[PDF] BONNENCONTRE - Quarante pieds de cannabis saisis par les

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Mardi 27 mars 2018 - 1,00 ■dition Beaune 21B

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PAGE 6BONNENCONTRE

Quarante pieds de cannabis

saisis par les gendarmes

PAGE 11

BEAUNE

Festival du film

policier : des gros moteurs ■ l'affiche

PAGE 19

CHIVRES-JALLANGES

Inondations :

les maires racontent

PAGE 16

NUITS-SAINT-GEORGES

Morgane

Valle lue

Miss Pin Up

Photo Alexandre RAIMUNDO-SUCHET

PAGE 4

TALANT

Le braquage a eu lieu vendredi. Le suspects ont fil en scooter. Photo Philippe BRUCHOT

Braquage au

bureau de poste

RGION02

www.bienpublic.com

MARDI 27 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

Agence de LyonRédaction de Côte-d"Or 7 boulevard Chanoine-Kir

21000 Dijon

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Rédaction : 04.78.14.76.00Rédaction : 03.80.42.42.42

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BienPublic21

C e matin-l, Cline Math, 39 ans, photographe au sein de l'entrepri- se PhotoCraNomade de Semur-en-

Auxois, s'est leve tt. 5 h 30, pour

tre, ds 8 heures, ■ l'cole lmentai- re des Coteaux du Suzon, ■ Dijon, et raliser des photos de classe pour les

171 enfants de l'tablissement. qui-

pe de ses flashes et de son appareil, elle va, toute la journe, enchaner les clichs pour sept classes. En mars et avril, elle et sa collgue (lire ci-des- sous) ralisent des photos dans envi- ron " deux ■ quatre coles par semai- ne ». Sur l'anne, elles travaillent dans quelque 70 tablissements, ce qui reprsente au total " environ 40 % du chiffre d'affaires » de l'entreprise.

Cline Math, qui prne une mtho-

de " artisanale » et " personnalise », prfre par exemple utiliser le dcor de l'cole (avec des dessins d'l- ves, etc.) plutt que de privilgier des fonds neutres sans vie.

Face aux lves, avec aisance et hu-

mour, elle donne les instructions, les dtend, avant de prendre plusieurs photos de type portrait (de face, de c- t, etc.) puis en groupe (photo classi- que pose, et plus libre). " Tu mets du gel tous les jours o c'est pour la pho- to ? », lance Cline Math ■ un gar- on. " Aujourd'hui, c'est spcial », lui rpond-il. " Les filles, n'hsitez pas ■ vous recoiffer », conseille-t-elle. " Ne t'inquite pas, tu n'auras pas de reflet dans tes lunettes », rassure-t-elle un gar on. Les petits, qui n'hsitent pas ■ prendre la sance comme un jeu, tout en restant srieux, rappels ■ l'ordre par leur matre, ne cachent pas leur intrt pour les photos de classe. " a fait des souvenirs pour quand on sera plus grand », dit Alban, 10 ans. " J'aime bien les regarder ■ la mai- son », ajoutent Romane et La, 9 ans.

De son ct, Christophe Mathey, le

directeur de l'cole, indique que " les photos de classe fonctionnent tou- jours assez bien. Je pense qu'environ

80 % des parents sont intresss. L'as-

pect tradition demeure. »

Les sommes collectes, sachant que

les photos sont revendues aux parents aprs avoir fait un bnfice, vont ■ la cooprative scolaire, permettant " des sorties scolaires, des voyages, l'achat de matriels, l'organisation d'un carnaval, d'une fte d'cole, etc.

Ce budget, qui n'entre pas dans les fi-

nancements lis ■ la mairie, nous int- resse, car il reste assez important. Il est vraiment centr autour de l'enfant. »

Vincent Lindeneher

CTE-D'ORCONOMIE

Le business des photos de classe a encore (un peu) le sourire

Mars et avril font partie des mois o■ sont prises les photos de clas-se. En Cte-d'Or, une poigne de photographes professionnels s'y retrouvent encore, condition d'en faire beaucoup. Pour les co-les, elles possdent galement un intrt conomique.

Cline Math ( droite), photographe au sein de l'entreprise semuroise PhotoCraNomade, ici en plein travail

l'cole lmentaire des Coteaux du Suzon, Dijon. Photo V. L.

Sur la petite dizaine de photographes

du dpartement qui apparaissent lorsque vous tapez " photographe scolaire » sur le site pagesjaunes.fr, peu continuent ■ prendre des photos de classe, notamment car ils estiment que ce n'est pas assez rmunrateur et que la concurrence avec de grosses entreprises est dloyale (lire page 3).

L'activit reste intressante pour certains

Nanmoins, pour certains, l'activit reste encore intressante. C'est no-tamment le cas de Cyrille Cournault, photographe, grant de l'êil du Ca-dran, ■ Auxonne, qui estime que cela reprsente " environ 25 ■ 30 % » de son chiffre d'affaires. Il explique en fai-re dans prs de 50 coles par an, entre les dpartements de la Cte-d'Or et duJura (du fait de la proximit gographi-que avec sa boutique). " C'est une acti-

vit intressante, condition d'en fai-re beaucoup », note Sarah Voulleminot, cogrante de Photo-CraNomade, ■ Semur-en-Auxois, magasin qui en ralise dans prs de70 tablissements scolaires par an. " Depuis 10 ans que nous en faisons, jedirais que cela reprsente environ 40 % de notre chiffre d'affaires. »

Deux priodes pour prendre les photos de classe

" La saisonnalit des prises de pho-tos se situe aux mois de septembre/octobre, puis de mars ■ dbut juin »,indique Cyrille Cournault.

Les lyces sont moins chauds

Les photographes qui pratiquent en-core cette activit indiquent que lescoles intresses sont surtout lesmaternelles, les lmentaires et lescollges. " Au lyce, c'est plus rare »,

constate Cyrille Cournault.

Un prix de vente faiblepour les photographes

Ct prix, les photographes ne ga-gnent pas beaucoup avec les photosde classe, qui sont parfois revenduesau double de la vente par les tablis-sements scolaires. " Ils se font un b-nfice », constate Sarah Vouillemi-not. Mais ce bnfice sert ■ organiserdes activits scolaires (lire en page 3).

" Garder un souvenirde l'enfant l'cole »

Enfin, les photographes scolaires es-timent que si ce type de clichs a unavenir, malgr l're du tout numri-que, " c'est parce que les parents aiment avoir un souvenir de leur en-fant ■ l'cole », note Cyrille Cour-nault. " Les enfants adorent aussi »,conclut Sarah Vouilleminot.

Jusqu' 40 % du chiffre d'affaires annuel

03

CDO - 1

ACTU C■TE-D©OR ET RGION

CLAIRAGE

CTE-D'ORCONOMIE

Le business des photos de classe a encore (un peu) le sourire

Cline Math ( droite), photographe au sein de l'entreprise semuroise PhotoCraNomade, ici en plein travail

l'cole lmentaire des Coteaux du Suzon, Dijon. Photo V. L.

Photographe au sein de l'en-

treprise Le Studio des Son- ges, ■ Dijon, Anne-Sophie

Cambeur ne fait plus de pho-

tos de classe. Elle juge qu'el- les demandent " beaucoup trop d'investissement et de temps » pour, au final, un maigre revenu. Elle regrette aussi que " les parents ne sont pas ■ la recherche de qualit. Ils veulent le moins cher et le plus simple ». " Il peut y avoir des prises de tte avec eux », ajoute Claris- se Vinot, grante de Clarisse

Craphotos, ■ Chtillon-sur-

Seine. " Les parents dsirent

des photos low cost malgr beaucoup d'exigences. »

Aussi, plusieurs photogra-

phes artisans du dpartement dnoncent la concurrence " de grosses machines pari- siennes », comme l'explique

Sarah Voulleminot, cogran-

te de PhotoCraNomade, ■

Semur-en-Auxois.

" Les prix sont tirs vers le bas par de grandes entrepri- ses de Paris », confirme

Thierry De Girval, grant de

Declic Photo, ■ Dijon.

V. L.

Des artisans

photographes dnoncent les ªgrosses machinesº " C'est toujours un rel plaisir de se retrouver sur les photos de classe »

Martine, 60 ans, secrtaire,

Beaune

" Oui, je trouve que c'est toujours un rel plaisir de se retrouver en- fant ou adolescent sur les photos de classe avec ses anciens camara- des. On se remmore alors les souvenirs, les btises, les russites, les professeurs, apprcis ou dtes- ts. Et les petits-enfants n'en croient pas leurs yeux lorsqu'ils nous voient, il y a plus de 40 ans, avec des chaussettes et des miniju- pes ! » " C'est toujours un bon moment lorsque l'on pose »

Pascal, 60 ans, responsable

d'tudes, Quincerot " Oui, elles sont toujours utiles. Ces photos sont des souvenirs pour les parents et les grands-parents qui souvent les achtent. Elles existent depuis de nombreuses annes. Au dbut du XXe sicle, elles taient dj■ prsentes. Pour les lves aussi, ce sont des souvenirs. Ils peuvent revoir ainsi leurs anciens camarades.

C'est toujours un bon moment lors-

que l'on pose pour la photo de clas- se. Parfois, il y a un lve qui fait le clown et qui fait rire tout le monde. » " Un souvenir qui se conserve dans le temps »

Lucile, Marliens

" Oui, les photos de classe sur papier sont toujours utiles. Cela permet de faire un souvenir aux enfants, qui se conservera plus dans le temps. Tout en sachant qu'il aura plaisir ■ les revoir plus tard. C'est ce que je souhaite pour mon enfant. Travaillant dans l'in- formatique, je suis bien place pour savoir qu'avec le numrique il peut y avoir un bug et une perte de fichier. Pour ma part, j'ai toujours celles de mon enfance et j'y suis trs attache. »

Pensez-vous qu'elles sont encore utiles ?

Emmanuel Masson, secrtaire aca-

dmique du Syndicat national des personnels de direction de l'duca- tion nationale (SNPDEN)-Unsa dans l'acadmie de Dijon, rpond ■ nos questions.

Qui achte les photos de classe

avant de les proposer la vente aux l■ves et leurs parents ? " ma connaissance, pour le se- cond degr (collge-lyce), le porta- ge de l'action n'est pas fait par l'tablissement mais par le foyer socio-ducatif (une association propose aux lves en dbut d'an- ne). La nature juridique de l'ta- blissement rend difficile ce genre d'oprations. Le chef d'tablisse- ment donne son accord. Les photos sont ralises (en veillant bien ■ permettre aux lves qui le souhaitent de ne pas figurer), elles sont prsentes aux lves mais ne sont ralises en impression que sur commande. »

Comment se passe ce type de transaction ?

" Le foyer collecte l'argent des familles, passe la commande et effectue la livraison. »

Comment sont choisis les photographes ?

" Historiquement, c'tait le photographe du sec- teur. Aujourd'hui, vu le changement du mtier et l'absence de photographes locaux, ce sont souvent des socits qui envoient des offres. »

Quelles sont les priorits pour les parents ?

" Le prix bien entendu. La qualit est difficile apprcier pour les parents puisque les familles ne disposent pas d'of- fres diffrentes. Par contre, la de- mande s'oriente vers des packs

ªphoto de classe + photo indivi-

duelle de type portait + format photo d'identitº. »

Avez-vous une fourchette de prix

ou une moyenne de la marge que font les tablissements sur le prix auquel ils ach■tent les photos ? (Certains photographes indiquent que les clichs taient revendus

40 %, et jusqu' 100 %, plus cher

que le prix d'achat) " Je n'ai pas de fourchettes de prix, mais les marges que vous annoncez ne me semblent pas irrelles. Par contre, il faut bien tre conscient que la margequotesdbs_dbs26.pdfusesText_32

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