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Guide de létudiant 2022-2023 Guide de létudiant 2022-2023
l'Université de Lille que vous allez intégrer cette Double Master 2 franco-espagnol en Droit du numérique et du cyberespace.
RAPPORT FINAL
Docteur en droit Ingénieur de recherche
LICENCES
2. Sotirios Haviaras sotirios.haviaras@univ-lille.fr. 03 62 26 95 00 suzanne.klimsza@univ-lille.fr DROIT. Droit panoptique. 3. Audrey Darsonville :.
P R O G R A M M E
2 déc. 2010 Elise Fradet docteur en droit privé et sciences criminelles
des ǀaleurs de l'entreprise Recherche sur les effets des codes de gouvernance et les stratégies de
communication en matière de gouvernance Recherche réalisée avec le soutien de la Mission de recherche Droit et Justice (Convention de recherche n° 215.01.05.14.)RAPPORT FINAL
(Septembre 2017)Responsables scientifiques du projet
Jean-Christophe Duhamel
Docteur en droit, Ingénieur de recherche, Faculté de Droit - Lille 2Réda Sefsaf
Maître de conférences, Faculté Finance, Banque, Comptabilité - Lille 2 1 Responsables scientifiques du projet et auteurs du présent rapport :Jean-Christophe Duhamel
Docteur en droit, Ingénieur de recherche
Faculté de Droit - Université Lille 2
Centre de Recherche Droits et Perspectives du Droit (CRDP, EA n°4487)Réda Sefsaf
Maître de conférences
Faculté Finance, Banque, Comptabilité - Lille 2 Lille School Management Research Center (LSMRC, EA n° 4112)Note : Réda Sefsaf a rédigé spécifiquement le chapitre 2 de la 1ère partie (" La valeur de la gouvernance
d'entreprise en sciences de gestion »), ainsi que le II du chapitre 2 de la 2ème partie (" Analyse
économétrique ») ; les autres ĠlĠments de l'Ġtude ont été rédigés par Jean-Christophe Duhamel. Les
auteurs demeurent bien entendu responsables et solidaires de l'intégralité du contenu du présent
rapport. Ammar Sharkatli, professeur ă l'EDHEC Business School, docteur en droit priǀĠ. Lydia Cambier, Martin Kruczkowski, Eve Tisne, étudiants en Master 2 " Droit des contrats et du recouvrement des créances », Lille 2.la responsabilitĠ de ses auteurs. Toute reproduction, mġme partielle, est subordonnĠe ă l'accord de
la Mission. 2 3Remerciements :
Les responsables scientifiques du projet tiennent à remercier la Mission de recherche Droit et Justice
pour son soutien scientifique, et Victoria Vanneau, responsable du suivi scientifique, pour sa
bienveillance et la relecture tout aussi attentive que précieuse du présent rapport.Doivent également être salués pour leur collaboration Ammar Sharkatli, Lydia Cambier, Martin
Kruczkowski et Eve Tisne, ces " petites mains » au rôle si important, sans lesquelles cette recherche
n'aurait pu ġtre menĠe.Nos chaleureuses gratitudes vont également aux personnes ayant accepté de nous recevoir et de nous
consacrer une partie de leur temps, dans le cadre d'entretiens ayant donnĠ lieu ă des Ġchanges
souvent passionnés, et toujours passionnants :- Pour l'Association de DĠfense des Actionnaires Minoritaires (ADAM), Mme Colette Neuǀille,
présidente ;- Pour l'Association Nationale des Actionnaires de France (ANAF), M. GĠrard GĠrardin, prĠsident ;
- Pour l'Association Nationale des SociĠtĠs par Actions (ANSA), M. Christian Schricke, dĠlĠguĠ
général, Mme Isabelle Trémeau, secrétaire générale, et M. Régis Foy, secrétaire du comité
juridique ;- Pour l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), Division de la régulation des sociétés cotées,
Direction de la régulation et des affaires internationales, M. François-Régis Benois, directeur,
M. François Gilbert et Mme Maryline Dutreuil Boulignac ; - Pour Deminor, M. Bernard Thuysbaert, managing director, et Mme Stéphanie Kervyn deMeerendré, senior legal consultant ;
- Pour le Haut ComitĠ de Gouǀernement d'entreprise (HCGE), M. Pascal Durand-Barthez, secrétaire
général ;- Pour l'Institut Franĕais des Administrateurs (IFA), M. Antoine Metzger, dĠlĠguĠ gĠnĠral ;
- Pour Labrador, M. Laurent Rouyrès, président, et Mme Eva Bastide Leroy, secrétaire générale
groupe. Les auteurs tiennent également à remercier :- M. le professeur Frédéric Lobez, vice-prĠsident recherche de l'UniǀersitĠ Lille 2, pour aǀoir
permis la fertile rencontre entre Jean-Christophe Duhamel et Réda Sefsaf ; - M. le professeur Eric De Bodt, directeur du laboratoire LSMRC (Lille 2 School ManagementResearch Center), qui a mis à disposition les outils de recherche (bases de données et logiciel
statistique) ayant permis de rendre une partie de ce travail réalisable ;responsable de l'adže transǀersal ͨ Droit et Finance » du CRDP de Lille 2, qui a rendu possible
la collaboration au projet des étudiants du Master 2 " Droit des contrats et du recouvrement des créances ». Jean-Christophe Duhamel remercie son épouse pour ses relectures réconfortantes, ses encouragements et sa patience durant ces nombreuses, trop nombreuses, semaines d'indisponibilitĠ.Enfin, nos pensées reconnaissantes vont à tous ceux qui auront accompagné et soutenu, de près ou
de loin, ce projet. 4 5Sommaire
1ère partie : Analyse de la valeur de la gouvernance d'entreprise...................................... 17
I : Le renforcement de la légitimité des auteurs des codes de gouvernance : un symbole à atteindre ? .......... 25
II ͗ Promouǀoir l'obligatoriĠtĠ des codes de gouǀernance ͗ un mouǀement tangible ....................................... 38
Conclusion du chapitre 1 : .................................................................................................................... 89
Chapitre 2 ͗ La ǀaleur de la gouǀernance d'entreprise en sciences de gestion .............................. 91
I : Cadre théorique et efficacité des modèles de gouvernance ......................................................................... 93
Conclusion du chapitre 2 : .................................................................................................................. 131
Conclusion de la 1ère partie : ....................................................................................................... 133
2ème partie ͗ L'hypothğse d'une gouǀernance des ǀaleurs de l'entreprise ......................... 135
II ͗ L'hypothğse soumise ă entretiens .............................................................................................................. 146
Conclusion du chapitre 1 : .................................................................................................................. 167
Chapitre 2 ͗ La ǀaliditĠ de l'hypothğse testĠe par une dĠmarche économétrique .......................169
I : Mise en place de la phase économétrique .................................................................................................. 170
II : Analyse économétrique.............................................................................................................................. 202
Conclusion du chapitre 2 : .................................................................................................................. 225
Conclusion de la 2ème partie : ...................................................................................................... 227
Conclusion générale : ................................................................................................................ 233
Bibliographie ............................................................................................................................235
ANNEXES ..................................................................................................................................251
6 7Introduction
La gouǀernance d'entreprise est un domaine de recherche largement edžplorĠ par le droit et les
sciences de gestion, mġme si on ne s'entend guğre, en gĠnĠral, sur sa dĠfinition. Concept dont la
polysémie est fréquemment relevée1, de nombreuses études renvoient à la définition pionnière posée
par le Cadbury Report paru en 1992 ; la gouǀernance d'entreprise serait ͨ la faĕon dont la sociĠtĠ est
direction et du contrôle des sociétés. La définition du Cadbury Report serait donc trop généraliste pour
être opératoire.
De sorte à tenter de cerner le concept de gouvernance, nous avons pu, au gré de travaux antérieurs3,
opérer la distinction entre sa dimension analytique et sa dimension normative. Il importe, pour la
bonne comprĠhension de la dĠmarche de recherche de la prĠsente Ġtude, d'insister dğs ă prĠsent sur
cette distinction : définition qui lui est apportée par le Cadbury Report. Partant, " la » bonne gouvernancerespectent les intĠrġts des diffĠrentes parties prenantes de l'entreprise, pourraient chacune
traduire " une » bonne gouvernance. Cette conceptualisation analytique de la gouvernance permet une grande souplesse dans la direction et le contrôle des sociétés, et implique deêtre réduite à des pratiques stéréotypées. Mais il faut alors accepter la large indétermination
de la notion même de gouvernance et la variabilité de son contenu ; pour paraphraser le doyenCarbonnier : " A chacun sa gouvernance » !
la somme des bonnes pratiques, considérées comme telles par un référentiel prédéterminé,
dépourvues de force contraignante, et a fortiori, de dispositif de sanction en cas de non- application. Ces bonnes pratiques sont le plus fréquemment présentées dans des " codes de gouvernance » ou des " codes de gouǀernement d'entreprise ». Ces codes contiennent des recommandations dont le degré de précision et de technicité est variable, mais qui traitent1 Droit et société 2003, pp. 329-349 ; Paye (O.), " La
Etudes Internationales 2005, n° 1, pp. 13-
402 Committee on the Financial Aspects of Corporate Governance, The Financial Aspects of Corporate Governance,
December 1992, point 2.5.
3 B. Fasterling, J.-C. Duhamel, " Le Comply or explain : la transparence conformiste en droit des sociétés », Revue
Internationale de Droit Economique 2009/2, t. XXIII, 2, pp. 129-157, not. n° 6, p. 134 et s. 8standardisĠes ă l'Ġchelle internationale. Au traǀers de tels rĠfĠrentiels, est ainsi rendue
accessible " la » bonne gouvernance, qui offre aux sociétés cotées un mode de gestion et de
contrôle stéréotypé, prêt-à-porter.Le droit positif, et cela ne saurait ǀĠritablement surprendre, tĠmoigne d'une faǀeur ă la gouǀernance
en tant que concept normatif, et ce au travers de la technique dite du " comply or explain », " se
actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé, à délivrer des déclarations de
gouvernance, lesquelles consistent à prendre appui sur un code de gouvernance, et à expliquer les
prendre position ă l'Ġgard d'un rĠfĠrentiel de gouǀernance prĠĠtabli Ġrige de facto ce dernier au rang
de " modèle » de bonnes pratiques, modèle vis-à-vis duquel il convient de se positionner. Toutefois,
l'alternatiǀe laissĠe audž sociĠtĠs de se justifier en cas de non application de certaines
à un point de bascule entre une approche normative et une approche analytique, même si les
recommandations décrites dans les codes sont conçues comme " les » pratiques de référence
potentiellement applicables à toute société. Cette alchimie que réalise la technique du comply or
explain, entre souplesse et contrainte, explique pour une large part sa notoriété4.Les entreprises cotées sur un marché réglementé doivent en effet, depuis 2008 en France5, se livrer
chaque année à cet exercice de communication sur leur rattachement et leur conformité à un code de
gouvernance. Aux termes des nouveaux articles L. 225-37-4, 8°, et par renvoi, L. 225-68, al. 6 du Code
4 Le comply or explain
mile davantage au principe " if you comply, then explain » :environnementale, le rapport [environnemental] peut le mentionner en indiquant les préconisations de ce
référentiel qui ont été retenues et les modalités de consultation de ce dernier » (art. R. 225-105, al. 4 c. com.). Sur
la question, Blin-Franchomme (M.-P.), " Prendre la RSE au sérieuxenvironnementale et sur le développement durable en droit des sociétés », Journal des sociétés 2012, n° 100, pp.
44-54.
5 Loi n° 2008-649 du 3 juillet 2008
communautaire.6 La rédaction du dispositif légal du comply or explain est restée stable en droit français durant environ dix ans,
les anciens articles L. 225-37, al. 7 et L. 225-68, al. 8 du Code de commercedu 3 juillet 2008 au 14 juillet 201 n° 2017-1162 du 12 juillet 2017 a modifié la numérotation et la
rédaction de ce dispositif, sans en changer toutefois le régime, sauf sur un point selon nous : la déclaration de
égrée au nouveau rapport sur le gouvernement comply or explain français :organisations représentatives des entreprises, le rapport [du président du conseil joint au rapport annuel de
gestion du conseil] précise également leété. Se trouve de surcroît précisé le lieu où ce code peut être consulté. Si une société ne se réfère pas à un tel code
es retenues en complément des exigences requises par 9 Le rapport du conseil d'administration sur le gouǀernement d'entreprise, joint au rapport de gestion], contient les informations suivantes :8° Lorsqu'une société se réfère volontairement à un code de gouvernement
d'entreprise élaboré par les organisations représentatives des entreprises, lesdispositions qui ont été écartées et les raisons pour lesquelles elles l'ont été, ainsi que
le lieu où ce code peut être consulté, ou, à défaut d'une telle référence à un code, les
raisons pour lesquelles la société a décidé de ne pas s'y référer ainsi que, le cas
échéant, les règles retenues en complément des exigences requises par la loiCette obligation faite audž entreprises dont les actions sont cotĠes sur un marchĠ rĠglementĠ n'est pas
une edžception franĕaise. Elle dĠcoule d'un processus d'harmonisation ă l'Ġchelle europĠenne portĠ
par exemple imposé par la loi, et un modèle purement facultatif, le comply or explain présente
également les vertus comminatoires usuellement prêtées à la transparence. De fameuses allégories
Tels les rayons du soleil, considérés comme le meilleur des désinfectants par le juge Brandeis7, ou le
déclarer publiquement le positionnement de la société par rapport aux principes de bonne conduite
figurant dans le code aboutirait à moduler les comportements en fonction des attentes de
l'obserǀateur. Les sociĠtĠs se sachant obserǀĠes, et notamment leurs dirigeants, un mouǀement
prévisible ; de même, toute justification au non-respect des bonnes pratiques figurant dans le code
devrait consister en une argumentation convaincante, à même de satisfaire les attentes des
observateurs. L'influence sur le comportement des agents proǀiendrait donc d'une transparence obligatoire portant sur des recommandations facultatives.Voilă pour la thĠorie. Dans les faits, l'efficacitĠ de ce mĠcanisme de transparence reste subordonnĠe
au service de la vertu autant que le secret9 ». L'efficacitĠ du comply or explain repose donc avant toute
conforment ou fournissent des justifications convaincantes. La déclaration de gouvernance ayant le
statut d'information rĠglementĠe, et Ġtant à ce titre rendue publique par la société10, ces observateurs
de la gouvernance peuvent potentiellement être nombreux et divers. On a ainsi pu mettre en avant le
destinataires de cette information demeurent les actionnaires, car ce sont bien eux qui disposent des
pouvoirs juridiques utiles afin de manifester leur désapprobation sur les pratiques de gouvernance
7 " Sunlight is said to be the best of disinfectants; electric light the most efficient policeman », in Brandeis (L. D.),
Other Peoples Money and How the Bankers Use It, Harpers Weekly, 1914.8 Bentham J, The Panopticon Writings, Ed. Miran Bozovic, Verso, London, 1995.
9 Soulez-Larivière (D.), " La transparence et la vertu », in Mélanges Troper, Paris, Economica, 2006, pp. 933-
937, spéc. p. 937
10 V. art. 222-9 RGAMF, par renvoi de lart. 221-1, 1°, d) RGAMF.
11 Malecki (C.), " Opinion publique et gouvernance dentreprise : un couple inséparable pour le meilleur et pour
le pire », Mélanges Michel Germain, LGDJ-Lextenso, 2015, pp. 503523. 10Le constat du peu de didactisme et de la redondance des edžplications fournies d'annĠe en annĠe par
les sociétés en cas de non-conformité (boilerplate disclosures), de la faible implication des actionnaires,
justifier les déviations au code (box-ticking effect), ont pu être stigmatisés dans les premiers temps de
la généralisation du comply or explain en Europe12. Cette situation a provoqué de nombreuses
réactions de la part des acteurs institutionnels nationaux et communautaire intéressés dans le champ
du comply or explain, qui ont tous essentiellement insisté sur ce que devait être une bonne justification
en cas de non-conformité à un code13. Depuis lors, au moins pour la France, tant le régulateur que les
associations AFEP et MEDEF, auteurs éponymes du code de gouvernance, constatent dans leur rapportprolongement des réflexions visant à privilégier un positionnement harmonieux des sociétés françaises
ă l'Ġgard du code de gouǀernance AFEP-MEDEF, ces deux associations ont décidé de créer en
septembre 2013 le Haut ComitĠ de Gouǀernement d'Entreprise (HCGE), chargĠ entre autres de liǀrer
les interprétations aux recommandations de leur code de gouvernement d'entreprise, et d'instaurerun dialogue avec les sociétés auxquelles des carences dans la communication en matière de
gouvernance pourraient être reprochées.Un rĠel effort a donc ĠtĠ accompli dans l'objectif de perfectionner le fonctionnement du comply or
gouǀernance solidement implantĠe dans le paysage de l'information sociĠtaire, et comme un ǀecteur
d'implantation des codes de gouǀernance dans l'enǀironnement normatif des sociétés. Mais qui dit
environnement normatif, ne dit pas environnement juridique. La question demeure en effet irritante :les recommandations contenues dans les codes de gouǀernance d'entreprise, par l'obligation d'ordre
actuelle n'edžiste pas, comme nous aurons l'occasion d'y reǀenir dans le prĠsent rapport. La valeur
juridique des codes de gouvernance reste donc à ce jour indéterminée, même si leur normativité est
12 V. le rapport RiskMetrics, Study on Monitoring and Enforcement Practices in Corporate Governance
in the Member States, 23 septembre 2009, spéc. p. 18 : " The comply-or-explain approach formally adopted by the European Commission in 2006 enjoys wide acceptance by the corporate as well the institutional investor community. However, its practical implementation suffers some deficiencies,mainly in the form of an unsatisfactory level and quality of information on deviations by companies and
a low level of shareholder monitoring ». Adde, Financial Reporting Council, Review of the Effectiveness
of the Combined Code. Progress Report and Second Consultation, juillet 2009, spéc. p. 4 : " Both comply or explainin practice, and it is clear that more needs to be done to encourage all parties to apply it in the intended
manner ».13 Le code de gouvernement dentreprise AFEP-MEDEF a dailleurs fait lobjet dune révision en juin 2013,
requérant une plus grande précision sur le volet des explications à fournir en cas de non-conformité : " lexplication
à fournir lorsquune recommandation [du Code] nest pas appliquée doit être compréhensible, pertinente et
circonstanciée ; elle doit être étayée et adaptée à la situation particulière de la société et indiquer, de manière
convaincante, en quoi cette spécificité justifie la dérogation ; elle doit indiquer les mesures alternatives adoptées
le cas échéant et décrire les actions qui permettent de maintenir la conformité avec lobjectif poursuivi par la
disposition concernée du Code ». Adde, Financial Reporting Council (UK), " What is an explanation under
Comply or Explain », Report of discussions between companies and investors, February 2012 ; Commission
Corporate Governance (Bel.), " Règles pratiques pour un explain de qualité » (1ère version 2012) ; Institut
Française des Administrateurs, " Comply or Explain », Les travaux de lIFA,avril 2013 ; Autorité des Marchés Financiers, Rapport 2012 sur le gouvernement dentreprise et la rémunération
des dirigeants des sociétés cotées, p. 24 et s. ; Commission Européenne, Recommandation (2014/208/UE ) du 9
avril 2014 sur la qualité de linformation sur la gouvernance dentreprise ("appliquer ou expliquer»).
14 -MEDEF puis du HCGE sur
lesdits rapports sont disponibles sur les sites internet de ces institutions. 11bien plus évidente : les forts taux de conformité aux recommandations observables depuis
l'introduction du mĠcanisme en droit positif tĠmoignent en effet d'une acculturation Ġǀidente des
sociétés à ces pratiques de gouvernance, lesquelles deviennent de véritables normes
comportementales et structurelles, fût-ce leur caractère juridique indéterminé. Mais le flou entourant
valeur économique et financière. Là encore, cette question compte parmi les plus irritantes des
sciences de gestion ͗ la gouǀernance d'entreprise est-elle créatrice de valeur pour l'entreprise et ses
parties prenantes, dont les actionnaires bien sûr ? Formulée autrement, la gouvernance amène-t-elle
analysent les effets de la conformitĠ dĠclarĠe audž codes de gouǀernance n'aboutissent pas ă des
résultats homogènes.Ces constats d'un flou entourant la ǀaleur des recommandations de gouǀernance, ă la fois dans le
domaine juridique et dans le domaine des sciences de gestion, sont véritablement ă la source d'une
dépassée, ne conviendrait-il pas de dépasser cette analyse en elle-même ͍ Aprğs tout, rien n'impose
des codes de bonne conduite ; tel est notre " arbitraire » schumpétérien, à partir duquel nous
entendons fonder notre démarche de recherche15.à la direction et au contrôle de la société la conformité aux bonnes pratiques de gouvernance ?
échéant, du caractère éthique et responsable de la conduite de la société. A quoi sert-il de mettre en
départissent des recommandations du code, si ce n'est Ġgalement ă tĠmoigner d'alternatiǀes
organisationnelles tout aussi valables que le modèle prêt-à-porter du code ? Si ces réflexions peuvent
de prime abord sembler assez simples, voire anodines, elles mettent pourtant en jeu un changement variable expliquée. Dit autrement, il faudrait admettre que la gouvernance ne soit plus une causeentraŠnant des effets, mais l'effet d'une ou plusieurs causes. Les potentialités ouvertes par une telle
environnement, permettent-ils de fournir une explication à la plus ou moins grande propension de la
société à se déclarer conforme à telle ou telle recommandation figurant dans les codes de
gouvernance ? La société adapte-t-elle la façon dont elle communique sur sa gouvernance en fonction
de variables diverses et variées, pouvant tenir à la fois de ses performances réalisées, bonnes ou
mauvaises, ou encore de la structure de son actionnariat ? Autant de questions qui ouvrent un champen matière de gouvernance, et spécifiquement la façon dont la société déclare se positionner par
rapport aux recommandations des codes de gouvernance, ne serait pas neutre, mais intègrerait unedimension stratégique en lien avec des caractéristiques à la fois conjoncturelles et structurelles de
l'entreprise.15 " Les hypothèses [de travail du chercheur] sont aussi suggérées par les faits, elles sont façonnées en fonction des
», in Schumpeter
(J. A.), , Paris, Gallimard, 2004, Tome I, pages 40-41. 12 déterminable, aussi bien du point de vue juridique que de celui des sciencesquotesdbs_dbs50.pdfusesText_50[PDF] droit penal general du niger
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