Le bilinguisme législatif et la place de la traduction









La Traduction française de textes littéraires en anglais non standard

LA THÉORISATION DE LA TRADUCTION COMME STRUCTURATION DE L'ACTION Une application de la théorie du polysystème : normes et contraintes ........259.
ARTO


TRADUCTION DU CODE CIVIL FRANÇAIS EN ANGLAIS VERSION

20-Oct-2016 Code civil français en anglais – texte en vigueur le 1er juillet 2013. Traduction ... française pris en application de la constitution et.


Traduction assistée par ordinateur du français vers l'arabe

111.2.4 Application - traducteur de 1'anglais vers 1'arabe : 19. III. 3. Le systeme AlethTrad: 21. 111.3.1. L'analyse des textes: 21. 111.3.2. Traduction 
traduction assistee par ordinateur du francais vers l arabe application a un corpus restreint


(Traduction pour référence du texte anglais)

Chapitre 1: Directives pour l'emploi de consultants sous financement par de (et incluant) la date de la mise en application de l‟exclusion croisée.
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Traduction non officielle le texte en anglais étant seul faisant

13-Apr-2020 De plus le Tribunal du contentieux administratif a le pouvoir inhérent de caractériser et de circonscrire la décision administrative contestée ...
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Le bilinguisme législatif et la place de la traduction

traduction. Le texte de loi est souvent polysémique et hermétique comportant effet
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28-Oct-2020 du Haut-Commissaire de la renvoyer en application de l'alinéa ix) du paragraphe a) de la disposition 10.2 du Règlement du personnel pour ...
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DEUX TEXTES INTRODUCTIFS DE THOMAS HOBBES À SA

REVUE DE THÉOLOGIE ET DE PHILOSOPHIE 124 (1992)


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07-Feb-2021 22 Réponse présentée par le requérant 13 février 2020 en application de l'ordonnance no 007 (NBI/2020). 23 Mme Troughton est le membre du jury ...
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213440 Le bilinguisme législatif et la place de la traduction Tous droits r€serv€s TTR: traduction, terminologie, r€daction ' Les auteurs,2003 https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffus€ et pr€serv€ par "rudit. "rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.

https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 7 mai 2023 23:44TTRTraduction, terminologie, re?dactionLe bilinguisme l€gislatif et la place de la traductionThe Status of Translation in Legislative BilingualismJudith Lavoie

Volume 16, num€ro 1, 1er semestre 2003Controverse en traductologieControversy in Translation StudiesURI : https://id.erudit.org/iderudit/008559arDOI : https://doi.org/10.7202/008559arAller au sommaire du num€ro"diteur(s)Association canadienne de traductologieISSN0835-8443 (imprim€)1708-2188 (num€rique)D€couvrir la revueCiter cet article

Lavoie, J. (2003). Le bilinguisme l€gislatif et la place de la traduction. TTR 16 (1),

121†139. https://doi.org/10.7202/008559ar

R€sum€ de l'article

Le bilinguisme l€gislatif a entra‡n€, au Canada, une forte pr€sence de la traduction. Le texte de loi est souvent polys€mique et herm€tique, comportant loi ont le mŠme statut, la mŠme valeur. Or plusieurs juristes ont formul€ de contradiction pr€sente au sein de la communaut€ juridique. 121

Le bilinguisme législatif et la place de

la traduction 1

Judith Lavoie

Introduction

Souvent polysémique et hermétique - malgré la règle prévalant en rédaction législative selon laquelle les mots doivent être employés dans leur sens courant (aussi appelée plain language drafting) - , le texte législatif comporte son lot d'embûches pour le traducteur 2 . Une étude des articles parus sur le sujet depuis les trente dernières années montre que la traduction est souvent perçue comme un processus déformateur, entraînant du même coup une perception négative tant du résultat final (le texte traduit) que de la profession de traducteur. Nous aurons donc pour tâche d'énumérer les procédés par lesquels cette activité a d'abord été l'objet de critique, pour ensuite être évincée du processus du 1 L'auteure tient à exprimer toute sa reconnaissance à ses assistantes de recherche, Fatiha Barmaki et Lyne Jolette, étudiantes au Département de linguistique et de traduction de l'Université de Montréal, qui ont assumé avec rigueur, efficacité et patience la collecte des données pour le présent article. L'auteure remercie également de son soutien le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC). 2 Pierre-André Côté relie cette polysémie de la loi à ce qu'il appelle la " texture ouverte » du langage : " La plupart des termes qu'utilise la loi ont un sens relativement indéterminé : le langage de la loi aurait une "texture ouverte". Dire que le langage de la loi a une texture ouverte, c'est simplement reconnaître que les concepts signifiés par la plupart des mots que la loi emploie n'ont pas un contenu précisément délimité. Cela s'applique non seulement aux termes dont le caractère vague est évident et qui sont justement utilisés en raison de cette qualité (par exemple, "tout inculpé a droit d'être jugé dans un délai raisonnable"), mais aussi à la plupart des termes d'une loi dans certaines de leurs applications » (1999, pp. 353-354).

122bilinguisme législatif afin d'être remplacée par un mode de corédaction

des lois fédérales. Ainsi, la traduction a été, et demeure encore aujourd'hui, dénigrée au sein de la communauté juridique. Discréditée d'abord pour les multiples calques qu'on retrouvait dans les lois fédérales traduites, la traduction l'est ensuite pour d'autres raisons : elle vaut moins que l'original, elle est incomplète, elle fait intervenir la subjectivité du traducteur qui en vient à assumer le rôle du rédacteur- législateur... Mais avant d'aborder ce cortège de reproches, il convient de faire le point sur deux concepts fondamentaux dans le domaine de l'interprétation bilingue des lois fédérales : la règle d'égale autorité et le caractère critique du processus de traduction.

Traduction juridique et conceptions théoriques

L'un des concepts théoriques se situant au coeur de l'interprétation législative bilingue est sans conteste celui selon lequel les deux versions d'un texte législatif ont force de loi, ce qu'on appelle la règle d'égale autorité. Ce principe - déjà présent à l'article 133 de la Tous droits r€serv€s TTR: traduction, terminologie, r€daction ' Les auteurs,2003 https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffus€ et pr€serv€ par "rudit. "rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.

https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 7 mai 2023 23:44TTRTraduction, terminologie, re?dactionLe bilinguisme l€gislatif et la place de la traductionThe Status of Translation in Legislative BilingualismJudith Lavoie

Volume 16, num€ro 1, 1er semestre 2003Controverse en traductologieControversy in Translation StudiesURI : https://id.erudit.org/iderudit/008559arDOI : https://doi.org/10.7202/008559arAller au sommaire du num€ro"diteur(s)Association canadienne de traductologieISSN0835-8443 (imprim€)1708-2188 (num€rique)D€couvrir la revueCiter cet article

Lavoie, J. (2003). Le bilinguisme l€gislatif et la place de la traduction. TTR 16 (1),

121†139. https://doi.org/10.7202/008559ar

R€sum€ de l'article

Le bilinguisme l€gislatif a entra‡n€, au Canada, une forte pr€sence de la traduction. Le texte de loi est souvent polys€mique et herm€tique, comportant loi ont le mŠme statut, la mŠme valeur. Or plusieurs juristes ont formul€ de contradiction pr€sente au sein de la communaut€ juridique. 121

Le bilinguisme législatif et la place de

la traduction 1

Judith Lavoie

Introduction

Souvent polysémique et hermétique - malgré la règle prévalant en rédaction législative selon laquelle les mots doivent être employés dans leur sens courant (aussi appelée plain language drafting) - , le texte législatif comporte son lot d'embûches pour le traducteur 2 . Une étude des articles parus sur le sujet depuis les trente dernières années montre que la traduction est souvent perçue comme un processus déformateur, entraînant du même coup une perception négative tant du résultat final (le texte traduit) que de la profession de traducteur. Nous aurons donc pour tâche d'énumérer les procédés par lesquels cette activité a d'abord été l'objet de critique, pour ensuite être évincée du processus du 1 L'auteure tient à exprimer toute sa reconnaissance à ses assistantes de recherche, Fatiha Barmaki et Lyne Jolette, étudiantes au Département de linguistique et de traduction de l'Université de Montréal, qui ont assumé avec rigueur, efficacité et patience la collecte des données pour le présent article. L'auteure remercie également de son soutien le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC). 2 Pierre-André Côté relie cette polysémie de la loi à ce qu'il appelle la " texture ouverte » du langage : " La plupart des termes qu'utilise la loi ont un sens relativement indéterminé : le langage de la loi aurait une "texture ouverte". Dire que le langage de la loi a une texture ouverte, c'est simplement reconnaître que les concepts signifiés par la plupart des mots que la loi emploie n'ont pas un contenu précisément délimité. Cela s'applique non seulement aux termes dont le caractère vague est évident et qui sont justement utilisés en raison de cette qualité (par exemple, "tout inculpé a droit d'être jugé dans un délai raisonnable"), mais aussi à la plupart des termes d'une loi dans certaines de leurs applications » (1999, pp. 353-354).

122bilinguisme législatif afin d'être remplacée par un mode de corédaction

des lois fédérales. Ainsi, la traduction a été, et demeure encore aujourd'hui, dénigrée au sein de la communauté juridique. Discréditée d'abord pour les multiples calques qu'on retrouvait dans les lois fédérales traduites, la traduction l'est ensuite pour d'autres raisons : elle vaut moins que l'original, elle est incomplète, elle fait intervenir la subjectivité du traducteur qui en vient à assumer le rôle du rédacteur- législateur... Mais avant d'aborder ce cortège de reproches, il convient de faire le point sur deux concepts fondamentaux dans le domaine de l'interprétation bilingue des lois fédérales : la règle d'égale autorité et le caractère critique du processus de traduction.

Traduction juridique et conceptions théoriques

L'un des concepts théoriques se situant au coeur de l'interprétation législative bilingue est sans conteste celui selon lequel les deux versions d'un texte législatif ont force de loi, ce qu'on appelle la règle d'égale autorité. Ce principe - déjà présent à l'article 133 de la