[PDF] Texte 19 : Jean COCTEAU (1889-1963), La Machine infernale



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Acte IV : Tu me vois parce que tu es aveugle

Acte IV : "Tu me vois parce que tu es aveugle" L'acte IV se situe dix-sept ans après la nuit de noces Directement inspiré d'Œdipe roi de Sophocle, il raconte la chute d'Œdipe La mort du roi de Corinthe, Polybe, déclenche le dévoilement progressif de la vérité : Œdipe a commis sans le savoir l'inceste et le parricide Jocaste se



Texte 19 : Jean COCTEAU (1889-1963), La Machine infernale

Texte 19 : Jean COCTEAU (1889-1963), La Machine infernale, 1934 Acte IV, dernière scène ( ) Jocaste paraît dans la porte Jocaste morte, blanche, belle, les yeux clos



TEXTES ÉTUDIÉS DURANT LANNÉE

Jean Cocteau, La Machine infernale, Acte II, 1932 Jean Cocteau, La Machine infernale, 1932, Acte IV "Tu me vois parce que tu es aveugle" L'acte IV se situe dix-sept ans après la nuit de noces Directement inspiré d'Œdipe roi de Sophocle, il raconte la chute d'Œdipe La mort du roi de Corinthe, Polybe, déclenche le dévoilement



Voix et Images - Érudit

gresser la cécité L'épigraphe, «Tu me vois parce que tu es aveugle», est empruntée à Cocteau et signale la problématique générale de la, pièce En effet, Rien à voir est une pièce sur le théâtre, sur le voir et sur le rien, sur l'illusion théâtrale donc, et sur les formes qu'elle em­ prunte



Eugène Ionesco RHINOCÉROS

ACTE PREMIER Décor Une place dans une petite ville de province Au fond, une maison composée d’un rez-de-chaussée et d’un étage Au rez-de-chaussée, la devanture d’une épicerie On y entre par une porte vitrée qui surmonte deux ou trois marches Au-dessus de la devanture est écrit en caractères très visibles le mot: « ÉPICERIE »



La guérison de l’aveugle de naissance et ses réactions : 9 :1-41

Jean 9 : Guérison de l’Aveugle de naissance, Culte de baptême (Maïté) Eglise Evangélique Baptiste de l’Orléanais, St Jean de la Ruelle, 7 février 2021 Intro : Le baptême, nous l’avons vu, c’est un acte d’obéissance joyeux à l’ordre de Jésus,



Victor’Hugo,’Ruy$Blas,Extrait2,ActeIII,scène3

QUnjourquenousauronsletemps,jetedirai Toutcequej’aisouffert –Toujoursseule,oubliée Etpuis,àchaqueinstant,jesuishumiliée



Activité A : Manger, ça me fait penser à - Ireps

Signification de l’acte alimentaire Permet une discussion sur Par gourmandise Par goût, parce que c’est bon Gastronomie Rôle hédonique (plai-sir) Importance de préserver le plaisir de manger ; pour soi mais aussi pour les autres Comment parvenir à concilier le plaisir, les contraintes budgétaires et une alimentation favorable à la



Ld La grandd ill i e illusion

Pour dire la vérité Si je vois bien quel rôle m’est imparti, je ne suis pas vraiment aveuglé par le montant de mon cachet Sans faux jeu de mots, je peux même dire que la pilule est plutôt dure à avaler Acte III - Scène 4 - La grande lessiveuse Mme Irma : Bizarrement, en opposition avec les récompenses

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Texte 19 : Jean COCTEAU (1889-1963), La Machine infernale, 1934. Acte IV, dernière scène

Jocaste paraît dans la porte. Jocaste morte, blanche, belle, les yeux clos. Sa longue écharpe enroulée autour du cou.

OEDIPE. - Jocaste! Toi ! Toi vivante!

JOCASTE. - Non, OEdipe. Je suis morte. Tu me vois parce que tu es aveugle ; les autres ne peuvent plus me voir.

OEDIPE. - Tirésias[1] est aveugle ...

JOCASTE. - Peut-être me voit-il un peu.. mais il m'aime, il ne dira rien ...

OEDIPE. - Femme! ne me touche pas ...

JOCASTE. -Ta femme est morte pendue, OEdipe. Je suis ta mère. C'est ta mère qui vient à ton aide ... Comment ferais-

tu rien que pour descendre seul cet escalier, mon pauvre petit?

OEDIPE. - Ma mère!

JOCASTE. -Oui, mon enfant, mon petit enfant... Les choses qui paraissent abominables aux humains, si tu savais, de

l'endroit où j'habite, si tu savais comme elles ont peu d'importance.

OEDIPE. - Je suis encore sur la terre.

JOCASTE. -À peine.

CRÉON. - Il parle avec des fantômes, il a le délire, la fièvre, je n'autoriserai pas cette petite ...

TIRÉSIAS. - Ils sont sous bonne garde.

CRÉON. - Antigone ! Antigone, je t'appelle ...

ANTIGONE. - Je ne veux pas rester chez mon oncle ! Je ne veux pas, je ne veux pas rester à la maison. Petit père,

petit père, ne me quitte pas! Je te conduirai, je te dirigerai...

CRÉON. - Nature ingrate.

OEDIPE -Impossible, Antigone, 'Tu dois être sage. Je ne peux pas t'emmener.

ANTIGONE. - Si ! si !

OEDIPE. - Tu abandonnerais Ismène?

ANTIGONE.-Elle doit rester auprès d'Étéocle et de Polynice. Emmène-moi, je t'en supplie ! Je t'en supplie ! Ne me

laisse pas seule! Ne me laisse pas chez mon oncle ! Ne me laisse pas à la maison!

JOCASTE - La petite est si fière. Elle s'imagine être ton guide. Il faut le lui laisser croire. Emmène-la .. Je me charge

de tout.

OEDIPE, - Oh! ..

Il porte la main il sa tête.

JOCASTE. - Tu as mal?

OEDlIPE. - Oui, dans la tête et dans la nuque et dans les bras. C'est atroce.

JOCASTE. - Je te panserai à la fontaine.

OEDIPE, abandonné. Mère ...

JOCASTE. - Crois-tu! cette méchante écharpe et cette affreuse broche! L'avais-je assez prédit.

CRÉON.-C'est impossible. Je ne laisserai pas un fou sortir en liberté avec Antigone. J'ai le devoir ...

TiRÉSIAS. - Le devoir! Ils ne t'appartiennent plus; ils ne relèvent plus de ta puissance.

CRÉON. - Et à qui appartiendraient-ils ?

TIRÉSIAS. - Au peuple, aux poètes, aux coeurs purs. JOCASTE. - En route! Empoigne ma robe solidement.. n'aie pas peur..

Ils se mettent en route.

ANTIGONE. - Viens, petit père .. partons vite..

OEDIPE. - Où commencent les marches ?

JOCASTE ET ANTIGONE. - Il y a encore toute la plate-forme... Ils disparaissent... On entend Jocaste et Antigone parler exactement ensemble. JOCASTE ET ANTIGONE.- Attention... compte les marches... Un, deux, trois, quatre, cinq... CRÉON. - Et en admettant qu'ils sortent de la ville, qui s'en chargera, qui les accueillera ?

TIRÉSIAS - La gloire.

CRÉON. - Dites plutôt le déshonneur, la honte...

TIRÉSIAS. - Qui sait ?

RIDEAU

Saint-Mandrier 1932

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