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Conseil National des Universités (CNU) – 6ème section. 2006. Université de Bourgogne. Doctorat en Sciences de Gestion Mention Très Honorable avec les
Concertation sur le recrutement des enseignants-chercheurs
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HERNANDEZ Solange CV synthétique
1 mars 2022 Au Conseil National des Universités. Depuis 2019. Membre du CNU (nommée) pour la section 06 – Sciences de gestion (collège A – Professeurs.
CURRICULUM VITAE DÉTAILLÉ
6 déc. 2018 Amiens) – UFR Sciences Humaines et Sociales & Philosophie ... section n° 19 (Sociologie) du Conseil National des Universités (CNU).
Concertaition sur le recrutement des
enseignants-chercheurs Rapport à madame la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovaitionAvril 2021
Fabienne BLAISE
Pierre DESBIOLLES
Patrick GILLI
Table des maitières
Un ifil rouge : l'accompagnement de la carrière des enseignants-chercheurs........................5
De la déifiance à la conifiance....................................................................................................5
1. Reconnaissance du doctorat..............................................................................................7
2. Valeur de l'habilitaition à diriger des recherches..............................................................12
3. Rôle et foncitionnement du comité de sélecition..............................................................14
4. Rôle et foncitionnement du Conseil naitional des universités............................................20
5. Condiitions de l'expérimentaition d'un recrutement de maître de conférences sans
qualiificaition (ariticle 5 de la LPR).........................................................................................25
6. Évoluition des voies d'accès au corps des professeurs des universités..............................26
Annexe 1 : Thèmes de concertaition sur le recrutement des enseignants-chercheurs...........30Annexe 2 : Liste des personnalités entendues par la mission...............................................32
Les rapporteurs itiennent à remercier Hadrien Maury-Casalta ainsi que les services de la DGRH A pour l'aide précieuse apportée lors de la mission.2 / 35
Introducition
Par courrier daté du 2 février 2021, la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche
et de l'innovaition a conifié aux trois rapporteurs signataires du présent rapport la mission de
conduire la concertaition prévue à l'ariticle 5 de la loi de programmaition de la recherche (LPR).
Cet ariticle ouvre aux établissements d'enseignement supérieur qui en font la demande, après
approbaition de leur conseil d'administraition, la possibilité d'être " autorisés à déroger pour
un ou plusieurs postes [de maître de conférences] à la nécessité d'une qualiificaition des
candidats reconnue par l'instance naitionale aifin d'élargir les viviers des candidats potenitiels
et de lfluidiifier l'accès aux corps, cela dans toutes les disciplines à l'excepition des disciplines de
santé et de celles permetttant l'accès au corps des professeurs des universités par la voie des
concours naitionaux de l'agrégaition. » L'ariticle précise que cettte possibilité est accordée " à
ititre expérimental, pour les postes publiés au plus tard le 30 septembre 2024 » et, enifin,
qu'un " décret en Conseil d'État ifixe les condiitions d'applicaition des disposiitions du présent
ariticle, après concertaition avec l'ensemble des parities prenantes, notamment les
organisaitions représentaitives des personnels, les conférences d'établissements et l'instance
naitionale. » Cet ariticle supprime en outre pour les maîtres de conférences ititulairesl'obligaition d'inscripition sur la liste de qualiificaition aux foncitions de professeur délivrée par le
Conseil naitional des universités (CNU).
Dans son courrier adressé aux rapporteurs, la ministre indique qu'elle souhaite que la concertaition s'engage au-delà du champ de discussions prévu par la loi et qu'elle aborde la procédure de recrutement des enseignants-chercheurs dans son ensemble, aifin quepuissent être soulevées " des quesitions relaitives à la valeur du doctorat, à la place de
l'habilitaition à diriger des recherches, au foncitionnement des comités de sélecitions dans les
établissements ».
Enifin, la ministre engage les rapporteurs à lui faire parvenir leurs conclusions et proposiitions
au plus tard à la ifin du mois de mars 2021.Méthodologie
La mission a, dans un premier temps et en lien avec la direcition générale des ressourceshumaines (DGRH), établi une liste de thémaitiques et de quesitions affférentes à ces
thémaitiques qu'il lui semblait important d'aborder avec ses interlocuteurs. Cinq thémaitiques ont été retenues : " Reconnaissance du doctorat et valeur de l'habilitaition à diriger desrecherches », " Rôle et foncitionnement du comité de sélecition (COS) », " Rôle et
foncitionnement du Conseil naitional des universités (CNU) », " Condiitions del'expérimentaition d'un recrutement de maître de conférences sans qualiificaition (ariticle 5
de la LPR) » et " Évoluition des voies d'accès au corps des professeurs des universités ». Ces
cinq thémaitiques ont structuré les échanges de la mission avec ses interlocuteurs au travers
d'un quesitionnaire (cf. annexe 1) qui leur a été adressé avant les entreitiens.3 / 35
Dans un deuxième temps, la mission a établi, en lien avec la DGRH, la liste des interlocuteursavec lesquels s'entretenir. Aifin que la possibilité soit donnée à l'ensemble de la communauté
universitaire de s'exprimer sur les diffférentes thémaitiques, une plateforme internet deconcertaition sur le recrutement des enseignants-chercheurs a été ouverte entre le
10 février et le 20 mars 2021. Le quesitionnaire à paritir duquel les pariticipants de la
plateforme ont pu apporter leurs contribuitions était idenitique à celui transmis aux
interlocuteurs de la mission. Entre le 11 février et le 18 mars 2021, la mission a mené 34 audiitions et entendu 91personnes. Cettte concertaition a été conduite auprès notamment des conférences
d'établissements, de l'instance naitionale, des organisaitions représentaitives des personnels,
d'associaitions et de personnalités qualiifiées (cf. annexe 2 pour la liste des personnesaudiitionnées). La possibilité a été donnée à chaque personne ou groupe de personnes
audiitionnées de transmetttre à la mission une contribuition écrite à la suite des entreitiens,
possibilité que la plupart des interlocuteurs de la mission ont uitilisée. La plateforme internet a permis de recueillir 627 contribuitions de 286 pariticipants, une contribuition étant entendue comme un ensemble de réponses aux quesitions affférentes à l'une des six thémaitiques. Les contribuitions ont concerné, pour 22 % " la reconnaissance du doctorat et valeur de l'habilitaition à diriger des recherches », pour 20 % " le rôle etfoncitionnement du comité de sélecition (COS) », pour 19 % " le rôle et foncitionnement du
Conseil naitional des universités (CNU) », pour 14 % " les condiitions de l'expérimentaition d'un
recrutement de maître de conférences sans qualiificaition (ariticle 5 de la LPR) » et pour 25 %
" l'évoluition des voies d'accès au corps des professeurs des universités ».La mission a établi des constats, idenitiifié des enjeux et des objecitifs, formulé ses
préconisaitions à paritir des entreitiens, des contribuitions ainsi rassemblées et d'une
documentaition riche mise à disposiition des rapporteurs par la DGRH. Son objecitif premier aété d'élaborer un système cohérent de préconisaitions qui repose sur trois axes forts :
conifiance entre pairs, responsabilité des établissements et de leur communauté,
convergence vers des praitiques adoptées à l'internaitional et plus spéciifiquement enEurope.
Le rapport met en évidence les convergences des points de vue, sans en taire les divergences. Lorsque des constats lui ont semblé partagés par une large paritie de la communauté et desbesoins d'évoluition admis, la mission a formulé des préconisaitions visant à améliorer, voire
à réformer, les disposiitifs actuels. Lorsque les points de vue étaient divergents, la mission a
suggéré d'ajouter un ou des ouitils à la " boîte à ouitils » dont disposent les communautés
universitaires et que chaque établissement est libre d'uitiliser, dans le respect des stratégies
et des singularités des établissements.L'expérimentaition prévue par l'ariticle 5 de la LPR ne concerne ni les disciplines en santé, ni
celles pouvant recruter des professeurs par la voie de l'agrégaition du supérieur. Par ailleurs,
un accord a été signé entre le groupe 1 du CNU et le ministère de l'enseignement supérieur,
de la recherche et de l'innovaition (MESRI) qui prévoit une expérimentaition pour l'applicaition
4 / 35
de certaines disposiitions de l'ariticle 5 dans ces secitions. En conséquence, la mission n'a pasformulé de préconisaitions concernant l'agrégaition du supérieur. Les rapporteurs notent
qu'une rélflexion mériterait d'être menée sur cettte voie d'accès au corps des professeurs et
sur le rôle pariticulier du conitingentement Un ifil rouge : l'accompagnement de la carrière des enseignants-chercheurs L'ariticle 5 de la LPR touche explicitement ou implicitement à tous les moments-clés de la vie professionnelle d'un enseignant-chercheur, depuis les prérequis pour entrer dans la carrière(doctorat) jusqu'au déroulement de celle-ci (HDR, professorat). Au travers des cinq
thémaitiques retenues, la mission a donc fait le choix, comme ifil rouge de son rapport, de structurer sa rélflexion autour de l'accompagnement des enseignants-chercheurs tout aulong de leur carrière. C'est la raison pour laquelle la mission a accordé un rôle central à la
mise en oeuvre d'un véritable suivi de carrière. Dans cet accompagnement, l'ariticulaition entre, d'une part, la stratégie de l'établissement recruteur et employeur et, d'autre part, les missions d'une instance naitionale comme le CNU consititue une tension majeure que les rapporteurs ont constatée fréquemment. Parceque les procédures de qualiificaition ou de non-qualiificaition interrogent les critères d'entrée
dans la carrière académique et de son déroulement, les disposiitions de l'ariticle 5 de la LPR
invitent à clariifier le rôle respecitif de l'instance naitionale et des établissements.Cettte tension se manifeste à divers moments-clés de la carrière de l'enseignant-chercheur :
distorsion sur les taux de qualiificaition selon les secitions du CNU, disparité dans la praitique du
suivi de carrière pourtant obligatoire aux termes de la loi, progression dans la carrière très
inégale selon les disciplines, nature hétérogène de l'HDR, devenir incertain des maîtres de
conférences en raison de la forme de la pyramide des grades, etc. Les préconisaitions du rapport engagent à trouver un nouvel équilibre, au prix parfois de changements sensibles dans les praitiques usuelles. Les rapporteurs soulignent notamment la conifiance à retrouver dans les insitituitions locales comme naitionales, la conifiance àaccorder aux évaluaitions par les pairs, en pariticulier au moment des comités de sélecition, et,
contreparitie indispensable à la conifiance accordée, la responsabilité de ceux qui prennent
les décisions, qu'il s'agisse de recrutement ou d'avancement. Ce binôme conifiance-responsabilité semble aujourd'hui, à en juger par la teneur denombreux entreitiens, à construire dans l'université française et les procédures de
recrutement comme d'avancement en consitituent un banc d'essai essenitiel.De la déifiance à la conifiance
La concertaition a mis en évidence des procédures de recrutement françaises profondémentdiffférentes, dans leur présupposé, des praitiques constatées dans le reste de l'Europe, voire
au-delà. C'est une culture de la déifiance qui caractérise les procédures françaises : déifiance
envers des candidats et leurs diplômes, qui ont besoin d'une validaition supplémentaire, par5 / 35
une instance naitionale, pour être autorisés à entrer dans les concours de sélecition ; déifiance
envers les universitaires de l'établissement, dont il est dit qu'ils privilégieraient les candidats
locaux quand ils doivent apprécier par eux-mêmes les dossiers ; déifiance envers les instances
universitaires, soupçonnées quelquefois de vouloir orienter le choix des comités de sélecition.
Alors même que l'une des valeurs revendiquées par la communauté universitaire est celle dela collégialité, la mission a été frappée par la faible conifiance accordée par les universitaires
aux universitaires, comme si cettte collégialité et cettte responsabilité des enseignants-chercheurs n'étaient plus de mise dans les établissements eux-mêmes. Pour pallier les risques
de dérive (" localisme » ou " clientélisme »), un des interlocuteurs note qu'" une parade
s'impose » : seule une instance naitionale comme le CNU, dans un double objecitif aiÌifiÌiché de
ifiltrage des candidatures possibles et d'homogénéisaition relaitive des dossiers, rend possible
et acceptable le travail terminal des comités de sélecition in situ. On constate toutefois quel'ampleur et la portée de ce ifiltrage et de cettte homogénéisaition sont très variables selon les
secitions du CNU puisque celles-ci se caractérisent par des taux de qualiificaition aux foncitions
de maîtres de conférences ou de professeurs très disparates, pouvant aller du simple au quadruple1.Les rapporteurs s'interrogent sur cettte déifiance, au demeurant contradictoire avec la volonté
aiÌifiÌirmée de conforter l'indépendance des enseignants-chercheurs et leur pleine capacité à
agir comme pairs et experts à toutes les étapes du recrutement de leurs collègues. Ce rélflexe
enraciné dans une longue histoire de déifiance d'abord à l'égard de l'administraition centrale
et désormais à l'égard également des établissements devenus autonomes2 mérite d'être
interrogé au regard d'un double enjeu : le mouvement inéluctable d'autonomisaition desuniversités, qui s'est renforcé ces quinze dernières années (même si les établissements
naitionaux demeurent en-deçà des standards internaitionaux en la maitière3), et
l'européanisaition des universités françaises, qui incite d'ores et déjà certains établissements
à rélfléchir à des méthodes de recrutement compaitibles avec celles de leurs partenaires
européens. Faire reposer le recrutement des enseignants-chercheurs sur la décentralisaition et la conifiance envers les universitaires de l'établissement recruteur ne remet nullement en cause leur statut de foncitionnaires d'État. Il est important de le rappeler tant la crainte d'unafffaiblissement de ce statut naitional a pu être évoquée durant les entreitiens. Pour la mission,
l'essenitiel est de garanitir la qualité et la transparence de la procédure à toutes ses étapes :
consitituition et aiÌifiÌichage des COS, modes de désignaition des présidents et des présidentes des
COS, descripition et aiÌifiÌichage de la procédure sur le site de l'établissement recruteur.
1 Pour les MCF, de 30,3 % (droit et sciences poliitiques) à 82,4 % (sciences de la Terre) ; pour les PR de 18,6 %
(droit et sciences poliitiques) à 82,4 % (sciences de la Terre). Source : Note de la DGRH - enseignement supérieur
- n° 5 " La qualiificaition aux foncitions de maître de conférences et de professeur des universités - Session
2019 », juin 2020.2 Voir à ce propos le travail d'HDR d'Emmanuelle Picard La profession introuvable ? Les universitaires français de
l'Université impériale aux universités contemporaines, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2020.3 T. Estermann, T. Nokkala, M. Steinel, L'autonomie universitaire en Europe II, Tableau de bord , European
University Associaition, 2011, p. 65.
6 / 35
La labellisaition européenne HRS4R (Human Resources Strategy for Researchers), label dontl'objecitif est l'amélioraition des praitiques des organismes et établissements de recherche en
maitière de recrutement et de cadre d'exercice des chercheurs, parfois requis dans la réponseà certains appels d'offfres européens, apporterait des garanities explicites. Les établissements
français gagneraient à s'y engager plus résolument d'autant que les maîtres de conférences
ont de manière générale acquis un proifil internaitional ces dernières années.Cela nécessitera probablement des évoluitions du doctorat et de l'habilitaition à diriger des
recherches pour en harmoniser les exigences et renforcer leur reconnaissance.Le présent rapport reprend les cinq thémaitiques du quesitionnaire soumis à la concertaition.
Les rapporteurs ont toutefois consacré des rubriques diffférentes au doctorat et à l'HDR.1. Reconnaissance du doctorat
Constats
Le doctorat garanitit un haut niveau de reconnaissance des compétences acquises par larecherche. Les établissements français sont très atttachés à la reconnaissance de la valeur
académique et professionnelle de ce diplôme. Les interlocuteurs audiitionnés par la mission rappellent tous que la recherche doit rester le socle du doctorat, indépendamment des débouchés auquel il ouvre. Actuellement, plus de la moiitié des docteurs trouve des débouchés professionnels endehors du monde académique4. La diversité des doctorats est profondément liée à cettte
pluralité des horizons professionnels des jeunes docteurs, qui ont des raisons diffférentes des'engager dans une thèse ; de l'avis général, il faut préserver et garanitir cettte diversité.
Par ailleurs, tous les interlocuteurs considèrent qu'il n'y a pas lieu de corréler la diversité des
taux de qualiificaition aux foncitions de maître de conférences, efffecitivement très
hétérogènes selon les secitions du CNU, à une diffférence de qualité des doctorats ; ces
diffférences s'expliquent notamment par des atttendus divers pour la qualiificaition selon ces secitions (importance de l'enseignement, des publicaitions hors thèse, etc., dont le poids dans l'évaluaition varie d'une secition à l'autre).Depuis l'arrêté de 20165, une atttenition pariticulière a été portée au processus global de la
formaition doctorale, avec un rôle renforcé des écoles doctorales (ED) et l'obligaition d'un
comité de suivi individuel (CSI) qui accompagne le doctorant. Le bilan du foncitionnement desED est aujourd'hui largement posiitif ; les évaluaitions du Haut Conseil de l'évaluaition de la
recherche et de l'enseignement supérieur (Hcéres) le conifirment régulièrement, même si des
4 Source : Enquête IPDoc 2017 - MESRI-SIES (cf. " D es condiitions d'inserition et d'emploi des docteurs toujours
saitisfaisantes mais contrastées selon les disciplines », Note d'informaition du SIES, n° 8, juin 2019).5 Arrêté du 25 mai 2016 ifixant le cadre naitional de la formaition et les modalités conduisant à la délivrance du
diplôme naitional de doctorat.7 / 35
amélioraitions sont jugées possibles, en pariticulier sur le rôle des ED dans l'appréciaition du
projet de thèse. La formaition doctorale, loin d'être un pensum obligatoire comme elle est souvent perçue, consititue pour le doctorant un atout dans l'acquisiition de compétences indispensables, quel que soit l'avenir auquel il se desitine. Dans cettte perspecitive, l'importance des blocs decompétences à acquérir durant ces années de formaition, conformément à l'inscripition du
doctorat au Registre naitional des ceritiificaitions professionnelles (RNCP) par l'arrêté du 22
février 20196, a été fréquemment soulignée. Si cettte inscripition a indéniablement marqué
une avancée en termes de reconnaissance professionnelle du doctorat, il reste à sensibiliser les encadrants au rôle de cettte formaition doctorale dans l'acquisiition de ces compétences. Plus généralement, certains interlocuteurs ont mis en avant la nécessité de former lesencadrants eux-mêmes, un des objecitifs d'ailleurs récemment aiÌifiÌichés par le réseau naitional
des collèges doctoraux7.L'étape de la soutenance fait quant à elle l'objet d'interrogaitions. D'ores et déjà, le travail
des CSI contribue posiitivement à un dialogue avec le doctorant pour évaluer ses progrès etses diiÌifiÌicultés, en complément de l'indispensable accompagnement du directeur de thèse ; il
n'en reste pas moins qu'il n'est pas toujours facile de bloquer la soutenance d'un travail de plusieurs années. Certains des interlocuteurs de la mission avancent que le rapport de soutenance, désormais sans menition, oblige quelquefois les membres du jury à des contorsions verbales pour dire ce qu'ils pensent du travail sans se montrer trop négaitifs. Cela repose la quesition des modalités de la soutenance, à la fois examen scienitiifique et rituel académique, et celle, corollaire, des menitions. Dès lors, il apparaît logique d'envisager d'autres possibilités de soutenances que la seule forme du tout ou rien actuellement en vigueur. Enifin, si tous les interlocuteurs s'accordent pour dire que le doctorat a une valeurprofessionnelle, toutes les thèses ne conduisent pas à une carrière académique. Dès lors, il
convient de rélfléchir aux parcours de formaition doctorale qui, à l'iniitiaitive des doctorants
eux-mêmes, pourraient se diffférencier et se colorer davantage vers des compétencestransversales extra-académiques pour faciliter une inserition plus ouverte, selon les
orientaitions que le doctorant donne, durant sa thèse, à son travail et à son projet professionnel.Enjeux
Pour la mission, le premier enjeu consiste à renforcer l'informaition des futurs doctorants surles atttendus, les diiÌifiÌicultés et la diversité des débouchés possibles. Une telle informaition
pourrait être proposée dès le master, complétée éventuellement par une préparaition au
doctorat valorisée par des ECTS.6 Arrêté du 22 février 2019 déifinissant les compétences des diplômés du doctorat et inscrivant le doctorat au
répertoire naitional de la ceritiificaition professionnelle.7 AEF, dépêche 648704 du 19 mars 2021.
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Concernant le ifinancement du doctorat, la LPR prévoit de sécuriser la situaition des doctorants en accroissant de 20 % le nombre de contrats doctoraux ifinancés par le MESRI" avec l'objecitif, à moyen terme, de ifinancer tous les doctorants en formaition iniitiale »8. Il
reste par ailleurs la possibilité de s'engager dans un doctorat en parallèle d'une expérience
professionnelle. Dans ce cas, en l'absence de contrat doctoral, la mission suggère de s'assurerqu'un avis collégial (conseil d'unité et d'ED) soit donné avant l'inscripition déifiniitive.
Il s'agit ensuite de garanitir le bon déroulement de la thèse. Cela exige d'accompagner le doctorant durant ces années de formaition doctorale pour lui ouvrir les perspecitives les plusdiversiifiées d'inserition professionnelle (académique et non académique). Pour la mission, il
importe de s'assurer aussi que le doctorant dispose des ressources et de l'environnement de travail nécessaires à l'accomplissement de son projet. Il paraît essenitiel à la mission de sécuriser le parcours de recherche du doctorant ens'assurant de la maturaition réelle de la thèse, l'objecitif étant d'éviter de laisser venir à
soutenance des thèses insaitisfaisantes mais qu'il est humainement diiÌifiÌicile de bloquer en
troisième, voire en quatrième ou cinquième année. Le rôle du CSI est variable selon les
disciplines, d'après les témoignages recueillis, et ne permet pas toujours de résoudre le problème. Face à ce constat, la mission propose d'organiser une soutenance de la thèse en deux temps, à l'exemple de ce qui se praitique en Belgique (cf. encadré 1), ou déjà dans certainesuniversités françaises (cf. encadré 2). La procédure pourrait être la suivante. Une première
séquence, à huis clos, réunit le doctorant et tout ou paritie du jury pour discuter du contenu
de la thèse et formuler le cas échéant des demandes d'amélioraition dans un rapport de pré-
soutenance. Une fois autorisée sur la base des modiificaitions demandées, une soutenance publique est organisée quelques mois plus tard, durant laquelle le doctorant expose et met en perspecitive son travail en adaptant sa présentaition à un auditoire élargi.Encadré 1 : Pré-défense (ou défense privée) et défense publique : l'exemple de l'école doctorale
de chimie de l'Université catholique de Louvain" L'université catholique de Louvain praitique une soutenance de thèse en deux temps, avec pré-
soutenance (appelée pré-défense ou défense privée) et soutenance publique.Un mois au minimum avant la défense privée, le candidat transmet son texte aux membres du jury,
qui remplissent un formulaire avec les points d'atttenition à traiter lors de la pré-défense.
La défense privée se déroule à huis-clos et la présence de tous les membres du jury est obligatoire. La
durée maximum est ifixée à trois heures. Le président commence par un résumé des rapports pour les
membres du jury et fait part des problèmes éventuels (sans la présence du candidat). Le candidat est
ensuite appelé et fait une présentaition résumée n'excédant pas dix à quinze minutes. L'interrogaition
débute ensuite avec chacun des membres du jury.8 Rapport annexé de la loi n° 2020-1674 du 24 décembre 2020 de programmaition de la recherche pour les
années 2021 à 2030 et portant diverses disposiitions relaitives à la recherche et à l'enseignement supérieur.
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A l'issue de la défense privée, le jury délibère et peut prendre diverses décisions :· Si les correcitions-modiificaitions sont mineures et peuvent être réalisées en moins d'un mois, le jury
valide l'épreuve et donne l'autorisaition au candidat de programmer la soutenance publique (ce qui
est le cas pour 80 à 90 % des thèses).· Si les correcitions demandent deux à six mois de travail, le jury évalue le temps nécessaire avec le
candidat, qui devra soumetttre une version corrigée tenant compte des requêtes du jury. Il estdemandé au candidat de fournir également une liste détaillée des modiificaitions apportées. Après
avoir renvoyé le manuscrit corrigé, l'accord est demandé à tous les membres du jury.· Si le jury a considéré que la défense du candidat n'est pas saitisfaisante, une nouvelle défense privée
peut être programmée.Le dernier temps est celui de la défense publique : cettte défense est en général considérée comme
une formalité et davantage desitinée au public (amis, parents, collègues). Le jury peut ne pas être au
complet tant que le quorum est établi. Il est en général demandé au candidat de commencer sa
présentaition par une paritie de vulgarisaition scienitiifique de son domaine et de poursuivre par un
choix judicieux des résultats. La présentaition donne lieu à une séance de quesitions-réponses, puis
aux délibéraitions et à la proclamaition. Dans les jours qui suivent la proclamaition, le secrétaire de
jury établit le rapport (fondé à la fois sur la défense privée et la séance publique) qui doit être
approuvé par les membres du jury. »Source : contribuition écrite à la mission
Encadré 2 : un exemple en France de pré-soutenance de doctorat : le doctorat en sciences de gesition à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne" Lorsque le doctorant a ifinalisé une première version complète de sa thèse, son directeur de
recherche peut lancer la procédure de pré-soutenance. Celle-ci consiste à choisir deux rapporteurs
extérieurs à l'ED, qui seront les mêmes que ceux sollicités lors de la soutenance de thèse, à leur
envoyer cettte première version de la thèse et à ifixer une date de pré-soutenance devant se dérouler
en 100 % visioconférence.- Lors de la pré-soutenance, les deux rapporteurs, qui n'ont pas de rapport à fournir à cettte occasion,
font part au doctorant, en présence de son directeur de recherche, de l'ensemble de leurs remarques
sur la thèse (points forts, points faibles, parities à modiifier, à supprimer, à ajouter, modiificaitions
conseillées, etc.). A l'issue de cet échange, le directeur de recherche envoie un rapport d'une à deux
pages signé à l'École Doctorale.- Le doctorant se livre ensuite à la rédacition de son document ifinal. Le temps nécessaire pour ce
travail peut aller de quelques semaines à plusieurs mois selon l'ampleur des modiificaitions demandées. » Source : site internet de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne10 / 35
Mieux préparer au devenir professionnel des docteurs est, pour la mission, une priorité. Ils'agit de garanitir l'acquisiition de compétences transverses et transférables pour
accompagner le doctorant dans la construcition de son parcours professionnel, par exemple en lui proposant des catalogues de formaitions au sein des ED reconnues par des labelsdiversiifiés. Pour les doctorants qui se desitinent à une carrière académique, la formaition
pourrait s'appuyer sur un référenitiel de compétences spéciifiques9. Le porftfolio de
compétences prévu par les textes10 pourrait être détaché de la thèse et valorisé.
Préconisaitions
Un certain nombre des préconisaitions de la mission sur ce sujet rejoignent les
recommandaitions qui ont été faites par un récent rapport de l'IGESR11.A) Informer et bien recruter les futurs docteurs
-Encourager à une préparaition au doctorat dès le master pour les étudiants qui souhaitent s'y engager, éventuellement en créditant des ECTS. -S'assurer d'un avis collégial (conseil d'unité de recherche et d'ED) dans le cas des projets de thèses non ifinancés par un contrat doctoral, avant l'inscripition déifiniitive.B) Garanitir un bon déroulement de la thèse
-Former plus systémaitiquement les doctorants aux enjeux d'éthique de la recherche. -Former les enseignants-chercheurs à l'encadrement des doctorants en les sensibilisant à la valorisaition de blocs de compétences et aux quesitions d'inserition professionnelle.-Donner aux établissements la possibilité règlementaire d'organiser des pré-
soutenances à huis-clos, avant une soutenance publique quelques mois plus tard. C) Mieux préparer au devenir professionnel des docteurs -Accompagner chaque doctorant dans la construcition progressive de son projet professionnel, académique ou non académique. Dans le cas d'une perspecitive académique, le préparer aux épreuves d'admissibilité et d'admission des concours. -Rendre efffecitif le porftfolio de compétences prévu par les textes.9 Rapport IGAENR n° 2015-073, Le recrutement, le déroulement de carrière et la formaition des enseignants-
chercheurs, septembre 2015 ; préconisaition n°19 : " Réaliser un audit des formaitions réalisées au sein des écoles
doctorales conifié au HCERES ainsi qu'un référenitiel des compétences à acquérir par les candidats à un concours
de recrutement des enseignants-chercheurs. »10 Arrêté du 25 mai 2016 ifixant le cadre naitional de la formaition et les modalités conduisant à la délivrance du
diplôme naitional de doctorat, art. 15 11 Le doctorat en France : du choix à la poursuite de carrière , Rapport IGESR n° 2020-114, juillet 2020 .
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2. Valeur de l'habilitaition à diriger des recherches
Constats
L'ariticle 1 de l'arrêté du 23 avril 198812 précise que l'habilitaition à diriger des recherches
(HDR) sancitionne " la reconnaissance du haut niveau scienitiifique du candidat, du caractère original de sa démarche dans un domaine de la science, de son apititude à maîtriser unestratégie de recherche dans un domaine scienitiifique ou technologique suiÌifiÌisamment large et
de sa capacité à encadrer de jeunes chercheurs ». Ce diplôme permet ainsi à ses détenteurs
d'encadrer des doctorants et de se porter candidats à l'accès au corps des professeurs des universités.Se pose d'emblée la quesition des compétences atttestées par l'HDR qui ouvrent à ces deux
possibilités. La quesition est d'autant plus importante que la ifin de la qualiificaition naitionale,
pour les maîtres de conférences ititulaires, aux foncitions de professeur exige désormais des
établissements qu'ils déifinissent eux-mêmes les compétences atttendues de leurs futursprofesseurs. Le périmètre des atttendus de l'HDR reste donc à déifinir : faut-il que les
établissements s'en itiennent aux seuls critères relevant de la recherche, conformément aulibellé même du diplôme, ou doivent-ils introduire des critères relaitifs à l'enseignement et
aux prises de responsabilités administraitives, quittte à modiifier l'inititulé du diplôme ?
Indépendamment de ce périmètre, certains des interlocuteurs de la mission ont indiqué que,
d'un établissement à l'autre, les critères retenus pour autoriser la soutenance de l'HDRpouvaient être très diffférents, même si la plupart des établissements ont fait le choix de
critères comparables à ceux uitilisés par chaque secition CNU pour atttribuer la qualiificaition aux
foncitions de professeur des universités, du moins sur le versant " recherche » de ces critères.
Tous s'accordent pour pointer une hétérogénéité des atttendus de l'HDR entre disciplines.
Comme le résume une des contribuitions transmises à la mission, " certaines [secitions CNU] considèrent qu'au travers de l'HDR, le candidat ou la candidate doit faire la preuve de sacapacité à donner de la cohérence à ses recherches passées, et à esquisser un programme de
recherche pour les années à venir, avec, en outre, l'exigence d'un nombre minimal de publicaitions et/ou de portage de projets de recherche. D'autres, davantage nostalgiques desthèses d'Etat, demandent en outre la rédacition d'un inédit, ce qui peut pénaliser les collègues
de ces disciplines (pas de temps suiÌifiÌisant libérable pour les collègues en poste pour rédiger un
inédit) ». Cettte hétérogénéité entraîne, de fait, de fortes disparités en termes de rapidité
d'évoluition de carrière et de parité.Enjeux
Le souhait d'un cadrage naitional des atttendus de l'HDR émerge, auxquels les établissements se rapporteraient. Pour certains, ce cadrage pourrait s'appuyer sur un ensemble decompétences transverses, qui restent à déifinir en foncition du périmètre retenu pour le
12 Arrêté du 23 novembre 1988 relaitif à l'habilitaition à diriger des recherches.
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diplôme, ceritiifiant l'autonomie en maitière de recherche ou englobant l'ensemble desmissions spéciifiques atttendues d'un professeur des universités, qui restent d'ailleurs
également à déifinir. Les quesitions du périmètre et du cadrage du diplôme restent ouvertes,
tout comme l'idenitiificaition des acteurs à même d'y répondre (CP-CNU, secitions disciplinaires,
groupes disciplinaires, CPU, CDEFI...). Quelle que soit l'opition retenue, une grande paritie des interlocuteurs de la mission préconisequotesdbs_dbs28.pdfusesText_34[PDF] Liste des sections du Conseil national des universités (CNU) Droit
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