Urbanisation et politiques urbaines dans les pays en développement









Introduction

Paul Bairoch lui-même ne le pensait pas : à propos des pays en développement il parlait d'une « inflation urbaine » et d'une. « urbanisation sans 
extraits urbanisation monde.fr


L'urbanisation des pays en développement

La croissance de la population urbaine résulte de plusieurs facteurs : d'une part et de plus en plus
urbanisation pays en developpement


Croissance et dynamiques urbaines dans les pays du Sud

la ville dans les villes des pays en développement: le ressort démographique de "urbanisation de ces pays la faiblesse des interventions de l'Etat






La pauvreté urbaine - Finances et Développement Septembre 2007

des pays en développement. phénomène urbain dans le monde en développement et le rôle de l'urbanisation dans la réduction de la pauvreté.
ravalli


Revue de l'urbanisation en République démocratique du Congo

place centrale dans le développement du pays. Mais pour que l'urbanisation porte ses fruits ces villes devront renforcer les incitations à l'investissement 
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Urbanisation et politiques urbaines dans les pays en développement

Les villes des pays en développement se nourrissent évidemment de la croissance demographique. On oppose habituellement le mode d'urbanisation.


Pleins Feux - L'urbanisation en marche - Finances et

La région la plus urbanisée du monde en développement Il n'est pas étonnant que la plupart des pays dont la population urbaine connaît la croissance la ...
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La foresterie urbaine dans les pays en développement

L'urbanisation3 a des effets profonds sur l'écologie et l'économie d'une région ; le processus d'urbanisation et en définitive
i f


Causes et conséquences de l'urbanisation dans les grands pays en

CAUSES ET CONSEQUENCES DE L'URBANISATION DANS. LES GRANDS PAYS EN DEVELOPPEMENT d'urbanisation reste mod6r6 mais avec une armature urbaine diversifi6e.


216790Urbanisation et politiques urbaines dans les pays en développement Populations et développements : une approche globale et systémique Louvain-la-NeuveParis. Academia-Bruylant/LHarmattan. 1998, pp. 297-356 smile LE BRIS (C'IDEP)

ORSTOM - Paris

Résumé

Les "encotnbrenients Iiumains" que dénoncaient les gouvernements de ¿~ertains pays czfiicains il

?: a qiielqires années .seraient-ils les héritiers des "classes dangereuses" qui peuplaient les villes

eimipéennes riu XIXème .si$cle Y D'aucuns pronosriqueni. pour le prochain siècle. la montée cles "sauvages urbains" que pourchassent déjà de sinistres "escadrons de nettoyeurs sociarrx". Face il Ia montée inexorable de l'e-rclusion. comment échapper à la terrible alternative : nou- velle civilisation urbaine ou barbarie?

Et pourtant elles tournent

ces mégapoles du riers monde, si cl~aniiqrces et dclarées y~tlles

puissent paraître ! Mais Ibn se demande qui les pilote. Non que les dernières décennies n'aient

pas &té, fertiles en politiques urbaines plus ou moins volonraristes mais les observateurs s'ac- cordent ir reconnaître le décalage croissanr entre les objectifs des poliriqites et les pratiques citudines réelles, c~mme si.faisaient désormais défaut les codes , fiindamentaux permettant de rattacher les dessins de la ville à ses desseins. Longtemps vriuées aux gémonies. les villes du Sud ne souffrent-elles pas depuis deu décennie.r

d'un excès d%onneur? Les voici parées d'une responsabilité écrasante par les bai11eur.r de

,fiinds internationaux : devenir, grûce à une saine gestion. ou mieux encore une "bonne gouver- naiice". le moteur tiit développement écnnomique ! Cette nouvelle ambirion ne manque pas de panache mais c~mment ignorer qu'elle s'inscrit dans une logique de mondialisation des

échanges et de la circulation des Iiommes

et yu blle s'appuie sur l'idée contestable selon 11-

quelle on peut transférer des modèles à prétention universelle pour traiter de sitiiatioris 1ocale.r

inédires.

1. Un processus & redécouvrir : l'un-baraisation

1.1. Mesures du phénomène et de son

Cvolution L'histoire de l'une des plus grandes mkgapoles du monde donne une idée de la formidable accé!ération du processus d'urbanisation,

au point que l'on peut se demander s'il n'a pas changé de nature au cours des dernières décennies (voir ._ encadrk- -- - -

Fonds Documentaire OWSTOM

2 98 Etnile LE BRIS

Un cap hautement symbolique sera franchi au début du prochain siècle : la population du globe cessera d'être majoritairement rurale

! Et des trois grandes ré- volutions qu'a connues l'humanité (sédentarisation, industrialisation, urbanisation), la dernière correspond

à une séquence inscrite dans un temps

spectaculairement court.

La rupture est profonde, y compris par rapport au processus d'urbanisation du siècle dernier en Europe occidentale. Cette rupture prend aujourd'hui une dimension mondiale, même si les pays en développement se distinguent d'un triple point de

vue : l'ampleur du phénomène, la force des mécanismes d'exclusion et les termes politiques dans lesquels se trouve posée la question urbaine.

Encadré 1.

Histoire de Mexico

En 1519, les conquistadores ont rasé la ville de Technotitlan. Naît alors Mexico, ambitieuse capitale de la Nouvelle Espagne i 2 200 mètres d'altitude, loin de toute mer et de tout fleuve. En

1910, soit près d'un siècle après l'indépendance du Mexique, le projet espagnol

est enfin accompli avec l'assèchement des marais ; la ville compte alors un peu plus de

500.000 habitants. Elle en comptera 9 millions en 1970 et dépasse aujourd'hui les

15 millions !

1.1.1. Universalité du phénomène urbain ...

La ville se structure à travers la mise en oeuvre de processus complexes où

interfèrent des actes de conceptionlcréation et une négociation incessante entre acteurs pour la plupart anonymes. Elle se fait et se défait quotidiennement

au

rythme de dynamiques intemes et de forces externes qui ont à affronter l'inertie de composantes produisant une sédimentation lente sur

un site singulier : le parcel- laire, le bâti, les réseaux. Lieux d'accumulation du fait technicien, la ville se trouve aussi au centre physique de l'accumulation économique et constitue le

théBtre permanent des luttes sociales.

I. 1.2. Ou singularité des villes du Sud

La question urbaine se trouve posée dans des termes politiques spécifiques du fait d'une domination renforcée du Nord sur

le Sud. Dans le cadre de territoires

faiblement affectés par la division du travail fordiste, les phénomènes d'exclusion prennent une ampleur sans précédent ni équivalent.

La poussée de 1' urbanisation elle-même est telle que les indicateurs en usage au Nord sont inopérants.

On attend plus d'un milliard de nouveaux citadins dans le prochain quart de siècle et les trois-quarts de ces nouveaux citadins vivront dans les pays du Sud, en particulier dans les 16 villes qui,

au cours de la période, y dépasseront les cinq millions d'habitants (alors qu'une seule ville du Nord franchira

ce seuil). En

2020, 25 mégapoles devraient compter entre 7 et 25 millions d'habi- tants et,

à cette date, l'on ne dénombrera pas moins de 550 villes millionnaires. La comparaison des classements des 15 plus grandes villes du monde entre 1950 et l'an

2000 fait apparaître de profonds bouleversements dans la trame urbaine mondiale.

Ce "déferlement" urbain ne doit cependant pas laisser penser que les villes croissent au Sud cependant qu'elles embellissent au Nord. La presse vient, presque chaque jour, démentir une telle illusion (voir encadré 2).

LE BRIS

:cle : la des ré- sation, temps )Ort au vpture lement -ce des osée la leuse IS de i les :xes où e entre lent au xtie de parcel- dle se itue le :ifiques ritoires clusion iisari on n quart lu Sud, es cinq d'habi- 'res. La

1950 et Jrbaine

s villes xesque

Encadré 2.

Vingt-six miile cas recensés en 1990 aux Etats-Unis : la tuberculose se propage de ma- I Chapitre 3.3. Urhanisatioii et politiques iirbaines I Tableau I. Classement des 15 plus grandes agglomérations du monde en 1950, 1960, 1970, 1980, 1994 et 2000
1950

New York 12.3

Londres 5.7

Tokyo 6.9

Paris 5.1

Moscou 5.4

Shangai 5.3

Essen 5.3

Buenos Aires

5.0

Chicago 4.9

Calcutta -44

Osaka 4. 1

Los Angeles 4.0

Pékin 3.9

Milan 3.6

Berlin 3.3

Tokyo 21.9

New York 15.6

Mexico 13.9

Sa0 Paulo 12.1

Shangai 11.7

Osaka 10.0

Buenos Aires 9.9

Los Angeles 9.5

Clalcutta 9,O

Pékin 9,O

?xis 8.9 ?io de Janeiro 5.5

SCOUI 8.3

\/loscou 5,1

3ombay 8.1

19x0 1960

New York 14.2

Tokyo

Londres

Shangai

Paris

Buenos aires

Los Angeles

Essen

Pékin

Osaka

Moscou

Chicago

Calcutta

Mexico

Rio de Janeiro

1994
Tokyo 26.5

New York

Populations et développements : une approche globale et systémique Louvain-la-NeuveParis. Academia-Bruylant/LHarmattan. 1998, pp. 297-356 smile LE BRIS (C'IDEP)

ORSTOM - Paris

Résumé

Les "encotnbrenients Iiumains" que dénoncaient les gouvernements de ¿~ertains pays czfiicains il

?: a qiielqires années .seraient-ils les héritiers des "classes dangereuses" qui peuplaient les villes

eimipéennes riu XIXème .si$cle Y D'aucuns pronosriqueni. pour le prochain siècle. la montée cles "sauvages urbains" que pourchassent déjà de sinistres "escadrons de nettoyeurs sociarrx". Face il Ia montée inexorable de l'e-rclusion. comment échapper à la terrible alternative : nou- velle civilisation urbaine ou barbarie?

Et pourtant elles tournent

ces mégapoles du riers monde, si cl~aniiqrces et dclarées y~tlles

puissent paraître ! Mais Ibn se demande qui les pilote. Non que les dernières décennies n'aient

pas &té, fertiles en politiques urbaines plus ou moins volonraristes mais les observateurs s'ac- cordent ir reconnaître le décalage croissanr entre les objectifs des poliriqites et les pratiques citudines réelles, c~mme si.faisaient désormais défaut les codes , fiindamentaux permettant de rattacher les dessins de la ville à ses desseins. Longtemps vriuées aux gémonies. les villes du Sud ne souffrent-elles pas depuis deu décennie.r

d'un excès d%onneur? Les voici parées d'une responsabilité écrasante par les bai11eur.r de

,fiinds internationaux : devenir, grûce à une saine gestion. ou mieux encore une "bonne gouver- naiice". le moteur tiit développement écnnomique ! Cette nouvelle ambirion ne manque pas de panache mais c~mment ignorer qu'elle s'inscrit dans une logique de mondialisation des

échanges et de la circulation des Iiommes

et yu blle s'appuie sur l'idée contestable selon 11-

quelle on peut transférer des modèles à prétention universelle pour traiter de sitiiatioris 1ocale.r

inédires.

1. Un processus & redécouvrir : l'un-baraisation

1.1. Mesures du phénomène et de son

Cvolution L'histoire de l'une des plus grandes mkgapoles du monde donne une idée de la formidable accé!ération du processus d'urbanisation,

au point que l'on peut se demander s'il n'a pas changé de nature au cours des dernières décennies (voir ._ encadrk- -- - -

Fonds Documentaire OWSTOM

2 98 Etnile LE BRIS

Un cap hautement symbolique sera franchi au début du prochain siècle : la population du globe cessera d'être majoritairement rurale

! Et des trois grandes ré- volutions qu'a connues l'humanité (sédentarisation, industrialisation, urbanisation), la dernière correspond

à une séquence inscrite dans un temps

spectaculairement court.

La rupture est profonde, y compris par rapport au processus d'urbanisation du siècle dernier en Europe occidentale. Cette rupture prend aujourd'hui une dimension mondiale, même si les pays en développement se distinguent d'un triple point de

vue : l'ampleur du phénomène, la force des mécanismes d'exclusion et les termes politiques dans lesquels se trouve posée la question urbaine.

Encadré 1.

Histoire de Mexico

En 1519, les conquistadores ont rasé la ville de Technotitlan. Naît alors Mexico, ambitieuse capitale de la Nouvelle Espagne i 2 200 mètres d'altitude, loin de toute mer et de tout fleuve. En

1910, soit près d'un siècle après l'indépendance du Mexique, le projet espagnol

est enfin accompli avec l'assèchement des marais ; la ville compte alors un peu plus de

500.000 habitants. Elle en comptera 9 millions en 1970 et dépasse aujourd'hui les

15 millions !

1.1.1. Universalité du phénomène urbain ...

La ville se structure à travers la mise en oeuvre de processus complexes où

interfèrent des actes de conceptionlcréation et une négociation incessante entre acteurs pour la plupart anonymes. Elle se fait et se défait quotidiennement

au

rythme de dynamiques intemes et de forces externes qui ont à affronter l'inertie de composantes produisant une sédimentation lente sur

un site singulier : le parcel- laire, le bâti, les réseaux. Lieux d'accumulation du fait technicien, la ville se trouve aussi au centre physique de l'accumulation économique et constitue le

théBtre permanent des luttes sociales.

I. 1.2. Ou singularité des villes du Sud

La question urbaine se trouve posée dans des termes politiques spécifiques du fait d'une domination renforcée du Nord sur

le Sud. Dans le cadre de territoires

faiblement affectés par la division du travail fordiste, les phénomènes d'exclusion prennent une ampleur sans précédent ni équivalent.

La poussée de 1' urbanisation elle-même est telle que les indicateurs en usage au Nord sont inopérants.

On attend plus d'un milliard de nouveaux citadins dans le prochain quart de siècle et les trois-quarts de ces nouveaux citadins vivront dans les pays du Sud, en particulier dans les 16 villes qui,

au cours de la période, y dépasseront les cinq millions d'habitants (alors qu'une seule ville du Nord franchira

ce seuil). En

2020, 25 mégapoles devraient compter entre 7 et 25 millions d'habi- tants et,

à cette date, l'on ne dénombrera pas moins de 550 villes millionnaires. La comparaison des classements des 15 plus grandes villes du monde entre 1950 et l'an

2000 fait apparaître de profonds bouleversements dans la trame urbaine mondiale.

Ce "déferlement" urbain ne doit cependant pas laisser penser que les villes croissent au Sud cependant qu'elles embellissent au Nord. La presse vient, presque chaque jour, démentir une telle illusion (voir encadré 2).

LE BRIS

:cle : la des ré- sation, temps )Ort au vpture lement -ce des osée la leuse IS de i les :xes où e entre lent au xtie de parcel- dle se itue le :ifiques ritoires clusion iisari on n quart lu Sud, es cinq d'habi- 'res. La

1950 et Jrbaine

s villes xesque

Encadré 2.

Vingt-six miile cas recensés en 1990 aux Etats-Unis : la tuberculose se propage de ma- I Chapitre 3.3. Urhanisatioii et politiques iirbaines I Tableau I. Classement des 15 plus grandes agglomérations du monde en 1950, 1960, 1970, 1980, 1994 et 2000
1950

New York 12.3

Londres 5.7

Tokyo 6.9

Paris 5.1

Moscou 5.4

Shangai 5.3

Essen 5.3

Buenos Aires

5.0

Chicago 4.9

Calcutta -44

Osaka 4. 1

Los Angeles 4.0

Pékin 3.9

Milan 3.6

Berlin 3.3

Tokyo 21.9

New York 15.6

Mexico 13.9

Sa0 Paulo 12.1

Shangai 11.7

Osaka 10.0

Buenos Aires 9.9

Los Angeles 9.5

Clalcutta 9,O

Pékin 9,O

?xis 8.9 ?io de Janeiro 5.5

SCOUI 8.3

\/loscou 5,1

3ombay 8.1

19x0 1960

New York 14.2

Tokyo

Londres

Shangai

Paris

Buenos aires

Los Angeles

Essen

Pékin

Osaka

Moscou

Chicago

Calcutta

Mexico

Rio de Janeiro

1994
Tokyo 26.5

New York


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