[PDF] Révélations de sainte Mechtilde



Previous PDF Next PDF







Le Livre de la Grâce Spéciale Révélations de sainte Mechtilde

-z19sml3sx14 - Le Livre de la Grâce Spéciale Révélations de sainte Mechtilde Vierge de l’ordre de saint Benoît traduites sur l’édition latine des Pères Bénédictins de Solesmes LIVRE 3 chapitres 7LIVRE 3 chapitres 777 à àà à 52 552252 [[[[J276-J347] ]]] Suj 127 -173 par 392 -510 [121-150 ]



Révélations de sainte Mechtilde

-z17sml1s4-Le Livre de la Grâce Spéciale (*) Révélations de sainte Mechtilde Vierge de l’ordre de saint Benoît même, assez explicite sur les personnes traduites sur l’édition latine des Pères Bénédictins de Solesmes LIVRE 1 chapitres 1 à 26 (1 -49 ) par 1 -165



Sainte Mechtilde de Hackeborn (1241-1298) - qfjamp

Sainte Mechtilde de Hackeborn (1241-1298) [6] Bénédictine du couvent d’Helfta ; mystique allemande Le Livre de la grâce spéciale « On devrait user de tout ce qui est nécessaire au corps en union avec mon amour créant les choses utiles à l’homme et dont je me servais moi-même sur la terre, pour l’honneur de



Sainte Mechtilde de Hackeborn (1241-1298) - qfjamp

Sainte Mechtilde de Hackeborn (1241-1298) [7] Bénédictine au monastère d’Helfta ; mystique allemande Le Livre de la grâce spéciale « Comme Mechtilde se recommandait à la glorieuse Vierge Marie, il lui sembla que celle-ci la couvrait de son manteau comme d’une protection en lui disant : ‘L’âme qui veut entrer en société



Sainte Mechtilde - Radio Silence

La fin du Livre de la Grâce spéciale, à partir du chapitre XXII de la cinquième partie, a été écrit après la mort de sainte Mechtilde par sainte Gertrude d’Helfta, qui insiste beaucoup sur la véracité de ce Livre, écrit à la demande expresse du Seigneur, pour le bien et le salut de ceux qui le liront La vie de sainte Mechtilde



Saints Bénédictins : Sainte Mechtilde de Hackeborn, moniale d

Extraits du Livre de la grâce spéciale de Sainte Mechtilde de Hackeborn Fidélité de la glorieuse Vierge Marie (1ère partie, ch 44) Une autre fois, comme elle s’accusait devant Dieu de n’avoir jamais aimé sa Mère autant qu’elle l’aurait dû, et de ne l’avoir pas assez honorée et servie, le Sei-



Écrits pour «REGNABIT»

Monsieur René Guénon voit dans le Graal - la coupe mystérieuse de l'un de nos romans mystiques - une figure du Cœur aimant que « le Seigneur donna un jour à sainte Mechtilde sous le symbole d'une coupe d'or où tous les Saints devaient boire le breuvage de vie » (Le livre de la grâce spéciale, 1 re par-tie, ch XXII, n° 41)



Extrait de la publication

la coupe mystérieuse de l'un de nos romans mystiques une figure du Cœur aimant que le « Seigneur donna un jour à sainte Mechtilde sous le symbole d'une « coupe d'or où tous les saints devaient « boire le breuvage devie » (Le Livre la grâce spéciale, V partie, ch XXII, n° 41) f Puissent tous les vieux mythes nous



Cahiers Eudistes N°17 1995 p93 - Doctorat Saint Jean Eudes

monastère grâce surtout à un ouvrage Le livre de la grâce spéciale où furent consignées, par elle ou par des confidentes, ses pensées et ses visions Toute sa vie fut très intimement mêlée à celle de notre sainte, au point qu'il est difficile de distinguer dans les écrits qui leur sont attribués la part de Mechtilde et celle de

[PDF] sahaja yoga

[PDF] devoir de loyauté définition

[PDF] la recherche de l'absolu balzac analyse

[PDF] la recherche de l'absolu suivi de la messe de l'athée

[PDF] la recherche de l'absolu lecture analytique

[PDF] honoré de balzac la recherche de l'absolu résumé

[PDF] la recherche de l'absolu commentaire composé

[PDF] ibn battuta voyage au soudan

[PDF] les causes et les conséquences du hooliganisme

[PDF] les causes du hooliganisme au maroc

[PDF] hooliganisme définition

[PDF] fiche rimes gs

[PDF] comptines rimes maternelle

[PDF] évaluation rimes gs

[PDF] rime prénom animaux

-z17sml1s4-

Le Livre de la Grˆce Spciale

Rvlations de sainte Mechtilde

Vierge de lÓordre de saint Beno“t

traduites sur l"édition latine des Pères Bénédictins de Solesmes

LIVRE 1 chapitres 1 à 26 LIVRE 1 chapitres 1 à 26 LIVRE 1 chapitres 1 à 26 LIVRE 1 chapitres 1 à 26

(1.-49.) par. 1.-165. ou LIVRET 17 LIVRET 17 LIVRET 17 LIVRET 17

Cahiers Scivias Qubec 2014

PERMIS DE R‚IMPRIMER :

Saint-Paul-de-Wisques, le 27 juillet 1920

† Fr. Paul DELATTE

Abb de Solesmes

PERMIS DÓIMPRIMER :

Tours, le 2 septembre 1920.

H. Pasquier

vic. gn.

Document : PRO MANUSCRIPTO (*)

Pour obtenir en PDF format A4 le Livret 1 ou Livret 17 de 60 pages aller sur cette page web : http://www.marmoraon.ca/z17sml1s4.pdf pour les 5 livres et 7 Exercices de Sainte Gertrude: http://www.marmoraon.ca/indexg.html [1]

PR‚FACE

Sainte Mechtilde nous est dj‡ connue par ce qui en a t dit dans la Prface des Íuvres de sainte Gertrude. Les dons surnaturels de ces deux grandes saintes, leur vie commune dans le clo“tre dÓHelfta, lÓamiti spirituelle qui les unit, tout les rapproche et les lie si troitement que lÓon ne peut guŽre parler de lÓune sans mentionner lÓautre. Il suffira donc de rappeler ici en quelques mots ce qui concerne sainte Mechtilde et de renvoyer pour plus de dtails ‡ son livre lui- Mechtilde de Hackeborn naquit en 1241. Elle avait sept ans quand elle accompagna sa mŽre dans une visite au monastŽre de Rodarsdorf, voisin du chˆteau des seigneurs de Hackeborn, prŽs dÓHalberstadt. Une sÍur a“ne de Mechtilde, Gertrude, plus ˆge quÓelle de neuf ans, tait moniale ‡ Rodarsdorf. LÓenfant, videmment inspire par la grˆce, demanda avec larmes et obtint la faveur de rester parmi les pouses du Seigneur. Dix ans plus tard (1258) elle suivait sa sÍur ‡ Helfta, en Saxe. L‡, Gertrude, qui tait devenue abbesse du monastŽre en 1251, installa sa communaut dans un domaine de famille que lui avaient cd ses frŽres Louis et Albert. Les barons de Hackeborn partagŽrent longtemps avec les comtes de Mansfeld, descendants du fondateur de lÓabbaye, lÓhonneur dÓassurer par leurs donations lÓexistence des moniales dÓHelfta, mais la plus grande et la plus pure gloire de cette illustre famille est sans contredit sainte Mechtilde. Celle-ci, leve avec soin par sa sÍur, se distingua bient˜t par son Elle devint, trŽs jeune encore, un prcieux auxiliaire pour lÓabbesse Gertrude, qui semble lui avoir confi les coles de chant et lÓalumnat. Mechtilde seconda avec intelligence les desseins de sa sÍur en instruisant dans les sciences divines et humaines, et en formant ‡ la pratique de toutes les vertus, les enfants leves parmi les moniales. CÓest ‡ cette ma“tresse prudente et sage que Dieu confia en avait alors vingt ans. La beaut de sa voix et lÓexpression de pit intelligente quÓelle savait donner aux mlodies de la priŽre personnelle, qui est lÓÍuvre par excellence des enfants de saint Beno“t, la dsignŽrent pour les fonctions de domna cantrix (dame chantre) du monastŽre; plus dÓune fois son chant mrita les applaudissements de lӂpoux divin, les seuls quÓelle ambitionnˆt. Les dons naturels de Mechtilde et de ses grandes vertus ne la signalaient pas seulement aux yeux de ses sÍurs; sa renomme, appuye en quelque sorte sur celle de lÓabbesse Gertrude, sӍtendait au loin et attirait ‡ elle, en grand nombre, les ˆmes avides de lumiŽres ou de consolations. De savants religieux de lÓOrdre de saint Dominique taient heureux de lӍcouter, et nous savons que sainte Gertrude, au dbut de sa vie surnaturelle, sÓadressa ‡ elle pour en recevoir lÓassurance que les faveurs dont elle tait lÓobjet procdaient bien de Dieu. Est-ce ‡ cause de cette rputation que Mechtilde, afin de garder sa libert, cacha si longtemps et avec tant de soin les grˆces extraordinaires dont le rcit compose le Livre de la grˆce spciale? On peut le supposer. Quoi quÓil en soit, lÓhumilit de Mechtilde et aussi le mystŽre dont le Seigneur aime le plus souvent ‡ voiler ses dons, conspirŽrent ensemble pour garder dans le secret les communications du

ciel jusquӇ la cinquantiŽme anne de la Sainte. [2]

É cette poque (1291), une grave maladie que contracta notre Sainte et la instants, firent autour dÓelle une solitude plus grande. Dieu lui ouvrit la bouche, et elle manifesta alors, non seulement aux personnes du monastŽre, mais ‡ celles du dehors, ce que le Seigneur oprait en elle (2 e part., ch. XXVI [26]). Deux moniales reŒurent ses confidences (5 e partie, ch. XXII [22], XXIV [24]) et les

mirent par crit, dÓabord ‡ lÓinsu de la Sainte dont elles redoutaient lÓhumilit. En

effet, lorsque celle-ci eut connaissance du travail dj‡ presque achev, elle en fut trouble; puis, sur lÓassurance que Dieu lui donna dÓavoir inspir les deux narratrices, elle consentit ‡ laisser terminer lÓouvrage, pour la gloire de Dieu et lӍdification du prochain. LÓune des deux moniales auxquelles nous devons ce des deux livres, ainsi quÓil a t dit dans la prface de celui de sainte Gertrude. Mechtilde est frquemment nomme dans le Hraut de lÓamour divin, tandis que Gertrude ne lÓest jamais dans le Livre de la grˆce spciale, prcisment parce que cÓest elle qui lÓa rdig. Notre Sainte ne se rtablit pas de sa maladie et resta dans un tat de grande faiblesse;

elle semblait nÓavoir plus de force que pour rvler les grˆces quÓelle recevait, ou celles

quÓelle avait reŒues autrefois. Deux ans avant sa mort, les douleurs redoublŽrent et vers le

fin de lÓanne ecclsiastique, ‡ lÓavant-dernier dimanche aprŽs la Pentec˜te, la malade

comprenant que Dieu allait lÓappeler ‡ lui, commenŒa ‡ se prparer, au moyen des

que ce ft urgent. Des crises frquentes appelŽrent ‡ plusieurs reprises le

convent auprŽs du lit de la mourante, pour y rciter les derniŽres priŽres; et

comme elle conservait, avec la connaissance entiŽre, lÓaffabilit qui lÓavait rendue si chŽre ‡ toutes ses sÍurs, chacune lui faisait des recommandations auxquelles elle rpondait avec un esprit de foi et de charit incomparable. mise, depuis quelques annes seulement, au canon des saints, et trŽs chŽre aux fidŽles de ces contres. Gertrude fut lÓheureux tmoin des faveurs prodigues par le Seigneur ‡ son pouse aux derniers instants; elle vit comment les paroles de autrefois par Mechtilde avec le Seigneur lorsque celui-ci lui donna son CÍur en gage. É cette heure donc, lӂpoux divin lui redemanda ce gage; et Mechtilde le lui ayant fidŽlement rendu, fut aussit˜t appele ‡ entrer dans les joies de son Seigneur pour y goter les dlices de lӍternit. CӍtait le 19 novembre 1298. Sainte Mechtilde est honore, par concession du Saint-SiŽge, dans certaines dpouille mortelle, comme celle des autres grandes moniales dÓHelfta, repose dÓHalberstadt, Albert de Brunswick, et abandonn alors pour le Neu-Helfta. Nous avons dit ailleurs comment il est maintenant domaine royal, affect ‡ une grande exploitation agricole, et comment lӍglise seule est encore reconnaissable. [3] Tout ce qui a t dit de la doctrine et de la mission de sainte Gertrude sÓapplique galement ‡ sainte Mechtilde. Le mystŽre du Verbe incarn tient la premiŽre place dans les visions de lÓune et de lÓautre. LÓHomme-Dieu y appara“t, non seulement comme Sauveur, mais comme Mdiateur entre Dieu et lÓhomme. CÓest lÓamour qui lÓa attir des hauteurs des cieux jusque sur cette terre; cÓest

lÓamour qui lÓa fait petit, pauvre, humble, souffrant, qui lÓa clou ‡ la croix et lÓa

marqu des plaies, dsormais glorieuses quÓil prsente sans cesse ‡ son PŽre afin de lÓincliner vers ceux quÓil a acquis par son sang. Ici encore cÓest le CÍur divin qui apparait comme lÓorgane principal de lÓamour et des divine. Il convenait que celle qui fur toute sa vie premiŽre chantre du monastŽre et que le Seigneur salua, ‡ son entre dans le ciel, du titre de sa bien-aime

PhilomŽle (7

e partie, 11), ft tablie la prophtesse de la louange divine. Cette sÓinspire des leŒons de la sainte ‚glise, cette louange est rpte par Mechtilde avec amour, avec enthousiasme. Non contente de se dvouer ‡ cette trŽs noble tˆche et dÓy dpenser ses forces, elle en inspire le zŽle ‡ ses sÍurs par ses fidŽles. Mechtilde, en effet, avait ‡ peine quitt la terre que son livre se rpandit rapidement sous le titre de Louange de la dame Mechtilde. La ville de Florence fut une des premiŽres ‡ recevoir, sans doute par lÓentremise des FrŽres chaque soir, devant les images sacres, les louanges que lui avait transmises la moniale dÓHelfta. Un autre honneur tait rserv ‡ la Sainte, honneur secondaire assurment, si on le compare ‡ ceux dont lӂglise entoure ses saints : on sÓest toujours proccup dÓun personnage introduit par Dante dans sa Divine Comdie (chant imaginaire, pas plus que les autres vocations du poŽte. Longtemps, et de nos Mathilde, la fille spirituelle et le ferme soutien de saint Grgoire VII. Cependant dÓautres se demandaient avec raison que rapport il pouvait y avoir la critique ne reconnue comme une des meilleures inspirations du poŽte florentin. Nous savons

quӇ lӍpoque oœ il composa le chant du Purgatoire, lÓÍuvre de Mechtilde tait

connue en Florence. Or, voil‡ quÓaprŽs avoir gravi les sept tages dÓune montagne que nous retrouvons dans notre livre (1 re part., 13), Dante entend dÓabord une voix mlodieuse qui lui chante : Venite, benedicti Patris mei (2 e part., 19); puis au-del‡ dÓun fleuve une forme entre la grande figure belliqueuse et virile de la comtesse Mathilfe et le gracieux personnage que Dante se donne

comme initiateur ‡ sa rgnration spirituelle. AujourdÓhui gracieuse lui appara“t et

lÓinvite en chantant ‡ franchir ce courant qui doit sparer sa vie antrieure dÓune autre plus pure. Au chant de lÓAsperges me (2 e partie, 2) le poŽte est entra“n par la vierge qui, aprŽs lÓavoir plong dans le fleuve, le remet ‡ quatre vierges [4] qui la suivent (1 re part.). CÓest ‡ elle que Batrix renvoie Dante, car cÓest elle qui a reŒu la mission de lui expliquer toutes les difficults spirituelles; et cÓest aprŽs ces citations de chants liturgiques, aprŽs la purification de son ˆme dans le fleuve qui coule sur le sommet de la montagne aux sept tages, que Dante prononce le nom du personnage qui prend sur lui une autorit aussi douce que puissante. Il lÓappelle Matelda, cÓest-‡-dire Mathilde ou Mechtilde, car ce sont l‡ deux formes active, oppose ‡ la contemplative reprsente par Beatrix. Il ne faudrait pas accentuer outre mesure cette opposition, car la vie active reprsente par Matelda, est une vie minemment spirituelle, occupe ‡ panser les blessures du

prcis de la thologie qui claire lÓintelligence de Dante, mais lÓeffraie aussi en lui

montrant combien son cÍur et son esprit ont t peu soumis jusquÓalors aux leŒons de la Vrit ternelle. Mechtilde reprsenterait la thologie mystique qui rvŽle au poŽte les secrets de lÓamour et de la misricorde divine, lui rend la confiance, lui inspire la soumission ‡ ce que rclament de lui la foi et lÓautorit de lӂglise. Cette opinion a soulev bien des dbats dans la patrie de sainte Mechtilde et dans celle de la comtesse de Toscane; mais nous la croyons fonde sur la justice et la vrit. Le livre de sainte Mechtilde compta bient˜t un grand nombre de copies dont on retrouve des exemplaires dans les bibliothŽques allemandes; les plus anciennes copies sont aussi les plus complŽtes. Plus tard parut une rdaction de historique, et oœ lÓon se montra trŽs sobre de dtails sur sainte Mechtilde. CÓest sur ce second modŽle, qui subit encore dÓautres altrations, que furent imprimes les diverses ditions du Livre de la Grˆce spciale; il en rsulta, sur la vie et le personne de sainte Mechtilde, une profonde obscurit, source des erreurs qui sӍtablirent sur son compte comme sur celui de sainte Gertrude. Ces retranchements taient regrettables, car les manuscrits les plus complets nӍtaient dj‡ que trop succincts en fait de renseignements biographiques. Nanmoins, cÓest en reproduisant ceux-ci dans leur intgrit que les Bndictins de Solesmes ont pu, en 1875, faire conna“tre lÓÍuvre de sainte

Mechtilde dÓune maniŽre plus sre et mieux dtermine. Bien quÓil y ait eu

plusieurs ditions franŒaises, de sainte Gertrude, il; nÓen parut quÓune de sainte Mechtilde : celle de Ferraige, publie en 1623, dition qui est devenue trŽs rare et dont le style a fort vieilli. Notre dition contient tout ce qui a t trouv par les Bndictins, aussi ce recueil complet ne prsente-t-il pas les caractŽres dÓun livre convenablement distribu; nous avons tenu ‡ conserver cette imperfection, car elle garantit ‡ lÓÍuvre son originalit. Nous aurions craint, en modifiant le texte de ce manuscrit, que le vicaire dÓErfurt vint collationner ‡ Helfta, lors de la translation ‡ Eisleben en 1346, de laisser perdre un fragment prcieux. Un mot qui pourrait

servir ‡ confirmer ou ‡ corroborer tel ou tel fait historique. Ainsi en est-il par

accuses par le livre complet de sainte Mechtilde. Il est bon de les souligner, car

elles nous donnent une premiŽre garantie sur la valeur et le mrite de ces [5] rvlations, soumises, dŽs le principe, ‡ des juges aussi comptents que les

frŽres et les contemporains des Thomas dÓAquin et des Albert le Grand. DÓautres petits traits peuvent galement jeter une lumiŽre sur des obscurits historiques, sans charger le volume ou nuire ‡ lӍdification des lecteurs. Ce sont enfin pour que des membres entiers, et quÓun amour respectueux et filial sn saurait consentir

‡ laisser dans lÓoubli.

N.B. : Les chiffres romains indiquent la numration des Chapitres, telle que la donne le

manuscrit dÓAlbert dÓErfurt, conserv ‡ la bibliothŽque de Wolfenbuttel, et sur lequel nous

nous sommes rgl pour lӍdition latine. Les chiffres arabes indiquent la numrotation des

Chapitres, telle quÓelle a t tablie dans les ditions imprimes les plus correctes, comme

celles de Ferraige, 1623, de Cologne 1662, etc.

PROLOGUE

La bnignit et lÓhumanit de Dieu notre Sauveur, qui sÓest montre au genre humain si misricordieusement par son Incarnation, daigne encore, en clatant chaque jour davantage, sӍtendre jusquӇ nous et se manifester en nous dans ces temps derniers, qui sont les n˜tres. Aussi tout discours humain est-il impuissant ‡ expliquer les merveilles que Dieu opŽre en ses lus, et toute langue incapable

dӍnumrer les dons quÓil rpand dans lӈme remplie dÓun amour fidŽle; elle seule

pourrait heureusement exprimer la bont, la douceur exquise avec laquelle il se donne. Cependant nous voulons avec lÓaide de Dieu narrer ici tout spcialement, dans la mesure de notre faiblesse, les dons quÓil rpandit dans une ˆme qui lÓaimait de tout son cÍur. Elle vit, avec les yeux de lӈme, un grand nombre de secrets clestes; mais elle avait tant de mpris pour sa petitesse quÓelle nÓen voulait point partie de ses visions dans lÓombre, pour ne pas dire que ce qui tait glorieux ‡ Dieu ou ce que lÓobissance lÓobligeait ‡ manifester. CÓest donc ce que nous tenons de sa propre bouche que nous allons crire ici, selon nos faibles moyens, au nom de Notre Seigneur Jsus Christ, et ‡ lÓhonneur de la souveraine et toujours aimable Trinit. CÓest pourquoi nous vous prions, trŽs chers, qui lirez ce livre, nous vous prions, en Jsus Christ, de remercier le Seigneur pour toutes les grˆces et les dons qui, de la source de tout bien, se sont rpandus dans cette ˆme et dans toute crature. QuÓon nous pardonne en toute charit les fautes de rdaction ou de style quÓon y pourra rencontrer, vu que nous

nÓavons pas lÓhabitude dӍcrire; dÓailleurs saint Augustin dit trŽs justement : AE La

note caractristique des intelligences leves est dÓaimer la vrit dans les discours et non dans les paroles qui les composent (1) Ç Ce livre ne renferme que des visions ou des rvlations; il peut ‡ chaque page

difier et instruire; cependant pour lÓagrment du lecteur, il a t distribu en cinq

de lÓanne; puis celles qui ont trait aux saints et ‡ la sainte Vierge. Dans la

seconde se trouvent certains faits concernant la personne qui en eut _____ (1) De doctrina christiana, Lib. IV, cap. 11. [6] communication. Ces faits sont trŽs instructifs et trŽs propres ‡ exciter la charit et la dvotion de ceux qui les liront ou les entendront. La troisiŽme partie contient des instructions aussi importantes pour la gloire de Dieu que pour le salut des hommes. La quatriŽme en contient dÓanalogues, utiles et consolantes pour les chrtiens : on y parle dÓabord de la Congrgation en gnral, puis de plusieurs personnes en particulier. Enfin la derniŽre partie traite des ˆmes des fidŽles trpasss quÓelle a vues et aides. Tous ceux donc en qui Dieu a rpandu lÓesprit de sa charit, de cette charit, dis-je, qui croit tout, qui espŽre tout, qui se fait tout ‡ tous : tous ceux qui aspirent

‡ la grˆce de Dieu devront lire ce Livre de la Grˆce Spciale sÓils veulent mriter

promis. SÓils y rencontrent quelque passage non appuy sur le tmoignage des ‚critures, pourvu que ce passage ne soit pas en contradiction avec lӂvangile ou lÓAncien Testament, que les lecteurs sÓen remettent ‡ la grˆce de Dieu, qui manifeste aujourdÓhui comme autrefois ‡ ceux qui lÓaiment, les secrets inconnus et cachs de sa sagesse et de sa bont. Nous prions aussi ceux qui liront ou entendront lire ce livre, de donner ‡ Jsus Christ quelque louange pour cette ˆme bienheureuse afin de tmoigner au moins ‡ Dieu leur reconnaissance, puisquÓil daigne renouveler ainsi ce monde envieilli, et exciter encore les hommes engourdis et glacs pour le bien.

LIVRE 1

PR‚AMBULE HISTORIQUE

1. NAISSANCE DE SAINTE MECHTILDE, SON ENTR‚E AU MONASTçRE

ET SES DONS ADMIRABLES.

1. Il y eut une vierge que Dieu prvint ‡ tel point des bndictions de sa

prophtiques : AE Que craignez-vous? Cette enfant ne va pas mourir : elle deviendra une personne sainte et religieuse, en qui Dieu oprera beaucoup de merveilles et elle terminera ses jours dans la vieillesse. Ç Le Christ rvla sans aucun retard consacrer son ˆme ‡ Dieu comme un temple; il voulait la possder totalement, dŽs le sein de sa mŽre, en venant habiter en elle par sa grˆce.

2. Elle avait sept ans lorsquÓelle accompagna sa mŽre au monastŽre situ prŽs

de la recevoir en leur socit, ni les menaces, ni les caresses de ses parents ne purent ensuite lÓenlever au clo“tre. DŽs lors, elle se mit ‡ aimer Dieu avec une tonnante ferveur; son ˆme tressaillait souvent en lui avec une douceur infinie et, progressant de jour en jour, elle atteignit bient˜t le sommet des vertus. Elle se

montrait dÓune douceur admirable, dÓune humilit profonde, dÓune inaltrable [7] patience; elle aimait la pauvret et la dvotion fervente. Ses progrŽs dans lÓamour

de Dieu et du prochain furent des plus remarquables : condescendante et aimable envers tous, elle exerŒait particuliŽrement son zŽle pieux envers les personnes affliges ou prouves; comme une vraie mŽre, elle leur portait secours et consolation. Quiconque abordait Mechtilde ne se retirait jamais sans avoir t

clair ou consol. Tous lÓaimaient, tous recherchaient sa douce socit, ‡ tel

point que cet empressement nÓallait pas sans lui donner plus dÓun embarras.

3. Cependant Dieu commenŒa, dŽs sa tendre enfance, ‡ traiter familiŽrement

avec elle et ‡ lui rvler beaucoup de ses mystŽres cachs. Mais nous ne dirons

rien de tout ce que Dieu lui a rvl depuis cet ˆge jusquӇ sa cinquiŽme anne,

imitant en cela la discrtion de lӂvangile qui ne nous a pas manifest les actions du Seigneur avant quÓil et atteint lӈge de trente ans.quotesdbs_dbs4.pdfusesText_7