[PDF] Jacques Chirac tente de rétablir son autorité sur les partis de droite

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LeMondeJob: WMQ0307--0001-0 WAS LMQ0307-1 Op.: XX Rev.: 02-07-97 T.: 12:20 S.: 111,06-Cmp.:02,12, Base : LMQPAG 21Fap:99 N

o :0371 Lcp: 196 CMYK aTaïwan après Hongkong

Dès le lendemain de la passation de

pouvoir à Hongkong, Pékin a réaf®rmé son souhait de voir l'île nationaliste réintégrer son giron. p. 4 et 14 aLa Maison Blanche parie sur Internet

Bill Clinton voit dans Internet et le

commerce électronique un " Far West de l'économie globale ». p. 32 aBoeing-McDonnel : la fusion en piste

La Commission fédérale pour le

commerce américain a donné son aval

à la fusion des deux avionneurs. p.16

aPour l'" équité »

Dans un point de vue, Alain Minc es-

time que le plafonnement des alloca- tions familiales ne doit être que la pre- mière étape d'un " chambardement » de l'Etat-providence. p.13 aElections au Mexique

Le Parti révolutionnaire institutionnel

pourrait subir, dimanche, une défaite

électorale historique. p. 2

aLa Bourse ¯ambe

Le CAC 40 a battu son record, mardi

1 er juillet, à 2 944,04 points. p.17 aLes grandes années de la Côte d'Azur

Vingt-huit musées de treize villes mé-

diterranéennes célèbrent l'âge d'or de la French Riviera. p. 24 aMartine Aubry

à la ville

La ministre de l'emploi a annoncé,

mardi 2 juillet, son intention d'aban- donner l'idée d'une politique de la ville " ghetto ». p. 9 aAnnie l'auguste

La première femme auguste, morte

mardi, disait du clown : " Il a tous les droits, sauf de ne pas faire rire. »p. 27 aLes Allemands en force à Wimbledon

Trois Allemands, dont le jeune Nicolas

Kiefer, disputeront les quarts de ®nale

des Internationaux de tennis de

Grande-Bretagne. p. 20

CINQUANTE-TROISIÈME ANNÉE - N

o

16308 - 7,50 FFONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY ± DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIJEUDI 3 JUILLET 1997

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d'Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 14 KRD ;Espagne, 220 PTA ; Grande-Bretagne, 1£ ; Grèce,400 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 15 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

Les risques que la France fait courir à l'euro

L'EUROrésistera-t-il à la publica-

tion, ®n juillet, des résultats de l'au- dit des ®nances publiques commandé par le premier ministre

Lionel Jospin dès son arrivée à

l'Hôtel Matignon ? Les dirigeants politiques européens, les gouver- neurs des banques centrales du Vieux Continent et la communauté®nancière internationale attendent cette échéance avec appréhension.

Elle apparaît comme l'un des der-

niers grands obstacles sur la route devant conduire à la monnaie unique.

Des cinq critères de convergence

®nancière (taux d'intérêt, in¯ation, stabilité de la devise, dette, dé®cit)®xés par le traité de Maastricht et qu'un Etat doit respecter s'il pré- tend participer à la dernière phase de l'Union monétaire, celui ayant trait à la tenue du dé®cit public est aujourd'hui le seul à poser pro- blème et à mettre en dif®culté plu- sieurs grands pays européens. Il est aussi l'un des plus importants etl'un des plus sensibles dans la me- sure où il re¯ète avec précision l'état d'avancement des politiques d'assainissement budgétaire entre- prises dans chacun des pays euro- péens depuis plusieurs années. Le texte prévoit que le niveau de dé®- cit ne devra pas excéder 3 % du produit intérieur brut à la ®n de 1997.

En annonçant, jeudi 26 juin, lors

du " Forum de l'Expansion », que, dans l'état actuel des choses, la

France dépassera le seuil autorisé,

le ministre de l'économie, des ®- nances et de l'industrie, Dominique

Strauss-Kahn, a provoqué le

trouble dans les capitales euro- péennes et relancé les incertitudes sur le respect du calendrier moné- taire. Le dérapage du dé®cit fran-

çais n'est pourtant pas une surprise.

La faiblesse de la croissance écono-

mique et la hausse moins forte que prévu de la masse salariale, qui se traduisent par des recettes ®scales et des cotisations inférieures aux prévisions, laissaient présager une glissade des comptes budgétaires et sociaux. Avant même l'annonce de la dissolution de l'Assemblée natio- nale, la rumeur faisait état d'un possible dérapage jusqu'à 3,8 %.

Pierre-Antoine Delhommais

et Henri de Bresson

Lire la suite page14

et nos informations page 3 1997

JFMAMJ

2 944 2 256

INDICE CAC 40

International........ 2

France........... 6

Soci•t•.......... 9

R•gions........... 11

Horizons.......... 12

Entreprises........ 15

Finances/march•s... 17

Aujourd'hui....... 19Jeux............... 20

Annonces class•es. 22

M•t•orologie..... 23

Culture............. 24

Carnet............. 29

Abonnements.... 30

Radio-T•l•vision... 31

Kiosque............... 31

La Suède s'inquiète des trous de mémoire de ses enfants

STOCKHOLM

correspondance " Avons-nous raconté à nos enfants ? Leur avons-nous fait assez clairement comprendre que cela ne doit jamais se reproduire ? »Cela ?

L'Holocauste, les camps de concentration

nazis. C'est avec gravité que le premier mi- aux députés pour commenter les conclusions " préoccupantes »d'une enquête sur le ra- cisme réalisée auprès de quelque 8 000 élèves âgés de douze à dix-huit ans. Selon elle, 66 % seulement des adolescents interrogés se disent sûrs et certains que 6 millions de juifs ont été exterminés par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Un pourcentage moins élevé que dans d'autres pays d'Europe, d'après les auteurs de l'étude réalisée à la de- mande du gouvernement social-démocrate.

D'autres conclusions n'ont pas manqué de

susciter des réactions embarrassées dans le pays : 47 % des élèves uniquement sont d'ac- cord pour convenir que " la démocratie est le meilleur moyen de diriger la Suède », 8 % ar- guant du contraire et le reste ne sachant que penser. Plus de 12 % des lycéens admettent avoir écouté à une ou plusieurs reprises de lamusique néo-nazie, tandis qu'un sur dix considère que " le mélange des races est un crime contre nature ». En®n, 12 % estiment que " les juifs exercent une trop grande in-

¯uence dans le monde actuel ».

Si la classe politique et les experts se re-

fusent à croire qu'une majorité, ni même une forte minorité, de la jeunesse suédoise puisse

être en proie aux démons racistes, ils re-

connaissent que son éducation présente cer- taines lacunes. M. Persson a souhaité les combler en annonçant une campagne d'in- formation auprès des ménages suédois sur ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale. De même s'en est-il pris à la bana- lisation des idées et des symboles néo-nazis, sans toutefois remettre en question le sacro- saint principe de la liberté d'expression, cher aux Scandinaves, qui rend possible ce genre d'excès. " La mémoire est la meilleure défense contre la haine et la xénophobie. »C'est dans ce commentaire de personnalités de la commu- nauté juive de Suède que se situe l'une des clefs de lecture de l'enquête. Les adolescents interrogés n'ont jamais entendu leurs grands-parents leur narrer les horreurs et lessouffrances de la guerre, le pays y ayant échappé grâce à sa traditionnelle politique de neutralité, rappelle Stéphane Bruchfeld, l'un des auteurs de l'étude.

Les concessions faites aux Allemands et les

affaires conclues avec eux ont vite été " ou- bliées ».Et ce n'est qu'à la faveur de la ré- cente introspection des Suisses sur leur passé que les Suédois ont (re)découvert que leur pays n'avait pas été irréprochable. Ainsi leur banque centrale avait-elle, en toute connais- sance de cause, accepté des nazis de l'or volé à leurs victimes en échange de minerai de fer destiné à faire fonctionner la machine de guerre allemande.

Sans même remonter un demi-siècle en ar-

rière, la publication de l'enquête pourrait, es- pèrent les optimistes, contribuer positive- ment au débat en cours sur le racisme et l'intégration des immigrés, dans un pays où il n'existe pas d'équivalent du Front national. Près d'un cinquième des 8,8 millions de per- sonnes vivant en Suède sont nées à l'étranger ou ont au moins un parent né hors des fron- tières.

Benoît Peltier

Le choix

de la prison

TONI NEGRI

L'ANCIEN MAÎTRE À PENSER

de l'ultragauche italienne a choisi, mardi 1 er juillet, de revenir dans son pays après quatorze années passées en France. Toni Negri a aussitôt été conduit à la prison de

Rebibbia, près de Rome. De là, il

entend continuer sa lutte pour ob- tenir l'abolition des lois d'excep- tion et pour que l'Italie tire un trait sur la trouble décennie 1970.

Lire page 3

Plages nettes

a

IL FAIT TROP FROID pour

se baigner, mais dès que le thermomètre aura remonté, les vacanciers pourront plonger les yeux fermés, ou presque : les plages françaises sont globale- ment propres. C'est ce qu'indique un rapport, publié mardi 1 er juillet par les pouvoirs publics.

L'Union européenne, avec des

critères plus sévères, juge, elle, les résultats plus moyens. En re- vanche, les Pavillons bleus, qui ré- compensent une gestion globale de l'environnement, con®rment la bonne note : 108 stations bal- néaires obtiennent ce label convoité. A Marseille, la plage

Gaston-Defferre (plus connue sur

place comme la plage du Roucas-

Prado), au ¯anc de la cité, obtient

un franc succès auprès de toute la population. Coup de chance : elle est justement classée " conforme » par les autorités...

Lire pages 11 et 21

La nuit

de Mitchum

ROBERT MITCHUM, le " der-

nier grand méchant loup du cinéma américain », selon Gilles Jacob, dé- légué général du Festival de

Cannes, est mort mardi matin

1 er juillet, dans sa maison califor- nienne de Santa Barbara. L'acteur, qui avait promené son ironie dis- tante dans cent sept ®lms, était

âgé de soixante-dix-neuf ans. " In-

dividualiste », " secret »," faux nonchalant au charme vénéneux », disait-on du prêcheur au chapeau noir de La Nuit du chasseur, ®lm de

Charles Laughton (1955) dont est

tirée la photographie ci-dessus.

Lire page12

COLL. KOBAL

LA PRÉSIDENCE de la Répu-

blique entre peu à peu dans la nou- velle période ouverte par la défaite de la droite aux élections législa- tives en s'efforçant de protéger le " domaine réservé » présidentiel et de repérer les rapports de forces et les lignes de fracture possibles au sein de la nouvelle majorité et du gouvernement. La fermeture de l'usine Renault de Vilvorde pro- voque ainsi un fort mécontente- ment parmi les députés socialistes et au bureau national du PS. La préparation du congrès socialiste de novembre est plus dif®cile que prévu pour Lionel Jospin.

Jacques Chirac reçoit d'anciens

ministres ou d'anciens députés

RPR, avec lesquels il renoue des

liens comme il avait déjà dû le faire après sa défaite à la présidentielle de 1988. Il a veillé à obtenir de Phi- lippe Séguin un accord avec Alain

Juppé pour les assises du RPR, qui

se réuniront le 6 juillet.

Le chef de l'Etat retrouvera en

avril 1998 le droit de dissoudre l'As- semblée nationale. Cette échéanceest guettée par les dirigeants de la droite, qui envisagent aussi l'hypo- thèse d'une élection présidentielle anticipée. Dans ce cas, il n'est pas

évident, à leurs yeux, que l'actuel

président soit le mieux placé pour défendre les couleurs de son camp.

L'UDF entend bien, pour ce qui la

concerne, présenter son propre candidat, et elle dé®nit à cette ®n une procédure de " primaires » in- ternes. Au RPR, certains mettent en garde M. Séguin contre la tenta- tion de constituer une " écurie pré- sidentielle », ce qui revient à dire qu'ils soupçonnent l'ancien pré- sident de l'Assemblée nationale de visées personnelles. " Les choses

étant ce qu'elles sont », selon la for-

mule qu'emploie M. Chirac dans ses entretiens, le président de la

République est plus disposé à par-

ler de la situation personnelle de ses interlocuteurs qu'à esquisser ce que pourrait être sa propre straté- gie.

Lire pages 6 et 8

et notre éditorial 14

Jacques Chirac tente de rétablir

son autorité sur les partis de droite Le RPR et l"UDF parient sur une cohabitation qui n"irait pas à son terme

LeMondeJob: WMQ0307--0002-0 WAS LMQ0307-2 Op.: XX Rev.: 02-07-97 T.: 10:58 S.: 111,06-Cmp.:02,12, Base : LMQPAG 21Fap:99 N

o :0372 Lcp: 196 CMYK

MEXICO

de notre correspondant " Tenace, méthodique et obstiné », mais aussi " distant »et " serein » face à l'adversité : telles sont les principales qualités de Cuauhtémoc

Cardenas, selon un pro®l psycholo-

gique établi par une société spécia- lisée dans le recrutement de cadres.

Il lui aura, en effet, fallu une bonne

dose de ténacité pour faire face à l'hostilité du pouvoir qui ne lui a ja- mais pardonné d'avoir rompu avec le PRI, en 1987, pour lancer, l'année suivante, sa candidature à la prési- dence de la République.

Cette " trahison »fut d'autant

plus mal ressentie par ses anciens amis que M. Cardenas n'est autre que le ®ls de Lazaro Cardenas, le plus populaire des anciens prési- dents du Mexique. Ce dernier diri- 2

INTERNATIONAL

LE MONDE / JEUDI 3 JUILLET 1997

MEXICO

de notre correspondant

A quelques jours des élections

du 6 juillet, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), formation au pouvoir depuis près de soixante- dix ans, ne semble plus en mesure d'éviter la défaite annoncée par les nombreux sondages de ces der- nières semaines. Selon ces der- niers, le candidat du Parti de la ré- volution démocratique (PRD, opposition de gauche), Cuauhté- moc Cardenas, devrait facilement remporter la mairie de Mexico tandis que les conservateurs du

Parti d'action nationale (PAN) se-

raient en position de menacer l'hégémonie du PRI à la Chambre des députés. Les électeurs devront renouveler la Chambre des dépu- tés (500 sièges) et un quart du Sé- nat (32 membres sur 138). Simulta- nément, six Etats (sur les trente et un de la fédération) seront appelés

à élire leurs gouverneurs et, pour

la première fois, les habitants de la capitale désigneront leur maire au suffrage universel.

Face au séisme politique qui

s'annonce, les dirigeants du PRIquotesdbs_dbs26.pdfusesText_32

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