Les retrouvailles

Quand Léa était petite, elle allait chercher son père à la gare avec sa maman. Elle VH UpÓRXLVVMLP j O·LGpH GH le retrouver. Il SMUPMLP VRXYHQP j O·pPUMQJHU SRXU VRQ PUMYMLOB Elle pensait parfois : " Pourquoi ne reste-t-il pas auprès de nous ? ». Enfin, le TGV gris et bleu apparaissait au bout de la longue voie, avec son grand nez qui plongeait vers les rails. Il JURVVLVVMLP UMOHQPLVVMLP HP V·MUUrPMLP GHYMQP IpM toujours ébahie de le YRLU G·MXVVL SUqVB IHV SRUPHV MXPRPMPLTXHV V·RXYUMLHQPB GHV centaines de voyageurs envahissaient le quai, bousculant la fillette sur leur passage. Sur le quai, Léa cherchait longuement son papa du regard, puis des bras la VHUUMLHQP HP O·HPSRUPMLHQP GMQV OHV MLUVB IpM pPMLP PHOOHPHQP pPXH TX·HOOH QH SURQRQoMLP pas un seul mot. Heureusement, cela QH GXUMLP ÓMPMLV NLHQ ORQJPHPSV"

Le poème

Je me nomme Arthur et je vais vous expliquer

comment je IMLV XQ SRqPH MORUV TXH Ó·ML GRX]H MQVB

Je prends un journal et des ciseaux.

Je choisis dans ce journal un article qui a la longueur que je veux donner à mon poème. -H GpŃRXSH O·MUPLŃOHB Puis je sépare avec soin chacun des mots qui forment cet article et je les dépose dans un sac.

Je mélange doucement.

Je retire ensuite les coupures O·XQH MSUqV O·MXPUH et je les UHŃRSLH ŃRQVŃLHQŃLHXVHPHQP GMQV O·RUGUH où elles quittent le sac. -·ML MLQVL XQ SRqPH TXL me ressemble :

RULJLQMO ŃOMUPMQP" PMLV PMO ŃRPSULV !

Pourtant, quand je vois les autres poèmes,

je trouve TXH Ń·HVP le mien le plus beau !

Lenfant aveugle

Louis était un petit garçon aveugle. Mais ses parents voulaient le voir vivre comme un enfant normal. Il avait des tâches à accomplir. Son père lui avait appris comment polir le cuir avec du cirage et un chiffon doux. Louis ne voyait pas le cuir devenir brLOOMQP PMLV LO OH VHQPMLP V·MGRXŃLU VRXV VHV GRLJPVB Simon Braille avait fait une canne pour son fils. Louis apprenait à balancer sa canne devant lui quand il marchait ; et quand la canne heurtait quelque chose, il savait

TX·LO IMOOMLP IMLUH XQ GpPRXU"

Il devenait de plus en plus hardi dans les rues pavées de Coupvray. Il savait TX·LO pPMLP SUqV GH OM NRXOMQJHULH j OM NRQQH RGHXU GX SMLQB IH PLQPHPHQP GH OM ŃORŃOH GH O·pJOLVH O·MNRLHPHQP GX ŃOLHQ GHV YRLVLQV OH JMUJRXLOOLV GX UXLVVHMX OXL UMŃRQPMLHQP touP ŃH TX·LO QH SRXYMLP SMV YRLUB IHV JHQV MXVVL MYMLHQP OHXU VRQB 8QH SHUVRQQH PRXVVMLP G·XQH YRL[ JUMYH une MXPUH MYMLP O·OMNLPXGH GH VLIIORPHU HQPUH VHV GHQPV"

Voleur

$YMQP Ó·MYMLV SHXU GHV YROHXUVB 7RXPHV OHV QXLPV ÓH les entendais fouiller dans

PRQ SOMŃMUGB 9LPH Ó·MOOXPMLV PM OMPSH GH ŃOHYHP PMLV Ń·pPMLP PRXÓRXUV PURS PMUGB Ils

VHQPMLHQP PRXP GH VXLPH TXH Ó·pPMLV UpYHLOOp HP LOV ILOMLHQP VMQV OMLVVHU GH PUMŃHVB QXMQG Ó·HQ SMUOMLV j SMSM il se moquait de moi. " Tu inventes, disait-LOB IHV YROHXUV VMYHQP PUqV NLHQ TX·LO Q·\ M ULHQ j YROHU ŃOH] nous. Et puis, ajoutait-il en se frappant la poitrine comme un orang-outan, tu oublies que je suis là pour te défendre ! »

2XL PMLV XQH QXLP Ó·HQ ML YX XQ GH YROHXUB -·MYMLV OM PMLQ VXU O·LQPHUUXSPHXU

MORUV GqV TXH ÓH O·ML HQPHQGX Ó·ML MOOXPp HP ÓH QH O·ML SMV UMPpB -H ŃURLV NLHQ TX·il a eu

aussi peur que moiB )MXP GLUH TXH Ó·MYMLV PLV PRQ GpJXLVHPHQP GH VTXHOHPPH j OM Slace GH PRQ S\ÓMPM HP Ń·HVP SOXP{P LPSUHVVLRQQMQPB - Ecoutez, je lui ai dit, vous ne trouverez pas grand-chose ici. Mais allez voir dans la ŃOMPNUH GH PRQ SqUH LO ŃMŃOH VRQ SRUPHIHXLOOH VRXV O·RUHLOOHUB

Le minet dans la boite

GHX[ HQIMQPV IXGRYLŃ HP IRX ŃOHUŃOHQP j GRQQHU GHV ŃOMPRQVB HOV GpŃLGHQP G·HQ GRQQHU XQ j XQ GH OHXU YRLVLQ XQ

" savant ». Ils PHPPHQP OH ŃOMP GMQV XQH NRLPH HP SpGMOHQP ÓXVTX·MX PHUUMLQ GH IRRPB Manque de bol ! Le " savant » est justement en train de partir. Il sommeille dans une grosse Mercedes noire conduite par un chauffeur à casquette. A voir le camion VPMPLRQQp GHYMQP O·HQPUpH PRXP OMLVVH j SHQVHU TX·LO GpPpQMJHB 8Q JURV NRQORPPH VRUP de la maison. - Que voulez-vous ? demande-t-il MYHŃ XQ GU{OH G·MŃŃHQP pPUMQJHUB - Nous venions voir le savant, réplique Lou. - Le professeur part en voyage. Vous voyez bien. On ne peut pas le réveiller. - Nous voulions juste lui donner un petit chat, insiste Lou, en montrant la boite avec le minet.

I·ORPPH M XQ VRXULUH :

- F·HVP PUqV JHQPLO oM ! Je le donnerai au professeur quand il sera réveillé. - Il V·MSSHOOH IRXORX GLP IXGRYLŃ HQ URXJLVVMQPB I·ORPPH V·HPSMUH GH OM NRLPH HP PRQPH j O·MUULqUH GH OM YRLPXUH TXL GpPMUUH HQ trombe. Un chaton dans la souricière, ouvrage publié en 1989, aux Editions Syros © Michel Piquemal.

La passion des mots

FH TXH Ó·pŃRXPMLV ŃH TXH ÓH JXHPPMLV Ń·pPMLP GHV PRPV ŃMU Ó·MYMLV OM SMVVLRQ GHV

PRPVB (Q VHŃUHP VXU XQ SHPLP ŃMUQHP Ó·HQ IMLVMLV XQH collection. -·MGRUMLV © grenade », " fumée », " bourru », " vermoulu » et surtout " manivelle ªB -H PH OHV UpSpPMLV VRXYHQP TXMQG Ó·pPMLV VHXO SRXU OH SOMLVLU GH OHV entendre. Mon père et mon oncle encourageaient cette manie. Marcel Pagnol, La Gloire de mon père © Editions de Fallois, 2004.quotesdbs_dbs12.pdfusesText_18

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