NOM Prénom Fonction/Poste Établissement/Organisation
Université de Reims Champagne-Ardenne. GERMINET. François Université de La Réunion - IUT. TRIBONDEAU ... Ancien professeur des universités au CNAM.
transfert des parcelles de la zone des cinquante pas geometriques
Jun 22 2005 La Réunion
Le handball réunionnais : histoire dune réussite (1965-1995)
Dans une interview accordée au Journal de l'Île de La Réunion (le JIR) en janvier 2013 Daniel. Costantini
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réunion de plusieurs concessions ou de la concession elle-même. anciens du Conseil des Mines : derrière la sécheresse de l'énumération des dates se ...
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Mar 9 2018 Il en est de même de la situation actuelle des anciens mineurs ... Néanmoins
Conseillers Agriculture Biologique des Chambres dAgriculture 2015
51000 CHALONS EN CHAMPAGNE f.duchateau@champagrica.fr. Général CAZALS. Gilbert. Chambre d'Agriculture de l'AUDE ... agribio@reunion.chambagri.fr.
LA REUNION
Jan 1 2016 RECTORAT ACADEMIE REUNION
©[2010] Diana Schiau-Botea ALL RIGHTS RESERVED
and the Tuesday reunions with his friends to his ambitious project of a ritualistic Baudelaire et à l'opposé des poètes anciens et néo-classiques qui ...
AUTREMENT
Mar 14 2018 RÉUNION MAGAZINE
JOURNAL DE LA RÉGION RÉUNION ... social
... Cap Champagne :.
Appel pour le maintien dun enseignement obligatoire dHistoire et
ancien ministre. 151 AILLERIE Lycée des Trois Bassins
LLecomte Laecomte Laëëtitiatitia
Le 22 juin 2005Le 22 juin 2005
TRANSFERT DES PARCELLES DE LA ZONE
TRANSFERT DES PARCELLES DE LA ZONE
DES CINQUANTE PAS GEOMETRIQUES
DES CINQUANTE PAS GEOMETRIQUES
POUR REMISE EN GESTION POUR REMISE EN GESTIONAU CONSERVATOIRE DU LITTORAL
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Universitééde La Rde La Rééunion union CELRLCELRL 1/12Avis au lecteur :
Le présent document constitue un mémoire de stage professionnel et son contenu est sous la responsabilité exclusive de son auteur. DESS Sciences et Gestion de l'Environnement Tropical Formation co-financée par le Conseil Général de La RéunionRREEMMEERRCCIIEEMMEENNTTSS
Je tiens à remercier pour leur précieuse collaboration:Dans le milieu professionnel
Mr Marc Duncombe, délégué Outre Mer, Conservatoire du Littoral, Mme Catherine Latreille, déléguée Antenne Océan Indien, Conservatoire du Littoral, Melle Coline Le Deun, chargée de mission Antenne Océan Indien, Conservatoire du Littoral, Mme Nathalie Destremx, secrétaire Antenne Océan Indien, Conservatoire du Littoral,Mr Christian Léger, responsable SIG, DIREN,
Mr Marc Henri Duffaud, chargé de mission écosystèmes terrestres, DIREN, Mr Pierre Maigrat, adjoint au chargé de mission écosystèmes terrestres, DIREN, Mr Pierre-Yves Bizière, chef subdivision exploitation gestion, DDE SPBA, Mr Thierry Borne, chargé de la gestion du DPM, DDE SPBA, Mme Jocelyne Galizzi, chef du centre des impôts fonciers de Saint Denis, Services Fiscaux,Mr Rémi Ricard, agent TGPE, Services Fiscaux,
Mme Marylène Wagner, responsable du Service des espaces naturels et du cadre de vie,Service aménagement, TCO,
Mr Teyssedre Pascal, chargé de mission aménagement touristique, Région Réunion, Mme Magalie Férand, Chef de projet, Service tourisme, CIREST, Mr Karim Lech Lech, Directeur des Services Techniques, Mairie de Saint Leu, Mr Eric Hoffmann, Géomètre expert, Cabinet Mérigaud, Letrange, Hoffmann et associés,Dans le milieu universitaire
Mr Bernard Bonnet, Directeur du DESS SGET, Université de La Réunion Mr Gilles Lajoie, Directeur du DESS SGET, Université de La RéunionMme Virginie Cazes-Duvat, Maître de conférences en Géographie, Université de La Réunion
Mr Gilbert David, Chercheur spécialité GIZC, Institut de Recherche et Développement Mme Anne Nicolas, étudiante DESS SGET, stagiaire DIREN. Je remercie également pour leur soutien inépuisable: Ma famille (Mimine, Papa, Tiny et Juju, mes deux grands mères), Faly, Emmanuel et Dodie.Je remercie pour son infinie générosité:
Mme Denise Mac Bride.
I. Le littoral en question......................................................................................................6
1. La protection du littoral dans les Départements d'Outre Mer (DOM) 6
1.1. Du Domaine Public Maritime (DPM) à la Zone des cinquante Pas Géométriques
1.2. De 1986 à 1996, deux lois fondatrices....................................................................9
1.3. La mission du Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres
2. Présentation du contexte réunionnais 15
1.1. La Réunion, un littoral façonné par l'eau et le feu................................................15
De l'originalité réunionnaise....................................................................................15
La diversité des types de littoraux............................................................................15
De la végétation originelle aux reliquats..................................................................16
1.2. Les enjeux du littoral : la nécessité d'une Gestion Intégrée des Zones Côtières
L'urbanisation, une organisation multi-factorielle...................................................16
Le littoral réunionnais : attraction ou destruction touristique ? ...............................19
Les projets d'aménagements littoraux......................................................................21
Les espaces naturels littoraux protégés....................................................................23
La Gestion Intégrée des Zones Côtières...................................................................24
1.3. Les grands projets liés au littoral...........................................................................25
La Route des Tamarins.............................................................................................25
Le basculement des eaux..........................................................................................27
Le projet de Réserve Naturelle des Lagons..............................................................30
1.4. Les sites et la stratégie du Conservatoire de l'Espace Littoral (CEL) ..................33
Les sites du CEL ......................................................................................................33
La stratégie du CEL..................................................................................................37
II. Le transfert de la ZPG à la réunion...........................................................................39
1. Méthodologie 39
1.1. La sélection à partir des exigences de la loi et de celles du Conservatoire...........39
Ce que dit la loi ........................................................................................................39
Ce que dit le CEL.....................................................................................................40
2Remarques générales................................................................................................42
Intérêts de la remise en gestion au CEL...................................................................42
1.2. La vérification parcellaire, entre cadastre, TGPE et DPM....................................43
1.3. Le cas du DPM non cadastré.................................................................................44
2. Les sites identifiés 44
1.1. Présentation globale ..............................................................................................44
1.2. Présentation par site ..............................................................................................46
III. Les perspectives de gestion .......................................................................................87
1. Les projets, éléments structurants pour la future gestion 87
1.1. Les sites retenus ....................................................................................................87
Le Chaudron : aménagement du sentier littoral nord...............................................87
La Pointe de Trois Bassins : mise en valeur et aménagement du littoral.................87 La Grande Ravine : la Zone d'Aménagement Liée à la Mer (ZALM) ....................87Les Souffleurs : la STation d'EPuration (STEP) .....................................................89
La Ravine des Sables : Résorption de l'Habitat Insalubre (RHI) ............................89La Marine de Vincendo : Port de plaisance et de pêche ..........................................89
1.2. Les sites exclus......................................................................................................91
Les Lazarets : réhabilitation des bâtiments..............................................................91
Le Cap La Houssaye : la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) .............................92L'Hermitage : réaménagement de la plage ..............................................................92
Le Trou d'Eau : contentieux avec des propriétaires privés......................................93
2. Les grandes orientations par type de sites 94
1.1. Principes généraux ................................................................................................94
Encourager le passage du sentier littoral..................................................................94
Développer la sensibilisation à la protection des milieux naturels et des espèces...941.2. Sites en cohérence avec des sites déjà existants....................................................95
1.3. Sites nouveaux.......................................................................................................96
3TTAABBLLEEDDEESSFFIIGGUURREESS
FIGURE N°1 : Délimitation du DPM
FIGURE N°2 : Délimitation de la ZPG
FIGURE N°3 : Plan de la ZPG de 1876
FIGURE N°4 : Règlement de la future Réserve Naturelle des Lagons FIGURE N°5 : Plan de la future ZALM de Trois BassinsFIGURE N°6 : Plan du futur Port de Vincendo
FIGURE N°7 : Le contentieux avec Mr Kichenin : situation actuelle issue de la jurisprudenceTTAABBLLEEDDEESSTTAABBLLEEAAUUXX
TABLEAU N°1 : Etat des lieux des projets de ZALM inscrits au SMVM TABLEAU N°2 : Gestion des sites du Chaudron et du Rocher des Colimaçons TABLEAU N°3 : Gestion des sites de la Pointe de Trois Bassins et de la Grande Ravine TABLEAU N°4 : Gestion des sites des Souffleurs et de la Ravine des Sables TABLEAU N°5 : Gestion des sites du Rocher de Petite Ile, de la Marine de Vincendo et deCayenne
TTAABBLLEEDDEESSPPLLAANNCCHHEESS
PLANCHE N°1 : Le Chaudron (Photos n°1,2,3)
PLANCHE N°2 : Les Lazarets (Photos n°4,5,6) PLANCHE N°3 : Le Cap La Houssaye (Photos n°7,8,9) PLANCHE N°4 : L'Hermitage (Photos n°10,11,12) PLANCHE N°5 : Le Trou d'Eau (Photos n°13,14,15) PLANCHE N°6 : La Pointe de Trois Bassins (Photos n°16,17,18) PLANCHE N°7 : La Grande Ravine (Photos n°19,20,21) PLANCHE N°8 : Le Rocher des Colimaçons (Photos n°22,23,24) PLANCHE N°9 : Les Souffleurs (Photos n°25,26,27) PLANCHE N°10 : La Ravine des Sables (Photos n°28,29,30) PLANCHE N°11 : Le Rocher de Petite Ile (Photo n°31) PLANCHE N°12 : La Marine de Vincendo (Photos n°32,33,34)PLANCHE N°13 : Cayenne (Photos n°35,36,37)
4TTAABBLLEEDDEESSCCAARRTTEESS
CARTE N°1 : Le SAR, coupures d'urbanisation et espaces naturels remarquables du littoral CARTE N°2 : Densités de population par îlot en 1999 CARTE N°3 : Vulnérabilité et capacité de charges des plages CARTE N°4 : Tracé de la future Route des Tamarins CARTE N°5 : Impacts de la Route des Tamarins et du basculement des eaux sur les savanes de l'OuestCARTE N°6 : Périmètre de la future Réserve Naturelle des Lagons : zonage et réglementation
CARTE N°7 : Carte générale des sites du Conservatoire du Littoral CARTE N°8 : Les sites sélectionnés dans la ZPG : stratégie du CEL CARTE N°9 : Les sites identifiés pour le transfert au CELCARTE N°10 : Le Chaudron
CARTE N°11 : Les Lazarets
CARTE N°12 : Le Cap La Houssaye
CARTE N°13 : L'Hermitage
CARTE N°14 : Le Trou d'Eau
CARTE N°15 : La Pointe de Trois Bassins
CARTE N°16 : La Grande Ravine
CARTE N°17 : Le Rocher des Colimaçons
CARTE N°18 : Les Souffleurs
CARTE N°19 : La Ravine des Sables
CARTE N°20 : Le Rocher de Petite Ile
CARTE N°21 : La Marine de Vincendo
CARTE N°22 : Cayenne
5IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN
Suite à l'échec de la Loi " Littoral » de 1986 concernant la protection des littoraux dans les
Départements d'Outre Mer (DOM), une seconde loi a été édictée en 1996, que nousappellerons loi " Littoral des DOM ». Par cette loi, le législateur a souhaité évoluer vers une
gestion durable de cette bande littorale côtière dite " Zone des cinquante Pas Géométriques »
(ZPG), très sensible dans les espaces insulaires étroits. Dès l'article 1, il énonce clairement
cette volonté de protection par un transfert des parcelles de la ZPG, incluse dans le Domaine Public Maritime (DPM), au Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres(CELRL), compétent en la matière. Ainsi, aux Antilles, en application de la loi, la démarche
fut entreprise : la tâche se révéla ardue étant donnée une occupation coutumière de cette zone,
non bornée, par une population majoritairement défavorisée, la ZPG ayant été longtemps
considérée comme " appartenant à tous ». A La Réunion, la ZPG fut délimitée dès 1876 avec
l'apparition du Chemin de Fer de la Réunion. Mais, ici comme aux Antilles, elle fut très vite convertie en une zone d'habitation et de développement touristique. De fait, les espacesnaturels furent consumés tant et si bien qu'une fois la loi en vigueur, ils étaient déjà devenus
bien rares. En 2005, le CEL, Antenne Océan Indien, décide d'engager une procédure permettant d'identifier et de sélectionner par une analyse fine, les parcelles qui feront l'objet d'une remise en gestion. La question se pose donc de la façon suivante : comment répondre à l'objectif premier du CEL -la protection des espaces naturels littoraux-, en tenant compte descritères multiples de sélection de ses sites, tout en intégrant les contraintes de la législation et
les spécificités du littoral réunionnais ? Par une présentation de toutes les composantes de l'étude, la législation d'une part et le littoral réunionnais d'autre part, on caractérisera les grands enjeux de la protection des espaces naturels sur cette portion du territoire. De cette première phase, indispensable au choix d'une bonne méthodologie, découlera la sélection des sites finalement retenus, quiseront détaillés sous forme de fiches. Afin d'aller plus loin et d'entrevoir l'avenir de ces sites,
une dernière partie, consacrée à la gestion proprement dite, finalisera l'étude dans un but
opérationnel. 6I.LE LITTORAL EN QUESTION
1.LA PROTECTION DU LITTORAL DANS LES DEPARTEMENTS D'OUTREMER(DOM)
1.1. Du Domaine Public Maritime (DPM) à la Zone des cinquante Pas
Géométriques (ZPG)
C'est en 1681, par l'Ordonnance de la Marine de Colbert que se crée le Domaine Public Maritime (DPM) où " tout ce que la mer couvre et découvre et jusqu'où le grand flot de marspeut étendre sur les grèves ». Il ne peut être ni vendu, ni cédé, ni usurpé. Il correspond
aujourd'hui à l'estran (zone intertidale) et au sol et sous sol ainsi que les lais et relais dela mer (" terrains formés par les dépôts de la mer sur la côte et terrains à découvert après le
retrait de la mer, mais plus recouverts par les grandes marées »). Dans les DOM, un autre zonage a prévalu durant la période coloniale : la réserve descinquante pas du Roi, calculée sur la base d'un pas égal à 2,5 ou 3,5 pieds selon l'époque puis
dénommée " cinquante pas géométriques » en raison du changement du système de mesure
des longueurs, sur la base d'un pas égal à 1,624 mètres, soit 1,624 x 50 = 81,20 mètres, (Klein, 2003).Source : Judith Klein, 2003
FIGURE N°1 : DELIMITATION DU DPM
7Aujourd'hui, l'article L. 86 du Code du domaine de l'Etat, créé par le décret nº 62-298 du 14
mars 1962, définit de façon précise cette zone : " La réserve domaniale dite "des cinquante
pas géométriques" est constituée par une bande de terrain déjà délimitée dans le département
de la Réunion et présentant, dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane française
et de la Martinique, une largeur de 81,20 mètres comptée à partir de la limite du rivage de la
mer tel qu'il a été délimité en application de la législation et de la réglementation relatives à la
délimitation du rivage de la mer. » La première évocation des cinquante pas à La Réunion est faite dans une lettre du 09 novembre 1723 envoyée par le directeur de la Compagnie des Indes au gouverneur de l'Ile Bourbon, Mr Desforges-Boucher, en ces termes : " Dans les terres que vous concèderez à l'avenir au nom de la Compagnie, vous conserverez le long du bord de mer, cinquante pas de cinq pieds chacun de profondeur, que vous nommerez les cinquante pas de la Compagnie, àl'instar de ce qui se pratique dans les colonies françaises d'Amérique, sans permettre d'abattre
les bois qui se trouvent sur ce terrain et qui sont la sûreté de la colonie. » Cette réserve
domaniale était utilisée pour la défense contre les attaques des ennemis, pour la construction
de forts et l'installation de canons le cas échéant et pour la coupe de bois nécessaire à la
réparation des navires.Source Judith Klein, 2003
FIGURE N°2 : DELIMITATION DE LA ZPG
8L'arrêté Decaen du 5 mai 1807 définit la limite inférieure comme " la ligne des rivages
baignés par la haute mer aux plus grandes marées » et généralisa la réserve tout autour de
l'île. L'arrêté du 4 mai 1876 précisa, grâce à des plans et un bornage détaillés, la délimitation
de la ZPG sur toute l'île, exceptées les laves du Grand Brûlé et la falaise entre Saint Denis et
La Possession, en raison de leur inaccessibilité depuis l'océan. Cet arrêté a été pris afin de
servir pour la délimitation de l'emprise du futur Chemin de Fer de la Réunion (CFR). Lalimite supérieure a été fixée à 81,20 mètres. Aujourd'hui, les bornes ont disparu mais les plans
existent toujours et sont consultables au Service des Ports et Bases Aériennes de la Direction Départementale de l'Equipement situé au Port.La défense n'étant plus une priorité, au fur et à mesure, la zone commença à être occupée.
Le décret du 13 janvier 1922 permit l'aliénation de parcelles de la ZPG : les occupantsinstallés sur des terrains bâtis se virent attribués un droit de préférence en cas de vente du
terrain sur lequel ils vivaient. Concernant les terrains non bâtis, des concessions enadjudication, irrévocables, ont été accordées. Les nouveaux propriétaires bénéficiaient ainsi
de titres " définitifs et incommutables » mais devaient respecter le principe de servitude depassage pour le service des douanes, pour la petite pêche et pour la voie ferrée, (Smil, 2002).
On dénombre 20 adjudications concernant 1470 lots sur 636 hectares, entre 1927 et 1954.Source: DDE/SPBA, 2000
FIGURE N°3 : PLAN DE LA ZPG DE 1876
9Toutes ces mesures ont entraîné de fait la privatisation de la ZPG au cours de cette
période. Le décret n°55-385 du 30 juin 1955 eut pour effet de transférer la ZPG du Domaine Public de l'Etat au Domaine Privé de l'Etat, pour encourager le développement économique etnotamment touristique de l'île. Le statut de ces parcelles fut profondément modifié car elles
devenaient complètement aliénables et prescriptibles par tout acquéreur potentiel.Les effets de ce décret ont été les plus préjudiciables à la conservation de la ZPG avec
une urbanisation accélérée au plus près du rivage et une diminution drastique des espaces naturels littoraux. S'est ensuivie la cessation de l'exploitation du CFR de 1956 à 1976, qui a permis une seconde vague de privatisation de 1957 à 1970 au cours du déclassement des terrains de l'emprise duCFR : les riverains se les sont appropriés.
1.2. De 1986 à 1996, deux lois fondatrices
La loi n°86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du
littoral, dite Loi Littoral, annonce dans son premier article la mise en place d'une politiqueactive pour la " protection des équilibres biologiques et écologiques, la lutte contre l'érosion,
la préservation des sites et paysages et du patrimoine ». Dans le titre III, relatif aux dispositions particulières aux DOM, l'article 37 reprend l'article L. 87 du Code du domaine de l'Etat, rédigé en ces termes : " La zone comprise entre la limite du rivage de la mer et la limite supérieure de la zone ditedes cinquante pas géométriques définie à l'article L. 86 du présent code fait partie du domaine
public maritime. Ces dispositions s'appliquent sous réserve des droits des tiers à l'entrée en
vigueur de la loi nº 86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise
en valeur du littoral. Elles ne s'appliquent pas :- aux parcelles appartenant en propriété à des personnes publiques ou privées qui peuvent
justifier de leur droit - aux immeubles qui dépendent soit du domaine public autre que maritime, soit du domaine privé de l'Etat affecté aux services publics- aux terrains domaniaux gérés par l'Office National des Forêts en application de l'article
L. 121-2 du code forestier.»
Cet article correspond à la réintroduction de la ZPG dans le DPM, auparavant domaine privé de l'Etat, depuis 1955. Ainsi, les terrains de cette zone redeviennent inaliénables et imprescriptibles.10On peut facilement comparer la ZPG dans les DOM à la bande littorale des cent mètres créée
par la présente loi pour les espaces métropolitains, où toute construction a été interdite. Cette
loi aurait pu être une loi de protection forte du littoral dans les DOM si tant d'exceptions et de
réserves n'avaient pas été émises, et surtout le droit des tiers, qui peuvent engager des
procédures de prescription acquisitive trentenaire afin de récupérer des terrains, redevenus
Domaine Public. Et pourtant la ZPG encore utile et non construite était déjà réduite à " peau
de chagrin » en 1986 : il ne restait que 101 ha tandis qu'elle représentait 1293 ha lorsqu'elle
avait été bornée en 1876. Entre temps, 674 ha avaient été vendus, 371 ha avaient été affectés à
l'ONF, 83 ha avaient été consacrés aux infrastructures et 84 ha avaient été mis sous bail
emphytéotique avec des communes, (Klein, 2003). Il a donc fallu attendre encore dix ans pour bénéficier d'une seconde loi mieux adaptée aux DOM et plus claire dans ses objectifs de protection des espaces naturels littoraux.La loi n°96-1241 du 30 décembre 1996 relative à l'aménagement, la protection et la mise en
valeur de la Zone dite des cinquante Pas Géométriques (ZPG) dans les Départements d'Outre- Mer (DOM), constitue le second pilier de la protection du littoral dans les DOM. Loi instituéedix ans après la loi Littoral, elle vient combler les défauts de protection de la précédente. Elle
est fondée sur l'identification de zones urbaines (bâti dense ou mitage) et de zones naturelles,
ces dernières étant reconnues dans le Schéma d'Aménagement Régional (SAR) par la dénomination " espaces naturels remarquables du littoral ». Le SAR a valeur de schéma directeur pour les DOM depuis la loi du 2 août 1984 relative aux compétences des régions de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de La Réunion (art 3). Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) y est inclus en tant que chapitre individuel (loi du 7 janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes, le département, les régions et l'Etat, art 57 modifié par la loi Littoral, art 18). Le SAR s'impose aux documents d'urbanisme de type Schéma de COhérence Territorial (SCOT) et Plan Local d'Urbanisme (PLU), ex-Plan d'Occupation des Sols (POS), ets'exécute à travers eux, en fixant des orientations générales représentées sur une cartographie
au 1/100 000ème et décrites dans un rapport. Le but de ce document est de " délimiter deszones et de déterminer leur vocation générale dans le respect du principe d'équilibre entre
aménagement et protection. » Selon le SAR, le littoral concentre plus de 80% de la population sur un espace très restreint etétroit.
D'où les problématiques suivantes majeures qui émergent aujourd'hui :11- urbanisation sauvage et désorganisée
- spéculation foncière - dégradation du cadre de vie et de l'environnementDes zones ont ainsi été définies comme " espaces naturels remarquables du littoral » afin de
les préserver des menaces qui pèsent sur elles en vertu des articles L 146-6 du code de l'urbanisme (protection des espaces nécessaires au maintien des équilibres biologiques) etR 146-2 du code de l'urbanisme (les aménagements légers listés sont les seuls tolérés dans ces
zones). D'autres zones viennent compléter ces premières : il s'agit des coupures d'urbanisation qui interdisent toute extension de l'urbanisation actuelle en vertu de l'articleL 146-2 du code de l'urbanisme.
Ainsi, dans l'article 1, codifié dans le Code du domaine de l'Etat (Livre IV, Titre IV, Chapitre Ier) à l'article L. 88-1, 1a loi sur la ZPG dans les DOM précise :" Dans les départements de Guyane et de la Réunion, les espaces naturels situés à l'intérieur
de la zone définie à l'article L. 87 sont remis en gestion au Conservatoire de l'Espace Littoral
et des Rivages Lacustres pour être gérés dans les conditions prévues aux articles L. 243-1 à
L. 243-10 du code rural. En cas de refus du conservatoire, la gestion de ces espaces naturelspeut être confiée à une collectivité territoriale en vertu d'une convention de gestion prévue à
l'article L. 51-1 du présent code, passée après accord du Conservatoire de l'Espace Littoral et
des Rivages Lacustres ». Cependant, on peut se demander si cette loi n'arrivait pas un peu trop tard, surtout concernant les espaces naturels littoraux à La Réunion : selon Judith Klein, " on pouvait supposer que les parties naturelles à remettre au Conservatoire du Littoral seraient rares et peu étendues. »En effet, les seules parties naturelles de la ZPG de grande surface, étaient déjà protégées
depuis 1954 et correspondent aujourd'hui à la Forêt Domaniale Littorale (FDL) gérée par l'ONF, sur les communes de Saint Paul, de l'Etang Salé, de Saint Philippe et de Sainte Rose. Toutes les parcelles vendues ont été bâties ou mises en culture. 12Source
: AGORAH, 2000 CARTE N°1 : LE SAR, COUPURES D'URBANISATION ET ESPACES NATURELS REMARQUABLES DU LITTORAL131.3. La mission du Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres
(CELRL) Le Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL ou CEL) a vu le joursuite au Rapport Piquard sur les perspectives à long terme d'aménagement du littoral français.
Il a été créé le 10 juillet 1975 par une loi. Son logo est le chardon des dunes. Il a pour mission
principale de " mener, après avis des conseils municipaux intéressés et en partenariat avec les
collectivités territoriales, une politique foncière de sauvegarde de l'espace littoral et de respect
des sites naturels et de l'équilibre écologique ». Cette mission s'exerce notamment " dans les
cantons côtiers, dans les communes riveraines des mers, des océans, des étangs salés ou des
plans d'eau intérieurs d'une superficie supérieure à 1000 hectares, dans les communes riveraines des estuaires et des deltas (en aval de la limite de salure des eaux) et dans les autres communes qui participent directement aux équilibres économiques et écologiques littoraux (sur demande, avec accord du préfet et avis du CEL) ». Il s'agit d'un établissement publicd'Etat, géré de façon autonome, à budget propre, sous la tutelle du ministère chargé de
l'environnement. Il se compose d'un conseil d'administration (représentants de l'Etat,personnalités qualifiées et élus nationaux, départementaux et régionaux), chargé d'élaborer la
stratégie d'acquisition du CEL, et de conseils de rivages (élus départementaux et régionaux),
un par façade littorale soit neuf au total, avec un rôle de proposition et de consultation à
destination du conseil d'administration. Douze délégations régionales assurent le relais du Conservatoire en France métropolitaine et dans les DOM. Trois moyens d'acquisition sont à la disposition du CEL : à l'amiable, par préemption (Art. L.142-3 du code de l'urbanisme) et par expropriation. Il peut aussi se voir affecter, confier ou remettre en gestion, à titre gratuit, le domaine public ou privé de l'Etat et notamment le Domaine Public Maritime (DPM). Notre étude portera exclusivement sur cette option, dans le cadre de la loi précédemment citée concernant la ZPG dans les DOM. Toute aliénation de son domaine propre est soumise à autorisation par décret en Conseil d'Etat, soit quasiment impossible et le cas ne s'est d'ailleurs jamais présenté. Le CEL acquiert donc des terrains en fonction de plusieurs critères de sélection : - Menace avérée d'urbanisation, d'artificialisation ou de fragmentation d'un milieu - Dégradation et/ou réhabilitation d'un site - Site de grande valeur privatisé, non accessible au public14Le CEL, une fois le terrain acquis, en confie la gestion à une collectivité territoriale
(communes, intercommunalités ou départements, en priorité) ou à un établissement public,
une association, une fondation et exceptionnellement à des agriculteurs.Le Conservatoire assure les éventuels travaux de réhabilitation du site nécessaires. Il signe
une convention de gestion avec le gestionnaire choisi en accord avec les objectifs de préservation énoncés dans la mission du Conservatoire. La convention contient les" obligations et responsabilités des parties, modalités de suivi de la gestion, durée et mode de
résiliation ». Un plan de gestion est élaboré, précisant, compte tenu d'un diagnostic écologique et patrimonial, les objectifs et les orientations de gestion donnés au site. Il est annexé à la convention.D'autres principes de gestion ont été déterminés et sont applicables : la conservation de la
biodiversité et des paysages, l'innovation technologique, l'accueil du public si le site lepermet et de façon à garder l'intégrité du site (circulation et camping interdits, signalétique
légère), la réhabilitation et l'aménagement du bâti à caractère patrimonial et la destruction de
toute autre forme de bâti, le régime forestier des forêts, la prise en compte de l'agriculture
comme outil de gestion, l'interdiction ou la limitation des activités de nature à perturber le milieu (chasse, pêche, sports...). Des gardes assermentés engagés par les gestionnaires s'occupent de la surveillance et de l'entretien des sites et peuvent verbaliser en cas d'infraction, dans les DOM, ils ne sont pas encore en poste. En quelques chiffres approximatifs (2002), le CEL c'est : - 10 millions d'hectares = aire de compétence, soit 22 régions, 46 départements et 1140 communes - 65 000 ha de sites protégés, soit 860 km de rivage sur 500 sites - 25 millions d'euros de budget par an pour l'acquisition de terrains, - 150 gardes du littoral, - un acte d'acquisition par jour, - environ 100 employés pour assurer la mission principale.Source
: www.conservatoire-du-littoral.org 152.PRESENTATION DU CONTEXTE REUNIONNAIS
1.1. La Réunion, un littoral façonné par l'eau et le feu
De l'originalité réunionnaise
La Réunion, île tropicale baignée par l'Océan Indien dans l'archipel des Mascareignes, sous
21° de latitude sud, est issue d'un point chaud, zone de faible épaisseur de la croûte
océanique : le magma y a percé l'écorce et a engendré la formation de deux volcans : le Piton
des Neiges, aujourd'hui éteint et le Piton de la Fournaise, encore en activité ; l'île s'est ainsi
formée il y a 2,5 millions d'années. Il en résulte des pentes très fortes : on passe de 0m
(niveau de la mer) à 3069m d'altitude (point culminant, au Piton de la Fournaise) en à peine15 Km. Le climat, tropical humide, se compose de deux saisons (sèche de mai à novembre et
humide de décembre à avril). La topographie de l'île a cependant créé une spécificité : les
alizés (vents d'est secs) butent contre le relief et par effet de foehn, se chargent en humidité, se
condensent et produisent des précipitations, puis une fois le relief dépassé, elles redescendent,
déchargées de leur humidité, d'où la distinction entre une côte au vent (est), pluvieuse et une
côte sous le vent (ouest), sèche. L'isohyète 2000mm sépare donc l'île en deux par une médiane allant de Saint Joseph à Sainte Marie. La combinaison de la morphologie de l'île et du climat auquel elle est soumise se traduit notamment dans le paysage par une multitude de ravines entourées de remparts aux paroisverticales, générées par un processus érosif puissant, et par la présence de trois cirques
encadrant le Piton des Neiges et ayant donné naissance aux étangs littoraux de Saint Paul, duGol et de Bois Rouge.
La diversité des types de littoraux
La combinaison géologie/climat est également à l'origine de la formation des littoraux :- dans le sud est de l'île, dans les formations géologiques récentes du Piton de la Fournaise,
soumises aux alizés et aux fortes précipitations, les falaises et les côtes rocheuses dominent,
de Saint Pierre à Sainte Rose. Il s'agit d'un littoral instable, en perpétuelle évolution.- dans les cônes de déjection de la Rivière Saint Etienne (sud-ouest), de la Rivière des Galets
(nord-ouest), de la Rivière de l'Est (sud-est) et de la Rivière du Mât (nord-est) -les trois
premiers correspondant à l'évidement des cirques par l'érosion- des cônes deltas se sont créés.
- sur la côte ouest, entre la Cap La Houssaye et la Pointe de Trois Bassins et entre la Pointedes Châteaux et la Pointe au Sel, des récifs coralliens se sont édifiés, à la faveur d'un climat
plus sec et d'une plate-forme continentale plus large, et leurs débris réduits en particules fines,
16forment des plages coralliennes de sable blanc. En arrière de ces plages, on trouve des plaines
littorales. Entre ces plages coralliennes, les côtes rocheuses se succèdent. - au nord, entre le Cap Bernard et le cône delta de la Rivière des Galets, une méga-falaise culmine à environ 200m, tandis qu'entre Saint Denis et Sainte Suzanne, des galets se sont déposés, de même qu'entre Saint Benoît et Sainte Rose. - de part et d'autre du littoral corallien, des champs de dunes, bordés de plages basaltiques se retrouvent dans la baie de Saint Paul et autour de la Pointe de l'Etang Salé.De la végétation originelle aux reliquats
La végétation indigène, issue de ces conditions physiques spécifiques, à l'arrivée de l'homme,
recouvrait les zones littorales, dans sa partie ouest, par une savane xérophile à Lataniers etBenjoins (jusqu'à 200m d'altitude) et une forêt semi-xérophile au delà, et dans sa partie est,
par une forêt tropicale humide complexe dite " Forêt de Bois de Couleurs des Bas » (jusqu'à
600m d'altitude). Aujourd'hui, les formations végétales ont beaucoup changé sous l'effet des
pressions anthropiques (agriculture, urbanisation, introduction d'espèces exotiques) et leszones littorales sont recouvertes par des savanes dégradées à l'ouest et par des formations à
vacoas et des champs de canne à l'est et au sud ; le nord étant urbanisé, cultivé ou en friches.
1.2. Les enjeux du littoral : la nécessité d'une Gestion Intégrée des Zones
Côtières (GIZC)
Nous étudierons ici les enjeux liés à l'urbanisation et au tourisme qui touchent plus particulièrement la problématique de la protection des espaces naturels littoraux à LaRéunion.
L'urbanisation, une organisation multi-factorielle L'île concentre l'essentiel de sa population sur le littoral (à moins de 7 km du rivage), plus accessible, soit 88% des quelques 750 000 habitants, dix neuf communes sur vingt quatreétant considérées comme littorales. Cet état de fait est le résultat de plusieurs facteurs :
- historique : le peuplement s'est opéré à partir de la mer dès 1715 et les premiers espaces
occupés furent les zones littorales : le nord pour commencer puis une progression s'est effectuée entre 1715 et 1789 vers l'ouest, le sud et l'est. La mise en valeur des terres, d'abordquotesdbs_dbs25.pdfusesText_31[PDF] Champagne Champagne Rosé - Vignobles
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