[PDF] TIC et SI Le système d'information à





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17-4: Système dinformation informatisé

D'autres choisissent d'acheter des systèmes déjà développés qui en général incluent ordinateur



TIC et SI

Le système d'information à ne pas confondre avec le système informatique



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La Lettre d'ADELI n°52 - Juillet 2003 33

Allée de la Réflexion TIC et SI Quelques réflexions par Martine Otter

Présidente d'ADELI

ADELI, association pour la maîtrise des systèmes d'information, s'interroge sur son objet.

Y-a-t-il encore " des » systèmes d'information, délimitables et maîtrisables, un grand système d'information

planétaire, ou de multiples systèmes d'information imbriqués et superposés ? Les technologies de

l'information et de la communication ne sont-elles qu'un nouveau nom pour les ressources informatiques de

l'entreprise ? Pourquoi l'informatique est-elle sortie de l'entreprise pour devenir un thème de société ?

Système(s) d'information

Dans l'entreprise, Merise, appliquant les principes systémiques, situait le système d'information entre

le système de pilotage et le système opérant ou système de production.

Aujourd'hui les technologies de l'information occupent à la fois le terrain du décisionnel et celui de la

production. Systèmes de pilotage et système de production sont intégrés au système d'information. Ce

découpage de l'entreprise en 3 sous-systèmes classés suivant leur rapport à l'information a été

remplacé par un autre découpage en sous-systèmes ordonnés par rapport à leur finalité, le découpage

en processus. Les processus de l'entreprise traitent simultanément matière et information pour produire de la valeur ajoutée.

La notion de système d'information a évolué depuis son apparition dans le cadre systémique merisien.

Quelle signification pouvons-nous lui donner aujourd'hui ? Au départ, le Système d'information est apparu dans l'entreprise La définition du système d'information, reprise du glossaire ADELI, est la suivante :

" Le système d'information, à ne pas confondre avec le système informatique, est constitué

d'informations, d'événements et d'acteurs inter-réagissant suivant des processus utilisant des

technologies de traitement de l'information, plus ou moins automatisées. »

Cette définition s'applique à des organismes, tels que les entreprises, les administrations, les états, qui

utilisent les technologies de l'information dans un but de meilleure efficacité au service d'objectifs

directement liés à leur finalité. Le système d'information est construit dans le cadre d'une mission bien délimitée :

L'entreprise cherche à produire de la valeur ajoutée en satisfaisant au mieux ses clients, ses actionnaires et ses employés ;

L'administration et l'état font en principe de même dans le domaine du service public, afin de satisfaire au mieux leurs administrés et électeurs.

Quand un DSI parle de son système d'information, il parle en fait des données et moyens

informatiques internes, ceux qu'il maîtrise directement. Encore faut-il relativiser cette maîtrise. Les

systèmes d'information, tels une ville, se sont développés de façon anarchique, pour répondre aux

besoins des différentes fonctions de l'entreprise, d'abord la comptabilité, la paye, la facturation, puis la

conception des produits, leur fabrication, le marketing et le ciblage des clients.

Le système d'information a envahi le système de pilotage en lui fournissant les outils d'aide à la

décision dont il avait besoin. Il a également étendu ses ramifications dans le système de production, le

34 La Lettre d'ADELI n°52 - Juillet 2003 fameux système opérant, en permettant une automatisation toujours plus intégrée de l'ensemble des processus. Les applications et bases de données se sont multipliées sans qu'un modèle global de l'entreprise soit construit en amont. Des interfaces se sont mises en place pour faire communiquer les sous-systèmes, au prix de quelques acrobaties conceptuelles. L'image de l'urbanisme est venue très justement mettre un nom sur cette démarche de réorganisation a posteriori.

Ensuite, le système d'information est sorti du cadre de l'entreprise Poursuivons cette métaphore de la ville. Comme dans le monde géographique, il n'y a pas qu'une

seule ville au monde. Le commerce entre des villes distantes est un phénomène quasi naturel. Les

systèmes d'information des entreprises communiquent désormais entre eux au travers d'échanges de

fichiers et de messages, suivant des protocoles et interfaces multiples. À l'urbanisme se superpose

ainsi ce qu'il conviendrait d'appeler le paysagisme.

On parle d'entreprise étendue pour décrire ce phénomène de communication généralisée entre les

entreprises. Puis, le système d'information est sorti du cadre professionnel

Les acteurs de la communication se sont diversifiés. Les systèmes d'information des entreprises se

sont mis à communiquer directement avec des acteurs individuels, clients ou collaborateurs, auxquels

ils adressent des messages, envoient des relevés électroniques, et dont ils acceptent des ordres directs,

ordres de bourse ou prises de commande sur Internet.

Tout cela est possible parce que ces acteurs individuels disposent à leur niveau de leur propre système

d'information individuel ou familial. Peut-on parler d'un Système d'information individuel ? Les finalités de l'individu communiquant sont multiples et sortent du cadre professionnel. Elles

peuvent viser la distraction, l'information, l'éducation, l'engagement politique, religieux ou social.

Mais peut-on parler de système d'information individuel ? L'État et les entreprises se sont informatisés avant les individus. Chacun d'entre nous disposait cependant d'un système d'information individuel :

D'abord complètement intégré à notre enveloppe corporelle : un cerveau pour le stockage et le traitement de l'information, des organes de réception et d'émission (oreilles, yeux, bouche, main) ;

Complété ensuite par des extensions de stockage multiple : papiers et documents personnels, photos, enregistrements audio et vidéo.

La microinformatique est venue apporter à l'individu la puissance de calcul et la possibilité d'automatiser un nombre croissant de tâches manuelles : ▪ tenue du carnet d'adresses, ▪ tenue des comptes, ▪ rédaction de courriers, ▪ constitution d'archives personnelles.

La mise en réseau des PC via Internet a permis d'interfacer ces systèmes d'informations individuels

entre eux et avec ceux des entreprises. Chacun peut créer son propre site Internet et mettre à

disposition de la communauté des textes, photos, documents sonores ou vidéos, issus de sa créativité.

Chacun peut dialoguer avec tous dans des forums ou des espaces virtuels interactifs. Les individus

communiquent entre eux, en dehors du cadre des entreprises. Les fichiers s'échangent, librement ou

moyennant finance...à condition d'avoir accès aux TICs, les fameuses " technologies de l'information

La Lettre d'ADELI n°52 - Juillet 2003 35 et de la communication » dont l'usage permet aujourd'hui aux particuliers d'acquérir une partie du pouvoir réservé autrefois aux entreprises. C'est là qu'intervient la fameuse " fracture numérique », celle qui séparerait la population en deux sous-ensembles, d'un côté celui des ignares, qui n'ont jamais touché un ordinateur et confondent encore souris et mulot, de l'autre côté tous ceux qui savent se connecter à Internet et ont le plaisir de recevoir quotidiennement leur lot de SPAM. La réduction de la fracture numérique par une meilleure maîtrise des TIC profitera à l'individu qui pourra utiliser un PC à des fins ludiques et utilitaires, et à

l'entreprise qui pourra recruter des collaborateurs aguerris à la manipulation des outils bureautiques.

Le système d'information de l'entreprise, plutôt qu'un tout cohérent, ne serait lui-même que la

superposition de systèmes d'information individuels et collectifs.

" Le système d'information est l'ensemble des instruments, individuels ou collectifs, qui participent

du processus de gestion des informations au sein de l'organisation »

Si la partie collective du système d'information reste bien identifiée dans les applications classiques de

gestion et de production, informatisées depuis de longues années, on peut maintenant découvrir des

pans entiers d'informatique individuelle dans les domaines de la gestion des connaissances, où chacun

peut, en l'absence d'une volonté forte coordinatrice, se constituer son système d'information personnel.

Au fait, les TIC, qu'est-ce que c'est ?

Comme moi, vous en entendez parler régulièrement dans les media comme de la grande affaire de ce

début de vingt et unième siècle et n'êtes pas réellement sûr de la signification de ce mot.

Citons quelques définitions :

La première, pour rire : " Mouvement parasite involontaire, soudain et stéréotypé » (il a un tic).

La seconde plus sérieuse, issue de l'OCDE : D'après cette définition les TIC regroupent l'informatique (équipements, services et logiciels), les télécommunications (équipements et services) et l'électronique (composants, électronique professionnelle, électronique grand public). Cette définition ne prend donc pas en compte le secteur de l'audiovisuel.

Une autre définition officielle, extraite d'un rapport de juin 2000 du BIPE2 sur les technologies d'information et de communication et l'emploi en France, présente encore plus clairement le vocable TIC comme le nom d'un secteur économique : " Le secteur TIC produit les biens et services qui permettent la numérisation de l'économie. Ce sont des produits qui interviennent soit comme biens d'équipement, soit comme consommations intermédiaires du système productif, soit comme biens durables des ménages. Le secteur " non-TIC » regroupe toutes les autres activités, c'est à dire les activités qui se numérisent grâce aux biens et services issus du secteur TIC ». La lecture de ce rapport, écrit en pleine euphorie, au temps de la " nouvelle économie », est particulièrement représentatif de la finalité du tout numérique : " Par numérisation de l'économie, nous entendons la transformation et des stocks et des flux d'informations présents et circulant dans nos économies et sociétés en informations numériques susceptibles d'être produites, traitées, communiquées et restituées sous des formes nouvelles, permettant d'en décupler les potentialités et d'améliorer très sensiblement à la fois l'efficience des mécanismes de production et d'échange, mais aussi la gamme de produits et services pouvant être offerts. »

1http://www.irit.fr/ACTIVITES/EQ_SMI/GRACQ/ACTIVITES/SEMINAIRE-2-3DEC99/IC-SI-DEC99/Zacklad.pdf - Une

définition renouvelée du Système d'Information entre Système de Connaissances Métier et Système Informatique -Manuel

Zacklad -Laboratoire Tech-CICO -(Technologie de la Coopération pour l'Innovation et le Changement Organisationnel) -

Université de Technologie de Troyes

2

36 La Lettre d'ADELI n°52 - Juillet 2003 Technologies de l'information et de la communication, cela est vaste

3 et a toujours existé, au point que

certains ont cru bon de parler de NTIC, nouvelles technologies de l'Information et de la

Communication. Le développement actuel de ces technologies est lié à la généralisation du

" numérique » et à l'envahissement de la sphère privée par des technologies qui étaient auparavant

réservées aux entreprises. Les définitions des TIC que vous pourrez trouver dans la presse ou sur

Internet répertorient en général une série d'outils, du domaine de l'informatique et des

télécommunications, sans aborder la question de leur fonction ou de leur intégration dans un système

d'information.

L'enseignement des TIC

Pour réduire la fracture numérique, il faut donc enseigner les TIC 4. Quel contenu proposent les enseignants dans leur formation aux TIC ?

L'informatique de base est généralement composée de la présentation d'un micro-ordinateur (unité

centrale, clavier, souris, périphériques) et de l'usage qui peut en être fait par des élèves ou étudiants.

Ceci se limite souvent à l'utilisation de Windows, d'un tableur, d'un logiciel de traitement de texte et

d'un logiciel de présentation (devinez lesquels), à la connexion à Internet et à l'usage de la messagerie.

L'objectif est que l'élève puisse se servir du PC comme de tout autre outil, stylo ou calculette, de

façon efficace. " Masquer la complexité » est d'ailleurs un des objectifs clairement affiché par le

ministère de l'éducation nationale

5 dans la mise en place du " cartable électronique ».

De nouveaux diplômes aux appellations ronflantes apparaissent dans les filières universitaires :

Diplôme d'université " médiation multimédia et monitorat d'Internet » Licence professionnelle : " concepteur-manager des services sur Internet »

MST (Maîtrise Scientifique et Technique) : " Chef de projet spécialiste ensemblier des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) »

DESS : " Communautés virtuelles et management de l'intelligence collective via les réseaux numériques »

" Diffuser à tous, le plus vite possible, les nouvelles technologies en général, et Internet en

particulier », cet objectif prioritaire, posé comme une hypothèse de base par certains, semble excessif à

beaucoup d'autres6 Ésope disait de la langue que c'était la pire et la meilleure des choses, nous

pourrions en dire autant des TIC, comme de tout outil et de toute technologie dont les usages peuvent

être multiples, outils de progrès ou outils d'exclusion.

La place des TIC dans le SI ?

Quelle place accorder aux TIC dans les SI ?

L'architecte ne construit pas un bâtiment à partir des matériaux dont il dispose, mais, bien au

contraire, il choisit les matériaux les mieux adaptés aux caractéristiques de l'ouvrage qu'il doit

construire. De la même façon, pour les concepteurs de Systèmes d'information merisiens, la

technologie appartient à la couche basse, celle des modèles physiques, auxquels on ne s'intéresse

qu'en dernier lieu, une fois les modèles conceptuels mis au point. Les technologies constituent la

matière première du système d'information et en aucune sorte leur finalité.

Mettre les TIC au premier plan dans le discours, reviendrait à privilégier le choix de la solution avant

celui de la finalité. Comme si l'important n'était pas de construire un système d'information efficace,

mais bien d'innover à tout prix, en utilisant du numérique et en interconnectant tout ce qu'il est

possible de l'être. 3

Le sujet avait été abordé dans un précédent article de La LETTRE n°47 : Emerec, petit traité de communication à l'heure

des technologies numériques. 4 Enseigner l'éthique reste toutefois nécessaire. 5

Priorité 2003 du schéma directeur des espaces numériques de travail, consultable sur le site www.educnet.education.fr

6

Voir l'ouvrage d'Yves Lasfargue " Halte aux absurdités technologiques » et sa présentation sur le site

http://bullesociale.free.fr/index.htm

La Lettre d'ADELI n°52 - Juillet 2003 37 Ne pas examiner les choix technologiques disponibles lors de la construction d'un système d'information serait également regrettable. Et, certes, la construction du système d'information, comme celle de l'usage d'une technologie particulière, n'est pas non plus une finalité en soi. La véritable finalité est celle des processus à construire et de leur efficacité. L'usage de la photographie ou de la musique numérique ne garantit pas la création d'oeuvre d'art. TIC et SI, ne sont que des moyens à disposition de leurs clients respectifs, individus ou entreprises.

Conclusion provisoire

Vous l'aurez sans doute constaté, les termes TIC et SI ne font pas partie du même domaine lexical.

Les " professionnels » parlent de système d'information. Le grand public, les économistes et les

politiques parlent des technologies de l'information et de la communication. À la charnière entre les

deux, l'enseignement laisse entendre que, grâce à la maîtrise des TIC, rebaptisées pour l'occasion

TICE (E pour enseignement), nos enfants pourront maîtriser les systèmes d'information. Ce qui évite

de poser la question de l'enseignement d'une approche systémique.

En général, un article tel que celui que vous êtes en train de lire se termine par une synthèse qui après

avoir comparé les deux termes opposés, ici TIC et SI, conclut à l'intérêt complémentaire de ces deux

approches.

Pour ne pas manquer aux règles du genre, ma conclusion préconisera le rapprochement de ces deux

mondes, en retenant le meilleur de chacun.

Côté enseignement, un apprentissage minimum des TIC dans un cadre scolaire est certes nécessaire

pour éviter les phénomènes d'exclusion, mais il me paraît dangereux de laisser croire que la maîtrise

des TIC serait le seul bagage nécessaire à une carrière d'informaticien ou de concepteur de système

d'information. De la même façon, côté économique, l'illusion consistant à faire croire que la

technologie numérique serait le levier miracle du développement s'est effondrée avec la nouvelle

économie. Nous pensons que l'usage croissant des TIC doit être accompagné par une véritable

réflexion sur le système d'information individuel et son intégration dans un système d'information

plus vaste.

D'un autre côté, la maîtrise des systèmes d'information par les professionnels de l'informatique passe

par la prise en compte des besoins réels d'utilisateurs qui ne demandent pas forcément plus de

complexité ni plus de technologie intégrée dans les objets de la vie courante. Les nouvelles possibilités

technologiques, particulièrement dans le domaine des interfaces homme-machine et plus généralement

dans celui de l'ergonomie, doivent contribuer à la construction de systèmes d'information mieux

adaptés au service de l'individu.

Ceci reste toutefois une conclusion provisoire, autant dire une piste de réflexion pour les travaux

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