[PDF] La Santa casa de Lorette et la maison de la Sainte famille a Nazareth





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LI. CMEVALÎEP((

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MAISON DE LA SAINTE FAMILLE

A NAZARETH

RÎPONSE A L'AMI DU CLERGÎ

Extrait de lAnd du C(eryJ

4.

LANGRES

LMPRtMEmE MARIER ET COURTOT

18 - Document

III! 11111! III IlilillilI III!!!!0000005721757J

LA SANTA CASA DE LORETTE

ET Î

MAISOIl DE LA SAINTE FAMILLE

A NAZARETH

Romans) 29 novembre 1007.

Monseigneur le Directeur,

En vous demandant, il y a juste un mois, s'il vous agréerait de donner l'hospitalité dans vos colonnes "

une réponse aux articles parus contre mon &ude histo-rique sur l'authenticité de la Santa Casa, je vous

avouais n'avoir eu connaissance de ceux-ci que depuis peu de jours; non point que je n'en eusse entendu parler, mais mes amis m'avaient déconseillé d'y répondre, pour ne pas interrompre des travaux plus importants. Ils sont aujourd'hui achevés, grèce " Dieu, et il m'a semblé utile de faire entendre " vos lecteurs une autre cloche que celle qui n sonné le glas contre mon oeuvre Audi alteram partem. Vous avez donné votre assentiment ", mon projet, et je vous remercie de votre équité.J'ai cru bon de donner aux pages qui suivent une tournure impersonnelle Le moi est haàssable, , a dit Pascal, et vos lecteurs auraient pu étre offusqués de le voir trop souvent revenir; cette tournure donnera d'ail- leurs un ton moins vif " la discussion.

Veuillez agréer, etc.Ulysse CHEVÎLISB.

Dans lesles premiers mois de 1907, l'Ami du

Clergé a publié sept longs articles, tout pleins d'une verbeuse érudition, sur l'authenticité de la

Santa Casa, ou, pour user du langage courant, sur

la question de Lorette. L'auteur de ces articles prétendait réfuter, ou m»me réduire " néant, l'Etude historique de M. le chanoine U. Che-valier.-

A en juger par les flots d'encre qu'elle a fait

verser depuis un an et demi, cette nouvelle ques- tion ne semble pas devoir »tre résolue beaucoup plus vite que ses devanciçres, celle du Suaire de Turin, par- exemple. Les défenseurs de la Santa Casa, c'est- "-dire de son origine palestinienne, se croient, de trçs bonne foi, les seuls champions de l'Eglise et de l'orthodoxie. S'abritant derriçre les traditions, les saints et les papes, ils ne se lassent point de répéter ce qu'ont dit, avant eux, tous les historiens de Lorette, " moins qu'ils ne discutent sans fin sur une ligne de texte, sur un seul mot m»me écrit, il y a sept ou huit siçcles, par un moine d'Orient ou un pçlerin d'occident. Finira-t- on par se mettre d'accord? Cela viendra peut-»tre, mais nous en sommes encore loin. Le ton des articles pans dans l'Ami du Clergé n'est pas moins agressif ni moins dédaigneux que celui em- ployé d'ordinaire par les défenseurs de la légende.

Il faut convenir, toutefois, que l'auteur peut en

remontrer " la plupart de ses confrçres en cri- tique. Ce n'est pas lui qui prendrait le Picenum pour un siçge épiscopal, ou qui invoquerait comme autorité le testament de Marie en faveur des

Carmes '.

Mais si notre critique lait preuve de plus de

science, surtout en histoire ecclésiastique, Il se prive encore moins d'accabler ses contradicteurs du poids de son mépris, et de prendre, vis-"-vis d'eux, ce ton ci de persiflage et de dédain que l'Encyclique Pascendi recommande d'éviter lors- qu'on étudie les pieuses traditions locales. Nous savons bien que l'Encyclique ne vise pas ici les personnes cependant les honn»tes chrétiens ont aussi quelque droit au bénéfice des recommanda- fions du Saint-Pçre.

D'aprçs un usage que M. l'abbé Boudinhon a

déj" qualifié, l'an dernier, de regrettable, les articles sur N.-D. de Lorette ne sont pas signés. A qui donc avons-nous " faire t On a discrçtement fait entendre que c'était " un R.. E...? Que ce soit le R. P. E... ou M. X..., il n'importe. Nous reconnaissons volontiers que ranonyme est plein de zçle pour la gloire de la Trçs Sainte Mçre de Dieu seulement ce zçle l'entraïne un peu loin.

L' " instinct catholique n dont il fait parade

ne devrait pas l'aveugler ni lui inspirer le ton qui rçgne d'un bout " l'autre de ses articles 2

I Voy. La Sainte Maison de Notre Mère à Lorette,par l'abbé Fautes, curé de SainteBlandins de Lyon,pp. 35 et 60.I En 1906 l'Ami du Clergé a déj" donné sept articlesdu m»me auteur, articles auq-uels M. l'abbé Boudinhona opposé deux .réponses d'une logique irréfutable.(Vo7. Ami 1906, pp. 216 et 600). M. X... s'est alorstourné du câté de M. Chevalier, et a resservi beaucoupde ses précédentesobjections sous une forme un peudifférente, toujours en sept articles. Mais les sept der-

n

Nous ferons remarquer, en second: lieu, que les

contradicteurs de M. Ch. ont une déplorable cou- tume Dans leurs journaux ou leurs brochures ils ne font qu'entasser p»le-m»le une quantité de critiques de détails et de chicanes plus ou moins puériles Jamais une vue d'ensemble I On peut légitimement croire que ce n'est pas sans motif; et M. X..., tout eu proclamant qu'il fera une

étude ô loyale û, n'a point failli k cette coutume.Dans les quatre.vingt.quinze colonnes que l'Ami

lui s libéralement accordées, il n'est pas toujours fanlie de se débrouiller; et ceux-l" méritent assu- rément des louanges qui oui absorbé sans effort ces interminables dissertations critiques. Mais 11 est permis de douter qu'ils soient disposés " lire quatre-vingt-quinze autres colonnes réfutant les premiçres Qu'ils se rassurent I la défense aura beaucoup moins de développements quel'attaque.

Pour arriver k mettre un peu d'ordre dans ]es

innombrables matiçres contenues dans ces septarticies(j'allais dire dans ce fatras, maisle mot pour-

rait sembler peu respectueux)., il a fallu, de toute nécessité, recourir " l'établissement d'un réper- toire. Il a de quoi surprendre M. X..., qui semble ne pas estimer autant qu'il le devrait les Réper-toires de M. Chevalier t

niers sont incomparablement plus longs que les septpremiers.S'il fallait suivre ligne par iigne'l'humbie (?) cri-tique de M. X.. , nous n en finirions jamais Qu'on enjuge par quelques sujets de dis,;ussion pris dans sonpremier article seulement une idée idiotlque d'aprçsun prAire anglais, l'avis d'un lecteur ô compétent sur

-9ê

Nous avons donc groupé les observations,

qu'elles soient ou non fondées, sous huit titres différents, afin d'en prendre comme une idée générale et y répondre, au besoin, sans entrer dans de trop minimes détails.

Nous allons examiner successivement

4oe S'il est permis d'étudier les origines légen-

daires

2oe Si l'on doit rejeter sans examen les opinions

des contradicteurs et des savants;

8oe La valeur des témoignages écrits en faveur.

de Lorette;

4oe Le silence des contemporains;50 La valeur de l'argument tiré des miracles,

des pçlerinages et des faveurs accordées par les

Papes;

6e La Santa Casa " la fin du xme siçcle et au

commencement du xxv;

7oe Ce qui existait dans le sanctuaire de

l'Annonciation, " Nazareth, avant et aprçs 4291;

80 Enfin, les origines probables de la légende.

les documents empilés, les Répertoires de M. Ca.,Monaldo Leopardi, le diocçse d'Umana, les Archives deLorette, un marais infect, la sentence de 1815, leneveu de l'év»que de Eseanati, le procçs du m»meév»que, l'établissement d'un moulin, une réclame enfaveur d'une brochure de M. l'abbé Faurax, la clriemi.née de la Santa Casa, Mgr Verde et son démenti, etc.,etc. Vingt pages ne suffiraient pas pour tout examiner" fond, et nous ne serions pas plus avancés sur laquestion principale : la translation de 1291-96.

1 -40--

I. - L'TUDE DES ORIGINES LGENDAIRES

La critique a recherché de tout tempe l'origine des croyances é base historique plus ou moins douteuse. On se souvient quo, m»me aprçs le bref de S. S. Léon XIII du fer novembre 1884, Mgr Du- chesne n'a pas hésité " soutenir et m»me " démon- trer que l'apostolat de saint Jacques le Majeur en Espagne était resté inconnu jusqu'au milieu du ixe siçcle. On n'a pas entendu dire que Mgr Du chesne ait été l'objet d'aucun bi&me ni d'aucune réfutation. M»me en Espagne on ne parait pas s'en »tre beaucoup ému. - Tel n'a pas été le sort de J'Etude historique de M. Cil. On a crié par destius les toits qu'elle ne prouvait rien, que c'était un amas de docu- ments empilés plutât que mie en oeuvre, enfin un ouvrage sans valeur. Et en m»me temps parais- saient, en nombre formidable, des réfutations grandes et petites: en France, eh Italie et jusqu'en

Amérique I

Pourquoi cette avalanche de réfutations qui ne

parait pas prçs de finir? N'est-ce point parce qu'on érige un lieu de dévotion en fait dogma- tique, pour ainsi dire, dont chaque fidçle croit en conscience devoir défendre l'authenticité ?

Sans cela comment expliquer que tant de contra-

dicteurs aient parlé du livre, aient tenté de le réfuter, quelques-uns m»mo sans l'avoir lu t

Et quant " ceux qui l'ont lu, ils se sont bien

gardés d'en donner une idée exacte, ce qui, pour- tant, leur était facile en en reproduisant les résu- més. On s'est borné, comme nous l'avons déj" dit, - 11 - è-des chicanes de détail; on a recherchés! M. Ch. n'avait pas commis quelques erreurs dans ses au- tres ouvrages (et Dieu sait si le nombre de, ces ouvrages est grand I). Bref, on s'est appliqué è faire è l'auteur une guerre plus ou moins déloyale en s'efforŽant de le déprécier, au lieu de chercher des documents en faveur 4e l'authenticité de la

Santa Casa.

Répétons, encore une fois, qu'une pieuse

croyance, une relique, un lieu de pçlerinage ne sont pas des dogmes. - Les décrets de la S. C. des Rites du 6 février 4875 et du 12 mai 4877 ont fixé d'une faŽon trçs claire le sens des approbations données è. des faits appuyés seulement sur des té- moignages humains. Et N. S. P. le Pape Pie X, dans sa récente Encyclique sur le modernisme, vient de dire en rappelant ces m»mes décrets: ô L'Eglise ne se porte pas, dans ce cas, garante de la vérité du fait; simplement elle n'emp»che pas de croire des choses auxquelles les motifs de foi humaine ne font pas défaut. û Les concessions de la Congrégation des Rites en fait de liturgie ne sont donc pas le moins du monde infaillibles. Les Papes ont corrigé maintes fois les légendes du Bréviaire Romain, et Léon XIII l'a fait récemment dans une assez large me- sure. En outre, è la page 410 de son Etude, è pro- pos du décret des 16 septembre-10 octobre 1699,

M. Ch. fait remarquer que la concession particu-

liçre 4e l'Office de la Translation de la Maison de Lorette, lui donne une moindre valeur que s'il fai- sait partie du corps du Bréviaire. ô Il y a deux cents ans, écrivait Mgr d'Hulst en

1896, la piété des croyants éclairés prenait parti

-12-- pour les sévérités de l'école critique, tandis qu'au- jourd'hui elle s'en scandalise » (La France chré- tienne dans L'histoire, p. 629). On peut m»me ajouter que beaucoup de catholiques seraient tout disposée k regarder comme un axiome cette phrase des Annales de Briet: o La piété du grand nombre ne doit pas céder devant la critique et la science de quelques une. û (Etude, p. 397). M. X- - - défend ce texte comme étant de Briet lui- ment mis au compte d'un interpolateur. Qu'il soit de l'un ou de l'autre, ce n'en est pas moins ce qu'on a coutume d'appeler une o énormité n, car la piété du plus grand nombre n'arrivera jamais " changer en vrai ce qui est faux.

En l'absence de bonnes raisons, on ne manque

pas de recourir au ô modernisme n. Le contraire écrit M. X... (p. 182), la question de Lorette est moins une question de critique historique que de mentalité et de modernisme I n - C'est bientât dit. A cela M. Ch. pourrait répondre qu'il a toujours été en parfait accord avec les prescriptions de la derniçre Encyclique de N. S. P. le Pape Pie X. Est-ce donc lui qui a jeté dans la presse tous ces ar- ticles qui brillent surtout par l'absence de charité chrétienne et m»me de politesse franŽaise? Les Papes n'ont jamais défendu de traiter les ques- tions sérieuses dans des ouvrages graves et docu- mentés. Ce qui est loin d'»tre sérieux, en pareille ma- tiçre, ce sont les passages et les notes o M. X. nous parie d' ôacte par devant notaire pour le 13- transfert de la Santa Casa, acte qui n'a pas été découvert par M. Ch. (p. 183); ou bien 4e la ô facilité qu'il y aurait eu " constater la translation si Dieu l'avait fait accompagner du son des trom- pettes, d'hymnes angéliques, et au besoin d'inter- mçdes de coups de tonnerre)) (p. 259). Tout cela n'est peut-»tre pas un ô fagot d'érudi- tion û (p. 182), et quelque chose 4' s idiotlque û (p' 17) ; mais M. X... aura voulu montrer qu'il savait aussi prendre un ton o narquois (p- 181), et m»me rire ô un brin û, suivant l'ex- pression qu'il emploie (p. 329) " propos de M. G.

Le Hardy.

II. - L'OPINION DES CONTRADICTEURS DE

LA L‘GENDE

En réunissant toutes les objections qui ont été opposées " l'Etudo sur Lorette, on croirait vrai- ment que M. Ch. n'a pas mis une page exacte dans son livre. Pourtant il n'est point 4e si médiocre ouvrage, dit-on, o il n'y ait quelque chose " glaner.

M. r.: n'est assurément pas de cet avis. Il

déclare sans ambages qu'il n'a rien trouvé dans l'Etude, ni une piçce, ni une preuve quelconque, pouvant infirmer tant soit peu l'origine nazaré- thaine de la Santa Casa (p. 182). Tous les défenseurs de la translation ne tiennent peut-»tre pas ce langage. Mais, s'ils ne disent pas que tout est mauvais dans l'Etudc historique, ils le font entendre assez clairement. C'est qu'ils n'ignorent point que si un seul des arguments - 14 -. contre l'authenticité de la Sauta Casa était reconnu sans réplique possible, la cause de la légende serait ruinée, alors m»me qu'on arriverait " démontrer que les autres preuves sont de nulle valeur, d'aprçs cet axiome Bonum ex integra causa; maluvi ex quocum que defectu. Ces m»mes défenseurs font presque un crime "

M. Ch. de l'assentiment que son Etude a rencon-

trée dans le monde savant. Cet assentiment, en effet, a été universel. On remplirait presque une colonne de l'Ami du Clergé avec la seule énumé- ration des noms qui font autorité en matiçre de critique et des titres des journaux et revues qui ont parlé avec éloge de 1'Etude.

Bornons-nous " citer parmi ceux de France et

de Belgique

Analecta Bollandiana (Ch. de Smedt);

Journal des Savants (FranŽ. Delahorde);

Comptes rendus de l'Académie des Inscrip-

tions et Bettes-Lettres (Léop. Delisle)

Bulletin critique (Paul Fottrnier);

Revue pratique d'Apologétique (J. Gulraud);

Revue des Questions historiques (E-G. Ledos);

Revue du Clergé français (k. Boudinhon);

Revue Archéologique (S. R.);

Bibliothèque de l'Ecole des Chartes (Ch Sus-

trac) ;

Revue Biblique (t-J. Lagrange);

Revue Bénédictine (Usmer J)erliçre);

Revue d'histoire ecclésiastique (Mgr Ch. Bel-

let);

Revue Augustinienne (Mod. Blin);

Polybiblion (Léon Ciugnet); etc.

J'en passe, car je ne voudrais pas allonger

- 15 - démurément la liste par l'énumération des Allemands, des Anglais, des Italiens, des Améri- cains, etc.; mais non sans Taire observer qu'il y a parmi les auteurs de ces comptes rendus des reli- gieux de tous Ordres Bénédictins, Jésuites, Domi- nicains, Carmes, Assomptionnistes, etc.

Il ne faut manquer de considération pour per-

sonne; mais on se demande vainement o sont les titres scientifiques des défenseurs quand m»me de la tradition ? Qui dit science dit ensemble de connaissances qui s'acquiçrent par l'étude pro- longée de la matiçre. Et quand il s'agit de faits perdus dans le lointain du Moyen Age et dépour- vus de documents " l'appui, Il faut une dextérité particuliçre et une-habileté consommée pour les apprécier. Il est bien regrettable que ces condi- tions soient trop souvent absentes chez les con- tradicteurs de M. Oh. et se rencontrent plutât.

Parmi ceux qui ont accepté sans restriction ni

réserve les conclusions de son Etude.

Ce n'est pas que cette Etude sur Notre-Dame de

Lorette ne présente ni erreurs ni lacunes I Mais quo le livre soit rectifié ou complété dans une nouvelle édition, l'appréciation finale ne saurait

»tre changée.

-Pour économiser sans doute quelques lignes de l'Ami, M. X.., n'a fait connaïtre aucune des appro- beau de montrer plus d'impartialité. Et quelle bonne occasion pour faire voir qu'il ne craignait point de se mesurer avec un correspondant de

Hçre lui I

Mais s'il n'a pas cité les contemporains, M. X... a - 16 - noté scrupuleusement tous les auteurs hérétiques, ou du moins sentant l'hérésie, qui ont parlé de

Nazareth et de Lorette (p. 262).

Nous voyons défiler successivement Vergerio,

Bernegger, Misson, Saumurer Long, deux Jansé-

nistes, Cas"ubon, Stanley, et). On se demande ce que viennent faire ici ces personnages? C'est qu'une conclusion toute naturelle s'impose au jugement de M. X... ô Voil" en quelle compagnie se trouvent les adversaires de notre sainte tradi- tion! Il sait fort bien que si M. Ch. a cité des écri- vains non catholiques, d'est parce qu'il rentrait dans son plan de faire connaïtre tous les auteurs, quels qu'ils soient, qui ont parlé de la Santa Casa.

IL n'y a donc pas lieu de tant me récrier.

Mais pourquoi M. X.,., aprçs avoir mentionné trçs complaisamment, mais trçs inutilement, Protes- tante et Jansénistes, a-t-il privé ses lecteurs de l'extrait suivant du livre sur La Palestine, publié par les PP. Augustins de l'Ast;omption, et le meil- leur ouvrage sur ce sujet au point de vue archéolo- gique?

L'examen des fouilles consciencieuses des P?- Fran-ciscains et les descriptions des anciens pçlerins permet.traient difficilement d'accoler è la grotte m»me l'édiculede Lorette. ...Nousdevons sincçroment confesser que latradition orientale ne mentionne pas la translation mira-culeuse, et qu'aucun texte ancien ne nous renseigne surla situation ou m»me l'existence de la Sainte Maisondevant la grotte de Nazareth... û

Voil" ce qu'il aurait fallu citer, et l'on pouvait citer aussi Mgr Le Camus (Notre voyage aux pays bibliques). A la vérité, l'auteur ne conclut -47ê pas, mais il n'est pas difficile de conclure pour lui.

Nous ne parlons pas de Nazareth, l'ouvrage

de M. G. Le Hardy (Paris, 1905, In-18), qui suf- firait " lui seul pour renverser toutes les légendes accumulées par les historiens de Lorette.

Quand on discute, il faut donner une plus

large place aux contradicteurs. 11 y en a eu sur le fait de Lorette dçs le début et dans tous les siçcles depuis six cents ans; et il ne suffit pas, pour crier ô Victoire! û de donner un simple démenti " des savants et des historiens sérieux, ou " des contemporains qui parlent d'aprçs ce qu'ils ont vu.

M. X... n'a pu se dispenser toutefois de men-

tionner quelques noms de catholiques opposants. Mais il les présente de telle sorte que l'opposi- tion se trouve presque transformée en appro- bation. C'est un modçle du genre dans l'art d'ac- commoder les textes. Quand il est impossible de changer l'opposant en approbateur, tous suivant.

M. Ch. dit que le docteur allemand Funk avait

traité la tradition lorétaine d'attentat contre la vérité. ô Ce n'est pas exact, s'écrie M. X..., le docteur Funk n'a pas dit cela de la tradition de Lorette, mais il taxe ainsi la proposition suivante ter e La sainte Maison de Lorette e, dans la série des siçcles, surmonté -toutes les épreuves, aussi bien des données de l'histoire que des recherches scientifiques. û Voil", certes, une subtilité " laquelle on était - 18-- peut »tre loin de s'attendre. Cela peut faire juger du reste.-- Quant k Dom Calmet, qui fait autorité malgré tout, on nous donne " entendre que le savant bénédictin avait probablement changé d'avjs, avant sa mort 1.

Il est bien regrettable pie M. Ch. n'ait pu

retrouver la trace d'une lettre de Dom Calmet k Fleury, en date du 20 octobre 1716, au sujet de la

Translation. Cette lettre expliquait, sans doute,

ce qui n'est pas indiqué dans le Dictionnaire de la Bible. Nous ferons remarquer, k ce propos, que

Fleury n'a pas fait la moindre allusion " Lorette

dans toute son Histoire ecclésiastiqiee. Ne vou- lant pas heurter de front la croyance générale, il a préféré ne rien dire; male il. n'est pas difficile de deviner son opinion.

Quand, peu d'années auparavant, des esprits de

premier ordre comme Mabillon et Montfaucon racontent leur passage et leurs dévotions é.

Lorette sans prononcer le mot de translation,

leur silence est un préjugé formol qu'ils la tenaient pour douteuse et qu'elle n'avait aucune consistance historique k leurs yeux. Jamais, répétons-le, depuis que la légende est tout k fait formée, c'est-"-dire depuis plus de quatre siçcles, les protestations plus ou moins explicites n'ont manqué. Et il ne faut pas croire que m»me dans les temps qu'il est convenu d'appeler a Agesde foi û,lesreliques

I En 1906. M. X... était plus affirmatif; il disait carré-ment que Dom Calmet s'est rétracté avant de mourir I

(Ami du ClergÎ, 1906, p. 227). - 49 - et les miracles avalent toujours été admis de con- fiance et sans opposition. On croyait plus aisé- ment au merveilleux, c'est trçs vrai. Mais il y avait aussi des critiques, comme nous disons aujourd'hui, qui n'acceptaient pas sans examen les prodiges dont s'enthousiasmait la Ioule.

Qu'on nous permette de rappeler " ce propos,

comme un exemple typique, un épisode de la pre- miçre Croisade, l'invention de la Sainte Lance d'Antioche en 1098. Un clerc provenŽal, Pierre Barthélemy, annonŽa d'aprçs une révélation qu'il disait avoir, eue de l'apâtre saint André, que sous l'autel de la grande église d'Antioche était cachée laLance dont avait été percé le câté de Jésus-Christ. Sut la foi de cette révélation on creusa jusqu'" douze pieds de profondeur sans rien trouver; tout le monde se désespérait, lorsque Pierre Barthélemy descendit lui-m»me dans la fosse et découvrit immédiate- ment le fer de la Lance.

On sait qu'" la suite de cette découverte les

chrétiens dispersçrent la formidable armée de

Rerbogha, émir de Mossoul, et reprirent leur

marche vers Jérusalem.

Mais voil" que le chapelain du duc de Nor-

mandie, un pr»tre du nom d'Arnould, s'avisa d'émettre des doutes sur la réalité de la vision et du miracle. Cet Arnould passait pour le plus savant homme de l'armée. 11 prétendit donc que la découverte de la sainte Lance n'était qu'une pieuse supercherie, organisée " l'instigation du comte de Toulouse afin de relever le moral des

Croisés.

-20-- buse, le résultat avait, en définitive, récompensé la foi des simples croyants. Mais Pierre Barthé- lemy n'entendait pas »tre accusé d'imposture, et, pour prouver la vérité de ses dires, il offrit de subir l'épreuve du feu. On devine avec quel empressement l'offre fut acceptée.

Le jour du Vendredi saint, S avril 1099 (n. s.),

ils furent bien allumés, Pierre Barthélemy, muni du fer de la Lance,franchit en courant l'étroit passage ménagé entre les deux brasiers; Il en sor- ou trois jours aprçs.

Nous ne vouions certes pas proposer aux défen-

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