[PDF] Penser et gouverner le Nouveau Monde au XVIIe siècle. Lempire





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LEUROPE ET LE MONDE AU XVIIIe SIÈCLE

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LEurope et le monde au XVIIIe siècle Leçon 1 : Monarchies

Au XVIIIe siècle la traite atlantique connaît un grand développe- ment dans le cadre du « commerce triangulaire » et de l'économie de plantation. DÉMARCHES. La 

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Guillaume GAUDIN

PENSER ET GOUVERNER LE NOUVEAU MONDE

AU XVII e

SIÈCLE

L'empire de papier de Juan Díez de la Calle, commis du Conseil des Indes

Préface de Thomas Calvo

Pour ma famille

9

Remerciements

Je remercie toutes les personnes sans lesquelles ce livre, qui fut d'abord une thèse de doctorat soutenue en 2010 à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense, ne serait pas. Thomas Calvo a dirigé, relu, corrigé et orienté mes travaux de Nanterre à Séville, de Sens à Madrid en passant par Zamora (Mexique). Il m'a transmis sa passion pour le XVII e siècle et l'histoire de l'Amérique espagnole avec une générosité et une amitié qui m'honorent. Des historiens ont commenté et enrichi mes recherches : Jean-Pierre Berthe, Michel Bertrand, Annick Lempérière, Aliocha Maldavsky, Óscar Mazín, Pierre Ragon, Jean-Michel Sallmann et last but not least Jean-Paul Zuñiga. Joëlle Chassin (L'Harmattan) a accepté de publier ce livre, puis relu et corrigé les épreuves. Plusieurs chercheurs ont compté dans ma formation d'historien, notamment Henri Bresc, Patrick Garcia, Serge Gruzinski et Alain Musset. Ma condisciple Axelle Neyrinck a répondu aux sollicitations répétées : ses relectures, ses corrections, ses suggestions et ses précieuses orientations bibliographiques ont diapré cet ouvrage. Plusieurs institutions et leur personnel m'ont accueilli ou soutenu : à Nanterre, l'École doctorale " Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent », le département d'Histoire ainsi que le centre de recherches Empires, sociétés, nations, Amérique, Méditerranée occidentale (ESNA) et son directeur Nikita Harwich ; le laboratoire Mascipo-UMR8168 ; la Bibliothèque Nationale de Madrid, tout particulièrement le personnel de la sala Cervantés, la Biblioteca del Palacio Real (Madrid), l'Archivo Histórico de Protocolos (Madrid), l'Archivo General de Indias (Séville), la bibliothèque de l'Escuela de Estudios Hispano-Americanos (Séville), la Bibliothèque Nationale de France, la Bibliothèque Pierre Monbeig (Paris). Mes amis Pierre Boutin et Esther Bougeard ont corrigé les traductions. Clément Aubry a réalisé cartes et couverture avec ses talents de graphiste. Mes amis et parents ont accompli avec célérité et brio la tâche de relecture : Tigrane Davin, Jérémie Cavé, Lucie Giovanetti, Adrien Onimus, Cheida Kechavarzi, Émilie Simon, Marie-Odile de Castelnau, Joëlle et Michel Gaudin. Mes collègues et amis du lycée Senghor de Magnanville, Myriam Caussé, Patrice Planquais, Jacques Jaudeau et Jean-Marc Pannier ont toujours facilité mes tâches d'enseignant. Je pense aussi à mes élèves. Mes camarades Amaia Cabranes, Boris Jeanne, Aristarco Regalado et Alessandra Russo m'ont permis de passer outre la légendaire solitude du thésard. Mes amis, toujours présents au bon moment, Fabien, Héloïse, Cheida, Jabbar, François, Virginie, Amandine, Ana, Romina et

Sabine.

Je remercie tout spécialement mes parents qui m'ont apporté tout leur soutien et leur affection. Mon grand frère, Jérôme, avait logiquement ouvert la voie (au laser) vers la recherche. Florence a accompagné avec son enthousiasme et son amour la naissance de cet ouvrage.

Toulouse, le 15 décembre 2012.

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Sigles et abbréviations

Fonds d'archives

AGI Archivo General de Indias (Séville)

Indif. Indiferente General

Contr. Contratación

AGN Archivo General de la Nación (Mexico)

AHN Archivo Histórico Nacional (Madrid)

OM Ordenes Militares

AHPM Archivo Histórico de Protocolos (Madrid)

P. Protocolos

T. Testamentos

BNM Biblioteca Nacional de Madrid

BPR Biblioteca del Palacio Real (Madrid)

Ouvrages

Aut. Diccionario de la lengua castellana ou Diccionario de autoridades,

Madrid, Francisco del Hierro, 1726-1739, 6 vols.

Cov. Sebastián de

Covarrubias, Tesoro de la Lengua Castellana o Española,

Barcelona, Editorial Alta Fulla, 2003 [1611]

MI Juan Díez de la Calle, Memorial informatorio..., Madrid 1645 MNSR Juan Díez de la Calle, Memorial y Noticias Sacras y Reales del Imperio de las Indias Occidentales..., Madrid, 1646 Rec. Recopilación de leyes de los Reynos de las Indias (1680, Fac-sim. de l'éd. de Madrid, Viuda de J. Ibarra, 1791), Madrid, Centro de los estudios políticos y constitucionales, 1998, 3 vols. 11

Préface

Au début des années 1990, Jean-Marie Constant introduisit dans l'étude de la noblesse française le concept de " noblesse seconde ». Dans quelle mesure Guillaume Gaudin, dans le cadre de la Monarchie catholique, ne met-il pas en scène, la figure de l'officier (commis) " second », en-dessous sans doute des grands lettrés, mais constituant, à son niveau un rouage irremplaçable, pour l'État, bien sûr, mais plus encore pour l'historien ? Celui-ci trouve par là un mentor irremplaçable, à même de le guider dans des labyrinthes qui autrement nous échappent. On cherche à les observer de trop haut, depuis le Souverain, ses proches conseillers, les validos et leurs clients, les cadres supérieurs (vice-rois, audiences) des royaumes qui composent le tissu bigarré de l'Empire hispanique 1 . Ou bien, on renonce à ce difficile et souvent déroutant survol, et on se perd dans les dédales des juridictions locales, à des années-distance de Madrid (s'agissant des Indes, pour le moins). Au raz du sol napolitain, castillan ou indiano (américain) l'historien apprend beaucoup. Non plus sur de hauts personnages, leurs réseaux, leur cadre de vie luxueux, leur environnement culturel, mais sur la corruption au quotidien, sur les pratiques d'exploitation de tout un ensemble quasi planétaire, puisque l'ombre de la Monarchie, et donc de la religion catholique, s'étend jusqu'à Manille. Mais l'articulation, entre ces deux sphères si éloignées, au-delà des mots de loyauté et de catholicité qu'il faut d'ailleurs saisir dans leur sens concret, nous échappe le plus souvent, ou sa connaissance reste superficielle 2 : qu'est-ce qui fait tenir pendant trois siècles, avec des moyens très réduits en hommes, en techniques, voire en finances un " monde » comme la Monarchie espagnole ? Et alors on se heurte à la question centrale : gouverner c'est d'abord avoir accès à une connaissance, donc à des moyens de contrôle et de gestion les plus précis possible, à une capacité de représentation des espaces infinis depuis les bureaux centraux de l'administration - acceptons ce mot bien qu'il fleure son anachronisme. Qui est à même de pouvoir connaître, voire entretenir et mettre à la disposition de la Monarchie les leviers capables de maintenir les équilibres délicats que nécessite l'art de gouverner à distance ? C'est bien sûr le Conseil des Indes, dispositif politique, appuyé sur la Casa

Monarquia católica en Italia. Burocracia imperial y privilegios constitucionales, Madrid, Centro de

Estudios constitucionales, 1992. Cependant, il s'intéresse essentiellement au transfert du modèle juridico-

administratif espagnol, ce qu'il appelle la " bureaucratie de toge », au sein d'une " monarchie administrative » qui se met en place au cours des XVI e et XVII e siècles. 12 de la Contratación, organe économique, le premier à Madrid, siégeant dans la proximité immédiate du Monarque, la seconde à Séville, tête de pont vers les Indes. Mais le Conseil, avec sa petite centaine de magistrats, officiers et autres employés très hiérarchisés, dispose d'un niveau intermédiaire non de décision, mais de connaissance et d'élaboration : ce sont les deux secrétariats de Nouvelle Espagne et du Pérou, avec des personnages d'envergure, les secrétaires, qui se déchargent du travail ingrat, mais déterminant sur des premiers commis, deux oficiales mayores. Ce sont là les deux roues dentelées qui, dans une bonne mesure, transmettent l'énergie, le rythme à une machine - ainsi parlent les contemporains -, ou à une horloge si l'on veut insister sur le côté complexe, nécessairement ajusté de l'appareil impérial. Ici se trouverait " l'officier second », en-dessous de la poignée de hauts magistrats, les conseillers des Indes, mais dont le travail incessant, paperassier - on parle de plus en plus d'un " empire de papier » pour la

Monarchie - est déterminant.

Et ici, il revient à Guillaume Gaudin de nous restituer la figure la plus prééminente, mais aussi la plus riche d'enseignements de ces oficiales mayores, celle de Juan Díez de la Calle, entré petit gratte-papier au Conseil en 1624, dans la mouvance de son beau-père qui occupe alors ce poste de responsabilité. Il restera au sein du dispositif jusqu'à sa propre mort en 1662, accédant lui aussi en 1647 au rang de premier commis dans le secrétariat de Nouvelle Espagne. C'est donc 38 ans sans interruption d'une carrière dans l'administration centrale impériale : hors des feux de la rampe, mais mettant au clair la trame qui unit plusieurs mondes, et par là permettant au Conseil des Indes et au Souverain de décider. Nous saurons donc comment fonctionne " l'atelier Díez de la Calle », avec ses instruments, ses procédures d'information et ses informateurs, au rang desquels on trouve des chanoines et des évêques, notamment ce grand personnage du XVII e siècle qu'est Juan de Palafox, grand prélat et penseur éminent. Car il y a plus : Díez de la Calle vit dans un monde de lettrés, même s'il ne l'est pas lui-même, petit noble venu de sa province lointaine. Professionnellement, et peut-être amicalement, il fréquente des juristes de haut vol comme Juan de Solórzano y Pereyra, des polygraphes comme Antonio León Pinelo, par ailleurs relator du Conseil des Indes, ou Gil González Dávila chroniqueur officiel des Indes. Il lui arrivera de collaborer étroitement avec ces deux derniers. Il ne fait pas de doute que sous leur influence, ou par esprit d'émulation, il a souhaité, dans le plus pur style de l'administration romaine, laisser à la postérité sa colonnade de marbre, gravée comme il se doit de longues listes d'offices, de salaires, de prix - 13 s'agissant de charges vénales -, réparties par juridictions : les deux vice- royautés de Mexico, de Lima, les onze audiences alors existant 3 C'est une oeuvre unique dans le cadre de la Monarchie hispanique, qui donne un instantané de toute la fonction publique civile, militaire et religieuse dans le cadre des Indes, vers 1645-1656. On y voit se dessiner une politique administrative complexe, avec les nécessaires accommodements et négociations avec les élites de Séville à Manille. Parler alors d'un appareil d'État, avec son poids, ses orientations - y compris salariales. L'utilisation de ces spectrogrammes - ils sont essentiellement deux 4 - permet à Guillaume Gaudin, d'identifier les instruments de travail, mais aussi mentaux et culturels qui sont ceux au service d'un officier second du Conseil des Indes et, au-delà, de l'ensemble de l'administration espagnole. Mais une monarchie patrimoniale ne saurait concevoir l'exercice du pouvoir sur une base autre que personnelle, et l'individu-officier construit, puis consolide son espace de pouvoir délégué dans un cadre familial. Guillaume Gaudin montre que non seulement l'Empire est le milieu où des familles circulent, prospèrent, comme l'a démontré Jean-Paul Zuñiga, mais que ce système est un des éléments structurants essentiels pour l'administration elle-même. On entre dans celle-ci dans l'ombre d'un parent, on monte les échelons de concert : à un certain moment Díez de la Calle et son beau-frère occupent les deux offices de premier commis des secrétariats de Nouvelle Espagne et du Pérou. C'est là un héritage direct du vieux Juan Fernández de Madrigal, le beau-père, lui-même commis au sein du conseil de 1575 à sa mort en 1632. Si l'on cumule les Madrigal-Díez, une même famille se transmet une expérience professionnelle pendant plus d'un siècle - sa présence dans le Conseil dure au-delà de la mort de Díez de la Calle en

1662 - et surtout elle détient des postes-clés pendant près d'un demi-siècle.

C'est là un capital d'expérience, mais aussi de fidélité à la Couronne, sans doute aussi de dérapages - et autres appropriations - dont notre fonctionnaire d'aujourd'hui, pièce interchangeable, est très éloigné : peut- être avons-nous connu quelque chose d'approchant, toutes mesure et circonstances gardées, sous les III e et IV e

Républiques, lorsque le mythe du

boursier et l'ascenseur social fonctionnaient. Et après avoir rappelé que Juan Administración e imperio. El peso de la Monarquía hispana en sus Indias (1631-1648), Zamora, El Colegio de Michoacán, 2011, pp. 199-399. 4

En 1645 il publie le Memorial informatorio al Rey nuestro Señor en su real y Supremo Consejo de las

Indias, cámara y junta de guerra, Madrid, 1645. Un facsímil dans Jean-Pierre Berthe et Thomas Calvo

(éds.), op. cit., pp. 111-198. C'est l'ébauche de ce qui sera sa grande oeuvre, jamais vraiment terminée,

Memorial, y noticias sacras y reales del Imperio de las Indias Occidentales, Madrid, 1646, 183+8+5

folios. Cet ouvrage est consacré, comme il se doit à " sa » vice-royauté de Nouvelle Espagne. Il tentera de

l'étendre à celle du Pérou. 14 Díez de la Calle a su prendre l'ascenseur en marche - ici le mariage, comme au long de l'Ancien Régime en a été le moteur, en lieu et place de la bourse républicaine -, nous n'oserons pas nous aventurer plus loin dans un parallèle passablement chronoclaste. Reste bien sûr l'idéologie. Dans le cadre de la Monarchie celle-ci est de mieux en mieux connue, surtout dans le cadre castillan, mais aussi indiano, en particulier pour cette période de cristallisation que constitue la première moitié du XVII e siècle, culmination du Siècle d'Or 5 . Mais jusqu'ici les approches sont restées dans les hautes sphères, sociales, administratives, intellectuelles, c'est-à-dire l'univers des letrados et autres membres des grands conseils 6 , sans oublier les " politiques » (bien qu'ils abominent ce qualificatif qu'ils réservent aux partisans de Machiavel) 7 . Mais labourer l'oeuvre et la pensée d'un officier second tourné depuis Madrid vers les espaces infinis de la Monarchie est autre chose : on est sur un terrain moins foulé et pourtant plus solide, ou le concret routinier le dispute au pragmatique. C'est ainsi que la vision impériale du commis se vrille, comme il se doit, sur le vertige de la liste, pour reprendre le titre d'Umberto Eco, lui- même articulé, point par point sur les villes, moteurs de l'expansion et de l'exploitation hispanique et catholique. L'importance que l'officier accorde a ces établissements est telle qu'il s'emploie à ce qu'il y ait en la matière un équilibre parfait entre les deux vice-royautés : " 160 poblaziones del Perú con ofizios ai en este cuaderno, 160 de la Nueva España », écrit-il comme glose finale à une très longue liste de charges dressée autour de 1631 par

León Pinelo

8 . Un miracle d'harmonie ? Un miracle tout court, dirait le commis. En bon Espagnol il s'abreuve au providentialisme le plus limpide, construisant une barrière de sacralité autour de la Monarchie, peuplant son espace d'images sacrées et d'apparitions, entre autres. Si sa mariolâtrie n'atteint pas les niveaux de celle d'un León Pinelo (celui-ci a plus de ressources intellectuelles), elle est aussi avérée. Si le Christ vient en second dans ses invocations, il est suivi par saint Jacques. Il y a là un petit mystère : est-ce l'Espagnol qui honore son saint Patron, est-ce le serviteur du Conseil des Indes qui célèbre Santiago Matamoros (mata indios dans les circonstances américaines) ? À lire le contexte il semblerait que c'est la seconde hypothèse qui prévaut : un cas d'américanisation - logique - par irradiation paperassière chez ce Madrilène. On en connaît d'autres. The Spanish Monarchy, Creole Patriots and the Liberal State 1492-

1866, Cambridge, University Press of Cambridge, 1993, 780 p.

6 Les travaux de Jean-Marc Pelorson et Janine Fayard restent irremplaçables. 7

Ici la référence est la grande introduction (CXLVII pages) de J. A. Fernández-Santamaría à Baltasar

Alamos de Barrientos, Aforismos al Tacito español, Madrid, Centro de estudios constitucionales, 1987,

2 t. Alamos de Barrientos est le penseur le plus profond de la Monarchie au début du

XVII e siècle. 8 Jean-Pierre Berthe et Thomas Calvo (éds.), op. cit., p. 393. 15 De Madrid, entre 1624 et 1662, agissant par la plume et passant par la pensée de l'immensité de l'Atlantique à celle du Pacifique, allant de juridiction en juridiction de la Nouvelle Biscaye au Rio de la Plata, des Philippines aux Caraïbes. Un voyage fabuleux, du haut d'une montagne aride sans doute, couverte de papiers administratifs, mais qui permet une plongée unique dans la machinerie du plus grand empire qu'il fut jamais : n'oublions pas que l'union des deux Couronnes (1580-1640) associe la thalassocratie portugaise aux masses continentales hispaniques - d'ailleurs non dépourvues de leurs propres archipels. Un voyage autour d'une action, d'une tête, sans jamais vraiment les pénétrer. Car il faut bien l'avouer, malgré l'accumulation de dossiers que laissa Juan Díez de la Calle, aujourd'hui essentiellement à la Bibliothèque Nationale de Madrid, l'homme est peu visible, non seulement dans son esprit, mais encore dans son activité administrative. Guillaume Gaudin ne nous en voudra pas si nous le dévoilons d'entrée. Il faut cependant revenir sur ce creux : comme toujours il est aussiquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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