DIEGO RIVERA
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Para comprender el complejo programa iconográfico desarrollado por Diego Rivera para su mural del Teatro de los Insurgentes (1953) considero la larga
INSTITUT D'ÉTUDES POLITIQUES DE PARIS
THESE DE DOCTORAT
Discipline : Science Politique
présentée et soutenue publiquement le 3 Décembre 2003 parDavid GARIBAY
Titre :
DES ARMES AUX URNES
PROCESSUS DE PAIX ET RÉINSERTION POLITIQUE DES
ANCIENNES GUÉRILLAS EN COLOMBIE ET AU SALVADOR
Directeur de thèse
Monsieur Guy HERMET, IEP de Paris
JURY M. Jean-Michel BLANQUER, Université Paris 3 - IHEALM. Olivier DABÈNE, IEP d'Aix-en-Provence
Mme Graciela DUCATENZEILER, Université de MontréalM. Daniel PÉCAUT, EHESS
2AVANT-PROPOS EN FORME DE REMERCIEMENTS
Les contraintes académiques et institutionnelles veulent qu'une thèse de doctorat soit untravail personnel. Pourtant prétendre que cette thèse a été un acte individuel serait mentir.
Je voudrais tout d'abord remercier mon directeur de thèse, Monsieur Guy Hermet, pour avoir accepté d'orienter mes premiers pas dans le travail de recherche en science politique, touten m'avertissant sans complaisance des difficultés que cela représentait. Je lui dois de m'avoir
suggéré le sujet de ce travail. Et je lui sais gré de sa confiance pendant les premières années de
ce travail et tout particulièrement de sa longue patience tout au long des dernières.Grâce à son appui, j'ai bénéficié d'une aide de l'École Doctorale de Sciences Po sous la
forme d'une allocation de recherche du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Que ses directeurs successifs, Messieurs Jean Leca et Marc Lazar, trouvent dans ce travail l'expression de ma reconnaissance. Je voudrais également remercier l'ensemble des chercheurs, enseignants, responsables académiques, en France, en Colombie et au Salvador qui m'ont consacré de leur temps pourm'aider et me conseiller afin de mieux comprendre les sociétés et les processus dont ils sont des
spécialistes avertis. Malgré la prétention de la démarche, ils m'ont permis d'entretenir l'illusion
qu'avoir vécu pendant une dizaine d'années au Mexique me permettait, non de comprendre complètement, mais au moins d'avoir des bases pour m'interroger sur le fonctionnement d'autres sociétés latino-américaines. Ce travail n'aurait jamais vu le jour sans la sollicitude permanente de tous mes anciens collègues de la Direction des Affaires Internationales et des Échanges de Sciences Po. Je lesremercie tout particulièrement de m'avoir rappelé constamment combien l'essentiel était ailleurs.
Ma gratitude va également au Directeur de la DAIE, Monsieur Francis Vérillaud, qui pendant 3cinq ans et demi, à Bogotá, puis à Paris, m'a fait confiance dans mon travail, tout en acceptant
que je consacre une grande partie de mon temps et de mon énergie à la recherche. Mes remerciements vont également à tous les responsables gouvernementaux et aux anciens dirigeants des guérillas colombiennes et salvadoriennes, responsables de fondations, cadres politiques, militants qui ont accepté de me recevoir et de me parler, avec beaucoup dedisponibilité, d'enthousiasme et de bienveillance. Les processus qui sont analysés dans ce travail
sont avant tout le parcours de femmes et d'hommes qui ont vu leur vies bousculées par unehistoire particulière, marquée par la violence, le fracas des armes, la perte de nombreux proches,
les disputes et les revirements idéologiques. Elle a été particulièrement dramatique en Colombie
où des femmes et des hommes qui ont voulu contribué à la paix de leur pays ont rencontré la
mort, la violence, la défaite politique et, de plus en plus, l'oubli. Les choix méthodologiques
adoptés dans ce travail ne permettent pas de rendre compte des dimensions personnelles de cette histoire. Mais je conçois l'ensemble de cette réflexion, avec toutes ses limites et ses insuffisances, comme une manière de rendre hommage à leur geste de paix. Je voudrais, enfin, remercier ceux qui m'ont accompagné au quotidien. Mes parents et ma soeur savent combien ce travail doit au soutien affectif, intellectuel et matériel qu'ils meprodiguent sans compter. Je dois reconnaître que la précieuse relecture de ma mère a contribué
de manière décisive à améliorer mon style. Le hasard a voulu que je retrouve en Colombie des
personnes qui étaient à la fois au centre des processus étudiés et au coeur d'une histoire familiale,
et qui m'ont fait don de leur amitié et de leur accueil. Marta m'a donné toutes les occasions d'améliorer ma connaissance de son pays, de ses engagements, de son histoire. Elle sait tout qui manque à ce travail. Enfin, ma compagne sait combien les miracles ne se réalisent pas, puisqu'ils ne sont que le produit du travail, de la critique et de la réflexion commune et partagée. 4TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS EN FORME DE REMERCIEMENTS 2
TABLE DES MATIÈRES 4
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PRÉCISIONS DE NOMENCLATURE ET TRADUCTION 55
PREMIÈRE PARTIE
INTRODUCTION 57
CHAPITRE 1 : LES GUÉRILLAS AUX PRISMES DES INSURRECTIONS RÉVOLUTIONNAIRES, DE LA PROLONGATION DU CONFLIT ARMÉ ET DELA NEGOCIATION DE LA PAIX 65
A. L ES GUERILLAS LATINO-AMERICAINES OU L'IMPATIENTE ILLUSION DE LAREVOLUTION
731) Diffusions et récurrences des vagues de guérillas en Amérique latine 75
2) Émergence des guérillas, triomphe des révolutions 84
B. L ES EFFETS DE L'ECHEC ET DE LA PROLONGATION DE L'INSURRECTION 901) De l'échec de l'insurrection au prolongement du conflit 92
2) Quand les insurrections aboutissent à des conflits internes prolongés 98
C. D E L'ANALYSE DES NEGOCIATIONS DE RESOLUTION DE CONFLITS AU PEACE-BUILDING, LES AVATARS DES ETUDES DE LA PAIX 106
1) Négocier la fin d'une guerre civile 108
2) Penser un processus de la paix par-delà la fin du conflit armé 114
CHAPITRE 2 : RECONNAÎTRE L'ABANDON DE LA VIOLENCE POLITIQUE COMME UN ÉLÉMENT CONSTITUTIF D'UNE TRANSITIONDEMOCRATIQUE 127
A. L ES LIMITES DU MODELE DES TRANSITIONS DEMOCRATIQUES CONCERTEES 1331) Négocier la démocratie entre dirigeants modérés pour mettre fin à
l'autoritarisme 1342) Un modèle insuffisant pour rendre compte de l'évolution de processus
non linéaires 1393) Un modèle incomplet pour des situations intégrant des acteurs
politiques ayant eu recours à la violence 144 B. Q UAND LA PAIX ET LA DEMOCRATIE SE CONSTRUISENT ENSEMBLE 1501) Choix des acteurs et calculs rationnels 151
2) Inclure la démilitarisation dans l'analyse de la démocratisation 160
3) Concevoir la résolution du conflit armé et la transition vers un régime
démocratique comme des processus enchevêtrés 168 5 C. L A DEMOCRATIE, AU CROISEMENT DE L'EVOLUTION DES STRUCTURES SOCIALESET DES CHOIX POLITIQUES
1741) La démocratie, choix contraint d'élites oligarchiques affectées par un
conflit prolongé 1752) Des mobilisations collectives au coeur des transitions démocratiques 182
3) Les " transitions insurgées », ou la paradoxale voie armée vers la
démocratie 187 CHAPITRE 3 : ÉMERGENCE ET ÉVOLUTION HISTORIQUES DE DEUXLUTTES RÉVOLUTIONNAIRES INACHEVÉES 194
A. C OLOMBIE : DES AUTODEFENSES RURALES AUX GUERILLAS IDEOLOGIQUES DESANNEES SOIXANTE
-DIX : LA PROGRESSIVE APPARITION DE L'ÉTAT COMME ENNEMI 1961) Violencia et Frente Nacional : la prégnance du contexte initial dans le
surgissement des guérillas communistes 1982) Les tentatives de renouvellement par les autres groupes de guérilla 206
3) Les guérillas colombiennes, une forme d'opposition radicale au
régime ? 2134) Les résultats paradoxaux d'une politique répressive 219
B. S ALVADOR : LA LENTE MISE EN PLACE DU MODELE CENTRAMERICAIN DE LUTTEPOUR LA PRISE DU POUVOIR
: REMPLACER L'ÉTAT BOURGEOIS 2291) La Matanza, insurrection mythique, creuset d'un régime 230
2) Une opposition sans espace de participation 237
3) Limites de la modernisation armée et émergence de l'Église catholique
comme acteur d'opposition 2424) Radicalisation des mouvements révolutionnaires et polarisation du
conflit 249DEUXIEME PARTIE
INTRODUCTION 266
CHAPITRE 4 : LES IMPASSES DES POLITIQUES DE PAIX FONDEES SUR LEDIALOGUE NATIONAL 280
A. COLOMBIE : LES ILLUSIONS DE LA TREVE ARMEE 282
1) Belisario Betancur, une figure isolée, un projet politique atypique 285
2) Précipiter les conditions de la paix 288
3) Les accords de trêve, faux aboutissement d'un processus rapidement et
définitivement embourbé 2954) Les guérillas face à une trêve inattendue 300
B. S ALVADOR : " LE REFORMISME SOUS ETAT DE SIEGE » 3091) La formation d'un parcours dans une opposition contrôlée puis dans
l'exil 3092) La recherche d'une légitimité démocratique par les réformes 313
3) Trouver une solution à la guerre : élections et/ou dialogues ? 322
6 CHAPITRE 5 : LES INSUFFISANCES DES SOLUTIONS INSTITUTIONNELLESDE LEGITIMATION DES RÉGIMES 330
A. C OLOMBIE : LEGITIMER L'ACTION PUBLIQUE PAR UNE POLITIQUE SOCIALEAMBITIEUSE ET UNE REFORME DE L
'ÉTAT 3331) Moderniser la vision classique du libéralisme colombien comme
moyen de résoudre le conflit armé 3342) Lutter contre la pauvreté et la marginalisation pour obtenir la paix 342
3) Des guérillas restreintes à une action purement militaire sans
débouchés politiques à court terme 348 B. S ALVADOR : LA PARADOXALE STRUCTURATION D'UNE SCENE POLITIQUECONSTRUITE DE TOUTES PIECES
3531) Du calendrier électoral comme instrument de légitimation 356
2) La difficile structuration d'une scène politique 360
3) Une paradoxale légitimation : la transformation d'ARENA 368
CHAPITRE 6 : L'INSCRIPTION DE LA DEMOBILISATION DE LA GUERILLA COLOMBIENNE DANS UN PROCESSUS DE REFORME DES INSTITUTIONSPOLITIQUES 381
A. L E RAPIDE ABOUTISSEMENT D'UNE NEGOCIATION INATTENDUE 3851) Nouvelles inattendues d'un enlèvement 386
2) Un démarrage rapide pour une négociation resserrée 392
3) L'élargissement par les deux parties des accords obtenus au moyen des
" Mesas de Trabajo », modalité de concertation intermédiaire entre le dialogue national et la négociation directe 3954) Un accord de paix conçu comme un pacte politique pour la réforme
des institutions 400 B. U N PROCESSUS FRAGILISE PAR LA CONFLUENCE DE LA VIOLENCE ET DE L 'OPPOSITION A LA REFORME 4021) La lutte contre les trafiquants de drogue, un contexte qui va peser
lourdement sur le processus de paix 4032) La rencontre implicite entre trafiquants de drogue et oppositions
politiques aux réformes 406 C. L A FRUCTUEUSE RENCONTRE ENTRE LA DEMOBILISATION DU M-19 ET LESMOUVEMENTS POUR LA CONVOCATION DE LA
CONSTITUANTE 408
1) Une démobilisation et une participation à la vie politique au rythme
d'un cycle électoral exceptionnel 4092) " Por las urnas, por el pueblo, al poder » : l'élection présidentielle
comme horizon indépassable 4123) Le volontarisme réformiste de la ADM-19 à l'épreuve des faits 415
D. O BTENIR PAR L'ASSEMBLEE CONSTITUANTE CE QUI N'A PAS PU L'ETRE DANS LANEGOCIATION
, UNE ENTREPRISE DONT LA REUSSITE PASSE PAR LA DISSOLUTION DELA SPECIFICITE DE LA
ADM-19 419
1) La ADM-19 au coeur de la Constituante 420
2) L'incapacité à se différencier de la temporalité exceptionnelle de la
Constituante 423
7 CHAPITRE 7 : AU SALVADOR, NEGOCIER DANS LA GUERRE LADEMOCRATISATION ET LA DEMILITARISATION 430
A. N EGOCIER DANS LA GUERRE POUR GARANTIR LES CONDITIONS DE LADEMOBILISATION
4341) Une offensive sans vainqueur ni vaincu mais qui change les modalités
de la négociation 4342) Des pressions internationales convergentes pour une solution négociée 440
3) Entre affrontements armés et élections, négocier les institutions
politiques de l'après-guerre 444 B. D EMOBILISER LES FORCES COMBATTANTES, DEMOCRATISER LA SOCIETE, LADIFFICILE MISE EN OEUVRE DES
ACCORDS 449
1) Des réformes substantielles pour démilitariser le Salvador 449
2) La création de nouvelles identifications politiques à l'occasion des
renégociations d'une démobilisation retardée 4513) La difficulté à rendre les armes 455
C. L E FMLN AU MIRROIR DES URNES OU LA PARADOXALE REUSSITE POLITIQUE DELA PAIX
4601) Le FMLN face aux " élections du siècle », l'apprentissage difficile du
rôle de principal parti d'opposition 4612) Scissions et tensions internes au sein du FMLN pour solder les années
de conflit 472TROISIÈME PARTIE
INTRODUCTION 479
CHAPITRE 8 : DE GUERILLAS À PARTIS POLITIQUES, LES VOIES D'UNESINGULIERE METAMORPHOSE 488
A. E N COLOMBIE, L'INEXORABLE DECLIN DES ANCIENNES GUERILLAS 4961) La fin d'une expérience politique insolite 497
2) Les anciennes guérillas dans les dédales institutionnels des
programmes de réinsertion 511 B. AU SALVADOR, L'INCROYABLE SURVIE DU FMLN 522
1) Le FMLN au défi de la démocratie, l'affirmation d'un parti capable de
contester le pouvoir à ARENA 5242) Le FMLN face au devenir de ses anciens membres : réussir
l'accompagnement des programmes de réinsertion sans s'y enfermer 539 CHAPITRE 9 : LES DÉFIS DE LA DÉMOCRATIE ET DU PLURALISME FACEAUX HÉRITAGES DE LA VIOLENCE 548
A. A U SALVADOR, UNE ANCIENNE GUERILLA AU DEFI D'INCORPORER DE NOUVELLESEXPRESSIONS DE LA RADICALITE POLITIQUE
5501) Trouver une nouvelle place dans la scène de la conflictualité sociale 552
2) Incorporer de nouvelles revendications radicales, l'exemple du
féminisme 556 B. LA COLOMBIE FACE AUX HERITAGES DE LA VIOLENCE 566
1) La dynamique entravée de la Constituante 569
2) L'épuisement des solutions politiques 578
8CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE 603
LISTE DES SIGLES 642
ANNEXES 644
LISTE DES ENTRETIENS 647
C HRONOLOGIE RESUMEE DU PROCESSUS DE PAIX EN COLOMBIE 649 C HRONOLOGIE RESUMEE DU PROCESSUS DE PAIX AU SALVADOR 664RESULTATS ELECTORAUX EN COLOMBIE 677
Résultats des élections présidentielles 1930-2002 678 Répartition des sièges à la Chambre des Représentants et au Sénat 1978-1998 680
Système de " favorabilidad política » tel qu'il était contenu dans le projet de réforme constitutionnelle présenté par le Président Barco au vote du Congrès, à la suite de la négociation avec le M-19 681 Résultats généraux obtenus par la ADM-19 lors des différentes élections entre 1990 et 1998. 683 Résultats obtenus par la ADM-19 aux élections de 1990 et 1991, présentation par listes. 684 RESULTATS ELECTORAUX AU SALVADOR 686
Liste des présidents et modes de succession depuis 1930 687 Résultats comparés en voix, et en sièges, aux élections législatives de1994, 1997, 2000 et 2003 688
Résultats comparés des quatre principaux partis aux élections présidentielles de 1994 et 1999, par départements 689 Résultats comparés des quatre principaux partis aux élections législatives de 1994, 1997, 2000 et 2003, par départements 691 Évolution du vote pour le FMLN aux élections présidentielles et législatives depuis 1994, par départements 695 Carte des municipalités gagnées par chaque parti aux élections municipales de 2003 697 DONNEES MACROECONOMIQUES COMPAREES 698
Évolution comparée en volume brut et en part mondiale des exportations de café (pays d'Amérique centrale, Colombie, Mexique) 699INDEX 702
9LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Typologie des résultats révolutionnaires 93 Tableau 2 : Actions des négociateurs et effets sur les accords dans des conflits avec des guérillas 155 Tableau 3 : Démocratisations en Amérique Centrale 166 Tableau 4 : Effectifs comparés des guérillas 273 Tableau 5 : Résultats des élections au Salvador de 1982 à 1985 363 Tableau 6 : Résultats des élections au Salvador de 1988 à 1991 374 Tableau 7 : Résultats des élections pour l'Assemblée Nationale Constituante en Colombie (9 décembre 1990) 421 Tableau 8 : Résultats électoraux obtenus par la ADM-19 aux élections de 1990-1991 par départements 429 Tableau 9 : Résultat des élections au Salvador de Mars et Avril 1994 467 Tableau 10 : Comparaison des résultats obtenus par Antonio Navarro à l'élection présidentielle de 1994 et à l'élection sénatoriale de 2002 509 Tableau 11 : Résultats des élections au Salvador de 1997 à 2003 529LISTE DES CARTES
Carte 1 : Carte de la Colombie 197
Carte 2 : Carte du Salvador 228
Carte 3 : Avancée territoriale du FMLN lors de l'offensive de novembre 1989 437 Carte 4 : Carte des municipalités gagnées par chaque parti aux élections municipales de2003 au Salvador 697
10INTRODUCTION GÉNÉRALE
11 " 'Guérilla' : l'Espagne, si elle n'a pas inventé la chose, a du moins donné le mot à l'Occident » 1 . L'origine du mot est connu. La résistance de nombreuses troupes irrégulières àl'invasion de l'Espagne par l'armée napoléonienne entre 1808 et 1814 donne son sens à la lexie,
à défaut d'innover en la matière. En effet, les chouans avaient employé la même technique
quelques années plus tôt en Vendée pendant la Révolution française, ainsi d'ailleurs que les
insurgés nord-américains contre la couronne britannique. Mais c'est bien le mot espagnol qui s'est diffusé dans de nombreuses langues, y compris non latines 2 . Et tout autant que l'Espagne, les colonies hispano-américaines participent à la diffusion de la lexie du fait des nombreusesexpériences de troupes irrégulières pendant les guerres d'indépendances. Mais le mot en tant que
tel ne rend compte, littéralement, aussi bien en espagnol qu'en français, que d'une tactique de
combat, soit celle d'une avant-garde d'infanterie qui ouvre le combat par des attaques isolées,soit plus généralement celle d'une troupe irrégulière de partisans, plus ou moins supplétive de
l'armée régulière, qui harcèle l'ennemi en évitant le combat frontal. C'est par métonymie que la tactique s'efface derrière l'instrument d'une lutte populaire au XIX e siècle, révolutionnaire dans la deuxième moitié du XX e , passage auquel contribuent lesexpériences espagnoles et hispano-américaines, où " la nouveauté de la guérilla ne résidait pas
dans l'invention d'une tactique militaire (...), mais dans la dimension politique et la valencepositive qui s'y ajoutèrent désormais. Guerre idéologique, qui parvient à transformer une marge
guerrilla » en espagnol est attestée depuis le XVIè siècle, il n'apparaît en français
qu'à partir de 1812, d'abord dans les écrits des plus virulents critiques à la révolution française (Joseph de Maistre
l'emploie dans sa correspondance au roi Victor Emmanuel), au sens de " partisan d'une bande armée pratiquant
l'embuscade et le harcèlement » puis dans ceux des écrivains français qui évoquent la résistance aux troupes de
Napoléon en Espagne au sens de " bande armée » (Stendhal l'utilise dans sa correspondance dès 1820). L'ensemble
des définitions et datations lexicales utilisées dans ce travail proviennent de la version électronique du Trésor de la
12déconsidérée des armées régulières en une pratique de légitimation ; guerre dite populaire, au
moment où le peuple s'établit comme instance de souveraineté » 3 Cet usage contemporain ne s'est imposé pourtant que récemment, sans doute parce que lerecours à une guerre de partisans a été indépendant de la volonté explicite d'une rupture avec un
ordre antérieur. En Vendée, comme en Espagne, ce sont deux armées populaires qui s'affrontent,
celle de la Révolution française, qui vit émerger l'armée de la nation en armes, d'une part, et
celles des résistances contre-révolutionnaires, et néanmoins populaires, de l'autre. Dans les
colonies hispano-américaines, les guérillas ont été indépendantistes au Mexique, en Équateur, en
Bolivie, mais royalistes au sud de la Colombie et du Chili. L'espagnol contemporain, sans doutedavantage que le français, continue à être marqué par un usage du terme qui fait prévaloir la
tactique sur le but recherché, puisqu'il y est fréquent d'employer l'expression " la guerra deguerrillas », autant, sinon plus, que le substantif seul - c'est d'ailleurs le titre que donne Ernesto
Che Guevara à son fameux essai
4 Or, autant les résistances de partisans à l'occupation napoléonienne en Espagne et lesexpériences des colonies hispano-américaines semblent avoir légué aux langues latines à la fois
la généralisation du mot " guérilla » et son usage métonymique, autant les expériences latino-
américaines à partir des années 1950 marquent les modalités contemporaines de cettecontestation armée à l'ordre et au pouvoir établi, où la tactique de la lutte de partisans est mise
désormais au service d'un projet révolutionnaire. Pour leurs initiateurs, cette lutte armée était
justifiée comme le seul moyen d'accéder au pouvoir, réaction légitime face à l'existence de
régimes politiques autoritaires et répressifs, ou, dans certains cas, de pratiques à caractère
13autoritaire de régimes démocratiques - même si ce constat doit être analysé avec rigueur.
L'entrée victorieuse des colonnes de guérilleros à La Havane en 1959 puis à Managua vingt ans
plus tard, leur capacité à mener une guerre prolongée au Salvador, en Colombie, au Guatemala
ou au Pérou, leur tentatives, généralement rapidement mises en échec, mais largementmédiatisées, de dissémination dans l'ensemble du continent, ont contribué à faire de l'Amérique
latine sinon le continent de la révolution, du moins celui de l'existence de nombreuses expériences de mouvements révolutionnaires armés. Trente ans après le surgissement des premières guérillas révolutionnaires, " unévénement est en train de se faire jour, (...) dans les pays d'Amérique latine qui connaissent la
lutte armée (...) : l'amorce d'un règlement de nombre de rébellions et guérillas qui y sévissent
depuis plus de trente ans (...). Les guérillas s'essoufflent et piétinent, les insurrections s'éteignent, les rebelles négocient » 5 . Ce bilan, dépeint au début des années 1990, et que ladécennie passée invite à tempérer, conduit à s'interroger sur la nature de ces règlements et de ces
négociations, et sur le devenir des mouvements révolutionnaires armés, ou du moins de leurs membres, au moment où l'ensemble des pays de la région connaissent des transitions démocratiques. La plupart des mouvements surgis dans les années cinquante et soixante ont été rapidement vaincus, militairement et politiquement. Dans la décennie quatre-vingt, seuls subsistent des mouvements armés importants au Salvador, au Guatemala, en Colombie et au Pérou. Dans ce dernier cas, les guérillas du Sentier lumineux et du Movimiento RevolucionarioTumac Amarú ont finalement été défaites militairement, respectivement en 1992 et 1996-97. Par
ailleurs, au Nicaragua, un gouvernement parvenu au pouvoir par la lutte révolutionnaire en 1979 a affronté jusqu'en 1989 une opposition armée contre-révolutionnaire, la contra. 14 Dans la plupart des pays qui ont connu des expériences de lutte armée, puis leur défaitesmilitaires et politiques, la réintégration de leurs anciens membres a été avant tout individuelle :
un certain nombre de dirigeants et de militants d'anciennes guérillas ont fait le choix departiciper à la vie politique de leur pays, en se présentant aux élections, mais sous d'autres
bannières, et sans se référer explicitement à leur expérience antérieure. Dans pratiquement tous les cas, il s'est agi d'un phénomène spontané, sans véritable négociation institutionnelle, généralement le fait de décisions individuelles d'anciens guérilleros 6 , permises par les amnisties décrétées au moment des transitions démocratiques,contrepoint à celles accordées aux militaires, et qui effacent toutes les condamnations politiques
prises par les régimes autoritaires. Dans de rares cas, cette participation aux institutionsdémocratiques a été plus structurée, avec l'intégration des organisations de guérilla en tant que
courants ou tendances politiques dans des partis plus larges, à l'image de la participation d'anciens Tupamaros au Frente Amplio en Uruguay 7 , d'anciens membres des mouvements deguérilla brésiliens au sein du Partido de los Trabalhadores, ou plus récemment de dirigeants
indiens en Bolivie 8 . Par ailleurs, l'Équateur a connu en 1990 une expérience de redditionnégociée d'un petit mouvement de guérilla, Alfaro Vive Carajo, qui portait exclusivement sur
des modalités financières de réinsertion pour ses anciens membres, sans aucun accord de cf. GABEIRA (Fernando), Les guérilleros sont fatiguésFrente Amplio est une coalition de partis et de mouvements de gauche en Uruguay créée en 1971 et incluant le
Movimiento de Liberación Nacional, l'organisation politique de l'ancienne guérilla des Tupamaros. Il gouverne la
ville de Montevideo depuis 1990. Sur l'expérience du Frente Amplio à Montevideo, cf. PORTILLO (Alvaro),
" Innovación política y transformaciones en Montevideo luego de ocho años de gobierno de la izquierda », p.65-80,
in STOLOWICZ (Beatriz), Gobiernos de izquierda en América Latina, el desafío del cambioEjército guerrillero Tupac Katari, qui fut rapidement défait. Leurs principaux dirigeants, dont Felipe
Quispe, ont été condamnés et emprisonnés. À sa libération, ce dernier prit la tête d'une confédération de travailleurs
agraires, et créa la parti Movimiento indígena Pachacuti qui obtint 6 % des voix aux élections présidentielles de juin
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