[PDF] LES DYSPHASIES - CORIDYS



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Frise chronologique du développement du chaton BIBLIOGRAPHIE

Frise chronologique du développement du chaton BIBLIOGRAPHIE Beaver B V , 1980 Sensory development of Felis catus In : Laboratory Animals Vol 14, n° 3, p 199



Point méthode : Rédiger un développement construit

Point méthode : Construire une frise chronologique Etape 1 : Datez le plus précisément possible chacun des faits historiques à placer sur votre frise Etape 2 : Identifiez les bornes ou limites chronologiques de votre frise (début et fin) Etape 3 : Distinguez les événements (c’est-à-dire une date précise) des périodes (c’est-à-dire



1 2 6 - Port de France

DÉVELOPPEMENT DES PORTS FRANÇAIS 2 0 1 7 / 2021 2015 > 2021 PORT DE CALAIS ~ Calais Port 2015 863 M €, bassin de 90 hectares navigables, digue de 3,2 km, 3 postes ferries, 65 ha de terre-pleins aménagés dont 45 ha sur la mer 2020 > 2035 HAROPA - PORTS DE PARIS ~ Port Seine Métropole Ouest, 5 phases, 110 M € 2022



cien néie et tnoie - Education

LE WEB – FRISE CHRONOLOGIQUE Note d’intention L’activité porte sur des repères historiques liés au Web Elle propose une approche liant ces repères à d’autres évènements historiques Cette frise chronologique est à compléter tout au long de l’année scolaire avec les repères historiques des autres thématiques Activité



Activité 3 : Rechercher, extraire et organiser des

l’histoire de notre planète Pour ela, compléter la frise chronologique Activité 3 : Rechercher, extraire et organiser des informations pour comprendre l’origine de la formation et l’évolution de notre planète Domaine Compétence « j’ai réussi si » Prof Elève D1 Communiquer (C1, C2) -j’ai utilisé un vo aulaire adapté



Résumé : La chronologie du développement embryonnaire

La 2ème semaine du développement embryonnaire : 1ère étape de la morphogénèse primordiale Durée : 6ème à 16ème J Elle comporte : o La nidation o La pré-gastrulation o L’ébauchage des différentes annexes embryonnaires 7ème J : Fixation du blastocyste à l’épithélium utérin



année Étude de l importance historique : Frise chronologique

1 Direction des politiques relatives au curriculum et à l’évaluation 2014 8e année – Étude de l’importance historique : Frise chronologique des Métis Études sociales de la 1re eà la 8 eannée, Histoire et Géographie 7 et 8e année (2013) 6e année



6Ci1-4et7 L’EVOLUTION DES OBJETS TECHNIQUES

Frise chronologique : Une frise historique permet de recenser et de situer dans le temps, des évènements, des objets ou des découvertes Ceux-ci sont classés par ordre chronologique, Une échelle de représentation doit être utilisée afin de mieux visualiser la chronologie Ex : 1 cm = 10 ans On y trouve la date et l’événement



LES DYSPHASIES - CORIDYS

numérotation, une frise chronologique Les fichiers Sésame (édition MDI) permettent de s'adapter au niveau de l'enfant en travaillant les compétences sous-jacentes pour chaque matière Réviser les bases d'une connaissance avant de présenter à l'enfant une nouvelle notion en lien avec celle-ci



LMLGA217 Acquisition du langage et linguistique développementale

la naissance à 3 ans »; T2 : « le langage en développement : au-delà de 3 ans », Paris, PUF • May Vihman M (1996) : Phonological Development, Oxford, Blackwell • Piattelli-Palmarini M (1979 éd) Théories du langage, théories de l’apprentissage, le débat entre Jean Piaget et Noam Chomsky, Paris, Seuil

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LES DYSPHASIES

La dysphasie est une pathologie du développement qui touche de façon spécifique le langage oral. C'est un trouble neurobiologique sévère, durable et déviant (ce n'est pas un simple retard de langage). Ce handicap est lié à un dysfonctionnement des structures

cérébrales spécifiquement mises en jeu lors du traitement de l'information langagière. Il ne

peut pas être expliqué par d'autres troubles. Les deux versants du langage (compréhension et expression) ainsi que tous les niveaux linguistiques (enchaînement des sons, lexique, syntaxe, discours) peuvent être perturbés à divers degrés de gravité. Par conséquent les formes d'expression de la pathologie sont très variables selon les atteintes. C'est pour cette raison que l'on peut parler de dysphasies au pluriel. Il existe plusieurs classifications. On parle souvent de deux grandes catégories: les

dysphasies réceptives (atteinte prédominante de la compréhension orale) et les

dysphasies expressives (atteinte prédominante de l'expression orale). L'enfant dysphasique a envie de communiquer, ce n'est pas la communication qui est atteinte mais son support oral. Il tente de compenser ses difficultés en passant par la communication non-verbale (gestes, dessins, mimiques...). On retrouve des particularités dans le langage des enfants dysphasiques (d'après les auteurs Gérard et Monfort) : -un manque du mot: n'arrive pas à trouver un mot pourtant il le connaît

-un trouble de compréhension syntaxique (des tournures de phrases)-un trouble de compréhension verbale

-une réduction verbale: parle peu, ne prend pas spontanément la parole -un trouble de l'informativité: ses propos manquent de sens et de cohérence -une dissociation entre ses productions automatiques et celles volontaires: il a plus d'aisance pour ce qui est automatique que pour tout ce qui relève d'un ordre, d'une consigne -un vocabulaire hétérogène: il ne connaît pas un mot qui paraît simple et fréquent alors qu'il maîtrise parfois un vocabulaire plus élaboré -une inégalité entre le niveau de compréhension et le niveau d'expression (dans un sens ou dans l'autre).

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Troubles associés possibles:

•mémoire auditive et mémoire de travail limitées •trouble de l'organisation spatio-temporelle, difficultés de traitement séquentiel •troubles praxiques (défaut d'automatisation de gestes) •troubles visuo-constructifs (déficit de la perception des parties d'un tout entraînant des difficultés dans l'assemblage d'objets) •troubles de la motricité •troubles du comportement: attention altérée, fatigabilité, agitation ou inhibition •troubles cognitifs: difficultés d'abstraction, de généralisation des concepts et d'anticipation des conséquences •problèmes de vitesse de traitement de l'information Voici les principales aides à lui apporter rapidement: - privilégier les supports visuels - accentuer la communication non-verbale (mimiques, gestes, dessins...) - laisser plus de temps à l'enfant, aller à son rythme - simplifier les consignes, donner une information à la fois - allier l'utilisation des 3 sens: voir, entendre, toucher - faciliter l'expression orale de l'enfant Parmi les pistes que vous trouverez dans ce document toutes ne seront pas utiles pour l'enfant que vous accompagnez, chaque enfant dysphasique est unique. Vous trouverez par la suite des pistes pratiques classées par rubrique. Il est important de mettre en place celles qui lui seront bénéfiques en collaboration avec toute l'équipe, à commencer par l'enseignant.

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Table des matières

FACILITER LA CONCENTRATION...........................................................................................4

FACILITER LES APPRENTISSAGES.........................................................................................5

COMPREHENSION GLOBALE.................................................................................................6

MOYENS POUR AMELIORER LA COMPREHENSION............................................................7

ECRITURE............ ..................................................................................................................11

MATHEMATIQUES .................................................................................................................13

HISTOIRE, GEOGRAPHIE......................................................................................................14

ORIENTATION SPATIO-TEMPORELLE.................................................................................15

ESTIME DE SOI......................................................................................................................16

EVALUATIONS, NOTATIONS................................................................................................18

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FACILITER LA CONCENTRATION

Mettre en place des routines, essayer d'harmoniser les pratiques au collège entre chaque professeur. Placer l'élève à côté d'un enfant calme.

Attirer son attention avant de lui parler.

Éviter les sources de distraction.

Contrôler le bruit ambiant. Un environnement calme sera bénéfique pour tous les enfants de la classe et limitera la fatigabilité de l'enfant dysphasique. Soulager l'enfant en alternant les activités purement verbales et celles plus manuelles. Réduire les tâches demandant un gros effort cognitif. Veiller à prévenir l'enfant de tout changement d'activité. L'aider à gérer son matériel pour qu'il ne s'occupe que du cours. Limiter le nombre d'objets sur son bureau au strict minimum. Prévenir l'enfant du déroulement de la journée. Accorder des temps de pause. Ne jamais supprimer la récréation. S'occuper des tâches superflues sans rapport avec l'objectif d'apprentissage de l'activité (ex: copie, découpage).

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FACILITER LES APPRENTISSAGES

Se servir de thèmes qui plaisent à l'enfant pour susciter son intérêt et entretenir le plaisir d'apprendre, de découvrir. Utiliser simultanément plusieurs canaux sensoriels. Accentuer les repères visuels comme les pictogrammes, des codes couleurs, une numérotation, une frise chronologique. Les fichiers Sésame (édition MDI) permettent de s'adapter au niveau de l'enfant en travaillant les compétences sous-jacentes pour chaque matière. Réviser les bases d'une connaissance avant de présenter à l'enfant une nouvelle notion en lien avec celle-ci. Dire à l'enfant ce qui va se passer, ce qui va être abordé. Donner un modèle de la procédure à suivre puis entraîner l'enfant à suivre cette méthodologie. Éviter de travailler deux nouvelles notions en opposition. L'enfant dysphasique risque de mélanger les deux. Présenter une notion à la fois. Faire du lien entre les nouveaux apprentissages et ce que l'enfant sait déjà. Généraliser les concepts et mettre du sens pour que l'enfant puisse les réutiliser dans d'autres situations. Demander à l'enfant " comment fais-tu? » ou " comment le sais-tu? » plutôt que " pourquoi fais-tu ça? ». La plupart des exercices lui demande un effort supplémentaire par rapport à ses camarades, cela lui prend du temps et de l'énergie. Il faut alléger les tâches pour le soulager et le laisser digérer les nouvelles notions. Pour l'aider à prendre les bons livres et les bons cahiers, utiliser un protège-cahier et couvrir le livre d'une matière de la même couleur.

Fixer un objectif à la fois.

Ne pas donner les réponses, faire acheminer l'élève par tâtonnement, expérimentations. Lui faire prendre conscience des stratégies efficaces qu'il trouve de lui-même et favoriser celles-ci. L'aider à choisir la bonne méthode selon le contexte.

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COMPREHENSION GLOBALE

Essayer de mettre en place des routines dans la façon de faire les choses. Lui donner des repères stables. Lui faire comprendre que lorsque l'on sort tel cahier on va faire telle activité. Développer sa compréhension en contexte. Parler plus lentement et faire des pauses pour qu'il ait le temps d'assimiler les informations. Parler face à l'enfant, il est important qu'il puisse voir le visage et les lèvres de son interlocuteur. Accentuer la prosodie (c'est la mélodie de la parole: les intonations, l'accentuation des mots, la durée des sons). Bien articuler et séparer légèrement les mots afin qu'il perçoive la frontière entre

ceux-ci (le flux de parole étant continu il est difficile à analyser pour les

dysphasiques). Répéter ou reformuler avec des mots courants et des tournures de phrases simples. Éviter d'utiliser les expressions imagées et du vocabulaire trop abstrait. Il est important de bien connaître le niveau de langage de l'enfant pour s'adapter au mieux; repérer les mots non connus pour pouvoir lui expliquer. Éviter les doubles consignes et limiter la quantité d'informations. Limiter à une information par phrase. Noter le cours ou la consigne quand il faut qu'il se concentre pour comprendre. Laisser le temps à l'enfant d'intégrer la consigne. S'adapter à son rythme. Vérifier régulièrement sa compréhension en lui faisant répéter avec ses mots (souvent quand on demande s'il a compris l'enfant n'ose pas dire non). Lui poser des questions. Uniformiser le plus possible les consignes, utiliser le même style de consignes.

Voici une liste de consignes imagées:

L'inciter à demander lorsqu'il n'a pas compris quelque chose. Être vigilant aux confusions auditives possibles entre des mots proches, l'enfant peut confondre par exemple baisser et blesser qui se ressemblent beaucoup.

Éviter les questions négatives

Donner simultanément la même information sous plusieurs formes: reformulation avec d'autres mots, illustrations, schémas, synonymes, mimes...

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MOYENS POUR AMELIORER

LA COMPREHENSION

Si les difficultés de compréhension orale sont majeures il faut à tout prix appuyer le langage avec des moyens non-verbaux. Utiliser au maximum les gestes, les mimiques, le regard, le toucher, les pictogrammes, le dessin, le langage écrit, les images, les photos, les schémas... La lecture peut devenir un support au langage oral. Si son apprentissage est possible elle sera très bénéfique pour l'enfant. Savoir quels moyens utilisent les parents et l'orthophoniste (Makaton, langue des signes, langage parlé complété, méthode Borel-Maisonny, pictogrammes...) afin de ne pas perdre l'enfant avec trop de méthodes différentes. Le Makaton est une méthode efficace pour ces enfants, elle allie la langue des signes et des pictogrammes. Il existe des formations ouvertes à tout public (36h réparties sur 6 jours et 3 sessions), vous trouverez des renseignements sur le site suivant: http://www.makaton.fr/article/calendrier-des-formations.html . Faire le maximum de démonstrations, de manipulations d'objets pour illustrer les concepts. Donner beaucoup d'exemples.

Utiliser des dictionnaires visuels, des imagiers.

Être redondant dans les explications, utiliser plusieurs canaux sensoriels à la fois. Répéter les consignes et reformuler si nécessaire. La lecture labiale peut améliorer sa compréhension, il est donc important qu'il puisse voir votre visage et celui de l'enseignant. Il pourra par exemple distinguer la différence entre le mot pain (bouche fermée au début) et le mot vingt.

Accentuer les mots importants dans la phrase.

Demander à l'enseignant d'écrire au tableau les mots clés et les points importants. Utiliser du vocabulaire concret et lui expliquer les mots abstraits. Développer les représentations qu'il se fait dans sa tête pour différents mots ou phrases. Lui demander comment il imagine un chat, la colère, une situation donnée... Savoir comment il se représente une scène d'une histoire. Il existe plusieurs sortes de pictogrammes (Bliss, Pecs, Grach). Le choix dépend de l'âge de l'enfant, de ses capacités à intégrer un code plus ou moins abstrait, de ses compétences intellectuelles et de ses capacités visuelles pour reconnaître les images. Il est possible de créer un carnet de communication avec des bandes velcro pour placer les pictogrammes. Les pictogrammes peuvent aussi être classés par ordre alphabétique ou par thèmes.

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EXPRESSION

Aider l'enfant à trouver ses mots. Quand on sait quel est le mot qu'il cherche, lui apporter le premier son ou la première syllabe du mot peut être un moteur pour lui.

Quand il commence à lire et à écrire, donner la première lettre à l'écrit peut aussi

l'aider à trouver le mot qu'il cherche. L'encourager à contourner ses manques du mot. L'inciter à décrire le mot qu'il cherche, dire à quoi ça sert, à quoi ça ressemble, donner une définition, voire mimer. L'inciter à utiliser des gestes, des mimiques pour se faire comprendre. Accompagner sa communication non verbale d'un support oral. Être un modèle de référence pour l'enfant. Il apprend beaucoup par imitation. Quand il se trompe sur un mot ou une tournure de phrase, lui donner simplement la forme correcte sans exiger qu'il répète. Lui laisser le temps de s'exprimer, accepter un temps d'attente, un petit moment de silence nécessaire à l'enfant. Ne pas l'interrompre. Noter éventuellement les erreurs afin de lui donner un modèle correct ultérieurement. Prendre le temps de le comprendre pour donner de l'importance à sa parole et qu'il y trouve de l'intérêt. L'aider à exprimer ses sentiments, ses émotions à l'aide de dessins ou de pictogrammes. Ne pas mentir à l'enfant, lui dire si on n'a pas compris ce qu'il veut dire, lui poser des questions fermées (réponse oui/non) pour le comprendre. Reformuler ses propos pour vérifier que le message est bien passé. Pour les réponses à l'oral, privilégier le sens du contenu plutôt que la forme. Dans le cas de moqueries de la part des camarades, expliquer, si l'enfant est d'accord, ce qu'est la dysphasie et les difficultés qu'elle entraîne, dans le but de limiter ces moqueries. L'encourager à participer, à prendre la parole malgré ses difficultés, le solliciter. Valoriser tout effort et l'aider à reformuler ses propos afin qu'il soit bien compris. Compléter ses propos s'il manque une information. Laisser place à une parole spontanée et naturelle. Ne pas transformer chaque

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situation d'échange en exercice d'entraînement au langage. Des logiciels (claviers virtuels, synthèse vocale, dictionnaires prédictifs) pour compenser le handicap dans le cas de dysphasies sévères sont disponibles sur le site suivant: http://donnerlaparole.sourceforge.net/index.html .

LECTURE

Pour travailler la reconnaissance des chiffres et des lettres, passer par le toucher permet de renforcer l'image mentale. Fabriquer ceux-ci en carton et en cacher un dans un sac opaque pour le faire deviner à l'enfant. Lui offrir dès que possible l'opportunité de pouvoir compenser son trouble oral en passant par le langage écrit. Avant sa mise en place, commencer à installer le sens de la lecture en disposant les pictogrammes de gauche à droite. Choisir des thèmes de lecture connus par l'enfant et qui lui plaisent.

Accepter la lecture à voix basse.

Les livres audio peuvent susciter son intérêt quand il est petit, et lui faire découvrir des oeuvres littéraires lorsqu'il sera plus âgé. Choisir un vocabulaire qui lui sera utile et travailler la lecture de ces mots qui doivent être simples, fréquents et connus par l'enfant. Automatiser la lecture de ces mots en exerçant l'enfant régulièrement. À partir de ce stock de mots, montrer le lien entre le son entendu et la ou les lettres écrites. Augmenter petit à petit le stock de mots, et lorsqu'un nouveau mot est présenté à l'enfant montrer une image correspondant à ce mot. Pour l'apprentissage de la lecture, commencer par des mots phonétiquement éloignés. Opposer les consonnes explosives (p, t, k, b, d, g) aux consonnes fricatives (f, s, ch, v, z, j) que l'on peut prolonger. Trier les mots selon les sons qu'ils contiennent. Aborder un son à la fois. Trier les mots selon les graphèmes qu'ils contiennent permet une organisation dans l'esprit de l'enfant et facilite la récupération en mémoire. Utiliser une police et une taille d'écriture qui lui conviendront (ex: comic sans MS, times new roman ou arial, minimum 12 et interligne 1,5). Aérer les documents. La méthode d'apprentissage de la lecture par imprégnation syllabique peut lui être profitable. Cette approche syllabique de la lecture consiste à mettre en couleur les syllabes en alternant rouge et bleu, en gris les lettres muettes et en noir les petits mots qui doivent être lus de manière globale. Les mots irréguliers sont soulignés. On rend visibles les liaisons comme dans l'exemple suivant où tout orange se lit : " tou torange » c'est pourquoi le [t] est en rouge puisqu'il est lu avec le [o] de orange. Ex: La petite souris habite dans un potiron tout orange.

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Il existe d'autres méthodes comme les gestes de Madame Borel-Maisonny (que vous pourrez retrouver dans son livre Bien lire et aimer lire), la méthode des alphas. Il est important de choisir la méthode selon ce que l'orthophoniste a déjà mis en place. Créer un répertoire de mots dont la lecture doit être globale avec les mots les plus fréquents et tous les mots outils (ex: le, la, dans, et...). Éviter de le faire lire à haute voix devant toute la classe si cela le gêne. Proposer à l'enfant de préparer un texte pour le lire en classe. Demander à l'enseignant de fournir les textes à l'avance pour qu'il puisse les lire à la maison. Vous pouvez ainsi préparer un lexique dans la marge du texte pour les mots compliqués. Demander au professeur d'écrire lisiblement au tableau, de façon aérée et d'effacer lorsqu'il passe à autre chose (quand les élèves ont fini de copier). Utiliser des repères en couleurs (feu vert à gauche pour indiquer où on commence

à lire, jusqu'au feu rouge à droite...)

Soulager la lecture si cela est fatigant pour lui. Lire une phrase chacun, choisir des phrases courtes pour l'enfant. Lui lire la consigne ou certains textes. Relire ce qu'il a lu afin qu'il ait un modèle correct.

Lui signaler les idées importantes. Vérifier sa compréhension soit en lui

demandant d'expliquer avec ses mots soit en mimant. Expliquer le vocabulaire non compris et surtout toutes les expressions figurées (ex:

être dans la lune, jeter un coup d'oeil...).

Si possible répartir la charge de travail dans la journée, si 1h de lecture est prévue pour la classe il serait préférable que l'enfant dysphasique dispose de 4 plages de

15 minutes.

Enlever les illustrations sur certains textes pour inciter l'enfant à se faire sa propre représentation mentale. Il pourra illustrer lui-même l'histoire pour développer son imagination. Faire de nombreux allers-retours entre oral, écrit, pictogrammes et expérimentations (actions, mimes, toucher, ressentis...). Pour les mots qui sont difficiles à lire pour l'enfant, ajouter un indice visuel dans le mot (ex: pour moto dessiner des roues dans chaque " o »). Des aides à la lecture sont disponibles sur ce site: http://www.facilecture.fr/ .

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ECRITURE

Il est important de mener simultanément l'apprentissage de la lecture et celui de l'écriture. Procéder par étape: lui apprendre d'abord à transcrire un son en graphème, passer ensuite à la syllabe et enfin au mot, et plus tard à la phrase. Alléger l'écriture: textes à trous, QCM, étiquettes, réponses brèves, code couleur (surligner la question et la réponse dans le texte de la même couleur), noter la ligne de la réponse. Utiliser des lettres mobiles, des étiquettes de syllabes et de mots outils (le, dans, tu, avec, pour...). Fabriquer des étiquettes de mots en nombre suffisamment important. Les classer dans des boîtes différentes selon leur catégorie grammaticale (noms, verbes, adjectifs, articles, adverbes, prépositions...). Mettre en évidence dans chaque boîte des sous-catégories (ex: dans la boîte des noms on trouve des noms propres et des noms communs, et dans les noms communs on a des noms de choses, d'animaux...). Réduire la taille des dictées ou préférer des phrases à trous. Mettre en place une méthodologie de relecture en cherchant un type d'erreurs à la fois (orthographe, accords). Donner le modèle à copier sur son bureau. Fractionner ou réduire la tâche si le texte est long. Vérifier et corriger la copie. L'aider à structurer ses prises de notes et lui laisser plus de temps. Le graphisme est parfois difficile, dans ce cas utiliser des lignes pour mieux placer les lettres (cahier avec réglure seyès agrandie pour commencer puis normale pour garder le même lignage), lui laisser plus de temps pour écrire et réduire la quantité d'écriture. Donner un modèle pour le tracé des lettres. Utiliser deux couleurs, changer de couleur lorsqu'il faut lever le crayon (ex: le t faire la barre verticale d'une couleur puis la petite barre horizontale d'une autre).

Éviter d'épuiser l'enfant en lui demandant trop de lignes de copie (lignes

d'entraînement graphique); alléger les tâches impliquant l'écriture. Au collège, si l'enfant maîtrise suffisamment la syntaxe, la grammaire et la phonologie on peut envisager l'utilisation d'un ordinateur. Dans le cas contraire, servir de secrétaire à l'enfant. Si possible récupérer le cours informatisé du professeur, faire ressortir le plan et les éléments importants du cours, ajuster la syntaxe et le vocabulaire au niveau de l'enfant. Ajouter une aide visuelle pour les mots dont l'orthographe est particulière (ex: dessiner des livres dans le H de bibliothèque).

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FRANCAIS

(poésie, syntaxe, grammaire) Pour apprendre une poésie il faut d'abord qu'il ait bien saisi le sens de celle-ci. Le choix de la poésie est important, le vocabulaire doit être accessible et les tournures de phrases simples. Illustrer avec lui chaque strophe. Lui demander de n'apprendre qu'un passage ou supprimer l'exercice s'il n'a pas les compétences (compréhension trop difficile, trouble mnésique). Éventuellement, lui permettre de réciter une strophe sur deux avec un camarade. Si l'apprentissage d'une poésie est impossible, le sensibiliser à cet art, expliquer comment les poètes jouent avec les mots. Montrer à l'enfant qu'il y a des rimes, chercher avec lui des rimes dans la poésie, lui demander de trouver d'autres mots qui riment. Un indice gestuel, le premier mot de la phrase ou un dessin pourront l'aider à se lancer dans sa récitation. Exercer l'enfant à repérer les mots dans une phrase (à l'oral) car il est difficile pour lui de segmenter la chaîne parlée. Lui faire prendre conscience de l'importance de l'ordre des mots dans la phrase. Lui apprendre le rôle de chaque mot selon sa nature (ex: le verbe raconte ce qu'il se passe). Cela permettra de respecter l'ordre syntaxique et d'appliquer les règles grammaticales. Pour découper la phrase (donnée à l'oral) utiliser la méthode des jetons. L'enfant pose un jeton par mot. Pour commencer les jetons sont tous de la même couleur et les phrases sont très simples et courtes, augmenter progressivement la taille de la phrase. Quand le découpage de la phrase sera acquis, on distinguera les verbes avec des jetons rouges, les noms avec des jetons bleus, les adjectifs avec des jetons verts... À partir du même principe faire le travail inverse, donner un nombre précis de jetons et l'enfant doit faire une phrase avec le bon nombre de mots. D'abord avec une seule couleur, puis imposer certains mots avec le code couleur. Développer l'imagination de l'enfant. Voici une idée d'exercice à faire en groupe si possible. Choisir des personnages (comme des playmobiles) à mettre en scène avec un premier groupe d'enfants et leur demander de décrire la scène. Continuer l'histoire avec le second groupe et ainsi de suite. Pour pouvoir faire cette activité en plusieurs fois, prendre en photo chaque scène, l'histoire pourra être tapée à l'ordinateur. Le site www.aclie.com offre des pistes pour apprendre la grammaire et la conjugaison. Un correcteur d'orthographe est disponible sur le site: www.druide.com . Il vérifie aussi la tournure des phrases et l'absence de répétitions. Lui faire prendre conscience que certains mots sont de la même famille (ex: pomme - pommier). Lui montrer que les verbes ont un corps commun (radical) et qu'ils s'habillent différemment selon de qui on parle (terminaisons).

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MATHEMATIQUES

L'enfant dysphasique peut avoir des difficultés au niveau des pré-requis aux mathématiques, notamment dans la classification et la conservation. Il faut l'entraîner à classer différentes choses selon plusieurs critères. Par exemple ranger des pièces de formes géométriques, de tailles, de couleurs variées. Exercer aussi la conservation des quantités en jouant avec une boule de pâte à modeler, ou en transvasant des billes entre différents contenants, ne pas oublier de revenir à l'état initial pour qu'il voit que c'est toujours pareil. L'enfant doit pouvoir se concentrer sur les notions mathématiques à travailler. Pour cela, soulager toutes ses difficultés de langage: lui lire et lui expliquer les énoncés, simplifier au maximum le vocabulaire, expliquer certains mots (chaque, autant, tous, ôter...) et s'assurer qu'il ait compris. Il y a souvent plusieurs informations dans une même phrase, lui faire souligner chaque élément important d'une couleur différente. Guider l'enfant pour qu'il parvienne à procéder par étapes. Commencer par lire la question avant de lire l'énoncé du problème afin de savoir ce qu'il faut chercher et lui demander d'expliquer ce qu'on lui demande. Un aide mémoire détaillé est disponible sur le site http://eric.hurtrez.upi.tsl.free.fr/page_4.html, dans l'onglet dysphasie partie 2 diapositive 147. Illustrer au maximum les problèmes, faire des schémas avec l'enfant, manipuler des objets pour matérialiser les énoncés. Les schémas sont très utiles car ils facilitent la sélection des informations et organisent les étapes de résolution. Ne pas exiger de lui une tournure de phrase parfaite, l'important est de savoir s'il a compris la notion abordée. L'autoriser à compter sur ses doigts voire utiliser la calculatrice. Si l'apprentissage des tables de multiplication est trop dur pour lui, l'autoriser à avoir un memento. L'essentiel est qu'il comprenne le sens des calculs, comment résoudre un

problème et quelle opération choisir. Pour qu'il trouve un intérêt aux

mathématiques utiliser au maximum des situations de la vie quotidienne (ex: pour travailler la division partager un paquet de bonbons, pour la multiplication acheter

6 jeux vidéos à 10€...). Il est possible de fabriquer des billets et des jeux.

Les fichiers Sésame (CP au CM2) offrent une présentation plus simple que les supports classiques qui sont souvent trop détaillés. Cependant il faut tout de même lire la consigne à l'enfant. Les fichiers " maths sans paroles » (édités par le CRDP de l'Académie de Versailles et accessibles en ligne) permettent à l'enfant de travailler en autonomie. Entraîner souvent l'enfant à compter, lui faire compter par exemple le nombre de cartes qu'il a gagnées, le nombre de jetons... Lui faire dénommer des nombres

écrits en chiffres, ou en lettres.

Pour favoriser l'apprentissage de la comptine numérique, aider l'enfant à faire le

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lien entre le nom du nombre, la quantité que ça représente et l'écriture du nombre. Voici un exercice: faire 3 colonnes, dans la 1ère dessiner 1 bille, 2 crayons,

3 bonbons, etc, dans la 2ème écrire les nombres correspondant aux dessins en

chiffres arabes et dans la 3ème en lettres. L'enfant doit relier ce qui représente la même quantité dans chaque colonne. Choisir un code couleur pour travailler les unités (ex: bleu), les dizaines (ex: rouge) et les centaines. Prendre des baguettes bleues et des élastiques rouges. Demander à l'enfant de prendre quelques baguettes parmi 9, lui les faire compter et écrire le chiffre en bleu. Puis lui donner 12 baguettes et lui demander de les dénombrer. Faire un paquet de 10 baguettes avec l'élastique qui représentera une dizaine, lui faire écrire le 1 (1 paquet de 10) en rouge et le 2 (il reste 2 baguettes) en bleu. Pour travailler l'ordre décroissant des nombres voici un exercice très ludique. Mesurer avec l'enfant sa taille et celle de quelques camarades, noter sur une feuille le nom et la taille de chacun. Leur demander de se ranger du plus grand au plus petit. Comparer ensuite les valeurs numériques à leur ordre dans le rang.

HISTOIRE, GEOGRAPHIE

Toujours tenir compte de ses difficultés de langage et ajuster le cours à son niveau de compréhension. Il aura sûrement beaucoup de mal à retenir les dates historiques et à se repérer sur une frise chronologique. Il faut donc simplifier les exigences, réduire le nombre de dates à retenir et accentuer les repères visuels (changer de couleur par siècle ou année selon la frise). Les noms propres vont être difficiles à mémoriser (noms de rois, de pays, de capitales...). Faire des fiches aide-mémoire avec l'enfant et séparer les noms propres par catégorie. Les supports écrits seront plus efficaces s'ils sont aérés, simples et limités à l'essentiel.

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ORIENTATION SPATIO-TEMPORELLE

Garder des repères stables, ne pas le changer de place (de préférence pas trop loin du professeur afin qu'il puisse bien le voir). Apprendre à utiliser son agenda. Si besoin mettre en place un code couleur par matière (ex: écrire les devoirs de géographie en bleu). Lui apprendre à se repérer sur un calendrier, sur une horloge ou une montre. Réciter les jours de la semaine s'ils ne sont pas encore maîtrisés. Demander quel jour on est, en quelle saison, la date, le mois, l'année. Dire quel jour on était hier, et quel jour on sera demain; associer les termes avant à hier, maintenant à aujourd'hui et après à demain. Si besoin créer un aide-mémoire pour qu'il retrouve facilement ses salles de cours au collège ou au lycée. Matérialiser où et comment va se dérouler la journée avec des schémas, des images ou des pictogrammes. Utiliser des codes de couleurs ou de formes (ex: un point rouge pour signaler un cours de maths, une étoile pour le repas). Prévenir l'enfant des changements d'activités. L'aider à planifier les étapes d'une activité. Si possible montrer à l'enfant un modèle fini de la tâche.

AUTONOMIE

Estomper progressivement les aides sans attendre que l'enfant maîtrise complètement l'objectif. Susciter de l'intérêt pour l'enfant. Créer des situations où sa communication (verbale ou non) sera indispensable. Ne pas toujours lui offrir tout sur un plateau, oublier parfois des choses pour qu'il y pense de lui-même. Entraîner l'enfant à décrire les étapes à réaliser pour telle ou telle tâche. Éviter de parler à la place de l'enfant. L'aider à s'exprimer tout en le laissant parfois chercher seul des moyens pour se faire comprendre. Complexifier petit à petit la difficulté des phrases et des consignes. Mettre en place des automatismes qu'il devra penser à faire seul.quotesdbs_dbs15.pdfusesText_21