[PDF] La Chanson de Craonne - Tinchebray



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Paroles de « La chanson de Craonne - Yala Photo

Paroles de « La chanson de Craonne » Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé, On va r'prendre les tranchées, Notre place est si utile Que sans nous on prend la pile Mais c'est bien fini, on en a assez, Personn' ne veut plus marcher, Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot On dit adieu aux civ'lots



La chanson de Craonne (1917) - Académie dAmiens

La Chanson de Craonne (du nom de la commune de Craonne) est une chanson de tradition orale, chantée par des soldats entre 1915 et 1917 Interdite par le commandement, une de ses versions est publiée en 1919 par Paul Vaillant-Couturier sous le titre de Chanson de Lorette



La Chanson de Craonne - Tinchebray

l'injustice de la situation Bilan : Cette chanson de Poilus est à la fois un témoignage original de ce qu'a été la Première Guerre mondiale (vie et sentiments des soldats dans les tranchées) et une trace de la remise en cause de la guerre par les soldats à partir de 1917, ce qui s'est traduit par de nombreuses mutineries



La chanson de Craonne - Académie de Poitiers

La chanson de Craonne Auteur : anonyme (poilus) Epoque : 1915-1918 Genre : chanson contestataire Contexte historique : C'est une parodie d’un air très a la mode en 1911, Bonsoir M’amour Sa simplicité en fait une chanson idéale pour adapter d'autres paroles, ici liées a la Grande Guerre et écrites par des poilus



La chanson de Craonne - ac-dijonfr

Les restes de l'ancien village dévasté de Craonne 2 Le contexte musical La chanson évoque la souffrance des soldats, elle a été écrite d’après une chanson "tube" de l’époque : Bonsoir M’amour, musique de Charles Sablon, paroles de Raoul Le Peltier Bonsoir m'amour: Un joli teint frais de rose en bouton, Des cheveux du plus beau



Chanson de Craonne - Académie de Toulouse

La Chanson de Craonne Timbre sur l’air de « Bonsoir m’Amour » Paroles diffusées par Paul VAILLANT-COUTURIER Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé On va reprendre les tranchées, Notre place est si utile Que sans nous on prend la pile Mais c'est bien fini, on en a assez Personne ne veut plus marcher Et le cœur bien gros, comm



La chanson de Craonne (1917)

Décrivant un épisode des troubles qui affectent l’armée française après l’échec de l’offensive du hemin des Dames et de Craonne en avril 1917, cette chanson fut en réalité composée en 1915, sans doute par un poilu du midi Au départ, elle évoque le secteur sanglant de Lorette, en Artois Il était ensuite facile



Explication d’un document – La chanson de Craonne

Sans auteur connu, les paroles de cette chanson ont été recueillies au front par Paul Vaillant-Couturier, intellectuel français membre du Parti communiste Elle est chantée sur l’air de « Bonsoir m’amour », chanson de Jean Sablon Cette chanson est certainement la plus célèbre de la période Parfois appelée « Les Sacrifiés



1 PRESENTATION : La chanson de Craonne

LA CHANSON DE CRAONNE à partir du site lewebpedagogique com 1 PRESENTATION : La chanson de Craonne > Chanson populaire et contestataire, créée et chantée par les soldats français durant la Première Guerre mondiale, entre 1915 et 1917 > Interdite par le commandement militaire qui la censura (= interdite de

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HIDADomaines : Arts du langage et arts du son

Thématique : Arts, états, pouvoir

La Chanson de Craonne

Paroles: Anonymes, recueillies par Paul Vaillant-Couturier

Musique: Adhémar Sablon 1917

© Editions Batifol

autres interprètes: Eric Amado, Ginette Garcin, Mouloudji, Marc Ogeret (1973), Rosalie Dubois

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,

On va r'prendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile.

Mais c'est bien fini, on en a assez,

Personn' ne veut plus marcher,

Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot

On dit adieu aux civ'lots.

Même sans tambour, même sans trompette,

On s'en va là-haut en baissant la tête.

(Refrain)

Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes.

C'est bien fini, c'est pour toujours,

De cette guerre infâme.

C'est à Craonne, sur le plateau,

Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés

C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,

Pourtant on a l'espérance

Que ce soir viendra la r'lève

Que nous attendons sans trêve.

Soudain, dans la nuit et dans le silence,

On voit quelqu'un qui s'avance,

C'est un officier de chasseurs à pied,

Qui vient pour nous remplacer.

Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe

Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

(Refrain)C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards

Tous ces gros qui font leur foire ;

Si pour eux la vie est rose,

Pour nous c'est pas la mêm' chose.

Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,

F'raient mieux d'monter aux tranchées

Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,

Nous autr's, les pauvr's purotins.

Tous les camarades sont enterrés là,

Pour défendr' les biens de ces messieurs-là. (Refrain)

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,

Car c'est pour eux qu'on crève.

Mais c'est fini, car les trouffions

Vont tous se mettre en grève.

Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,

De monter sur l'plateau,

Car si vous voulez la guerre,

Payez-la de votre peau !

1)Le contexte historique

Quand cette chanson a-t-elle été écrite ?

En 1917, troisième année de guerre, après les mutineries qui éclatent des deux côtés des tranchées

après les offensives meurtrières, en particulier, celle du Chemin des Dames dans le département de

l'Aisne .

Qui l'a écrite ?

Un auteur resté anonyme.

Qui l'a fait connaître au public ?

Les paroles de la chanson ont été recueillies au front par Paul Vaillant-Couturier, journaliste

français, membre du Parti communiste.

Par qui cette chanson était-elle chantée ?

Cette chanson était chantée dans les tranchées par les soldats bien qu'elle ait été interdite assez

rapidement par le gouvernement qui a eu fort à faire pour en limiter - vainement - la diffusion.

Où se trouve Craonne ?

Craonne est une ville qui se trouve dans l'Aisne, en Picardie sur le Chemin des Dames.

2)Le niveau de langue

Quel est le niveau de langue employé ? Pour justifier votre réponse, relevez plusieurs procédés

utilisés. Langage familier :

-argot : " la pile » (sévère défaite), " civ'lot » (civil), " purotin » (misérable), " trouffion » (soldat)

-vocabulaire familier : " le pognon », " crève, laisser sa peau » -une prononciation plus rapide avec les e muets élidés

3)La structure de la chanson

De quoi parlent les deux premières strophes ?

Les deux premières strophes parlent de la vie des soldats dans les tranchées. Quel est le sujet des deux dernières strophes ? Les deux dernières strophes parlent de l'arrière, ceux qui ne sont pas sur le front.

4)Un témoignage de la vie dans les tranchées

Quels pronoms personnels désignent les soldats ? On / nous : la chanson a été écrite par un soldat pour être chantée par les soldats Soulignez en rouge les termes qui renvoient à la bataille proprement dite. Soulignez en noir les termes du champ lexical de la mort. Soulignez en bleu les mots qui s'opposent à cette souffrance des soldats.

5)La dénonciation des " embusqués »

Dans les deux dernières strophes, quelles expressions s'opposent à " purotins ». " Tous ces gros qui font la foire », " ces messieurs-là », " messieurs les gros » Quelle différence sociale oppose ces deux groupes ?

Il y a d'un côté les soldats qui n'ont rien, les prolétaires, les paysans et de l'autre les riches, les

bourgeois. Que reprochent les auteurs de cette chanson à ceux dont il est question dans les deux dernières strophes ?

Ils reprochent aux bourgeois de continuer à profiter de la vie quand eux risquent la leur à chaque

instant et de s'enrichir. Les profiteurs de la guerre sont les industriels utilisant les commandes de

l'armée pour s'enrichir, les parlementaires installés à l'Assemblée mal informés des opérations

conduites sur le terrain, le Haut Commandement militaire dont les incompétences coupables portent la responsabilité de l'échec sanglant du Chemin des Dames. Dans la dernière phrase, la dénonciation se fait plus directe. Quels changements observez- vous ?

Adresse à " ces messieurs-là » : passage de la troisième personne du pluriel à la deuxième personne

du pluriel et emploi de l'impératif présent. Pourquoi peut-on dire que cette chanson est antimilitariste ?

Elle fut écrite sur le front et chantée par les soldats, notamment ceux qui se sont mutinés après

l'offensive du général Nivelle au Chemin des Dames (avril 1917) : " les trouffions vont se mettre en

grève. »

Ces révoltes furent sévèrement réprimées, notamment par le général Pétain, nommé en mai 1917

pour remplacer le général Nivelle avec pour mission d'endiguer l'effondrement du moral des soldats.

6)La musique

Cette chanson était chantée sur l'air de Bonsoir m'Amour de Charles Sablon. En quoi le choix de cette musique est-il ironique ?

Opposition entre la légèreté d'une musique festive et le tragique du texte. Le contraste entre la

douce insouciance amoureuse de la version originale qui renvoie aux messieurs de l'arrière et la

réalité cruelle évoquée dans l'adaptation peut créer un malaise chez les auditeurs et souligner

l'injustice de la situation.

Bilan : Cette chanson de Poilus est à la fois un témoignage original de ce qu'a été la Première

Guerre mondiale (vie et sentiments des soldats dans les tranchées) et une trace de la remise en

cause de la guerre par les soldats à partir de 1917, ce qui s'est traduit par de nombreuses mutineries.

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