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Université Joseph Fourier, Grenoble Maths en Ligne

Nombres réels

Bernard Ycart

Vous savez déjà compter, et vous connaissez les propriétés des réels. Une seule nouveauté dans ce chapitre, la notion de borne (supérieure ou inférieure) d"un en- semble. Au-delà des définitions, vous allez commencer à vous habituer aux " epsilons strictement positifs », à comprendre comme des quantités pouvant prendre des valeurs arbitrairement petites. À part ça, pas grand chose de neuf ni de difficile dans ce chapitre d"introduction à l"analyse.

Table des matières

1 Cours 1

1.1 Opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.2 Bornes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.3 Intervalles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1.4 Rationnels et irrationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.5 Approximation des réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.6 Construction des bornes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2 Entraînement 13

2.1 Vrai ou faux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2.3 QCM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

2.4 Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2.5 Corrigé du devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

3 Compléments 24

3.1 Papier normalisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.2 La constante de Ramanujan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.3 Nombres incommensurables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3.4 Les frères Banu-Musâ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3.5 La numérisation des raisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

3.6 Les coupures de Dedekind . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.7 Point fixe d"une application croissante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

8 novembre 2011

Maths en LigneNombres réelsUJF Grenoble1 Cours

1.1 Opérations

Nous ne présenterons pas de construction axiomatique de l"ensembleRdes nombres

réels. Cette section rappelle quelques notations, les propriétés des opérations (addition,

multiplication) et de la relation d"ordre. Nous utilisons les notations classiques suivantes pour les ensembles emboîtés de nombresN?Z?Q?R?C.Notation Ensemble Exemples NEntiers naturels0,1,2,3,...ZEntiers relatifs-2,-1,0,1,2,...QRationnels1.2,1/2,0.0012,355113 ,...RRéels⎷2,π,e,...CComplexes1 + 2i,1 + i⎷3,2eiπ/3,...L"exposant ?signifie " privé de0». Ainsi,R?=R\ {0},N?={1,2,3,...}. Pour les calculs usuels (à la main, sur les calculettes ou par ordinateur), ce sont forcément des nombres décimaux, donc rationnels, que l"on manipule. Pourtant l"en- sembleQn"est pas un cadre de calcul mathématiquement suffisant, pour plusieurs raisons, qui seront énoncées dans la suite de ce chapitre. La première, reconnue dès l"antiquité grecque, est que certaines quantités, qui pourtant apparaissent couramment en géométrie élémentaire, ne s"expriment pas comme rapports d"entiers. La plus simple

est la diagonale d"un carré de côté1, à savoir⎷2: nous verrons plus loin que⎷2n"est

pas un nombre rationnel;

3⎷5,π, ouen"en sont pas non plus.

Les propriétés de l"addition, de la multiplication et de la relation d"ordre sont rap- pelées ci-dessous.

Addition

•Associativité :?x,y,z?R, x+ (y+z) = (x+y) +z •Élément neutre :?x?R, x+ 0 = 0 +x=x •Opposé :?x?R, x+ (-x) =x-x= 0 •Commutativité :?x,y?R, x+y=y+x L"ensemble des réels muni de l"addition est ungroupe commutatif. MultiplicationL"ensembleR?(ensemble des réels privé de0), muni de la multiplica- tion, est un autre groupe commutatif. •Associativité :?x,y,z?R, x(yz) = (xy)z •Élément neutre :?x?R, x1 = 1x=x •Inverse :?x?R?, x(1/x) = (1/x)x= 1 •Commutativité :?x,y?R, xy=yx •Distributivité :?x,y,z?R, x(y+z) = (xy) + (xz) L"ensemble des réels muni de l"addition et de la multiplication est uncorps commutatif.

Relation d"ordre

1 Maths en LigneNombres réelsUJF Grenoble•Réflexivité :?x?R, x6x •Transitivité :?x,y,z?R,(x6yety6z) =?x6z •Antisymétrie :?x,y?R,(x6yety6x) =?x=y •Ordre total :?x,y?R, x6youy6x

Les trois premières propriétés définissent une relation d"ordre. Ici l"ordre est total car

deux réels quelconques peuvent toujours être comparés.

Pour des raisons de commodité, on utilise aussi couramment les notations>,<,>:Notation Définition

x>y y6xx < y x6yetx?=yx > y x>yetx?=yOn utilise aussi les ensembles de réels notésR+,R-,R+?etR-?.Ensemble Définition Notation

Réels positifs ou nuls{x?R, x>0}R+Réels strictement positifs{x?R, x >0}R+?Réels négatifs ou nuls{x?R, x60}R-Réels strictement négatifs{x?R, x <0}R-?La relation d"ordre est compatible avec l"addition par un réel quelconque, et avec la

multiplication entre réels positifs. • ?x,y,z?R, x6y=?x+z6y+z • ?x,y,z?R, x < y=?x+z < y+z • ?x,y?R,?z?R+, x6y=?xz6y z • ?x,y?R+?,?z?R+?, x < y=?xz < y z Comme conséquence de ces relations de compatibilité, on obtient les règles suivantes qui permettent de combiner des inégalités. ?x,y,z,t?R,(x6yetz6t) =?x+z6y+t On peut donc ajouter deux inégalités de même sens (attention : on ne peut pas ajouter deux inégalités de sens opposés ni soustraire deux inégalités de même sens). ?x,y?R,?z,t?R+,(x6yetz6t) =?xz6y t

On peut multiplier deux inégalités de même sens, si elles concernent des réels positifs ou

nuls. (attention : on ne peut pas mutiplier deux inégalités de sens opposés, ni diviser des

inégalités de même sens, ni multiplier des inégalités qui concernent des réels négatifs).

Pour se ramener à des inégalités de même sens, ou à des réels positifs, il peut être utile

de changer de signe ou de passer à l"inverse. • ?x,y?R,(x6y) =?(-x>-y) • ?x,y?R+?,(x6y) =?(1/x>1/y) 2 Maths en LigneNombres réelsUJF Grenoble1.2 Bornes Définition 1.SoitAune partie deRetMun réel. On dit queMest unmajorantde Asi : ?x?A , x6M .

De même,m?Rest unminorantdeAsi :

?x?A , m6x . On dit qu"un ensemble de réelsAadmet unplus grand élément(respectivement plus petit élément) s"il existex?Atel que pour touty?A,y6x(respectivement :

y>x). Donc le plus grand élément (s"il existe il est nécessairement unique) est à la fois

un majorant deAet un élément deA. Le fait que l"ordre surRsoit total entraîne que tout ensemblefinide réels admet un plus petit élément et un plus grand élément. Si {a1,...,an}est un ensemble fini de réels, nous noteronsmin{a1,...,an}le plus petit etmax{a1,...,an}le plus grand élément. Nous réserverons les notationsminetmax aux ensembles finis. Un ensembleinfinide réels n"admet pas nécessairement de plus

petit ou de plus grand élément. Voici quelques exemples.Ensemble Plus petit élément Plus grand élément

N0NonZNon Non{1/n, n?N?}Non1{(-1)n(1-1/n), n?N?}Non Non{(-1)n(1 + 1/n), n?N?} -2 3/2{(-1)n+ 1/n, n?N?}Non3/2{(-1)n-1/n, n?N?} -2NonNon seulementNn"a pas de plus grand élément mais de plus aucun réel n"est plus grand

que tous les éléments deN. Par contre, les 5 derniers ensembles du tableau ci-dessus sontbornésau sens suivant. Définition 2.SoitAunepartiedeR(un ensemble de réels). On dit queAest : •majorées"il existe un majorant deA, •minorées"il existe un minorant deA, •bornéesiAest à la fois majorée et minorée. SiMest un majorant deA, alorsM+1,M+2et plus généralement tout réel plus grand queMsont aussi des majorants. Nous admettrons pour l"instant le théorème suivant, dont nous donnerons une démonstration dans la section 1.6.

Théorème 1.SoitAune partie non vide deR.

1. SiAest majorée, alors l"ensemble des majorants deAadmet un plus petit élé-

ment. 3

Maths en LigneNombres réelsUJF Grenoble2. SiAest minorée, alors l"ensemble des minorants deAadmet un plus grand

élément.

Définition 3.SoitAune partie non vide deR.

1. SiAest majorée, on appelleborne supérieuredeAet on notesup(A)le plus

petit des majorants deA.

2. SiAest minorée, on appelleborne inférieuredeAet on noteinf(A)le plus grand

des minorants deA. Du fait que l"ordre des réels est total, la borne supérieure et la borne inférieure, si elles existent, sont nécessairement uniques. LorsqueAadmet un plus grand élément, la borne supérieure deAest ce plus grand élément. LorsqueAadmet un plus petit

élément, la borne inférieure deAest ce plus petit élément. On étend la définition de

supetinfaux ensembles non majorés et non minorés par la convention suivante.

1. SiAn"est pas majorée,sup(A) = +∞

2. SiAn"est pas minorée,inf(A) =-∞

Reprenons comme exemples les 6 ensembles du tableau précédent.Ensemble Borne inférieure Borne supérieure

N0 +∞Z-∞+∞{1/n, n?N?}0 1{(-1)n(1-1/n), n?N?} -1 1{(-1)n(1 + 1/n), n?N?} -2 3/2{(-1)n+ 1/n, n?N?} -1 3/2{(-1)n-1/n, n?N?} -2 1Dans le cas oùAest majorée et n"admet pas de plus grand élément, alorssup(A)

n"appartient pas àA, mais on trouve néanmoins des éléments deAarbitrairement proches de la borne supérieure.

Proposition 1.SoitAune partie non vide deR.

1. SiAest majorée, alors

?ε >0,?a?A ,sup(A)-ε6a6sup(A)

2. SiAest minorée, alors

?ε >0,?a?A ,inf(A)6a6inf(A) +ε Démonstration: Commesup(A)est le plus petit des majorants,sup(A)-εne peut pas être un majorant. Il existe donc un élément deAsupérieur àsup(A)-ε. Commesup(A) 4

Maths en LigneNombres réelsUJF Grenobleest un majorant, cet élément est inférieur àsup(A). Le raisonnement pourinf(A)est

analogue. Nous allons souvent rencontrer dans ce cours des réelsεstrictement positifs ar- bitrairement petits. On peut s"en faire une idée concrète en pensantε= 0.001, ou bienε= 10-6. Prenons comme exempleA={1/n2, n?N?}. La borne inférieure est inf(A) = 0. La proposition 1 permet d"affirmer que pour toutε >0, il existe un élément de l"ensemble inférieur àε. Et d"ailleurs l"équivalence ci-dessous permet de l"exhiber.

1/n26ε??n>?1/ε .

Pourε= 0.001,1/402< ε.

La proposition 1 admet la réciproque suivante.

Proposition 2.SoitAune partie non vide deR.

1. Sixest un majorant deAtel que

?ε >0,?a?A , x-ε6a , alorsx= sup(A).

2. Sixest un minorant deAtel que

?ε >0,?a?A , a6x+ε , alorsx= inf(A).

Démonstration: Si

?ε >0,?a?A , x-ε6a , alors pour toutε >0,x-εn"est pas un majorant deA, donc sixest un majorant, c"est bien le plus petit.

Le raisonnement pourinf(A)est analogue.

La borne supérieure peut donc être caractérisée de deux manières différentes. •sup(A)est le plus petit des majorants deA •sup(A)est le seul majorantxdeAtel que pour toutε >0, il existe un élément deAentrex-εetx.

De manière analogue,

•inf(A)est le plus grand des minorants deA •inf(A)est le seul minorantxdeAtel que pour toutε >0, il existe un élément deAentrexetx+ε. En liaison avec la proposition précédente, voici pour terminer cette section une ap- plication simple des notions de borne supérieure et inférieure, que l"on retrouve dans beaucoup de démonstrations. 5 Maths en LigneNombres réelsUJF GrenobleProposition 3.Soientaetbdeux réels.

1. Si pour toutε >0,a>b-εalorsa>b.

2. Si pour toutε >0,a6b+εalorsa6b.

Démonstration: Considérons la première affirmation. l"ensemble{b-ε, ε >0}a pour borne supérieureb. L"hypothèse affirme queaest un majorant de cet ensemble. Il est

donc supérieur ou égal à la borne supérieure, par définition de celle-ci. Or d"après la

proposition 2, la borne supérieure de{b-ε, ε >0}estb. La seconde affirmation est analogue. L"ensemble{b-ε, ε >0}de la démonstration précédente est unintervalledeR.

Nous les décrivons dans la section suivante.

1.3 Intervalles

Définition 4.Une partieIdeRest un intervalle si, dès qu"elle contient deux réels, elle contient tous les réels intermédiaires : ?c,d?I ,?x?R,(c6x6d) =?(x?I). Par exemple,R+est un intervalle, car tout réel compris entre deux réels positifs est positif. MaisR?n"en est pas un, car il contient1et-1sans contenir0. L"ensemble vide et les singletons sont des cas très particuliers d"intervalles. Nous allons utiliser supetinfpour caractériser tous les intervalles contenant au moins deux éléments. Ils se répartissent en 9 types, décrits dans le tableau ci-dessous. Dans ce tableau,aetb désignent deux réels tels quea < b. 6 Maths en LigneNombres réelsUJF GrenobleDescription Définition Notation

fermé borné (segment){x?R, a6x6b}[a,b]borné, semi-ouvert à droite{x?R, a6x < b}[a,b[borné, semi-ouvert à gauche{x?R, a < x6b}]a,b]ouvert borné{x?R, a < x < b}]a,b[fermé non majoré{x?R, a6x}[a,+∞[ouvert non majoré{x?R, a < x}]a,+∞[fermé non minoré{x?R, x6b}]- ∞,b]ouvert non minoré{x?R, x < b}]- ∞,b[droite réelleR]- ∞,+∞[Voici la discussion pour les intervalles bornés. Si un intervalleIest borné et contient

deux éléments, il admet une borne inférieure et une borne supérieure distinctes. Notons a= inf(I)etb= sup(I). Par définition desupetinf, tout élémentxdeIest entreaetb: ?x?I , a6x6b . Nous allons montrer que tout réelxtel quea < x < bappartient àI. En effet, si a < x < b,xn"est ni un majorant, ni un minorant deI. Il existe donc deux éléments yetzdeItels quey < x < z. Par la définition 4,xappartient àI. Selon queaetb appartiennent ou non àI, on obtient les 4 premiers types du tableau. Considérons maintenant un intervalle minoré mais non majoré. Soitala borne inférieure. Tout élément deIest supérieur ou égal àa. Montrons queIcontient tous les réelsxstrictement supérieurs àa. Commexn"est pas un minorant,Icontient un élémenty < x, et commeIn"est pas majoré, il contient un élémentz > x. Doncx appartient àI. Selon queaappartient ou non àI, on obtient2types d"intervalles non majorés. Les deux types d"intervalles non minorés sont analogues. Enfin, si un intervalleIn"est ni majoré, ni minoré, pour tout réelx, on peut trouver deux réelsyetzdansItels quey < x < z, ce qui entraînex?I. DoncI=R.

1.4 Rationnels et irrationnels

Un nombre rationnel est le quotient de deux entiers relatifs. La somme de deux rationnels, ainsi que leur produit, sont des rationnels. Muni de l"addition et de la 7

Maths en LigneNombres réelsUJF Grenoblemultiplication,Qest un corps commutatif totalement ordonné, commeR. En revanche,

Qne possède pas la propriété de la borne supérieure. L"ensemble des rationnels dont le

carré est inférieur ou égal à2est non vide, majoré, mais il n"a pas de borne supérieure

dansQ, car⎷2est irrationnel. C"est une application du résultat suivant. Proposition 4.Soientmetndeux entiers strictement positifs. Le nombren⎷mest soit entier, soit irrationnel. Démonstration: Nous allons démontrer que sin⎷mest rationnel, alors il est entier. Soientpetqdeux entiers premiers entre eux tels quen⎷m=p/q. Alors,qnm=pn. Mais alorsqdivisepn, orqetpsont premiers entre eux. Ce n"est possible que siq= 1 etm=pn. Observons que la somme d"un rationnel et d"un irrationnel est irrationnelle; il en est de même pour leur produit. Par contre la somme ou le produit de deux irrationnels peuvent être rationnels (par exemple1 +⎷2et1-⎷2). Les rationnels et les irrationnels sont intimement mêlés, comme le montre le théo- rème suivant. Théorème 2.Si un intervalle deRcontient au moins deux points distincts, il contient au moins un rationnel et un irrationnel. On traduit cette propriété en disant queQetR\QsontdensesdansR. Démonstration: SoitIun intervalle contenant deux pointsaetb, tels quea < b. Soitqun entier strictement supérieur à1/(b-a)etple plus petit entier strictement supérieur àaq. On a donc : p-16aq < p , et commeqest strictement positif, pq -1q

6a

D"où :

a De même, l"intervalle]a⎷2

,b⎷2 [contient un rationnelr; donc]a,b[contientr⎷2, qui est irrationnel. En fait, tout intervalle contenant au moins deux points contient une infinité de rationnels et une infinité d"irrationnels. Les rationnels que l"on manipule le plus souvent sont les nombres décimaux, qui sont les multiples entiers de10-n, oùnest le nombre de chiffres après la virgule :

3.141592 = 3 + 14159210-6=31415921000000

Les nombres décimaux sont le moyen le plus courant d"approcher les réels. 8 Maths en LigneNombres réelsUJF Grenoble1.5 Approximation des réels Nous définissons d"abord les outils de base de l"approximation que sont la valeur absolue, la distance et la partie entière. Lavaleur absolued"un réelx, notée|x|, estmax{x,-x}. Elle est égale àxsixest positif,-xsixest négatif. Sixetysont deux réels quelconques, la valeur absolue du produitxyest le produit des valeurs absolues;|xy|=|x||y|. Par contre, on peut seulement encadrer la valeur absolue de la somme. Proposition 5.Soientxetydeux réels quelconques. La valeur absolue de leur somme est majorée par la somme des valeurs absolues, et minorée par la différence des valeurs absolues. ?x,y?R,???|x| - |y|???6|x+y|6|x|+|y|.(1) Démonstration: Quitte à échangerxety, nous pouvons supposer sans perte de

généralité que|x|>|y|. Si l"un des deux est nul, alors les inégalités sont vérifiées : ce

sont des égalités. Sinon, il suffit d"examiner les 4 cas possibles selon le signe dexety.

1.x >0ety >0:|x+y|=x+y=|x|+|y|>|x| - |y|

2.x >0ety <0:|x+y|=x+y=|x| - |y|<|x|+|y|

3.x <0ety >0:|x+y|=-x-y=|x| - |y|<|x|+|y|

4.x <0ety <0:|x+y|=-x-y=|x|+|y|>|x| - |y|

Observez que dans tous les cas, l"une des deux inégalités est une égalité, mais ce n"est pas toujours la même. En remplaçantypar-y, on obtient le même encadrement pour la valeur absolue d"une différence. ???|x| - |y|???6|x-y|6|x|+|y| On appelledistanceentre deux réelsxetyla valeur absolue de leur différence. La proposition 5, appliquée à(x-y) + (y-z), entraîne : ?x,y,z?R,|x-z|6|x-y|+|y-z|. Pour aller d"un point à un autre, on ne peut qu"allonger le parcours si on s"impose de passer par un troisième : c"est l"inégalité triangulaire. Étant donné un réelxet un réelεstrictement positif, nous dirons queaest une approximation(ou unevaleur approchée) dex" àεprès » si la distance deaàxest

inférieure àε, ce qui équivaut à dire quexappartient à l"intervalle]a-ε,a+ε[.

|x-a|< ε??x?]a-ε,a+ε[??a?]x-ε,x+ε[. Les approximations décimales se construisent à l"aide de la partie entière. Lapartie entièred"un réelxest le plus grand entier inférieur ou égal àx. On le note?x?: ?x?6x D(x) =x- ?x? ?[0,1[. Soitxun réel, etnun entier. Considérons la partie entière de10nx: ?10nx?610nx Par exemple, pourx=π, d

0= 3, d1= 3.1,;d2= 3.14, d3= 3.141, d4= 3.1415, d5= 3.14159...

Réciproquement, la donnée d"une suite de décimaux(dn)n?N, telle que

1.?n?N,10ndn?N

2.?n?N, dn6dn+1< dn+ 10-n

détermine un réelxtel que pour toutn dn6x6dn+ 10-n. La suite(dn)n?Nest croissante etconverge versx. Notez(dn)peut déterminer un réel dont elle n"est pas la suite d"approximations décimales, dans le cas oùxest lui même décimal :

1 = 0.99999999...

En théorie, on peut approcher un réelxpar un nombre décimal à n"importe quelle précision. En pratique, la précision habituelle sur des calculs d"ordinateurs est de l"ordre de10-15.

1.6 Construction des bornes

Le but de cette section est de démontrer le théorème 1 : toute partie non vide et majorée deRadmet une borne supérieure et toute partie non vide et minorée admet une borne inférieure. SoitAune partie non vide et majorée deR: ?M?R,?x?A , x6M . 10

Maths en LigneNombres réelsUJF GrenobleSix6M, alors-x>-M. SiAest non vide et majorée, alors-A={-x, x?A}est

une partie non vide et minorée. Si la borne supérieure deA(plus petit des majorants deA) existe, alors la borne inférieure de-A(plus grand des minorants) existe aussi et réciproquement; de sorte que nous nous dispenserons de démontrer l"existence de la borne inférieure. La démontration va consister à construire explicitement la borne supérieure, en déter- minant ses approximations décimales par défaut. Nous vérifierons ensuite que le réel ainsi construit est bien le plus petit des majorants. Démonstration: [du théorème 1] SoitAune partie non vide deRetMun majorant deA. Pour toutn?N, l"ensemble {?10nx?, x?A}. est un ensemble d"entiers, majoré parM. Il admet donc un plus grand élément. Divisons chacun de ses éléments par10-n: D n={10-n?10nx?, x?A}. L"ensembleDnest l"ensemble des approximations par défaut à10-nprès des éléments deA. Comme le précédent, il admet un plus grand élément, que nous noteronsdn. Par construction, pour toutn?N,dn+1>dn. Nous allons démontrer par l"absurde que d n+1< dn+ 10-n. Si ce n"était pas le cas, il existeraitx?Atel que 10 -(n+1)?10n+1x?>dn+ 10-n Mais alors?10nx?serait supérieur ou égal à10ndn+1, ce qui contredit la définition de d n. La suite(dn)n?Nest donc bien une suite d"approximations décimales et détermine un réel unique que nous notonsb. Nous voulons montrerbest la borne supérieure de A. Montrons d"abord que c"est un majorant deA. Toujours par l"absurde, supposons qu"il existex?Atel quex > b. Fixonsntel que10-n< x-b. Alors 10 -n?10nx?>10-n?10nb?=dn, ce qui contredit la définition dedn. Il nous reste à montrer que pour toutε >0, il existex?Atel queb-ε < x. Fixonsntel que10-n< ε. Par construction, il existe x?Atel quedn= 10-n?10nx?. Donc b-ε < b-10-n6dn6x . Ne nous leurrons pas : la démonstration qui précède, si elle présente l"avantage de construire explicitement la borne supérieure, n"est pas parfaitement étanche. Vous 11

Maths en LigneNombres réelsUJF Grenobleavez dû admettre qu"une suite d"approximations décimales détermine un réel, ce qui

pour être parfaitement intuitif, n"en est pas moins un acte de foi. Pour le justifier, il vous manque une construction axiomatique de l"ensemble des réels, que nous vous raconterons certainement un jour, mais qui pour l"heure dépasse sensiblement le niveau de ce chapitre. 12 Maths en LigneNombres réelsUJF Grenoble2 Entraînement

2.1 Vrai ou faux

Vrai-Faux 1.SoitAune partie non vide deR. Parmi les affirmations suivantes les- quelles sont vraies, lesquelles sont fausses et pourquoi?

1.Apossède une borne supérieure, finie ou infinie.

2.SiAest minorée, alorsApossède une borne inférieure finie.

3.Six6sup(A)alorsx?A.

4.SiAcontient au moins2réels distincts, alorsAcontient un rationnel.

5.SiAest infinie, alorsAcontient une infinité d"irrationnels.

6.SiAcontient un intervalle deR, contenant lui-même deux points distincts,

alorsAcontient une infinité d"irrationnels.

7.SiAcontient un intervalle deR, alorsAcontient une infinité de rationnels.

Vrai-Faux 2.SoitAune partie non vide deR. On note|A|={|x|, x?A}. Parmi les affirmations suivantes lesquelles sont vraies, lesquelles sont fausses et pourquoi?

1.SiAest majorée, alors|A|possède une borne supérieure finie.

2.0est un minorant de|A|.

3.|A|possède toujours une borne inférieure finie.

4.|A|possède toujours une borne supérieure finie.

5.Aest bornée si et seulement si|A|est majorée.

6.SiAest un intervalle, alors|A|est un intervalle.

7.Si|A|est un intervalle, alorsAest un intervalle.

8.SiAest un intervalle ouvert, alors|A|est un intervalle ouvert.

9.SiAest un intervalle fermé, alors|A|est un intervalle fermé.

Vrai-Faux 3.Soitaun réel quelconque. Parmi les affirmations suivantes lesquelles sont vraies, lesquelles sont fausses et pourquoi?

1.Si (?ε >0, a < ε), alorsa <0.

2.Si (?ε >0, a >1-ε), alorsa>1.

3.Si (?ε >0, a >1-ε2), alors (?ε >0, a >1-2ε).

4.Si(?ε >0, a >1-ε), alors (?ε>0, a >1-ε2).

5.Si (?n?N?, a >1/⎷n), alorsa >1.

6.Si (?n?N?, a <1/⎷n), alorsa <0.

7.Si (?n?N?, a >1-1/⎷n), alors(?ε >0, a >1-ε).

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Maths en LigneNombres réelsUJF GrenobleVrai-Faux 4.Soientaetbdeux réels quelconques. Parmi les affirmations suivantes

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