible de dire comment lÕidŽe entra primitivement dans ma cervelle; mais, une fois conue, elle me hanta nuit et jour. DÕobjet, il nÕy en avait pas. La passion nÕy Žtait pour rien. JÕaimais le vieux bonhomme. Il ne mÕavait jamais fait de mal. Il ne mÕavait jamais insultŽ. De son or je nÕavais aucune envie. Je taie 2 sang se glaait; et ainsi, lentement, Ð par degrŽs, Ð je me mis en tte dÕarracher la vie du vieillard, et par ce moyen de me dŽli- 5 10 151. Se dit dabord dune pointe ou du
tranchant dune lame, rendus moins coupants. Ici, Poe file la mé- taphore : " La maladie a aiguisé mes sens [...] ne les a pas émous- sés2. Du latin
theca , " étui ». Tache blanche et opaque sur la cornée.BIEN LIRE
L. 1-8 : Quel procédé typographique
rend leffet dobsession ?L. 2-3 : Le narrateur sadresse-t-il à
quelquun en particulier ?L. 13-19 : Quel aspect du "vieux
bonhomme» explique le projet criminel du narrateur ?1. Cette boîte à armature de fer, avec des facettes de
verre, est garnie de volets qui permettent "das- sourdir » la lumière, den diminuer la puissance jus- quà ne laisser quune petite ouverture pour un simple faisceau lumineux ou même occulter complètement la source de lumière.BIEN LIRE
L. 20: Pour la seconde
fois, quel jugement est récusé par le narrateur? Maintenant, voici le hic! Vous me croyez fou. Les fous ne savent rien de rien. Mais si vous mÕaviez vu! Si vous aviez vu avec quelle sagesse je procŽdai! Ð avec quelle prŽcaution, Ð avec quelle prŽvoyance, Ð avec quelle dissimulation je me mis vers minuit, je tournais le loquet de sa porte, et je lÕouvrais, Ð oh! si doucement! Et alors, quand je lÕavais suffisamment entreb‰illŽe pour ma tte, jÕintroduisais une lanterne sourde 1 puis je passais la tte. Oh! vous auriez ri de voir avec quelle vieillard. Il me fallait bien une heure pour introduire toute ma tte ˆ travers lÕouverture, assez avant pour le voir couchŽ sur son lit. Ah! un fou aurait-il ŽtŽ aussi prudent? Ð Et alors, quand ma tte Žtait bien dans la chambre, jÕouvrais la lanterne avec prŽcaution, Ð oh! avec quelle prŽcaution, avec quelle prŽcau- cela, je lÕai fait pendant sept longues nuits, Ð chaque nuit justeEdgar Poe
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BIEN LIRE
L. 53-54: Le narrateur éprouve-t-il,
au moment de commettre son acte, un sentiment de culpabilité? matin, quand le jour paraissait, jÕentrais hardiment dans sa chambre, je lui parlais courageusement, lÕappelant par son nom dÕun ton cordial 1 et mÕinformant comment il avait passŽ la nuit. Ainsi, vous voyez quÕil ežt ŽtŽ un vieillard bien profond, en vŽritŽ, sÕil avait souponnŽ que, chaque nuit, juste ˆ minuit, je lÕexaminais pendant son sommeil. la porte. La petite aiguille dÕune montre se meut plus vite que ne faisait ma main. Jamais, avant cette nuit, je nÕavais senti toute lÕŽtendue de mes facultŽs, Ð de ma sagacitŽ 2 . Je pouvais ˆ peine contenir mes sensations de triomphe. Penser que jÕŽtais lˆ, ouvrant la porte, petit ˆ petit, et quÕil ne rvait mme pas de un petit rire; et peut-tre mÕentendit-il, car il remua soudaine- ment sur son lit, comme sÕil se rŽveillait. Maintenant, vous croyez peut-tre que je me retirai, Ð mais non. Sa chambre 11 4550
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1. Du latin cor, cordis, " coeur ». Se
dit de paroles, de gestes ou datti- tudes qui expriment avec sincérité la sympathie.2. Du latin
sagax , " qui a lodorat fin ». Intelligence fine qui fait dé- couvrir et comprendre les choses les plus difficiles. Perspicacité, sub- tilité, pénétration desprit.1. Substance résineuse brun foncé,
tirée du pin ou du sapin, qui a des propriétés agglutinantes (on peut lutiliser comme colle). Au MoyenÂge, on la faisait chauffer pour la
verser sur les assaillants des châ- teaux forts.BIEN LIRE
L. 77-80: Le narrateur a-t-il déjà lui-
même éprouvé la terreur qui étreint le vieillard?Žtait aussi noire que de la poix
1 Žpaisses, Ð car les volets Žtaient soigneusement fermŽs, de crainte des voleurs, Ð et, sachant quÕil ne pouvait pas voir lÕen- treb‰illement de la porte, je continuai ˆ la pousser davantage, toujours davantage. JÕavais passŽ ma tte, et jÕŽtais au moment dÕouvrir la lan- terne, quand mon pouce glissa sur la fermeture de fer-blanc, et le vieux homme se dressa sur son lit, criant: Ð Qui est lˆ? temps je ne lÕentendis pas se recoucher. Il Žtait toujours sur son sŽant, aux Žcoutes; Ð juste comme jÕavais fait pendant des Mais voilˆ que jÕentendis un faible gŽmissement, et je recon- nus que cÕŽtait le gŽmissement dÕune terreur mortelle. Ce nÕŽtait pas un gŽmissement de douleur ou de chagrin; Ð oh! ‰me surchargŽe dÕeffroi. Je connaissais bien ce bruit. Bien des nuits, ˆ minuit juste, pendant que le monde entier dormait, il avait jailli de mon propre sein, creusant avec son terrible Žcho les terreurs qui me travaillaient. Je dis que je le connaissais bien.Edgar Poe
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1. Du latin furtivus, " dé-
robé ». Fait à la dérobée et rapidement. Subrepticement.BIEN LIRE
L. 86-88: Combien dexplications le
vieillard trouve-t-il au bruit qui la éveillé?L. 90-92: Le vieillard a-t-il eu la
prémonition de sa propre mort?L. 100: À quoi est comparé le rayon
de la lampe? Je savais ce quÕŽprouvait le vieux homme, et jÕavais pitiŽ de lui, ŽveillŽ, depuis le premier petit bruit, quand il sÕŽtait retournŽ dans son lit. Ses craintes avaient toujours ŽtŽ grossissant. Il avait t‰chŽ de se persuader quÕelles Žtaient sans cause, mais il nÕavait pas pu. Il sÕŽtait dit ˆ lui-mme: Ð Ce nÕest rien, que le vent dans la cheminŽe; Ð ce nÕest quÕune souris qui traverse le par- quet; Ð ou: cÕest simplement un grillon qui a poussŽ son cri. cela a ŽtŽ vain.Tout a ŽtŽ vain
, parce que la Mort qui sÕappro- chait avait passŽ devant lui avec sa grande ombre noire, et quÕelle avait ainsi enveloppŽ sa victime. Et cÕŽtait lÕinfluence ne v"t et nÕentend"t rien, Ð qui lui faisait sentirla prŽsence de ma tte dans la chambre. lÕentendre se recoucher, je me rŽsolus ˆ entrouvrir un peu la lanterne, mais si peu, si peu que rien. Je lÕouvris donc, Ð si fur- tivement 1 , si furtivement que vous ne sauriez lÕimaginer, Ð jus- quÕˆ ce quÕenfin un seul rayon p‰le, comme un fil dÕaraignŽe, 13 8590
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Il Žtait ouvert, Ð tout grand ouvert, et jÕentrai en fureur aus- sit™t que je lÕeus regardŽ. Je le vis avec une parfaite nettetŽ, Ð tout entier dÕun bleu terne et recouvert dÕun voile hideux qui glaait la moelle dans mes os; mais je ne pouvais voir que cela de la face ou de la personne du vieillard; car jÕavais dirigŽ le rayon, comme par instinct, prŽcisŽment sur la place maudite. Et maintenant, ne vous ai-je pas dit que ce que vous preniez pour de la folie nÕest quÕune hyperacuitŽ 1 des sens? Ð Maintenant, je vous le dis, un bruit sourd, ŽtouffŽ, frŽquent vint ˆ mes oreilles, semblable ˆ celui que fait une montre enve- loppŽe dans du coton.
Ce son-lˆ
, je le reconnus bien aussi. Mais je me contins encore, et je restai sans bouger. Je respi- rais ˆ peine. Je tenais la lanterne immobile. Je mÕappliquais ˆ prŽcipitŽe, et ˆ chaque instant de plus en plus haute. La terreur du vieillard devaittre extrme! Ce battement, dis-je, devenait de plus en plus fort ˆ chaque minute! Ð Me suivez-vous bien?Edgar Poe
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