[PDF] «Nos idees progressistes»: laccession a la dimension nationale





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LA FINANCE POUR QUOI FAIRE ? DE LA COMPTABILITÉ D'ENTREPRISE AUX INDICATEURS SOCIAUX cennies antérieures. ... révélés par les scandales financiers se.



Rap. CAE 42.p65

7 mar. 2003 Les scandales financiers qui se sont succédés aux États-Unis après la débâcle d'Enron ont mis sur la sellette les systèmes comptables.



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Le Conseil d'administration de la Société financière internationale Inde les scandales financiers qui ont ... mobiles à Chennai.



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se targuer d'avoir lav? l'?chec de la banque fran?aise. Notamment le scandale de l'Egyptian Commercial and Trading Company. ... d?cennie.



«Nos idees progressistes»: laccession a la dimension nationale

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«Nos idees progressistes»: laccession a la dimension nationale

CHAPITRE DEUX

"Nos progressistes»: l'accession a la dimension nationale, 1887-1908 P our un natif des Maritimes qui descendait du train a Montreal en 1887, la ville semblait regorger de richesses et offrir de vastes possibilites.

Halifax, qui

ne comptait meme pas quarante mille habitants, paraissait bien petite a de Montreal, la plus grande ville du Canada avec ses deux cent mille ames. De Montreal, on pouvait prendre un train du Cana dien Pacifique, dont la ligne venait d'etre terminee, pour se rendre a couver en cinq jours ou encore -com me Edson Pease et Tom Kenny Ie feraient si souvent - prendre Ie Grand Tronc jusqu'a Riviere-du-Loup, puis I'Intercolonial vers l'est.

Ottawa, Toronto et les villes nouvelles de

I'Ouest semblaient toutes se trouver, a des degres divers, dans la mou vance de Montreal. Le pont Victoria, dont la structure d'acier etait la fine pointe de l'ingenierie de l'ere victorienne, avait ete jete-au-dessus du Saint-Laurent, permettant ainsi de relier Montreal a ses rivales americaines en pleine expansion -Philadelphie, Boston et New York. Friands de metaphores a caractere anatomique, les commentateurs economiques du XlXe siecle presentait Ie Saint-Laurent comme l'artere commerciale du Ca nada et Montreal comme son creur. Halifax devait lutter pour maintenir son marche interieur fragile, Montreal n'avait guere de mal a exploiter Ie sien avec profit. Le pouvoir de Montreal n'apparaissait nulle part de maniere aussi frappante que sur la rue Saint-Jacques, bastion de l'esprit d'entreprise anglo-ecossais qui, depuis plus d'un siecle, etait la (La taille et la solidite de la Merchants' Bank of Canada, de la Banque Molson ou de la Barique d'epargne de la Cite et du

District

de Montreal s'imposaient au passant. La perspective s'elargissait 70
La place d'Armes de Montreal en 7890. Les colonnes massives de la 8anque de Montreal dominent Ie c6te nord de la place. Le d6me original en bois succomba a I'usure du temps en 7859 et fut remplace en 7903, ce qui donna a I'edifice d'une basilique (Photographie de Notman). uniquement lorsque la rue Saint-Jacques debouchait sur la place d'Armes. Du cote sud de la place, la basilique Notre-Dame etait un monument de sty le neo-gothique eleve a la gloire du catholicisme au Quebec. En face s'ele vait, tout aussi impressionnant, Ie siege social de la Banque de Montreal, erige au milieu des annees 1840 dans un style rappelant l'architecture ro maine par ses colonnes.

Meme avoir perdu son dome en bois dans

les annees

1850 a cause des rigueurs de l'hiver montrealais, l'immeuble de

la Banque de Montreal continuait d'offrir l'image rassurante de la premiere banque a charte du Canada, d'une institution trop soli de pour pouvoir etre emportee par un mouvement de panique ou un scandale financier. L'impo sant hall d'entree, reamenage et agrandi en 1886, prolongeait cette impres sion a I'interieur de l'immeuble grace son superbe plafond a caissons et a ses colonnes de marbre. Un demi-siecle plus tard, Stephen Leacock signale rait que les touristes s'aventuraient parfois par erreur dans ce temple du commerce dans l'intention d'adresser une priere Dieu. "La banque n'y voit rien de mal, en fait elle s'en rejouit, faisait-il remarquer facetieusement.

On ne saurait rever publicite plus providentielle

1 La Banque de Montreal etait sans conteste la premiere institution bancaire du Canada; beaucoup n'auraient pas hesite affirmer que c'etait

Nos IDEES 71

La banque du Canada. En 1880, elle representait 22,4 p. 100 de I'actif des banques canadiennes, contre 1,5 p. 100 seulement pour la Merchants'. Parmi les quarante-cinq autres banques que I'on denombrait au Canada, seule la Bank of Commerce de Toronto pouvait pretendre rivaliser avec la

Banque

de Montreal. En 1890, elle representait 8,9 p. 100 de I'actif des banques canadiennes, soit moins de la moitie des 18,9 p. 100 attribuables ala Banque de Montreal 2.

La domination de cette derniere ne s'exprimait

pas uniquement par des statistiques.

La Banque de Montreal etait en effet

l'agent financier du gouvernement federal, et ses directeurs generaux en coulisse Ie role de ministres des Finances virtuels du Domi nion depuis la Confederation. Lorsque Ie credit se faisait rare ou que Ie gouvernement devait faire appel au marche obligataire de Londres, c'etait invariablement aux bureaux donnant sur la place d'Armes que Ie ministre des Finances adressait ses missives confidentielles. La Banque de Montreal avait ouvert une agence a New York des 1855, et elle n'avait pas tarde s'installer a Londres, Lombard Street, pour accaparer les acti vites financieres du Canada a l'etranger, qui etaient d'une importance cruciale pour les colonies. Elle avait des succursales dans tout Ie Quebec et l'Ontario. La Confederation lui avait donne I'occasion de faire une en tree remarquee dans les Maritimes. Aucune autre banque ne pouvait faire circuler des capitaux d'un bout a I'autre du pays avec autant de facilite. Cela etait clairement apparu lors de la construction du chemin de fer du

Canadien

Pacifique; en 1887, la compagnie ferroviaire etait indissoluble ment liee son banquier dans une relation commerciale dont les autres banques canadiennes devaient se contenter de rever. En 1887, Do nald Smith, I'un des fondateurs du Canadien

Pacifique, avait accede la

presidence de la banque, imitant en cela un autre homme d'affaires a I'origine du CPR, George Stephen, qui avait ete president de 1876 a 1881 3. Des que Edson Pease arriva a Montreal, la Merchants' Bank of Halifax devait entretenir avec la premiere banque du Canada une relation ambiva lente ou l'envie se melait a l'ambition. La Banque de Montreal occupait un terrain sur lequel Pease decida bientot d'empieter. Pour gagner Ie pari que representait l'implantation d'une succursale a Montreal, la Merchants' devait realiser des progres importants sur plusieurs plans. II lui fallait d'abord assu rer une plus vaste diffusion de ses billets, les benefices et la reputation d'une banque reposant en grande partie sur l'ampleur et la vitesse de circulation de ses billets. Grace son commerce extremement actif, Montreal offrait aus si des possibilites lucratives en matiere de change -deuxieme domaine vise par la Merchants'. Ensuite, la circulation des billets et les operations de change devaient stimuler l'expansion du reseau d'agences de la Merchants' qui pourrait, comme elle l'avait fait a Halifax, greffer ses succursales sur les arteres commerciales de la ville. Enfin, Montreal offrait la possibilite d'elargir Ie portefeuille de prets de la banque, de participer au financement du nou veau creur industriel du pays. La Merchants' pourrait employer a Montreal les excedents de fonds degages par ses activites dans les Maritimes, et trans-

72 BANQUE ROYALE

former les nouveaux depots obtenus dans la ville en prets aux entreprises. Meme si Ie marche globalement en expansion, la Merchants' ne pouvait atteindre tous ces objectifs sans empieter sur Ie territoire des banques deja etablies a Montreal. Pease decida des Ie depart de gerer sa succursale de

Montreal avec beaucoup de combativite.

Vne petite banque de Halifax se condamnait a jouer a les se conds violons si elle faisait preuve de passivite dans Ie monde de la banque a Montreal. II reste qu'elle devait faire preuve d'un minimum de cooperation avec les autres institutions.

En effet, chaque banque acceptait les billets et

les traites de ses concurrentes, et les taux d'interet etaient generalement fixes d'un commun accord, bien que de maniere non codifiee, entre les banques. Dans ce contexte, la Banque de Montreal representait un obstacle de taille a la realisation des projets de Pease. Ainsi que devait se Ie rememo rer un employe de longue date, F.T. Walker, les relations avec la Banque de Montreal etaient toujours "plutot complexes))4. Pease se trouva presque im mediatement couteaux tires avec Vincent Meredith, comptable au siege social de la banque rivale. L'accession de Meredith a la presidence de la

Banque

de Montreal au cours des annees 1910 marquerait Ie debut d'une periode de relations particulierement glaciales avec la Merchants', qui ten tait alors de la detroner. La banque de Halifax reussit a d'autres occasions a collaborer avec sa grande rivale de Montreal, non sans eprouver une forte dose d'envie. Apres avoir assiste a une reunion des banquiers ca nadiens organisee aux frais de la Banque de Montreal, un collegue de Pease, William Torrance, devait declarer a celui-ci avec depit que "la Banque de Montreal avait certes bien fait les choses, avec de la fine cuisine et des ser viteurs amenes de Montreal 5 La concurrence a Montreal n'etait pas la seule preoccupation de Pease. II etait parfaitement conscient aussi que sa situation ne tenait qu'a un til aux yeux de nombreux administrateurs a Halifax. Kenny l'appuyait, mais d'autres consideraient l'ouverture de la succursale de Montreal comme une incursion coiiteuse et dangereuse hors du territoire familier des Maritimes.

En 1891,

par exemple, Pease et Kenny avaient vivement recommande au conseil d'approuver l'achat d'obligations hypothecaires pour Ie finance ment du nouvel immeuble de la Chambre de commerce de Montreal avec Ie motif qu' "il serait opportun de nous associer a ce projeb. Le proces-verbal de la reunion indiquait, chose inaccoutumee, que l'initiative n'avait pas fait "l'unanimite absolue)) parmi les administrateurs 6.

Ce scepticisme incita Pease

faire immediatement campagne pour obtenir une certaine independance par rapport au siege social. L'agence de Montreal fut deliberement au rang de succursale. Bientot, Pease n'eut plus a en deferer au siege pour les operations de change et les demandes de credit allant jusqu'a 10 $ eil avait demande 15 000 $). En outre, il supportait de moins en moins l'obliga tion de se rendre frequemment a Halifax afin de persuader les administra teurs d'appuyer ses initiatives dans les regions centrales. II prit l'astucieuse habitude d'allerquotesdbs_dbs32.pdfusesText_38
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