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Fonctions automorphes dans le plan complexe

2009. 4. 24. Le plan complexe. 15. § 3.1. Biholomorphismes et groupes discontinus. 15. § 3.2. Fonction fondamentale. 17. § 3.3. Fonctions angulaires.



NOMBRES COMPLEXES – Chapitre 2/4

Partie 1 : Représentation dans le plan complexe. 1) Définitions Le point (3 ; 2) a pour affixe le nombre complexe =3+2 .



Linversion 1 Cercle-droite

l'équation complexe d'une droite est : ¯?z + ?¯z = k où ? ? C? et k ? R. 1.2 Équation complexe d'un cercle. Soit C(? r) le cercle de centre ? et de rayon 



(4 points) Dans Le plan complexe rapporté à un repère orthonormé

Dans Le plan complexe rapporté à un repère orthonormé direct )vu;O( 1) Ecrire une équation du plan (ABC). 2) Calculer l'aire du triangle ABC.



( 3 points) Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormé

3) a- Calculer la distance du point O à la droite (d). b- En déduire que le cercle du plan (P)



GÉOMÉTRIE DU PLAN COMPLEXE Voici un cours sur la géométrie

Dans cette partie on complète les propriétés géométriques des affixes vues dans le document WIMS : Nombres complexes. 1.1. Affixe d'un vecteur



Chapitre 2 - Fonctions dune variable complexe

Disque fermé : ¯D(a r) = {z ? C





Baccalauréat S Nombres complexes

Le plan complexe est muni d'un repère orthonormé direct (O. ??u



LEÇON 08 : NOMBRES COMPLEXES ET GÉOMÉTRIE DU PLAN 1

Exercice. Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct. On considère les points A B et C d'affixes respectives ?1 + ?3 ; 2 et. ?1 ? 



1 Causalité et analyticité dans le plan complexe 2 Relations de

1 Causalité et analyticité dans le plan complexe. On considère un oscillateur harmonique amorti soumis à un forçage dépendant du temps f(t) :.

MAXIME FORTIER BOURQUE

Fonctions automorphes

dans le plan complexe Rapport pr´esent´e `a J´er´emie Rostand et Hassan Manouzi dans le cadre du projet de fin d"´etudes du baccalaur´eat en math´ematiques D´epartement de math´ematiques et de statistique

Facult´e des sciences et de g´enie

Universit´e Laval

Qu´ebec

24 avril 2009

Table des mati`eres

Table des figuresv

Introduction1

Chapitre 1. G´eom´etrie3

§1.1. Groupe de transformations3

§1.2. Domaine fondamental5

§1.3. Th´eorie de Galois7

Chapitre 2. Le corps des fonctions m´eromorphes 9

§2.1. Structure9

§2.2. Automorphismes10

§2.3. Fonctions automorphes11

Chapitre 3. Le plan complexe15

§3.1. Biholomorphismes et groupes discontinus 15

§3.2. Fonction fondamentale17

§3.3. Fonctions angulaires19

§3.4. Fonctions p´eriodiques21

§3.5. Fonctions p´eriodiques paires24

§3.6. Fonctions elliptiques25

§3.7. Fonctions rhombiques36

§3.8. Fonctions carr´ees37

§3.9. Fonctions triangulaires39

§3.10. R´esum´e40

Conclusion43

Annexe A. Graphe chromatique45

Bibliographie47

iii

Table des figures

1.1 Le tr`efle et deux domaines fondamentaux 6

1.2 Le ruban de M¨obius obtenu en quotientant une bande infinie par un groupe

d"hom´eomorphismes7

2.1 Diagramme commutatif satisfait par une fonction automorphe 12

3.1 Le groupe?e2πi/6z?, un pavage associ´e et la fonction fondamentalez620

3.2 Surface angulaire obtenue par collage ou par la fonctionfondamentalezn21

3.3 Le groupe?z+ 1?, un pavage associ´e et la fonction fondamentalee2πiz22

3.4 Surface p´eriodique obtenue par collage ou par la fonction fondamentalee2πiz23

3.5 Fonctions aux singularit´es essentielles et fonctionsenti`eres p´eriodiques

obtenues par composition avec l"exponentielle 24

3.6 Graphe chromatique duJoukovskif(z) = (z+z-1)/2 25

3.7 Le groupe?z+ 1,-z?et la fonction fondamentale cos(2πz) 26

3.8 Pavage, domaine fondamental et surface quotient associ´es au groupe

Λ =?z+ 1,z+τ?27

3.9 Partition du r´eseau Λ par des parall´elogrammes semblables emboˆıt´es 30

3.10Graphe chromatique de la fonction elliptique paire?et un pavage associ´e,

avecτ= 1/4 + 3i/233

3.11Graphe chromatique de la fonction rhombique??, avecτ=e2πi/3=

-1/2 +⎷ -3/2, et un pavage associ´e38

3.12Graphe chromatique de la fonction carr´ee?2, avecτ=i, et un pavage

associ´e39

3.13Graphe chromatique de la fonction triangulaire??2, avecτ=eπi/3=

1/2 +⎷

-3/2, et un pavage associ´e40 v

Introduction

L"ˆetre humain est en grande partie visuel. Ses observations ´eveillent son in- tuition et le guident vers des d´ecouvertes. Parmi les ph´enom`enes observables de la nature, les sym´etries et l"autosimilarit´e attirent etfascinent particuli`erement l"oeil humain. Le math´ematicien peut s"en inspirer `a profit; rendre un probl`eme sym´etrique permet parfois de le r´esoudre. Au-del`a d"unetelle imitation de la na- ture, le math´ematicien peut chercher `a comprendre la notion mˆeme de sym´etrie, la g´en´eraliser et d´eduire des propri´et´es des objets sym´etriques. D"un autre cˆot´e, les outils les plus utiles en math´ematiques sont les fonc- tions. Force est de se demander si les fonctions sym´etriques poss`edent automa- tiquement d"autres particularit´es. Apparaissent alors des liens formidables entre la g´eom´etrie, l"analyse et l"alg`ebre. L"exemple des fonctions trigonom´etriques l"illustre bien. Celles-ci sontsym´etriques, dans le sens o`u leur graphe poss`ede une sym´etrie de translation, t´emoignant de leur p´eriodicit´e. De plus, ces fonctions sontanalytiques; elles co¨ıncident avec leur d´eveloppement infini en s´eriedeTaylor. Finalement, les fonctions trigonom´etriques simples satisfont une foule de relationsalg´ebriques, comme le th´eor`eme dePythagoreou toute identit´e trigonom´etrique. La th´eorie des fonctions automorphes, g´en´eralisation des fonctions p´eriodiques, est le th´eˆatre d"une fructueuse interaction entre ces trois branches importantes des math´ematiques, trouvant des applications aux int´egrales elliptiques, `a la r´esolution transcendante de l"´equation du cinqui`eme degr´e, aux ´equations diff´erentielles hy- perg´eom´etriques, `a la th´eorie des nombres et bien d"autres. On a choisi ici de motiver l"´etude du sujet en remontant aux racines mˆemes de la d´efinition d"une fonction automorphe, en accordant une place importante `a l"aspect g´eom´etrique, pour ensuite r´esoudre compl`etement une question pr´ecise et concr`ete. Il est `a noter que je n"ai retrouv´e une approchesimilaire, ni le contenu des sections 3.2, 3.7, 3.8 et 3.9, dans aucun ouvrage. Si on pouvait r´esumer ce travail en une phrase, celle-ci serait :"Les fonctions

analytiques sym´etriques jouissent de propri´et´es alg´ebriques int´eressantes.»Pour

justifier ce propos, on doit d"abord pr´eciser la notion de sym´etrie. Le premier cha- pitre y est consacr´e, ainsi qu"`a certaines notions de baseen g´eom´etrie. Ensuite, on traitera des fonctions m´eromorphes sur un mˆeme domaine. On verra que s"int´eresser aux fonctions automorphes, les fonctions analytiques sym´etriques, revient `a ´etudier les sym´etries du corps abstrait des fonctions m´eromorphes. Finalement, on ´etudiera de fa¸con compl`ete le cas o`u le domaine de d´efinition des fonctions est le plan com- plexe en entier, d´eduisant en parall`ele des informationssur la structure discr`ete des sym´etries du plan et sur la structure alg´ebrique du corps des fonctions m´eromorphes enti`eres. On red´ecouvrira les fonctions transcendantesles plus ´el´ementaires telles l"exponentielle et les fonctions trigonom´etriques pour finir par les fonctions ellip- tiques, `a l"origine de la th´eorie des fonctions automorphes. 1

CHAPITRE 1

G´eom´etrie

Le mot"g´eom´etrie»est souvent mal interpr´et´e. Il ´evoque habituellement la r`egle, le compas et la g´eom´etrie d"Euclide. Or, celle-ci n"est qu"uneg´eom´etrie parmi tant d"autres.Lag´eom´etrie devrait plutˆot ˆetre comprise comme une fa¸con d"aborder les math´ematiques. Dans la Gr`ece Antique, le mot"g´eom´etrie»´etait d"ailleurs employ´e comme synonyme pour"math´ematiques»[9, p. 4,5]. `A mon esprit, les math´ematiques sont l"´etude rigoureuse des objets et de leurs

propri´et´es. Une des propri´et´es les plus importantes et´eclairantes d"un objet sont ses

sym´etries. Par exemple, un losange (?) pr´esente deux sym´etries de r´eflexion, une ho- rizontale et une verticale, ainsi qu"une sym´etrie de rotation d"angleπautour de son

centre. Un tr`efle (♣), quant `a lui, ne poss`ede qu"une sym´etrie de r´eflexion verticale.

Ces deux objets sont intrins`equement diff´erents. Cependant, le tr`efle et le pique (♠) pr´esentent les mˆemes sym´etries. On a envie de dire que ces deux objets sont tr`es semblables, voire qu"ils sont essentiellement les mˆemes. Un math´ematicien dira qu"ils sont isomorphes. Cette similitude se traduit par le fait qu"on peut d´eformer le tr`efle en pique de fa¸con continue et bijective, en pr´eservant la sym´etrie verticale tout au long de la d´eformation. Cette fa¸con de penser, apparemment anodine, peut s"appliquer `a d"autres objets que ceux physiques, `a des objets plus abstraits par exemple, r´ev´elant alors toute sa

puissance. Pour ce faire, on doit d´efinir la notion de sym´etrie dans un cadre g´en´eral.

C"est ce que fitF´elix Klein(1849-1925) en 1872, alors ˆag´e de 23 ans, en lan¸cant son c´el`ebre programme d"Erlangen [6, p.11]. Il y donna la d´efinition moderne d"une

g´eom´etrie, unifiant les diff´erentes g´eom´etries nouvellement apparues `a l"´epoque et

influen¸cant les math´ematiques actuelles de fa¸con ind´eniable.

§1.1. Groupe de transformations

SoitXun ensemble non vide dont on appellera les ´el´ementspoints. Proposition1.1.L"ensemble des bijections deXdans lui-mˆeme, not´eBij(X), est un groupe sous l"op´eration de composition. D emonstration.L"´el´ement neutre est l"identit´e surX(not´ee id), une bijec- tion est inversible, la compos´ee de deux bijections est bijective et l"op´eration de composition est associative.? D efinition1.2.Un sous-groupeGde Bij(X) est appel´egroupe de transfor- mationsagissant surX. Ses ´el´ements sont appel´estransformationsousym´etries.

σxpourσ(x).

D efinition1.4.SoitGun groupe de transformations deX. La paire (X:G) est appel´eeg´eom´etrie(au sens deKlein) deGsurX[9, p. 8]. 3

41. G´EOM´ETRIE

PourKlein,lag´eom´etrieest donc l"´etude des diff´erents espaces et leurs groupes de transformations, leurs propri´et´es et leurs invariants [6, p. 11]. Il est `a remarquer que si l"ensembleXposs`eden?N´el´ements, il y an! bijec- tions deXdans lui-mˆeme. SiXest d´enombrable, alors Bij(X) est ind´enombrable. Ainsi, le groupe Bij(X) est plus compliqu´e queXlui-mˆeme, ce qui va dans le sens oppos´e de notre objectif, comprendre et d´ecrireX. Pour cette raison, on s"int´eresse habituellement aux groupes de transformations strictement plus petits que Bij(X). SiXest un espace topologique, on peut se restreindre aux transformations qui pr´eserventsa topologie, les hom´eomorphismes deX. SiXest un espace m´etrique, on peut se restreindre aux transformations qui pr´eservent les distances, les isom´etries deX. Plus on impose de conditions surG, plus il devient simple, mais moins il r´ev`ele d"informations surX. Le but du jeu est de trouver un juste milieu. Exemple1.5.SiX=♣, alors son groupe d"isom´etries par rapport `a la m´etrique euclidienne est Isom(♣) ={id,Sv}, o`uSvest la r´eflexion suivant son axe vertical central. On a aussi Isom(?) ={id,Sh,Sv,Rc,π}, o`uRc,πest une rotation d"angleπautour du centre etShest la r´eflexion d"axe horizontal. D efinition1.6.Soit (X:G) une g´eom´etrie. L"orbited"un sous-ensembleY? Xest l"ensemble des images de ses points sous l"action deG. On le note

G(Y) :={σy:σ?G, y?Y}.

Exemple1.7.Dans la g´eom´etrie Isom(♣), l"orbite de la moiti´e gauche ferm´ee du tr`efle est le tr`efle en entier. Remarque1.8.On utilise habituellement la notion d"orbite pour un simple pointx?X. Dans ce cas, on se permet d"´ecrireG(x) ouGxpourG({x}). Remarque1.9.Soientx,y?X, alorsG(x)∩G(y)?=∅si et seulement siG(x) =G(y)."ˆEtre dans la mˆeme orbite»est donc une relation d"´equivalence surX. Suivant le point de vue, on notera parfois l"orbite dexpar [x], en pensant `a sa classe d"´equivalence. D efinition1.10.SoitYun sous-ensemble deX. On appellestabilisateurdeY dansGl"ensemble des transformations deGqui fixentYpoint par point. Autrement dit, le stabilisateur est l"ensemble des transformations dont la restriction `aYest l"identit´e. On le note Stab

G(Y) :={σ?G:?y?Y, σy=y}.

Exemple1.11.StabG(X) ={id}et StabG(∅) =G.

Proposition1.12.Quel que soitY?X,StabG(Y)est un sous-groupe deG. D emonstration.NotonsH:= StabG(Y). Puisque l"identit´e fixe tout point deX, elle fixe tout point deY`a fortiori, donc id?H. Soientσ,λ?H. On aσ-1y=σ-1σy=yetσλy=σy=ypour touty?Yet alorsσ-1etσλsont dansH. Par d´efinition,Hest inclus dansG, c"est donc un sous-groupe.? D efinition1.13.Soit (X:G) une g´eom´etrie etHun sous-groupe deG. On appelleraensemble fixedeHdansXl"ensemble des points deXqui sont fix´es par toutes les transformations deH. On notera Fix

X(H) :={x?X:?h?H, hx=x}.

§1.2. DOMAINE FONDAMENTAL 5

Exemple1.14.FixX(id) =Xet FixX(Bij(X)) =∅, sauf siXest un singleton. Exemple1.15.L"ensemble fixe du groupe d"isom´etries du tr`efle est sont axe vertical central. L"ensemble fixe du groupe d"isom´etries du losange est son centre. On remarque que les points fix´es par des transformations autres que l"identit´e sont habituellement des points remarquables, tels des axesou des centres de gravit´e. A priori, un ensembleXest quelconque; c"est un ensemble de points sans ordre ni structure. Inversement, tout groupe de transformationsGdeXposs`ede une structure naturelle donn´ee par ses sous-groupes. En associant `a chaque sous-groupe deGson ensemble fixe dansX, on r´ev`ele une structure cach´ee de sous-ensembles deX. Voil`a qui exprime en partie la beaut´e de la vision r´evolutionnaire deKlein.

§1.2. Domaine fondamental

Soit (X:G) une g´eom´etrie. Comme on l"a soulign´e pr´ec´edemment, l"action deGinduit surXune relation d"´equivalence dont les classes correspondent aux diff´erentes orbites. On peut alors consid´erer l"ensemblequotientX/G. Quotien- terXparGrevient `a supprimer toute redondance r´esultant de ses sym´etries ou, autrement dit, `a le rendre asym´etrique par rapport `aG, en ne laissant toutefois rien de cˆot´e. En effet, siFest unensemble fondamentalpour (X:G), c"est-`a-dire s"il est constitu´e d"un et un seul repr´esentant de chaque orbite, alors tout point de Xest l"image d"un point deFpar une sym´etrie deG, mais deux points distincts deFne sont reli´es par aucune sym´etrie. Dans le cas o`uXest un espace topologique etGun groupe d"hom´eomorphismes surX, on peut transf´erer la topologie deX`aX/Gde fa¸con naturelle, de sorte que la fonctionx?→[x] soit continue. Cette construction est d"autant plus naturelle qu"elle

pr´eserve g´en´eralement les propri´et´es topologiques locales. Elle ne permet cependant

pas de bien saisir la nature globale du nouvel espace parce qu"elle est abstraite. Par exemple, siXest une surface et queGsatisfait certaines conditions, alorsX/G est aussi une surface, mais on ne sait pas si cette nouvelle surface est compacte, simplement connexe, orientable, etc. Consid´erer un ensemble fondamental n"est d"aucune aide, puisqu"un tel ensemble est g´en´eralement loin d"ˆetre unique et est donc topologiquement arbitraire en tant que sous-espace deX. Pour pallier `a ce probl`eme, il s"av`ere utile d"introduire la notion dedomaine fondamental. D efinition1.16.SoitXun espace topologique etGun groupe de transfor- mations deX. Undomaine fondamentalpour (X:G) est un ouvertDdeXtel que

D ∩σ(D)?=∅ ??σ= id etG(

D) =X.

Remarque1.17.Malgr´e le nom, on ne demande pas qu"un domaine fonda- mental soit connexe, bien que ce soit une propri´et´e d´esirable. Si c"est le cas, on parlera depavagedeXpar latuile

Ddans la g´eom´etrie (X:G).

Remarque1.18.Il d´ecoule de la d´efinition qu"il existe un ensemble fondamen- talFcontenantDet contenu dans sa fermeture;D ? F ? D. Remarque1.19.Chaque point d"un domaine fondamental n"est fix´e que par l"identit´e. Les points fixes des transformations diff´erentes de l"identit´e, s"il y en a, doivent se trouver sur le bord du domaine fondamental ou d"une de ses images.

61. G´EOM´ETRIE

Exemple1.20.Dans la g´eom´etrie Isom(♣), la moiti´e gauche ouverte du tr`efle est un domaine fondamentalD. SiU? Dest ouvert, posonsV:=Sv(U), son image par la sym´etrie d"axe vertical. AlorsV?(D\

U) est un domaine fondamental et est

disconnexe siD \

Un"est pas vide.

D VD \U U

Fig. 1.1.Le tr`efle et deux domaines fondamentaux

Souvent, l"espace quotientX/Gpeut ˆetre obtenu de la fermeture

Dd"un do-

maine fondamentalDen identifiant ensemble les points du bord qui sont ´equivalents moduloG. Si on peut illustrerX, on dessine un symbole sur le domaine fondamen- tal et ses images pour montrer de quelle fa¸con les transformations deGagissent. En deux dimensions, le point d"interrogation (?) est un symbole appropri´e, ´etant tota- lement asym´etrique. Lorsque le bord du domaine fondamental est constitu´e d"arcs et que deux arcsC1etC2sont associ´es par une transformationσ, une mˆeme fl`eche est dessin´ee surC1etC2, o`u l"orientation est choisie de fa¸con arbitraire surC1et est dict´ee parσpourC2. Ensuite, on n"a qu"`a d´eformer la fermeture du domaine fondamental Dde fa¸con `a pouvoir coller ensemble les paires de cˆot´es associ´es, avec leurs fl`eches dans le mˆeme sens. C"est un bon guide visuel, mais sans r´eel pouvoir de preuve. Exemple1.21.SoitX:={z?C:-1/2§1.3. TH´EORIE DE GALOIS7 D X/GX z

¯z+ 1

Fig. 1.2.Le ruban de M¨obius obtenu en quotientant une bande infinie par un groupe d"hom´eomorphismes

§1.3. Th´eorie de Galois

Supposons maintenant queXsoit muni d"une structure alg´ebrique. Le cas qui nous int´eresse particuli`erement est lorsqueXest un corps commutatif. Il est alors d´esirable de se restreindre aux transformations deXqui pr´eservent sa structure; ce sont l`a ses v´eritables sym´etries. D efinition1.23.Une transformationσdeXest unautomorphismesi c"est un isomorphisme du corpsXsur lui-mˆeme, c"est-`a-dire siσest une bijection deX telle queσ(x+y) =σ(x)+σ(y) etσ(xy) =σ(x)σ(y) pour tousx,y?X. L"ensemble de tous les automorphismes d"un corpsXforme un groupe, qu"on appellegroupe d"automorphismesdeXet qu"on note Aut(X). Remarque1.24.Soitσ?Aut(X). On aσ(0) =σ(0 + 0) =σ(0) +σ(0), doncσ(0) = 0.´Egalement, on aσ(1) =σ(1·1) =σ(1)σ(1) et puisqueσest bijectif et queσ(0) = 0, on sait queσ(1)?= 0. On peut donc diviser parσ(1) pour trouver queσ(1) = 1. De l`a, on trouve queσ(-x) =-σ(x) etσ(1/x) = 1/σ(x) pour toutx?X\ {0}. Proposition1.25.L"ensemble fixe dans le corpsXd"un sous-groupeGde ses automorphismes est un sous-corps deX. D emonstration.Soientx,y?Y:= FixX(G),x?= 0. On a alorsσ(x+y) = σ(x) +σ(y) =x+y,σ(xy) =σ(x)σ(y) =xyetσ(1/x) = 1/σ(x) = 1/xpour toutσ?G. Ainsi,x+y,xyet 1/xappartiennent `aY, ce qui en fait un corps.? Exemple1.26.La conjugaison complexez?→¯zest le seul automorphisme continu non trivial du corpsC. Son ensemble fixe, ou l"ensemble fixe du groupe qu"elle engendre, est le corps des r´eelsR. Notation1.27.Lorsque le corpsXest sous-entendu, on notera FixX(G) parK(G) afin d"all´eger la notation et suivre celle utilis´ee en th´eorie des formes automorphes. La lettreKprovient de l"allemand"K

¨orper»pour corps [4, p. 274].

D efinition1.28.SoitYun sous-corps deX. On appelleY-automorphismequotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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[PDF] le plan est muni d'un repère orthonormal o i j

[PDF] le plan est muni d'un repère orthonormé o i j

[PDF] le plan est muni d'un repère orthonormé o i j d'unité 1 cm

[PDF] le plan est muni d'un repère orthonormé o i j d'unité graphique 2cm

[PDF] le plan est muni d'un repère orthonormé o i j on considère les points

[PDF] Le plan est rapporté à un repère orthonormé (O,I,J) on considère les points A(1;1), B(2;5) et C(3;1)