[PDF] Lécrivain et la société: le discours social dans la littérature française





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Etudes critiques

France aux 17e et 18e siècles ont été bien plus que des événements hommes de lettres et philosophes (très souvent réformés)

Lécrivain et la société: le discours social dans la littérature française

UNIVERSITÉ D'ORLÉANS

ÉCOLE DOCTORALE SCIENCES DE L'HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ

LABORATOIRE POLEN

THÈSE présentée par :

Sami KHOUZEIMI

soutenue le : 08 avril 2013 pour obtenir le grade de : Docteur de l'université d'Orléans Discipline : Langue et littérature françaises

L'Interaction épistolaire au XVIIIe siècle

Etude réalisée à partir de trois dialogues épistolaires: Voltaire & Mme du Deffand, Jean- Jacques Rousseau & Malesherbes, Benjamin Constant & Isabelle de Charrière Théorie et pratique de l'épistolaire au XVIIIe siècle

THÈSE dirigée par :

Mme Geneviève Haroche-Bouzinac Professeur des universités, université d'Orléans

RAPPORTEURS :

Mme Carmen Boustani Professeur des universités, université libanaise( Beyrouth)

M. Jean-Jacques Tatin-Gourier Professeur des universités, université François Rabelais, Tours

JURY :

Mme Carmen Boustani Professeur des universités, université libanaise (Beyrouth)

Mme Geneviève Haroche-Bouzinac Professeur des universités, université d'Orléans

M. Jean-Jacques Tatin-Gourier Professeur des universités, université François Rabelais, Tours

Mme Elena Gretchanaïa Professeur des universités, université d'Orléans

2

REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont particulièrement à Mme le professeur Geneviève Haroche- Bouzinac, ma directrice de thèse, pour ses précieux conseils et ses encouragements durant la préparation de ce travail. C'est ici l'occasion de lui exprimer toute ma reconnaissance. Je tiens également à remercier les personnels de l'école doctorale de science de l'homme et de la société, du Laboratoire POLEN, de l'UFR de Lettres, Langues et Sciences humaines,

de la bibliothèque universitaire d'Orléans, de la bibliothèque nationale de France ainsi que

ceux de la médiathèque d'Orléans qui ont su trouver réponse à mes questions. Mes remerciements vont également au personnel de l'ambassade d'Egypte à Paris, en

particulier à Mme Hanan El-Charquawy qui m'a facilité, par son obligeance et par son

expérience administrative, le séjour en France. Je voudrais aussi remercier mes amis, Chehata, Turky, Lotfi, Youssouf et surtout Haddan pour tout leur soutien. Enfin, je voudrais exprimer ma vive reconnaissance à ma femme dont le soutien

inébranlable pendant la conception et la rédaction de cette étude a été d'une importance

capitale pour sa réalisation. 3 A la mémoire de mon père qui rêvait toujours de me voir soutenir cette thèse

A mes chers enfants: Mahmoud, Yara et Adam

4

Notes préliminaires

A propos de la Correspondance Rousseau & Malesherbes, les citations des lettres de

notre corpus renvoient à l'édition de R. A. Leigh, Genève 1965-19891. Quant aux références

des notes, nous utiliserons cette édition et celle de Barbara de Negroni( Flammarion, Paris,

1991, 370 pages

2. L'orthographe est modernisée. Nous mettrons, entre parenthèses, le numéro

de la lettre et entre crochets nous mettrons, si elle existe, son indication spatio-temporelle. Quant à la Correspondance Voltaire & Mme du Deffand, nous utiliserons trois éditions : -Cher Voltaire, La Correspondance de Madame du Deffand avec Voltaire, édition de Femmes-Antoinette-Fouque présentée par Isabelle et Jean-Louis Vissière, Paris 1987, 575

pages, édition utilisée spécialement pour les citations des lettres et s'il existe, pour des notes

et des explications supplémentaires 3. -L'édition de la Correspondance complète de Voltaire, établie par T. Besterman, traduite et adaptée par F. Deloffre, édition Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, Paris, 1985. -Correspondance complète de la Marquise du Deffand avec ses amis, par M. de Lescure,

édition Slatkine Reprints, Genève 1989, en deux volumes, réimpression de l'édition de Paris,

1865.

Ces deux dernières éditions sont employées particulièrement pour les notes et les explications

supplémentaires mais aussi pour le recours aux lettres adressées ou reçues des tiers. Enfin, pour la Correspondance Benjamin Constant & Isabelle de Charrière, notre

dernière correspondance, nous employonsl'édition Desjonquères, établie, préfacée et annotée

par Jean-Daniel Candaux, Coll. XVIIIe siècle dirigée par Henri Coulet, Paris, 1996, 540

pages

4. Dans cette édition, les numéros des lettres sont indiqués en chiffres romains. Pour les

citations des lettres, nous mettrons, entre parenthèses, le numéro de la lettre et entre crochets,

1 Ce texte a été établi par R. A. Leigh dans son édition critique de la correspondance complète de Rousseau (48

volumes parus, Genève, 1965-1989). Plus de 7000 lettres de Rousseau selon l'édition de R. A. Leigh. En 1998,

apparaît le 52 e et dernier volume de Leigh sur une entreprise qui a duré trente-trois ans. A plusieurs reprises

Rousseau affirme qu'il n'était pas voué pour le genre épistolaire. Malgré son énorme correspondance, Rousseau

" déclarait être un piètre épistolier. » (Voir Marianne Charrier-Vozel, comptes rendus, " Lire la correspondance

de Rousseau », Revue de L'Aire n°35, " Quand l'écrivain publie ses lettres » p. 295, textes rassemblés et édité par

J. Berchtold et Y. Séité, Actes du Colloque internationnal de Paris, 28, 29 et 30 novembre 2002, organisé et

dirigé par J. Berchtold, M. Buffat, A. Grenon, A. Grosrichard, G. Haroche-Bouzinac et Y. Séité, Ed. Droz,

Genève, 2007, 551 p.) Selon Daniel Mornet, il " reconnaissait lui-même qu'il n'était pas doué pour le genre

épistolaire » ( Cf. Daniel Mornet, Rousseau, cinquième édition mise à jour, p. 172)

2 Au début de chaque lettre, entre crochets, nous trouvons le numéro de référence dans l'édition R. A. Leigh déjà

notée. Dans cet exemplaire, on trouve 86 lettres dont 52 sont écrites par Rousseau et 34 par Malesherbes. Ces

lettres, échangées durant près de vingt ans, nous renseignent surtout sur l'histoire d'une grande amitié entre

Rousseau, le citoyen de Genève, et Malesherbes, le grand magistrat qui cherchait à réformer la monarchie

absolue.

3 Selon cette édition, l'ensemble des lettres échangées entre Voltaire et Mme du Deffand est 258 lettres.

4 Cette correspondance, qui dura plus de 18 ans (1787-1805), nous est présentée dans un exemplaire de 540

pages, les notes de l'éditeur nous sont présentées au fil des pages. En plus, une chronologie bien exhaustive de

chacun des deux correspondants nous est présentée au début de l'exemplaire. L'ensemble des lettres font 264

lettres dont 110 sont écrites par Benjamin Constant. 5 si elle existe, son indication spatio-temporelle. Quant aux notes, elles seront indiquées par leurs numéros et leurs paginations. 6

Introduction

" Rien n'est plus propre à nourrir, si l'on peut parler ainsi, la réputation d'un homme de lettres et quelquefois même à la fonder, au moins pour un temps, qu'un grand commerce

épistolaire. »

5 On appelle correspondance " un échange régulier de lettres entre deux personnes ». Le

mot désigne aussi " l'ensemble des lettres qui alimentent cet échange ». Antoine Furetière

l'appelle " relation, commerce , intelligence, entre des gens qui s'écrivent mutuellement », et

correspondre : " avoir relation avec quelqu'un qui est éloigné ou absent »6. La correspondance

constitue un genre littéraire dont l'ambiguïté repose sur l'identité et le statut de l'auteur des

lettres : écrivain ou épistolier ? On se lance toujours à la recherche de nouvelles

correspondances éparpillées ou négligées. Les maisons d'éditions ne tardent pas à publier ces

lettres redécouvertes, considérées aujourd'hui comme documents, trésors, et patrimoine

culturel. Selon Christine Benevent, " [la] correspondance est le prototype même de l'oeuvre

inachevée, fragmentaire, qui ne s'unifie que par la décision arbitraire de son éditeur, " une

littérature en fuite » qui ne se laisse jamais tout à fait maîtriser » 7.

Le mot " épistolaire » vient du verbe grec " epistellein » qui signifie " envoyer à ».

Apparu dans la langue française au milieu du XVIe siècle, cet adjectif s'emploie pour

désigner ce qui a rapport à la correspondance par lettres. Des expressions comme " relation

épistolaire » ou " commerce épistolaire » sont fréquemment employées pour parler d'un

échange de lettres suivi entre deux- ou plusieurs- correspondants. L'adjectif " épistolaire »

caractérise alors la forme que prend cet échange : la lettre. Et c'est bien au nom de " lettre »

que correspond l'adjectif " épistolaire ». L'épistolaire comme substantif est le message écrit

adressé à un destinataire. Les écrits épistolaires ont en commun ce que l'on appelle

l'épistolarité, c'est-à-dire l'ensemble des caractéristiques formelles et des indices stylistiques

de l'écriture d'une lettre. Roger Duchêne va dans le même sens en disant que l'épistolaire

désigne " l'ensemble des facteurs liés à l'échange de lettres », alors que l'épistolarité désigne

" tout ce qui caractérise l'écriture d'une lettre »8. Ainsi pour bien définir la lettre, il précise

que, " la lettre dans son sens le plus simple, c'est ce qu'une personne écrit à l'intention d'une

autre personne pour lui adresser un message particulier »

9. La lettre apparaît ainsi comme une

forme d'écriture générale, à la base de toute invention littéraire, comme le dit Benoît

Melançon, c'est " la forme la " plus généralisée de toutes les pratiques " littéraires »10. La

majorité sait écrire des lettres, mais la différence est dans la qualité, la compétence et la

cohérence de l'ensemble. Cela dépend également du type des lettres : fonctionnelles ou

5 Jean Le Rond d'Alembert, OEuvres, Volume III, première partie, " Eloge du président Bouhier », Paris, 1825, p.

325

6Le Dictionnaire universel d'Antoine Furetière, préfacé par Pierre Bayle, 1984,

7 Travaux de recherche : la Correspondance d'Erasme, Aire n°29, " La lettre et le rêve », études réunies

par G. Haroche-Bouzinac, Librairie Honoré Champion, Hiver 2003, p. 225

8 Roger Duchêne, Comme une lettre à la poste, les progrès de l'écriture personnelle sous Louis XIV, Librairie

Arthème, Fayard, 2006, p.7

9 Ibid. p. 8

10 Benoît Melançon, Diderot épistolier : contribution à une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle,

Préface de Roland Mortier, Montréal, Fides, 1996, introduction, p. 26 7

littéraires. Elle peut être l'exercice des genres les plus classiques. Les amis s'écrivent des

lettres de compliments, de nouvelles, de sciences, de curiosités, de consolations, les amants

des lettres de galanterie, de tendresse, etc. Alors que la littérature est le reflet de la société où

elle existe, le miroir de sa conscience, la lettre est le reflet de l'auteur, de son tempérament, de

l'époque et de toute une génération. C'est une pratique générale polyvalente. Elle est terre

fertile de tous les thèmes. Selon Suard, " la philosophie, la politique, l'histoire, la littérature,

la psychologie, les arts, les anecdotes, les bons mots, tout peut entrer dans les lettres ; mais avec l'air d'abandon, d'aisance et de premier mouvement qui caractérise la conversation des

gens d'esprit »11. Selon Guy Fessier, " -[...]- le genre épistolaire se caractérise ainsi par la

variété de ses formes et de ses visées »

12. On peut tout y dire, mêmes les secrets les plus

intimes. C'est un genre " élastique »13, il permet de s'adapter à toutes les natures des

épistoliers.

Le genre épistolaire fait partie de la prose qui était très à la mode au XVIIIe siècle. Il

comprend les lettres proprement dites et les ouvrages de tous genres écrits sous formes de

lettres. A l'époque classique, la lettre relève clairement de la littérature, même si elle n'est

encore qu'un genre secondaire. C'est sans doute la célébrité de certains épistoliers qui a

conduit à son épanouissement. Ainsi la Correspondance complète de la Beaumelle, les Lettres

inédites de Mme du Deffand, etc. sont significatives à cet égard. Signalons aussi la mise en

ligne du manuscrit des Lettres de Casanova à la BNF. La correspondance est ainsi une geste artistique vouée à la solitude, à un moment d'isolement avec soi-même. Chaque correspondance entraîne un type de lecture particulier, dépendant notamment de l'image du destinataire et de l'auteur des lettres. Dans son optique de l'histoire des écoles et des genres littéraires, G. Lanson annonce à propos du genre épistolaire que la correspondance est l'une des témoignages indispensables pour comprendre l'histoire d'une relation14. Pour résumer, on dit que la lettre est " l'écrit que l'on adresse à quelqu'un pour lui

communiquer quelque chose ». C'est un genre qui s'est montré particulièrement florissant aux

XVIIe et XVIIIe siècles, notamment sous la plume de quelques femmes dont la plus célèbre

est Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, dans ses lettres adressées à sa fille, Mme

de Grignan :

" Je vous donne avec plaisir, le dessus de tous les paniers, c'est-à-dire la fleur de mon esprit, de ma tête, de

mes yeux, de ma plume » 15.

11 Jean-Baptiste-Antoine Suard, cité par José Luis Diaz, " Il est interdit de penser par lettre », p. 13-35 in Penser

par lettre, actes du colloque d'Azay-le-Ferron, mai 1997, publiés sous la direction de Benoît Melançon, éditions

Fides, Bibliothèque nationale de Québec, 1998, p.19

12 Guy Fessier, L'Epistolaire, PUF, Paris, 2003, introduction, p. 3

13 Benoît Melançon, Diderot épistolier : contribution à une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle,

op.cit. p. 423

14 Cf. Anne Maurel, La critique, collection contours littéraires, éditions Hachette Livre, 1994, 1998, p. 28

15 Mme de Sévigné à sa fille, lettre du premier décembre 1675, (voir Lettres de Mme de Sévigné, de sa famille et

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