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Christophe ChassaniteTo cite this version:
Christophe Chassanite. L'ideologie et les pratiques monarchiques des rois grecs en Bactriane et en Inde. Histoire. Universite de Franche-Comte, 2015. Francais.HAL Id: tel-01308829
Submitted on 28 Apr 2016
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École doctorale " Langues, Espaces, Temps, Sociétés »Histoire
ÉOLOGIE
ET LES PRATIQUES MONARCHIQUES
DES ROIS GRECS
EN BACTRIANE ET EN INDE
Présentée et soutenue publiquement par
Christophe CHASSANITE
Le 10 avril 2015
-ComtéMembres du Jury :
Mme Dominique LENFANT
Mme Laurianne MARTINEZ-SEVE-Charles de Gaulle
Mme Claire MUCKENSTURM-POULLE-Comté
M. Giusto TRAINA-
2 3Je tiens tout d M. Guy Labarre, sans qui ce
Avec beaucoup de patience et de délicatesse il
prodiguant conseils et références historiques, tout en se montrant exigeant et précis. Enfin, il a
pardonné ma lenteur, et mon obstination à répéter invariablement les mêmes erreurs. Mon
terminé ces pages. Au long de ces mois de recherches et de confrontation avec un sujet difficile, je fus souvent soutenu par le souvenir de plusieurs professeurs Dulaey, spécialiste des Pères se et des apocalypsesrétif à la recherche, le Père Goulven Madec, qui sortait parfois de son bureau embué de
tabagie pour dispenser modestement et timidement son immense savoir augustinien. Enfin, jerecueillir un peu de savoir : ils ont consacré leur vie à des sujets arides et complexes que je
4 5Introduction
Dans les années qui suivent la mort d'Alexandre III de Macédoine, les généraux qui sesont partagé l'Empire se déchirent et Seleucos Ier à Gaza, en 312, remporte une victoire qui
assoit son pouvoir dans la Satrapie de Babylonie, dont dépendent la Perse et la Bactriane. La possession d'un si grand empire se heurte, environ 60 ans plus tard, à la concurrence d'un peuple ambitieux, les Parthes. Au cours des guerres qui suivent, causées par ce turbulent voisin du Nord, les routes sont sans doute coupées entre le pouvoir central et les Marches Orientales. Diodote, Satrape de Bactriane, s'affranchit de la tutelle séleucide vers 250 av. J.C.dans des circonstances inconnues1 ; son fils, ou l'un de ses fils, Diodote lui aussi, lui
succéderait : les monnaies d'Antiochos sont frappées au type royal séleucide, mais le nom de
Diodote remplace celui d'Antiochos II.
Dans sa capitale de Bactres, la première dynastie bactrienne entretient une cour dont nous ne savons rien, frappe monnaie, mène peut-être des guerres2. La Bactriane revient defaçon spectaculaire dans l'Histoire à l'occasion d'une campagne militaire conduite par
Antiochos III. Ce dernier est venu vers les anciennes provinces séleucides du Nord, après un périple au cours duquel il a vaincu les Arméniens et les Parthes. C'est un souverain qu'il faut supposer sans lien avec les Diodotes, Euthydème, qui luioppose sa résistance et celle de la Bactriane. Nul ne sait comment il est arrivé au pouvoir, ni
le rapport qu'il entretenait avec ses prédécesseurs : faisait-il partie de leur famille ? Était-il un
de leurs subordonnés, un général ? On le pense originaire de Magnésie du Méandre.
Euthydème, que les numismates identifient comme le premier roi de sa dynastie, sera suivi plus tard d'un second que l'on devine, ou suppose son fils, en recourant à la logique.Euthydème négocie, par l'intermédiaire de son fils Démétrios, un traité avantageux qui
permet à Antiochos de se faire passer pour vainqueur, alors qu'il a piétiné trois ans en
Bactriane (209-206), et qui assure à Euthydème un statut de vassal certes, mais que rien nipersonne ne surveillera véritablement. Démétrios Ier lui succède probablement ; il est possible
Coloru ont également reprise.
2 Peut-être Diodote s'allie-t-il avec le Parthe Arsace pour sceller son indépendance, voir Coloru, 2009, p. 159.
6qu'une tête en faïence, découverte par des fouilleurs clandestins à Aï Khanoum vers 1980,
nous présente son portrait3.Euthydème II, Antimaque et Démétrios II4 succéderaient à Démétrios Ier, une fois
encore dans des circonstances inconnues. Dans le même temps, sans que l'on sache de façon sûre pourquoi ni comment, deux souverains grecs règnent sur les rives de l'Indus : Agathocleet Pantaléon. Grâce aux monnaies trouvées sur les rives de l'Indus, les historiens déduisent
que les Grecs se sont donc répandus vers le Sud-Est, dans des conditions inconnues, sur des territoires indéfinis. En revanche, avec certitude, Taxila est grecque. Antimaque Ier et Apollodote Ier règnent dans les mêmes temps sur des territoires au sud de l'Hindou-Kouch. Vers 170 av. J.C. apparut un roi qui était puissant et dont la vie fut,comme il se doit, tragique. Eucratide Ier, d'après l'historien Justin, serait arrivé au pouvoir en
renversant un nommé Démétrios, et aurait fondé une dynastie nouvelle et sans liens familiaux
avec celle de son prédécesseur. Quand nous admirons le célèbre statère d'or du Cabinet des
Médailles de Paris, nous devinons sa puissance : première monnaie d'or grecque de la région,
plus grande émission monétaire d'or de l'Antiquité, cet objet est pour beaucoup dans la gloire
être Helioclès, et son assassinat aurait pu coïncider avec la perte par les Grecs d'Aï Khanoum,
145 ou 144 av. J.C. La Bactriane
échappe désormais, sinon totalement aux colons grecs dont quelques-uns restèrent peut-être
, du moins aux rois grecs ; commencealors l'aventure des souverains indo-grecs, au sud de la chaîne montagneuse de l'Hindou
Kouch.
Dans le même temps, aux alentours des années 160, règne Ménandre Ier. Était-il allié
de Démétrios Ier pour aller guerroyer en Grèce ? A-t-il lutté contre Eucratide Ier ? Aurait-il été
un temps général d'Eucratide Ier5, avant de se retourner contre lui et de s'affranchir de sa tutelle ? Contentons-nous des certitudes : un monnayage considérable, le plus important de tous les souverains indo-grecs, et surtout un renom dans les lettres bouddhistes : il est le seulroi grec cité par un traité bouddhique, bien postérieur au roi d'au moins deux siècles pour la
4 Était-il fils de Démétrios Ier, frère d'Euthydğme II ?
5 Certains historiens continuent de considérer Eucratide comme un usurpateur : le terme nous paraît bien
excessif, car il suppose que ses prédécesseurs auraient eu une légitimité. 7 première partie du texte, le Milindapañha, sa partie la plus ancienne. Ménandre est un roi ouvertement guerrier ; il pourrait s'être emparé de Taxila, et peut- être meurt-ait être Zoïlos Ier. Si Ménandre a luttécontre Eucratide, il aurait eu le désir de reprendre la Bactriane à son rival, à moins qu'il n'ait
guerroyé dans le nord de l'Hindou Kouch pour préserver des envahisseurs le foyer de
l'hellénisme dans cette partie d Ménandre est en tout cas un roi " indien », et ses successeurs également. La Bactriane fouilles des archéologues français, et ne sera plus reprise. L'aire géographique grecque sedéplace à l'Est, puis s'émiette, puis se réduit pour disparaître. Dans les 150 ans à venir, rois ou
satrapes aux noms à consonance grecque se succèdent, sans que l'on sache exactement
l'étendue de leurs possessions, la réalité de leur pouvoir. Ménandre Ier aurait toutefois fondé
une dynastie, la troisième après celle de Diodote et celle d'Eucratide : Agathocléia aurait été
un temps régente, Straton Ier aurait été son fils, et Straton II aurait peut-être appartenu à sa
lignée, de même nt peut-être rattachés Polyxène, Amyntas, Épandre, Nicias, Apollodote II, Dionysios, Zoïlos II, Apollophane, Straton III. Au premier siècle avant l'ère chrétienne, dans l'Est et le Sud de l'Afghanistan, les roisse succèdent, leurs royautés hypothétiques se chevauchent : seuls les numismates nous
permettent de connaître leur nom, et tentent d'établir une répartition chronologique elle aussi
hypothétique. Nous ne savons pas avec certitude qui sont ces Amyntas, Apollophane, Zoïlos, masse confuse émergent Archebios, qui aurait été le dernier souverain grecs des territoiresindo-grecs, et Hermaios I et II, dont des milliers de pièces surfrappées ont été retrouvées.
Le Nord du Pakistan actuel reste grec encore quelque temps : les Scythes annexent lavallée de l'Indus au premier siècle avant notre ère, se heurtent à Apollodote II, mais les Grecs
cèdent du terrain. Le pouvoir grec disparaîtrait aux alentours de l'ère chrétienne, avec Straton
II en dernier roi d'un territoire que l'on ne sait pas situer avec précision sur une carte duPandjab.
remarques que rédigeait jadis P. Briant sur la Bactriane achéménide sont justes aussi à propos
de la Bactriane grecque : la présence massive de documents à certains endroits, leur absence à
finition de stratégies de 8 fouilles, et rarement de la logique historique intrinsèque ; " a silentio peut-être très risqué »,6 historiques, ethnologiques, politiques de cette puissance grecque orientale. Sommes-nous en ples détenteurs séleucide 7? Les Grecs eux-mêmes qui peuplaient ces espaces dans les actuels Turkmenistan, Ouzbekistan, Kirghizistan, Afghanistan, Pakistan, furent-ils divers ou uniformes, conscients de leur identité, ou furent- suggérait jadis E. Benveniste8 9suivant en cela partiellement B. Staviskij10, de définir assez précisément ce que fut le territoire
en Inde ?On de telles incertitudes, propices à
faire naître les titres évocateurs qui parsèment les bibliographies : " Le Trésor des Rois de
Bactriane », " Afghanistan, les trésors retrouvés», "Khanoum », " Lost World of the Golden King 11
Des conditions défavorables. néanmoins.
Il faut parfois faire appel au rêve
Orient ne pourra sans doute jamais ressortir avec la netteté et la précision que nous
souhaiterions. A moins de forcer les témoignages archéologiques, numismatiques, textuels, les lacunes, mais les béances de notre connaissance ? G. Fussman le rappelait au Collège de France, en 2011, dans son cours consacré au Gandhara : les terres alluviales du Nord Pakistan6 BRIANT, 1984, p. 58.
7 CAPDETREY, 2007, p. 11-21.
8 BENVENISTE, 1964, p. 141.
langue de communication, une même culture, une même civilisation matérielle, des institutions semblables et
10 STAVISKIJ, 1986.
11 WILNER, 2007 ; CAMBON, JARRIGE, 2007 ; BERNARD, 1974 ; HOLT, 2012b.
9 nombre de villes antiques, dans une région où les constructions sont de terre, ont simplement été emportées. Les pièces, les tessons, les armes, les bijoux mporte où, et probablement cachés Aux destructions naturelles, les hommes ont ajouté leurs violences et les dépradations.En 1926 J. Barthoux se plaignait à A. Foucher des vols commis sur les fouilles et des
12, mais le même archéologue avait connu pire
mésaventure quelques temps auparavant, en février 1926déterrer, le clergé local, aidé de la population, avait détruit 26 pièces, cinq jours après leur
découverte13. International Institute for Asian Studies, O. Bopearachchi établissait en 2002 le bilan de la destruction du patrimoine culturel afghan au cours de laguerre civile : le trésor de Mir Zakah II, composé de 30 000 pièces, avait disparu du Musée
National, et des sites archéologiques essentiels avaient eux aussi grandement souffert, tel Tepe Shotor : " By now, looters have systematically pillaged and destroyed Tepe Shotor : small statues were taken to Pakistani bazaars for sale ; huge statues that could not be removed were smashed » 14. Choix interprétatifs. Les présupposés des historiens se sont aussi interposés, avec moins de gravité toutefois historiens indiens W.W. Tarn, avait conquis et unifié un nouveau monde, avait porté la bonne nouvelle de la la lecture de Quinte Curce et des rêves de grands horizons.12 OLIVIER-UTARD, 2003, p. 97.
13 OLIVIER-UTARD, 2003, p. 92-93.
14 BOPEARACHCHI, 2002, p. 14. On pourra lire la description hallucinante de la destruction du musée de Kaboul,
par un religieux nommé Hodratullah Hazrat, dans FLANDRIN, 2002, p. 216-217.trop souvent le milieu indien et faisaient donc preuǀe d'une edžcessiǀe partialitĠ enǀers les Grecs.
10 ation a évolué en un avatar plus stimulant :Asie centrale : cette démarche,
des affirmations décisives R. Mairs elle-même cette question est " problematic Certes, il est possible de procéder par analogies, et R. Mairs donne quelques exemples de telles transpositions, à de ce que proposait en son temps E. Will17), mais ne sommes-nous pas plutôt dans une réflexion philosophique, ou sociologique ? La tentation est grande de se rabattre sur les seules -à-dire sur quelques fragments de grec, pour et ce nt pas dû se cantonner à peuples si différents se sont influencés et combattus aussi, politiquement, militairement etéconomiquement.
chaque découverte, en Ouzbékistan, au Tadjikistan ou en Afghanistan, enrichit noscédant parfois au criticisme excessif mais toujours roboratif, envisage déjà de clore le ban des
études historiques en Asie centrale grecque
les découvertes archéologiques ; les rares textes antiques auraient été trop sollicités, la
répartition cohérente, la géographie elle- nous offrirait plus de doutes que de certitudes. Les ouvrages histone seraient finalement que " littérature » : " All but the most generally formulated hypotheses
are lacking in proof, including my own suggestions »18. omniprésence des rois. Mais du chaos des monnaies découvertes en des lieuximprévus ou des bazars peu sûrs, des témoignages épigraphiques peu nombreux, une
16 MAIRS, 2008, p. 19-43.
17 WILL, 1998, p. 773-794.
18 SELDESLACHTS, 2004, p. 290. Le dernier ouvrage de F.L. HOLT, Lost Worls of the Golden King, n'est pas edžempt
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