[PDF] Contemplations de Hugo « Elle était déchaussée



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Les Contemplations Victor Hugo - Oregon Tilth

LES CONTEMPLATIONS of Victor Hugo by Suzanne Nash Book Summary: Victor Hugo's work presents the reader with a paradox nowhere more apparent than in the collection of more than 150 lyric poems entitled Les Contemplations Although he insisted upon structural unity, his complex artistic creations Page 14/27



DANIELEWSKI Mark Z

2 Ces poèmes, que Hugo fit paraître à Paris et à Bruxelles et dont la composition commença dès 1834 et s’étala sur près de vingt ans, sont, selon la préface, les «mémoires d’une âme»



Contemplations de Hugo « Elle était déchaussée

Oh comme les oiseaux chantaient au fond des bois Comme l'eau caressait doucement le rivage Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts, La belle fille heureuse, effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers Victor Hugo, Les Contemplations, 1856 Éléments d’introduction et contexte : Hugo : - chef de file



Le rire des métaphores dans Les Contemplations

Le rire des métaphores dans Les Contemplations Hugo, dès la Préface de Cromwell, affiche le projet d’un art total, d’un art qui attelle tous les vents de l’esprit au même char : le drame doit accepter le grotesque en son sein s’il veut être vrai, s’il veut être aussi complet que la nature Trente ans plus



Texte A - Victor Hugo (1802-1885), « Jaime laraignée », Les

CORRIGE DU COMMENTAIRE COMPOSE Texte A - Victor Hugo (1802-1885), « J'aime l'araignée », Les Contemplations, Livre III, « Les luttes et les rêves », XXVII (1856) 1 J'aime l'araignée et j'aime l'ortie, 2 Parce qu'on les hait ; 3 Et que rien n'exauce et que tout châtie 4 Leur morne souhait ; 5 Parce qu'elles sont maudites, chétives,



Colloque dÕagr gation Les Contemplations

keepsakes En 1853, en pleine période de conception des Contemplations, l’éditeur Blanquart-Évrard publiait un nouveautype d’album qui prit la dimension d’un événement éditorial : un splendide ouvrage sur les bords du Rhin, illustré de clichés du grand photographe Charles Marville



- 1 - EXPLICATION D’UN TEXTE FRANÇAIS

Hugo, Victor, Les Contemplations, « Elle était déchaussée, elle était décoiffée »* / Madame de Sévigné, Lettres, lettre du 11 février 1671, de « Je n’en ai reçu que trois » jusqu’à « Mandez-moi un petit mot pour eux » Hugo, Victor, Les Contemplations, « Elle était déchaussée, elle était



Année scolaire 2015-2016 Corrigé du bac blanc n° 3 Ecriture

c Un exemple de commentaire Texte A : Victor Hugo, « La Coccinelle », Les Contemplations, I, 15, 1856 sur les textes que vous avez étudiés en classe et



GRILLE D’EVALUATION DU COMMENTAIRE COMPOSE

commentaire Le ommentai e s’appuie su des indi es tiés du texte exemple, le rythme, les figures de style, les sonorités, les champs lexicaux sont exploités à bon escient) Le vocabulaire employé est approprié Conclusion Rappel des étapes Un ilan des ent es d’inté êt étudiés est fait 3pointsUne ouverture est faite sur



Devoir maison : commentaire de texte

Devoir maison : commentaire de texte En France, sous le régime Impérial, s’ouvre le 9 juillet 1849, un débat parlementaire sur les lois relatives à la prévoyance et à l’assistance publique Victor Hugo, récemment élu à l’assemblée législative, participe à celui-ci et est d’ailleurs le premier à prendre la parole Son

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Contemplations de Hugo

" Elle était déchaussée »__________________________________________________________________________________________

Texte :

Elle était déchaussée, elle était décoifffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, je crus voir une fée, Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?

Elle me regarda de ce regard suprême

Qui reste à la beauté quand nous en triomphons, Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,

Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;

Elle me regarda pour la seconde fois,

Et la belle folâtre alors devint pensive.

Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !

Comme l'eau caressait doucement le rivage !

Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,

La belle ifille heureuse, efffarée et sauvage,

Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

Victor Hugo, Les Contemplations, 1856

Éléments d'introduction et contexte :

Hugo :

- chef de ifile du romantisme

Contemplations :

- recueil intime et personnel - deux parties : " Autrefois » & " Aujourd'hui » séparée par le décès de sa ifille

Léopoldine en 1843

- " Aujourd'hui » : douleur et absence, " Autrefois » : joie, amour et nature " Elle était déchaussé » : - 2ème partie - rencontre, au milieu de la nature, avec une femme mystérieuse

Construction du texte :

4 quatrains (ABAB)

Les procédés rhétoriques et leur interprétation :

ProcédésInterprétations

Pronom personnel de la

première personne " moi », La situation d'énonciation semble ainsi inscrire le poème dans le genre autobiographique car " je » (v.3)le personnage masculin est très présent dans ce poème.

Imparfait de description

" était » (v.1), " passais » (v.3) et passé simple de narration " regarda » (v.5)Le poème ressemble donc au récit d'un souvenir personnel, vécu autrefois car les temps des verbes du poème sont des temps du récit. Schéma narratifLa construction du poème respect un schéma narratif : rencontre et proposition (strophe 1), insistance du poète à l'inviter à l'amour (strophe 2), rélflexion et attente (strophe 3) et décision (strophe 4)

CL de la nature " joncs » (v.2),

" arbres » (v.8), " oiseaux » (v.12), " bois » (v.12), " eau » (v.13), " rivage » (v.13)Cadre et contexte parfait pour une rencontre amoureuse. Et en dehors du couple, aucune trace d'humanité, ils semblent seuls au monde.

Périphrase évocatrice " c'est

le mois où l'on aime » (v.7) (=printemps = saison des amoureux) + personniification de la nature " comme l'eau caressait doucement le rivage » (v.13)Elle forme un cadre sensuel, destiné à abriter les amours des promeneurs.

Compléments de lieu: " Veux-

tu t'en venir dans les champs » (v.4), " sous les arbres profonds » (v.8), " au fond des bois » (v.12)Le personnage s'exprime par des compléments de lieu suggérant l'enfoncement dans la nature. Connotations érotiques discrètes mais présentes.

Substantif " la beauté » (v.6)

ou périphrases " la belle folâtre » (v.11), " la belle ifille heureuse » (v.15)Ce personnage féminin est ifinalement assez mystérieux, il n'est pas nommé, simplement désigné par le pronom personnel " elle » ou par des expressions insistant sur sa beauté.

Peu importe qui elle est pour le poète, sa

beauté semble suiÌifiÌire !

Préifixe " dé » qui indique

l'absence dans " déchaussée » et " décoifffée » (v.1) + précision " les pieds nus » (v.2), " ses cheveux dans les yeux » (v.16)Elle s'est afffranchie pendant sa promenade des codes sociaux et moraux de l'époque qui voulaient qu'une femme ait toujours les cheveux attachés et les pieds couverts. Elle est donc dans une situation propice à l'amour.

C'est une femme très audacieuse pour

l'époque. " folâtre » (v.11), " efffarée et sauvage » (v.15) + adjectifs " heureuse » (v.15), " riant » (v.16)Elle est libre, totalement libre , comme si les moeurs ou les codes sociaux n'avaient plus de pouvoir sur elle. Elle va pouvoir accepter l'invitation de l'homme sans problème.

Adjectif hyperbolique

" suprême » (v.5)Lorsqu'elle croise le regard de l'homme sans aucune trace de timidité indique même qu'elle est sûre de son charme et n'hésite pas à lui montrer. Tutoiement " veux-tu » (v.4)L'homme est direct et sûr de lui. Avec le tutoiement il crée une intimité immédiate et sans détour.

Question rhétorique " Veux-tu

t'en venir dans les champs ? » (v.4)Sa question suppose l'accord de la jeune ifille + litote suggérant les ébats amoureux, litote éclairée par la périphrase " le mois où l'on s'aime » (v.7) et l'allusion " sous les arbres profonds » (v.8)

Métaphore " je crus voir une

fée » (v.3)Montre le coup de foudre immédiat. Le poète est fasciné depuis qu'il a vu la jeune ifille.

Jeu du regard " je crus voir

une fée » (v.3), " elle me regarda » (v.5), " elle me regarda pour la seconde fois » (v.10), " je vis venir » (v.14)Si l'échange des regards est toujours essentiel dans une scène de rencontre, ici le regard est immédiatement réciproque. " nous en triomphons » (v.6)Le verbe triompher ne laisse aucun doute sur l'issue de la scène (" nous »= les hommes, les grands séducteurs !) et c'est efffectivement ce qui se passe, après un petit temps de rélflexion " pensive » (v.11), la belle accepte la proposition de cet inconnu " je viens venir à moi » (v.14) montre la facilité, la simplicité, aucune notion de péché. " fée » (v.3) + pronom personnel de la troisième personne du singulier " elle »Le pronom personnel de troisième personne, répétée dans les trois premiers quatrains, suggère une femme inconnue, rencontrée au hasard d'une promenade ; cette identité lfloue introduit un élément de mystère accentué par le mot " fée »

Compléments circonstanciels

de lieu " parmi les joncs penchants » (v.2), " dans les grands roseaux verts » (v.14)Une déesse, allégorie de la nature ? En efffet, elle sort des eaux, telle Vénus, elle semble si proche et si fusionnelle avec cette nature, semblant sortir de l'eau.

Aucune parole du côté de la

jeune ifilleElle ne parle pas, seul l'homme parle : apparition ? Fantasme ? Ce silence allonge la scène et contribue à renforcer l'impression d'attente et la tension dramatique du poème. Cadre naturelUn jardin d'Eden ? En efffet, cette nature paraît située hors de l'espace et de temps, nature sauvage et libre, sans aucune trace d'humanité, en dehors d'un homme et d'une femme : Adam et Eve ? De plus, il n'y a aucune notion de péché : une relation idéale.

Le poète pose à 3 reprises la

question " Veux-tu... ? » (v.4, 7 et 8)Enjeu de l'action et le lecteur attend impatiemment la réponse à cette question, suit le suspens monter vers à vers.

Alternance des pronoms " je »

et " elle »" Je » a l'initiative au début, et " elle » se contente de regarder. A la ifin le rapport s'inverse : " Elle » agit et " Je » regarde. Ce jeu des pronoms est trop équilibré, trop pensé.

Coup de théâtre (v.14) : alors

qu'elle était précédemment " pensive » (v.11), elle se décide " je vis venir à moi » (v.14)Elle se décide pile à la ifin du poème !quotesdbs_dbs16.pdfusesText_22