DE LOGIVE ET DE LARCHITECTURE DITE OGIVALE
dans la locution croisée ? ogives qui signifie chez lui les arcs en croix Io Le compte de la construction d'une chapelle ajoutée en 1399 à.
Les voutes en croisée dogives chez Juan Guas
Cette communication a pour but la mise en valeur de la contribution de l'architecte Juan Guas à la construction de voûtes gothiques complexes dans les dernières
Les plus anciennes croisées dogives. Leur rôle dans la construction
l'architecture gothique apparaît en divers points d'Occi- dent à la fin du XIe et au début du XIIe siècle ; quelques- uns des plus anciens exemples qui aient
OGIVE < ALGIBE ?
mémoire de M. Marcel Aubert Les plus anciennes croisées d'ogives ; leur rôle dans la construction *. M. Marcel Aubert distingue plusieurs groupes régio-.
Architecture et art roman
La construction aujourd'hui. Un bâtiment est une construction ayant voûtes (voutes d'arêtes et voûtes sur croisées d'ogives) qui permettent.
Méthodologie de Diagnostic de Structures Maçonnées
Nous présenterons donc les principes de construction des édifices gothiques et nous nous attacherons au cas de la voûte à croisée d'ogive.
mon livret de découverte
Les constructions gothiques : constituée d'arcs qui se croisent : c'est la croisée d'ogives. La hauteur de l'église ... une voûte sur croisée d'ogives.
La modélisation paramétrique
Suger décide d'achever la construction de la principale église de son évêché l'élément primordial de l'architecture gothique est la croisée d'ogives
Voûtes dogives de lépoque romane en Alsace
15 mai 2012 évidence dans de petites constructions jamais signalées jusqu'à présent (fig. ... Au-delà des problèmes de datation ces croisées d'ogives ...
La Cathédrale Notre-Dame de la Sède Tarbes
les voûtes sur croisée d'ogive de la nef et la construction des chapelles Saint-Jacques et Saint-Louis. Au XVIème siècle les désordres religieux entraînent.
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Afin d'avoir une plus grande facilité de construction la voûte gotique multiplie le nombre de ses arcs; au départ ce sont les tiercerons et les liernes qui
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LEUR ROLE DANS LA CONSTRUCTION Les origines et le rôle de la croisée d'ogives dont il avait été longuement discuté au siècle dernier parais-
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Les croisées d'ogives correspondent aux diagonales formées par l'intersection de deux voûtes en berceau Croisée d'ogives Nef de la cathédrale de Reims Page 8
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Actes du Premier Congrès Francophone d'Histoire de la Construction Dès le debout la voûte en croisée d'ogives en plan carré était limitée à de espaces
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Voûte sur croisée d'ogives Les arcs (ou ogives) partent de 4 points précis et se rejoignent au centre de la voûte qui forme une structure en croix
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Le poids du contrefort est renforcé par un pinacle à son sommet Croisée d'ogives arcs boutants contreforts pinacles: une structure solidaire
Le cas des voûtes à croisée dogives - ResearchGate
26 fév 2015 · PDF ABSTRACT The aim of the research is to understand causes of structural pathologies observed on a historic heritage monument
[PDF] preMièreS CroiSéeS DoGiveS en QuerCy et périGorD MériDional
croisées d'ogives du xiie siècle n'ait pas été entreprise en aquitaine orientale carrières de pierre « jusqu'à achèvement du monastère en construction
Quel est l'intérêt de la croisée d'ogive ?
Cette technique permet de reporter le poids et les poussées de la voûte aux pieds des arcs sur des sommiers contrebutés par des arcs-boutants. Sa mise en œuvre limite les travaux de coffrage aux arcs mais son équilibrage est plus complexe et sa fragilité impose une couverture.Comment construire une ogive ?
La voûte en tiers-point est une voûte d'ogives surbaissée :
1Tracer un segment [AB];2Trisecter le segment [AB]; on obtient les points O1 et O2 : AO1 = O1O2 = O2B = AB/3;3On obtient l'ogive en tra?nt les arcs de cercle de centre O1 et O2 passant respectivement. par A et B.Comment s'appellent les deux arcs qui forment une croisée d'ogives ?
Elle découle de la voûte d'arêtes romane, que les maçons gothiques avaient renforcée en plus des arcs doubleaux et des formerets, par deux arcs diagonaux appelés ogives. Celles-ci appareillées sous les arêtes se croisent sous la clef de voûte, pour former la croisée d'ogives.- Voûte d'arêtes établie sur le croisement de deux ou trois ogives, spécifique du voûtement gothique. Dans la voûte sur croisée d'ogives, caractéristique de la construction gothique, les ogives sont généralement des arcs en plein cintre, les doubleaux et formerets d'encadrement étant, eux, des arcs brisés.
In SituRevue des patrimoines
6 | 2005
Patrimoine en situation : l'Inventaire général entre histoire et prospective Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceJean-Philippe Meyer
Édition électronique
URL : http://journals.openedition.org/insitu/8808
DOI : 10.4000/insitu.8808
ISSN : 1630-7305
Éditeur
Ministère de la culture
Référence électronique
Jean-Philippe Meyer, " Voûtes d'ogives de l'époque romane en Alsace », In Situ [En ligne], 6 | 2005, mis
en ligne le 15 mai 2012, consulté le 19 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/insitu/8808 ;
DOI : 10.4000/insitu.8808
Ce document a été généré automatiquement le 19 avril 2019.In Situ Revues des patrimoines est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons
Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modication 4.0 International. Voûtes d'ogives de l'époque romane enAlsaceJean-Philippe Meyer1 Avec le domaine anglo-normand et la Lombardie, la région du Rhin supérieur compta,
durant la première moitié du XII e siècle, parmi les zones géographiques pionnières dans l'emploi des voûtes d'ogives1. Vers 1110 ou 1120, les bras du transept de la cathédrale de
Spire furent couverts chacun d'une voûte à nervures de quinze mètres de portée2. (fig. n ° 1)Les parties orientales de la cathédrale de Worms possèdent un couvrement trèsanalogue ; grâce à l'analyse des bois d'échafaudage, on peut le dater des années 1130-1140
3. Rudolf Kautzsch, puis Robert Will ont particulièrement fait progresser les
connaissances sur les principales églises romanes d'Alsace4. Pour sa part, le Service régional de l'Inventaire a réuni, depuis sa création en 1964, une ample documentation sur les édifices religieux de la région5, incluant notamment l'étude de leur chronologie, une
couverture photographique et des relevés ; l'emploi de voûtes d'ogives a été mis enévidence dans de petites constructions jamais signalées jusqu'à présent (fig. n° 1). La base
des recherches sur l'architecture romane de l'Alsace s'en trouve élargie de façon appréciable. Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 20051
Figure 1
Carte des églises romanes citées, comportant une ou plusieurs voûtes d'ogives. Tirets : anciennes
limites des diocèses de Strasbourg et de Bâle. : églises basilicales ; : édice disparu ; : églises
ou chapelles à vaisseau unique (1. Wissembourg, Saint-Jean ; 2. Ingwiller ; 3. Saverne, Notre-Dame ; 4.
Haut-Barr, chapelle castrale ; 5. Haegen; 6. Thal; 7. Schweinheim; 8. Schaffhouse-sur-Zorn; 9. Gougenheim; 10. Geudertheim; 11. Salenthal; 12. Allenwiller; 13. Furdenheim; 14. Osthoffen; 15. Balbronn; 16. Soultz-les-Bains; 17. Boersch; 18. Meistratzheim; 19. Urschenheim; 20. Niedermorschwihr; 21. Obermorschwihr ; 22. Hirtzfelden ; 23. Oelenberg, chapelle remontée ; 24.Schlierbach)
Carte Inv. J.-P. Meyer - A. Rachedi © Inventaire général, ADAGP, 20042 Au-delà des problèmes de datation, ces croisées d'ogives demandent à être questionnées
quant à leur origine. Mais les conséquences sur le traitement des espaces intérieurs neprésentent pas moins d'intérêt, car l'emploi de voûtes est source d'effets spécifiques, qui
se modifièrent jusqu'à la fin de l'époque romane.Lombardie ou Palatinat ?
3 Les voûtes d'ogives furent apparemment introduites en Alsace par plusieurs voies.
Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 20052
Figure 2
Plans d'édices à voûtes d'ogives, à la même échelle. A. Murbach, église abbatiale, vers 1140-1150
(relevé J.-Ph. Meyer) ; B. Saint-Jean-Saverne, église prieurale, vers 1140-1160 (relevé Inventaire
général, modié) ; C. Sélestat, église prieurale, vers 1155-1170 (d'après Kautzsch, 1944, modié) ; D.
Rosheim, église paroissiale, vers 1150-1180 (d'après Will, 1965, modié) ; E. Guebwiller, église
paroissiale, vers 1180-1230 (d'après Kautzsch, 1944, modié) ; F. Altorf, nef de l'église abbatiale, vers
1190-1220 (d'après Kautzsch, 1944) ; G. Obersteigen, église collégiale, vers 1213-1220 (document
S.D.A.P. du Bas-Rhin, 1977, modié) ; H. Balbronn, église paroissiale, n du XIIe siècle ou début du XIIIe
(plan avant restauration, par l'architecte G. Weigend, janvier 1900, conservé aux archives paroissiales
de Balbronn)© Inventaire général, ADAGP, 2004
4 L'un des premiers édifices conservés qui présente un tel couvrement est l'église abbatiale
de Murbach (voir fig. n° 2) (A). Les nervures ont la forme de bandeaux. Dans le choeur et la croisée du transept fut mise en oeuvre une solution archaïque, avec une ogive continue contre laquelle butent les deux branches restantes. En revanche, dans les bras du transept, les nervures ont une clef commune, respectivement carrée et cruciforme. Les colonnettes soutenant les voûtes furent montées avec le restant des piliers, si bien que l'hypothèse d'une adjonction ultérieure6 ne peut être retenue. Les analogies avec les
voûtes d'ogives de Lombardie ont souvent été soulignées7. La retombée sur des
colonnettes à chapiteaux disposés en biais et le contrebutement par des salles hautes à voûtes d'arêtes pourraient être inspirés de Saint-Ambroise de Milan. Certaines analogies évoquent les voûtes du transept de la cathédrale de Spire : signes lapidaires, arcs composés de claveaux en grès alternativement rouge et gris clair. Si les tailleurs de pierre furent sans doute formés à Spire, le concepteur a, par ailleurs, dû connaître certaines réalisations d'Italie septentrionale. Les textes ne suffisent pas pour dater cet édifice majeur ; on l'attribue en général au deuxième quart du XIIe siècle, par comparaison avec les églises présentant un décor analogue8.Voûtes d'ogives de l'époque romane en Alsace
In Situ, 6 | 20053
5 La connaissance des cathédrales du Palatinat est manifeste à l'église de Saint-Jean-
Saverne, bâtie vers 1140-1160 (voir fig. n° 2) (B).Figure 3
Saint-Jean-Saverne. Eglise prieurale (vers 1140-1160). Face nord du choeur des religieuses : départ
des voûtesPhot. J.-P. Meyer © J.-P. Meyer
6 Les voûtes établies sur le choeur et le vaisseau central montrent des nervures larges de
près de cinquante centimètres. Ces dernières se composent d'un bandeau dans lequel s'engage un boudin (fig. n° 3). La grande largeur des bandeaux évoque les nervures de Worms9. Pourtant, le profil incluant un boudin et l'emploi de consoles ne se conçoivent
pas sans des contacts avec les oeuvres situées au-delà des Vosges, même si elles restent difficiles à localiser10. Les bâtisseurs examinèrent sans doute plusieurs édifices couverts
de croisées d'ogives et tirèrent parti de divers modèles.7 Si l'influence de l'Italie du Nord resta marginale, les exemples prestigieux de Spire et
surtout de Worms exercèrent dans la région du Rhin supérieur une influence durable11. Parallèlement s'établirent des relations artistiques entre l'Empire, dont faisait partie l'Alsace, et l'Ile-de-France. La connaissance de sources lorraines ou françaisesLe porche de Lautenbach
8 Des liens avec des prototypes situés au-delà des Vosges semblent décelables à l'église
collégiale de Lautenbach. Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 20054
Figure 4
Lautenbach. Eglise collégiale. Porche (vers 1140-1150) Phot. C. Czarnowsky s.d. © Inventaire général, ADAGP9 Le massif de façade renferme un porche très orné, à trois vaisseaux de deux travées (fig. n
° 4). Les croisées d'ogives, profilées en boudin sous un bandeau peu débordant, y ont une
très faible portée (2 m et 2,60 m). Les doubleaux sont également pourvus d'un boudin,alors qu'un tore borde les formerets. Le profil de ces ogives apparaît dans le
déambulatoire de l'abbatiale de Saint-Denis (1140-1144) et à l'église prieurale de Marolles-
en-Brie, vers 1120-1130. Une voûte d'ogives précoce, à nervures toriques et formerets en boudin, avec des sommiers communs, comparable à celles de la collégiale alsacienne, est conservée dans le porche de Notre-Dame de Saint-Dié (milieu du XIIe siècle) ; elle semble aussi en rapport avec des exemples français. La façade de Lautenbach fut probablement réalisée vers 1140, car les deux niveaux d'arcatures décoratives qui ornent l'extérieur sont analogues à ceux qu'on observe aux parties basses de l'abbatiale de Murbach, construite vers cette date.Croisées d'ogives de type lorrain
10 Dans la nef de l'église prieurale de Sélestat (voir fig. n° 2) (C) et (fig. n° 5) alternent les
piles fortes à noyau carré et les piles faibles composées de quatre demi-colonnes. Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 20055
Figure 5
Sélestat. Eglise prieurale. Nef (vers 1160-1170) Phot. Inv. C. Menninger © Inventaire général, ADAGP, 199411 Les ogives sont profilées en bandeau avec boudin engagé. Leur départ, entre les
doubleaux et les formerets, est assuré par un tronc de cône ou " cornet », surmonté d'un petit chapiteau. Ce chantier se situait au débouché de la route de Lorraine. Des voûtes de ce type existaient à Notre-Dame de Saint-Dié, dont la nef servit de modèle pour la forme des supports et la structure générale des trois vaisseaux. Un couvrement analogue fut employé sur la croisée du transept à l'abbatiale d'Andlau, bâtie après l'incendie des environs de 1160 ; les formes décoratives montrent, là encore, l'influence directe de l'art lorrain. Le massif de façade de Marmoutier (vers 1150-1170) conserve lui aussi, sur leporche, une voûte d'ogives à cornets. On peut la comparer à celle subsistant à la croisée
du transept de l'église cistercienne de Droiteval, au sud-ouest d'Epinal12. Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 20056
Figure 6
Rosheim. Eglise paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Croisée du transept et nef, vers l'ouest (parties
achevées vers 1180) Phot. Inv. G. Ebner © Inventaire général, ADAGP, 198712 L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Rosheim (voir fig. n° 2) (D) et (fig. n° 6),
réalisée vers 1150-118013, est particulièrement somptueuse. Elle apparaît comme la
synthèse de différents courants, locaux et d'origine plus lointaine. Le choeur montre une voûte avec une nervure continue contre laquelle butent les deux autres branches, comme à Murbach ; dans les bras du transept, le couvrement est marqué par l'influence de cette abbatiale (colonnettes en porte-à-faux, ogives de profil carré), alors que la croisée et la nef ont de fortes nervures toriques, débutant en cornet, à la manière lorraine. Dans les églises de Saint-Jean-Saverne, Sainte-Foy de Sélestat et Rosheim, le vaisseau central àvoûtes d'ogives est associé à des bas-côtés voûtés d'arêtes ; l'élévation comprend deux
niveaux (grandes arcades, fenêtres hautes), séparés par un cordon qui prolonge les impostes des supports. Le troisième art roman et les contacts avec l'art gothique13 A partir du dernier quart du siècle, les contacts avec les chantiers du Nord de la France se
multiplièrent. On les a mis en évidence à la cathédrale de Bâle14, siège épiscopal dont
dépendait la Haute-Alsace. Les croisées d'ogives y furent étendues aux bas-côtés. Cette
solution se diffusa dans la région, tout comme l'emploi de supports composés, à colonnesengagées et colonnettes. A cet égard, l'église paroissiale Saint-Léger de Guebwiller (voir
fig. n° 2) (E) (vers 1180-1230) prend modèle sur Bâle. Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 20057
Figure 7
Pfaffenheim. Choeur de l'église paroissiale (vers 1220-1230) Phot. Inv. C. Menninger © Inventaire général, ADAGP, 199614 Des réminiscences bâloises se retrouvent aussi dans les paroissiales de Sigolsheim (vers
1180-1190 ?), Eguisheim et Turckheim (vers 1220-1230). Le choeur de l'église de
Pfaffenheim fut construit vers le même moment par des ouvriers venus du chantier deGuebwiller ; à l'intérieur, les supports fasciculés lui confèrent une grande légèreté ; mais
des fenêtres fort étroites évident les parois, à la manière romane (fig. n° 7). Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 20058
Figure 8
Strasbourg. Cathédrale. Bras septentrional du transept : voûte sud-est (vers 1200-1210) Phot. Inv. J.-C. Stamm © Inventaire général, ADAGP, 197615 En Basse-Alsace, la reconstruction de la cathédrale de Strasbourg suivit l'incendie de
1176 ; on éleva l'abside ainsi que le vaste vaisseau transversal, en plusieurs campagnes de
travaux ; la tour-lanterne fut dotée d'une coupole nervurée, conformément aux modèlesdu Palatinat ; le bras nord du transept, divisé en quatre travées, appartient à une phase de
travaux plus récente (vers 1210) ; il reçut des voûtes très bombées, avec ogives bordées de
moulures (fig. n° 8). Les relations avec l'architecture religieuse des régions de Laon,Soissons, Noyon semblent assurées
15. L'église abbatiale de Honcourt, une rotonde bâtie
vers 1186 et malheureusement démolie au XVIII e siècle, possédait, semble-t-il, un bas-côté tournant avec voûtes d'ogives à cinq branches qui évoquent celles de la cathédrale deNoyon (tribunes du déambulatoire).
Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 20059
Figure 9
Wangenbourg-Engenthal. Eglise collégiale d'Obersteigen. Nef et choeur (vers 1213-1220) Phot. Inv. J.-C. Stamm © Inventaire général, ADAGP, 197616 Dans le diocèse, l'influence de la cathédrale de Worms s'avéra déterminante, notamment
à l'abbatiale d'Altorf (alternance de piles fortes et faibles) (voir fig. n° 2) (F). Dans les deux
églises de Neuwiller-lès-Saverne et à Saint-Etienne de Strasbourg, son souvenir se mêla à
d'autres courants. A Neuwiller, possession des évêques de Metz, furent encore employées des ogives à " cornet » ; dans les parties les plus récentes du transept apparaissent dessupports fasciculés. La petite église collégiale d'Obersteigen (voir fig. n° 2) (G) et (fig. n° 9)
16, datée de 1213-1220, est remarquable par l'élégance de sa structure, à colonnettes
soutenant de fines ogives moulurées (amande entre deux tores, ou entre deux cavets) ; les chapiteaux à crochets, ornés de frises de pointes de diamants, les colonnettes baguées et le type des contreforts indiqueraient l'influence de la cathédrale de Noyon ou de celle deSoissons (bras sud du transept).
Petites églises et chapelles à voûte d'ogives17 Les petites paroissiales constituent un type d'édifice à part17. La nef, souvent reconstruite
au cours des temps, était de plan rectangulaire et couverte d'un plafond. A sa face orientale s'adossait un choeur d'une seule travée, que surmontait souvent un clocher.Celui-ci pouvait aussi se dresser à côté du sanctuaire, ou encore à l'ouest de la nef, au-
dessus du porche. Dans de nombreux villages, la tour fut maintenue lors des rénovations. Dans certains cas, son rez-de-chaussée conserve une voûte d'ogives romane. Les sources d'inspiration sont en général identifiables dans la région même. Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 200510
Premiers exemples d'ogives sur les petits édifices18 L'église de Murbach était manifestement connue des bâtisseurs du clocher de Hirtzfelden.
Dans l'ancien choeur, les nervures minces, en forme de bandeau, retombent sur des colonnettes d'angle ; on retrouve ici l'emploi d'une ogive continue ; les chapiteaux, de type cubique, sont ornés de demi-cercles emboîtés, motif qui apparaît vers 115018 ; il pourrait s'agir d'une réalisation à peine postérieure à cette date. La paroissiale de Rosheim fit également école ; les ogives de profil rectangulaire furent adoptées à Meistratzheim, dans le choeur de l'église Saint-André19. Elles prennent appui sur des piles d'angle quadrangulaires, dans lesquelles s'engage une colonnette. Les chapiteaux, notamment celui à deux masques, font penser au décor de Rosheim.19 L'église de Saint-Jean-Saverne exerça elle aussi une certaine influence. Le château-fort
épiscopal du Haut-Barr, au-dessus de Saverne, est tout proche. Il comprend une luxueuse chapelle20. Son vaisseau était couvert de voûtes d'ogives, en deux travées. Du couvrement
ne subsistent que deux colonnettes d'angle avec chapiteau cubique en biais. Les formerets peu saillants et n'atteignant pas les supports paraissent être un souvenir de l'église deSaint-Jean ; à l'extérieur, le décor de lésènes moulurées et de frises d'arceaux prenant
appui sur des consoles rappelle celui du transept de Rosheim ; la réalisation se situerait ainsi vers 1170. Dans la tour-choeur de Haegen21, les ogives en forme de boudin engagé
dans un bandeau plus large ont une clef carrée ; ce profil, le type de clef, ainsi que les supports, avec imposte arrondie et chanfreinée, sont là encore une réminiscence de Saint-Jean-Saverne. Le clocher et la voûte doivent dater du troisième quart du XIIe siècle.20 L'église de Boersch conserve la base de sa tour-choeur romane22. Les minces ogives
toriques sont comparables à des exemples lorrains (porche de Notre-Dame de Saint-Dié). Les chapiteaux des colonnettes d'angle, de type cubique et décor de palmettes, ne semblent guère postérieurs aux années 1170-1180.Multiplication des croisées d'ogives vers 1200
21 A la fin de l'époque romane coexistent dans les petits édifices des solutions archaïsantes
et plus novatrices, sans que leur origine soit toujours décelable. Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 200511
Figure 10
Osthoffen. Eglise paroissiale. Tour-porche : couronnement d'une colonnette, soutenant une ogive en forme de bandeau Phot. Inv. Rezazadeh © Inventaire général, ADAGP, 199522 Les ogives en forme de bandeau se maintinrent à Osthoffen, dans le clocher-porche23, où
elles retombent sur des colonnettes. Celles-ci sont ornées à leur partie supérieure d'un masque saillant, sous un abaque arrondi (fig. n° 10). Ce détail et le dessin des masques barbus pourraient dériver de sculptures visibles dans l'église paroissiale de Dorlisheim ; la réalisation est sans doute un peu postérieure (après 1190). Le même profil d'ogive24 réapparaît dans l'ancienne tour-choeur de l'église de Schaffhouse-sur-Zorn25 ; dans celle de Geudertheim26, l'imposte arrondie des colonnettes d'angle et les formerets naissant en
porte-à-faux font penser à la prieurale de Saint-Jean-Saverne ; sous l'intrados, la clef cruciforme est sculptée en bas-relief de quatre masques humains disposés de manière rayonnante, une solution certainement inspirée de précédents français27. En Haute-Alsace, dans l'ancienne tour-choeur d'Urschenheim
28, les ogives ont également un profil
carré. Elles prennent appui sur des colonnettes accompagnées de deux ressauts, " articulation » présente dans les édifices de la fin de l'époque romane. Les chapiteaux cubiques, décorés de rainures, sont analogues à ceux d'Eguisheim (supports au revers du massif de façade)29 ; la mouluration des impostes a un aspect tardif (vers 1220 ?). A
Schlierbach
30, les nervures, en bandeau bordé de deux tores, évoquent celles employées
vers 1200 à l'église de Guebwiller. Le porche de l'église d'Obermorschwihr31 montre des ogives en bandeau chanfreiné, forme introduite tardivement (second quart du XIIIe siècle ?)32 ; elles prennent encore appui sur des consoles à chapiteau cubique.
Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 200512
Figure 11
Ingwiller. Eglise paroissiale. Choeur, vers l'est
Phot. Inv. B. Parent © Inventaire général, ADAGP, 200023 Les ogives moulurées en bandeau dans lequel s'engage un tore connurent une large
diffusion33. Elles apparaissent à Ingwiller (tour-choeur) (fig. n° 11) et Gougenheim (porche,
avec vestiges d'une voûte écroulée)34 ; dans l'église paroissiale de Saverne (porche), la clef
est ornée d'un disque plat ; pour cette raison, on pourrait attribuer la voûte à la fin du XII
e siècle, bien que les supports soient de simples ressauts35. Une voûte de ce type fut employée dans la paroissiale de Balbronn (vers 1200 ?), qui conserve sa nef romane couverte d'un plafond (voir fig. n° 2) (H)36. Le même profil apparaît encore dans l'église de
Furdenheim
37, où les chapiteaux en coussinet indiquent les environs de 1200.
Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 200513
Figure 12
Soultz-les-Bains. Eglise paroissiale. Angle nord-est de l'ancien choeur : départ d'ogive Phot. Inv. B. Parent, E. Fritsch © Inventaire général, ADAGP, 199524 A Soultz-les-Bains, les ogives, du même type, prennent appui sur des colonnettes38. Au-
dessus du sommier carré, une sorte de congé assure le raccord avec le bandeau de la nervure, tandis qu'un masque d'homme se situe au départ du boudin (fig. n° 12). Cette solution inhabituelle est un peu comparable aux ogives à " cornet » utilisées en Lorraine,à Sélestat et à Andlau
39. Les chapiteaux rappellent l'art lorrain de la fin de l'époque
romane40. La clef de voûte est sculptée d'un Agnus Dei41.
Voûtes d'ogives de l'époque romane en AlsaceIn Situ, 6 | 200514
Figure 13
Marmoutier. Cimetière de l'ancienne église paroissiale. Chapelle Saint-Denis. Choeur (vers 1213-1220)
Phot. Inv. J.-C. Stamm © Inventaire général, ADAGP, 197625 Des formes plus proches du gothique apparaissent dans la chapelle Saint-Denis de
Marmoutier (fig. n° 13)
42 ; le choeur rectangulaire y est couvert d'une voûte d'ogives
sexpartite, la plus ancienne de la région ; les chapiteaux à crochets peuvent se comparer à ceux d'Obersteigen (vers 1213-1220). La tour-choeur de Salenthal43 montre de minces ogives toriques, qui s'amincissent en cornet entre les formerets, comme dans l'abbatiale de Neuwiller (début du XIII e siècle). Le clocher fortifié d'Allenwiller44 possède des nervures minces, en amande ; les chapiteaux semblables à ceux de Neuwiller, Marmoutier, Obersteigen, indiqueraient une réalisation vers 1220. A Wissembourg, l'église paroissiale Saint-Jean45 subit plusieurs agrandissements ; l'ancien choeur, au sud
du clocher, se présente comme une travée trapue, couverte d'une voûte d'ogives (profil en amande engagée dans un bandeau peu débordant).26 D'autres exemples encore, moins bien conservés, témoignent d'une large diffusion de
cette technique en Alsace 46.Caractères généraux des petits édifices à voûte d'ogives
27 Tous ces édifices secondaires ne sont datés par aucun texte. Le décor y est peu abondant.
Les datations proposées ne peuvent être qu'imprécises. Cependant, il est clair qu'aucune de ces voûtes n'est antérieure à celles de Murbach et de Lautenbach, donc aux années1140-1150. Dans les églises à nef unique, la croisée d'ogives fut employée dans le choeur
ou le porche, au lieu d'une voûte d'arêtes47 ou d'un berceau48. Grâce à ces exemples
mineurs, on discerne le rayonnement de chantiers comme ceux de Murbach, Rosheim ouVoûtes d'ogives de l'époque romane en Alsace
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Saint-Jean-Saverne. Toutefois les modèles ne furent jamais reproduits tels quels. On peut croire que, comme dans le cas des édifices plus importants, les bâtisseurs de petites églises examinaient plusieurs oeuvres voisines. Des contacts ponctuels avec des réalisations plus lointaines ne sont pas à exclure49. Les supports s'avèrent d'une grande
variété (colonnette, pilastre avec fine colonnette engagée, colonnette entre deux ressauts, console) et reflètent la diversité des solutions présentes ailleurs en Alsace. Lorsque subsiste le vaisseau primitif, couvert d'un plafond, on voit qu'il est légèrement plus large que haut50. Ces proportions trapues se retrouvent à l'arc triomphal et dans le choeur, où
les supports d'angle sont très peu élevés. De telles travées basses semblent typiques de cette catégorie de constructions. Conception des espaces intérieurs et mutation du style28 Au XIe siècle et durant la première moitié du XIIe, dans les églises basilicales, les espaces
intérieurs couverts de plafonds se présentent comme d'amples parallélépipèdes aux parois lisses. Le vaisseau central était alors séparé des collatéraux soit par des piles carrées (Eschau), soit par des colonnes (Hattstatt), ou encore par une alternance de piliers carrés et de colonnes (Surbourg, Lautenbach). L'introduction de la voûte d'ogives amena à modifier, peu à peu, la conception des intérieurs.29 Durant une première période (vers 1140-1180), les piles cruciformes à quatre pilastres
(Saint-Jean-Saverne) perpétuèrent une forme venant de l'architecture plafonnée (piles de la croisée du transept) ; elles furent seulement dotées de colonnettes ou de consoles pour recevoir les ogives. Dès lors fut introduit le plan associant une travée double du vaisseauprincipal à deux travées dans les bas-côtés, avec alternance de supports forts et faibles,
solution qui allait devenir la règle.30 A partir de 1170-1180 environ se produisit une accentuation des effets. Dans la nef haute
de l'église de Rosheim, les ogives en boudin sont très volumineuses, tout comme les doubleaux à deux rouleaux. Le contraste est évident, entre la simplicité monumentale des piliers à quatre pilastres et le couvrement modelé de façon généreuse. Celui-ci s'en trouvait efficacement mis en valeur. La robustesse des ogives dans les petites églises illustre également cette tendance. Après 1180, les supports furent complétés par des demi-colonnes, des dosserets, des colonnettes (Bâle, Guebwiller, Altorf, cathédrale de Strasbourg, abbatiale de Neuwiller). Par exception, les piles reçurent des proportions extrêmement puissantes, dans la cathédrale de Strasbourg (croisée du transept) ou dansla nef d'Altorf, faisant ressortir la solidité de la structure. Les fenêtres restèrent presque
toujours petites, générant de fortes ombres. La scansion de l'espace produite par la membrure et cet éclairage discontinu est à l'opposé de la manière dont, au même moment, les constructeurs gothiques unifiaient l'intérieur des vaisseaux. Jusqu'en fin depériode, les bâtisseurs alsaciens se refusèrent à évider les murs au moyen de galeries de
circulation ; ils renoncèrent aussi à plaquer contre eux des arcades décoratives. On peut croire que leur but était de préserver la monumentalité des parois, embellies, au moins dans les monuments principaux, par un parement en pierre de taille.31 Au dehors, les églises de la fin de l'époque romane se caractérisent par de vastes surfaces
planes, ornées de lésènes et de frises d'arceaux d'un faible relief. Les contreforts ne furent
employés qu'assez rarement (Bâle, Pfaffenheim, transept de la cathédrale de Strasbourg).Voûtes d'ogives de l'époque romane en Alsace
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En matière de volumes d'ensemble, le goût pour les formes géométriques articulées avec
vigueur reste évident à Guebwiller, Altorf, Saint-Etienne de Strasbourg.32 Dans les ultimes réalisations, vers 1210-1220, les motifs empruntés au premier art
gothique devinrent plus nombreux : supports composés à l'aspect gracile et parfois de type fasciculé, nervures bordées de moulures, sveltes contreforts à plusieurs retraits51. Mais la plénitude des parois resta prédominante. On ne peut donc parler d'un passage progressif au style gothique. Par recours à de multiples sources, localisées entre autres dans le Nord de la France, l'architecture s'enrichit d'effets nouveaux, tout en conservant un caractère spécifiquement roman. Il suffit de confronter des vues de la cathédrale de Laon et d'églises alsaciennes du premier quart du XIIIe siècle pour s'en convaincre.Conclusion
33 Les voûtes d'ogives furent mises en oeuvre en Alsace à partir des années 1140-1150, grâce
à des contacts réitérés avec les chantiers de Spire et de Worms, l'Italie du Nord (pour Murbach), la Lorraine et, sur le tard, avec la Picardie et l'Ile-de-France. Entre Vosges etRhin, les bâtisseurs reproduisirent certaines formules d'un édifice à l'autre ; il ne s'agit
jamais de copie stricte, mais d'une adaptation à chaque nouveau programme. Certes, lesexemples recensés ne révèlent pas une précocité exceptionnelle. Néanmoins, durant la
seconde moitié du XII e et au début du XIIIe siècle, l'Alsace fut la seule région de l'Empire àutiliser la croisée d'ogives si fréquemment. Les petites églises où subsiste une voûte à
nervures confirment l'intérêt que suscitait cette technique coûteuse, mais riche en effets.L'emploi de voûtes conduisit à une modification du style : articulation accrue,
enrichissement des supports, rythme intérieur accentué. Les traits fondamentaux de l'architecture romane en Alsace en furent peu affectés et persistèrent jusque vers 1220 : volumes que délimitent des murs pleins, forte épaisseur des parois, éclairage assuré par des fenêtres relativement exiguës. Malgré maints emprunts de détails, les tendancesquotesdbs_dbs41.pdfusesText_41[PDF] croisée synonyme
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