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Voyage au bout de la nuit - DissiBooks

En haut sur le pont, au frais, il y a les maîtres et qui s’en font pas, avec des belles femmes roses et gonflées de parfums sur les genoux On nous fait monter sur le pont Alors, ils mettent leurs chapeaux haut de forme et puis ils nous en mettent un bon coup de la gueule comme ça : « Bandes de charognes, c’est la guerre Qu’ils font



Voyage au bout de la nuit-dossier pédagogique

Godard, mais avec Voyage au bout de la nuit, Céline, commence à peine une révolution littéraire qui ne cessera d’évoluer au fil de ses œuvres Dans Voyage au bout de la nuit, le ton est donné d’emblée, puisque le mot « voyage » apparait dans le titre même de l’œuvre Gardons-en deux acceptions : une concrète qui définit le



Voyage au bout de la nuit - moodle2unitsit

cheval et puis au bout de deux mois qu’on était là-dessus, remis à pied Peut-être à cause que ça coûtait trop cher Enfin, un ma-tin, le colonel cherchait sa monture, son ordonnance était parti avec, on ne savait où, dans un petit endroit sans doute où les balles passaient moins facilement qu’au milieu de la route Car



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VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT Title: Voyage au bout de la nuit Louis-Ferdinand Céline, Jacques Tardi boek PDF epub fb2 Downloaden Created Date: 5/14/2020 1:19:34 PM



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Céline, Voyage au bout de la nuit Une dénonciation efficace de la guerre Le choix du monologue intérieur recours à la première personne, sujet d'un verbe de pensée dans une proposition incise :"pensais-je" style oral: le langage employé est une sorte de langue parlée populaire Céline a créé



Terminale Bac Pro Au XXème Homme et son rapport au monde à

Il en revient en 1917, malade et désabusé Il publie Voyage au bout de la nuit en 1932 à l'âge de 38 ans Le succès qu’il rencontre sera renforcé par la publication de Mort à crédit en 1936 Pendant la Seconde Guerre mondiale, il choque par ses choix



CAHIER FRANÇAIS BREVET 3e BREVETS BLANCS

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932) pour les élèves : brevet blanc à photocopier p 19 pour le professeur : corrigés, dictée, autres sujets de rédaction p 22 BREVET BLANC 5 – Le théâtre Jean Racine, Andromaque (1667) pour les élèves : brevet blanc à photocopier p 25

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Céline, Voyage au bout de la nuit. Une dénonciation efficace de la guerre Le choix du monologue intérieur ▪ recours à la première personne, sujet d'un verbe de pensée dans une proposition incise :"pensais-je" ▪ style oral : le langage employé est une sorte de langue parlée populaire. Céline a créé une langue littéraire fondée sur ce qu'on pouvait saisir à l'époque à Paris et sa banlieue. → un registre de langue souvent familier " armés jusqu'aux cheveux » (l . 2), " comploteurs » (l .3), " caracolant » (l .4), " foireux » (l.21), " mariole » (l.30), " carne » (l.31), le juron "la vache", "ne bronchait pas" → les formes emphatiques empruntées aussi au langage parlé : " Et il n'était pas près de s'éteindre le charbon ! » (l.29 et 30) → les phrases raccourcies propres à l'oral: " faut être », "donc pas d'erreur ?" (l.27). → les modalités exclamatives et interrogatives ou encore les points de suspension, signes d'émotions dans le parlé. → présence de l'interjection "ah !" → recours au démonstratif "ça" au lieu de "cela" è La guerre est comme perçue en direct, à travers le point de vue d'un soldat piégé sur le front. Effets produits • Transmission très directe d'une émotion. Céline abolit la frontière entre l'écrit et l'oral. Le dynamisme et l'énergie du langage parlé recréent l'intensité de l'émotion. En outre, cela crée un effet de réel. • Le lecteur, partageant les pensées et réactions d'un soldat sur le front, a le sentiment d'être transporté au coeur du conflit, d'où plus grande implication de ce lecteur. • Attendu que la voix entendue est celle d'un soldat, la dénonciation gagne en crédibilité. L'horreur de la guerre est soulignée par l'une des victimes, un des soldats qui fait office de chair à canon. Le témoin des faits est aux "premières loges"... Une image négative de la guerre et de ses acteurs O Emploi de termes péjoratifs pour qualifier → la guerre : "l'Horreur", "cette horreur", "cette abomination", le juron "la vache", "assassinats" → ses acteurs (les soldats) : "fous déchaînés", "enragés", "sale âme héroïque et fainéante des hommes" A) La guerre est effectivement un phénomène horrible, un cataclysme

1) La guerre, une destruction totale § champ lexical de la destruction, du massacre. "détruire", "croisade apocalyptique", "on y passerait", "vers le meurtre en commun", "déchaînés et armés" § écriture de l'hyperbole pour souligner l'ampleur de la destruction → dimension hyperbolique de certaines termes ◦ terme "apocalyptique" ◦ emploi de l'indéfini "tout" exprimant la totalité : "pour y tout détruire", "tout ce qui respire", "on y passerait tous" ◦ mention de chiffres "deux millions", "mille fois" ◦ "déchaînés et armés jusqu'aux cheveux" → comparatif de supériorité " plus enragés que les chiens" "cent, mille fois plus enragés que les chiens et tellement plus vicieux" → recours à la gradation "Allemagne, France et Continents" " plus enragés que les chiens" suivi de "cent, mille fois plus enragés que les chiens et tellement plus vicieux" § Le champ lexical du feu vient appuyer celui de la destruction "vers le feu", "allumer la guerre", "ça brûlait", " il n'était pas près de s'éteindre", "rôti" On notera le recours à la comparaison : "comme le courant entre les deux charbons, dans la lampe à arc" è le front est un monde infernal, le soldat vit un véritable enfer. 2) La guerre et ses acteurs génèrent la peur ▪ peur du narrateur : "Et avec quel effroi !". C'est surtout les acteur du théâtre de la guerre qu'il faut craindre. Il faut avoir peur de ceux qui n'ont pas peur justement : " Serais-je donc le seul lâche s ur la terre ? (...) Perdu parmi deux mil lions de fous héroïques » : " fous héroïques » ressemble à un oxymore mais ici, le narrateur souligne qu'il faut avoir peur des héros. L'idée est reprise dans l'expression " la sale âme héroïque et fainéante » (l. 11). Il est signifié aussi que l'héroïsme mène à l'aveuglement (l.14 à 22), il empêche de voir l'horreur en face. " Le colonel ne bronchait toujours pas » : son calme contraste étrangement avec l'horreur qui l'entoure. ▪ peur de l'agent de liaison avec "foireux" ou la manifestation physique de la peur ("chaque fois un peu plus vert") B) La guerre, une injustice Le texte montre qu'il y a deux catégories d'individus pour l'auteur : les puissan ts et les opprimés.

▪ L'évocation de l'agent de liaison, risquant sa vie pour transmettre les lettres, révèle que le Général n'est pas sur le front : il est à l'abri. C) La guerre, une absurdité, un délire. § Les soldats sont qualifiés de "fous" § Expression de la stupéfaction grâce à la modalité interrogative. "Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ?" " Qui aurait pu prévoir, avant d'entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes" § Expression de l'incompréhension grâce à l'accumulation des phrases interrogatives. "Dans aucune d'elles, il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ?" "On ne lui disait donc pas d'en haut qu'il y avait méprise ?" "Abominable erreur ?" "Maldonne ?" "Qu'on s'était trompé" § champ lexical de l'erreur, d'une mauvaise appréciation. " méprise", "erreur", "maldonne", "trompé" § mélange des registres de langue le regis tre familier se mêle à un la ngage plus soutenu : " apoc alyptique", "m enu", "abomination", "méprise" è Céline crée un délire verbal qui reflète le délire du front. § description du champ de bataille qui relève du grand-guignol. Les images les plus diverses se succèdent à un rythme effréné dans l'esprit du lecteur grâce à une longue énumération : ◦ images liées à l'apparence des soldats ou leur posture : "avec casques", "sans casques", "à genoux". ◦ images insistant sur les moyens de déplacement : "sans chevaux", "sur motos", "en autos". ◦ images concernant la manière de se déplacer : "caracolant", "pétaradant". ◦ image d'une catégorie de soldats : "les tirailleurs". ◦ images de soldats en pleine action : "creusant", "se défilant", "caracolant". Le participe présent "caracolant" concerne plus précisément la manière de se déplacer à l'instar de "pétaradant". Céline ne néglige pas la band e sonore avec "pétaradant", "sifflants" et "hurlants". Les soldats combattent dans le plus grand vacarme. On notera un emploi particulier : "sifflants", "hurlants" et "volants". La marque du pluriel empêche de les identifier comme des participes présents. Difficile de les considé rer comme des adjectifs verbau x en raison de l'ab sence de nom s qu'ils qualifieraient. Ils semble nt substantivés (ils devie nnent des noms) même s'il n' y pas de déterminant. è On peut estimer qu'il s'agit de noms où la marque du participe présent est saillante. Les soldats seraient ainsi identifiés en fonction du bruit qu'ils font ou de la façon dont ils se déplacent. ◦ "hurlants" : image de soldats chargeant en direction de la tranchée adverse et dont on entend les cris. ◦ "sifflants" : image de soldats tirant sur l'ennemi et dont on entend les coups de feu.

◦ "volants" : image de soldats qui sautent sur les mines ou se sont projetés en l'air à cause des déflagrations des obus. è C'est le plus grand désordre qui règne sur un champ de bataille en proie à une agitation frénétique. Le recours à des participes présents, qui ont tendance à s'enchaîner les uns aux autres accentue l'impression d'agitation délirante. è Céline ridiculise la guerre et ses acteurs. D) La guerre déshumanise les hommes Elle révèle les hommes sous leur jour le plus mauvais. 1) Animalisation des soldats • Ils se comportent comme des bêtes sauvages. ▪ comparaison avec les chiens ▪ leur violence est soulignée par le terme "déchaînés" et l'évocation de la maladie de la rage ("rage", "enragés") ou encore le terme "fou" • Ils subissent le même sort que certains animaux. ▪ Comparaison avec la "chasse à courre" : l'ennemi devient du gibier. ▪ Métaphore de la viande cuisant dans un four "sa carne ne ferait pas plus de rôti que la mienne quand le courant d'en face lui passerait entre les épaules" → ne fait-on pas cuire le gibier après une bonne partie de chasse ? ▪ La comparaison vient rappeler que, loin d'être les cavaliers, les soldats français composeront la meute. 2) Les puissants : des manipulateurs inhumains. ♦ Discrédit jeté sur leur discours Les puissants incitent le peuple à s'engager sur le front : "C'était même reconnu, encouragé sans doute par les gens sérieux comme le tirage au sort, les fiançailles, la chasse à courre !". Ici, le groupe "les gens sérieux" semble désigner les puissants, les décideurs. On perçoit des grincements signalant la portée ironique de ce passage : ◦ décalage entre l'adjectif "sérieux" et le fait de conseiller de partir à la guerre ◦ rapprochement douteux entre "les fiançailles" ◦ succession de comparaisons qui mettent sur le même plan des éléments très différents. On remarquera notamment le rap prochement insolite "des fiançailles" avec "l a chasse à courre"... è Ironie du pers onnage qui feint d' abord de s'ent housiasmer comme doivent s'enthousiasmer les puissants quand ils incitent les gens du peuple à s'engager, puis qui reprend en les singeant certains de leurs propos. Effectivement, on a presque l'impression de les entendre dire avec enthousiasme "Oui, les fiançailles", "Oui, la chasse à courre !" (cette dernière expression signale le haut statut de celui qui parle, la chasse à courre étant une act ivité prati quée par une certaine élite) . On a donc u n effet de polyphonie énonciative. è Le discours des Puissants est discrédité.

En appa rence : le personna ge adhère pleinement au dis cours des Puissants, aux i dées qu'ils défendent. En réalité : il est scandalisé par leur attitude, leur position, leurs arguments... L'expression "Rien à dire", également ironique, achève de pourfendre les Puissants. ♦ La manipulation du peuple § La comparaison de l'incitation à partir au front avec celle de se fiancer présente la guerre comme un passage obligé : on fait la guerre pour être un homme. L'idée est renforcée par : "On est puceau de l'Horreur comme on l'est de la volupté" ou encore "J'étais dépucelé"'. Cette vision, plus que contestable, relève de la manipulation. ♦ Des puissants qui font peu de cas de la vie humaine § L'expression "chasse à courre" mont re bien que les puissants c onsidèr ent la guerre comme une simple partie de chasse, un divertissement où l'ennemi est un gibier à traquer. § décalage entre l'ordre du général "Continuez, colonel, vous êtes dans la bonne voie" et le massacre perpétré : nouvelle touche ironique du personnage. En tout cas, tout le monde (soldats et décideurs ) en prend pour son grade ! La figure du anti héros Le monologue intérieur construit l'image d'un personnage qui n'a rien d'héroïque § Le personnage reconnaît ses faiblesses "serais-je donc le seul lâche sur la terre ?" Il apparaît d'emblée comme le contre modèle d'un héros épique comme Roland, caractérisé par sa bravoure et sa vaillance. Il se qualifie également de "crétin" § Il exprime sans détour sa peur " Et avec quel effroi !" § Il indique sans ambiguïté qu'il aimerait se trouver ailleurs que sur le front (expression du regret) "Ah ! combien n'aurais-je pas donné à ce moment-là pour être en prison au lieu d'être ici, moi crétin !" § un personnage marginal "serais-je le seul lâche?" "Perdu parmi deux millions de fous héroïques" § un personnage spectateur et non acteur ◦ l'expression de l'incompréhension et de la stupéfaction, ◦ le vertige induit par la longue énumération,

◦ la densité du monologue intérie ur matérialisant un fl ux continuel de pensées ininterrompu brossent le portrait d'un personnage sous ◦ le ryth me rapide imprimé grâce la brièv eté de certaines phrases, aux figures de l'accumulation et de l'énumération, donnant l'impression que les pensées se bousculent. è un personnage sous le choc, désemparé: il est passif, subit les événements et se contente de constater le désordre du monde. Efficacité sur le plan de l'argumentation è Le lecteur perçoit la guerre à travers le point de vue d'un homme comme les autres. Les faiblesses qu'il met au jour le rendent plus humain. D'où effet de proximité avec ce personnage. Ce témoignage est de nature à toucher le lecteur.

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