[PDF] Résidentiel Marché et tendances 2019

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ÉDITO

Le printemps a fait son entrée. Son arrivée rassure, l'été est après-demain. Même phénomène avec le résidentiel. Il sécurise, solidifie et diversifie les por- tefeuilles des investisseurs. Hier, le rendement offert par les logements était souvent perçu comme " trop faible » comparé à celui des autres classes d'actifs. Epoque révolue. Aujourd'hui, les taux de rendement offerts par les logements sont compétitifs. La ten- dance est au gain en capital à long terme plutôt qu'au rendement immédiat. En termes de volume investi, 2018 fut une année spectaculaire pour le résidentiel ancien en bloc :

4,51Mds€, contre 2,5 Mds€ en 2017 et 2 Mds€ en 2016.

Deux transactions ont fait tourner les têtes : le por- tefeuille Vesta (4.000 logements) acquis par Ampère Gestion, filiale de CDC Habitat, et Swiss Life AM Real Estate France pour 1,4 Md€ ; le portefeuille de 6.700 maisons acquis par Powerhouse Habitat pour 1 Md€.

2018 fut sous le signe de la baisse : -2,4 % de ventes

de logements neufs au détail et -13 % de cessions en bloc sur les 3 premiers trimestres. Ces évolutions négatives ne traduisent pas un désintérêt des in- vestisseurs pour le résidentiel neuf mais un manque d'offres et un attentisme face aux nouveautés comme le plan de reconfiguration du système HLM de la loi Elan. 2019 devrait bénéficier de l'attrait des investisseurs envers une essence exponentielle : les

logements intermédiaires.Le marché de l'investissement du résidentiel ancien a été très actif, à la hauteur de 2017 (dont le vo-

lume avait progressé de 14 %). Raisons principales1: saturation du marché locatif, amélioration des conditions d'octroi de prêt, taux d'intérêt jamais aussi bas depuis 1978 (1,4 %), rallongement de la durée des prêts (+10 mois sur un an), baisse du taux d'apport moyen (-16 % sur un an). Les valeurs vé- nales sont hautes et devraient continuer de croître en 2019 : +3,91% pour les appartements et +3,5 % pour les maisons. D"après Meilleurescpi.com, l"Etranger fut le territoire privilégié des Scpi en 2018. L"international a concen- tré 27 % du volume investi par les Scpi, contre 30 % en 2017. L"attrait pour l"Etranger est fort depuis 2017, la part était de 15 % en 2015 et de 20 % en 2016.

Ex-aequo à la 2

ème

position, on retrouve Paris et les Régions avec 25 %. La surprise positive 2018 est à Paris : +14 points de base sur un an. Les régions ont légèrement plus intéressé les Scpi : +3 % sur un an. La nouveauté négative 2018 porte sur l"Ile-de-France avec seulement une part de 23 % après 37 % en 2017. Il était difficile d'égaler 2017 qui avait été spectacu- laire grâce à deux acquisitions : - Immeuble Coeur Défense acquis par des fonds gérés par Amundi et Primonial pour 1,8 Md€ (640 M€ finan- cés par des Scpi ; - Tour Hekla acquise par des fonds gérés par Amundi et Primonial (213 M€ financés par des Scpi).

ÉDITO

Président

Office manager

Responsable publicité

Rédactrice en chef

Promotion/Évènementiel

Directrice artistique

Journaliste

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Pour vous, la Lettre M2 décrypte

chaque mois les tendances boursières de la pierre-papier cotée.

Keys REIM, en partenariat avec Equitis,

vient de créer le FCPI Keys Exploitation.

Dans quel contexte cela s'inscrit-il ?

Steve Lepine

: Steve Lepine : longtemps marqué par une certaine inertie, le secteur immobilier est aujourd'hui en pleine muta- tion, comme en témoignent par exemple les usages d'occupation. On observe ainsi que le marché des bureaux est de plus en plus orienté vers le coworking, les espaces partagés, les solutions apportées par le service. L'hôtellerie elle-même n'échappe services, design très travaillé ou prise en compte de l'expérience utilisateur sont autant de réponses à cette révolution des usages. Dans le logement, on parle par ail- leurs de plus en plus de coliving et d'autres concepts jusque-là largement ignorés par les promoteurs français.

S'il n'est pas question ici de prophétiser la

tellerie classique, nous devons cependant prendre en compte cette nouvelle façon de " consommer l'immobilier » et l'intégrer dans " drivers » qui viennent alimenter ce mou- vement réside dans les changements de consommation. Le coliving, par exemple, est sous-tendu par deux évolutions fortes : tissez dans la durée l'accès à un produit de qualité, à un prix qui me convienne, alors je me satisfais de la location. 2) Les valeurs : il est très important pour moi de consommer un espace, un bureau, un logement qui cor- respondent à mes valeurs. Vous remarquerez l'immobilier, ce n'est plus seulement du périence et un produit que l'on consomme, et vers lequel il faut réussir à attirer l'utilisateur.

Dans quelle mesure ces expériences uti

lisateur représentent-elles aujourd'hui des opportunités d'investissement ?

C. Flurin

: le processus de création de valeur engendre et entretient un cercle vertueux.

De fait, si je suis propriétaire d'un immeuble

de bureaux et que l'expérience procurée aux

utilisateurs s'y révèle satisfaisante voire op-timale, alors mon locataire sera content et améliorera ses performances, ce qui fera grimper mon taux d'occupation et, corol-

lairement, la valeur de mon actif. Cela va donc me permettre de stabiliser mon re- venu locatif et de rendre mon modèle plus résilient tout en contribuant également à investisseur avisé ne saurait ignorer les cri tères environnementaux, sociaux et de gou vernance : son intérêt bien compris est d'in- vestir dans la qualité du quartier et du tissu urbain qu'il contribue à créer. Sur le long si le quartier devient attractif, son actif s'en trouvera immanquablement valorisé.

Ces nouvelles tendances ont-elles un im

pact réel sur l'exploitation des immeubles que possède le groupe Keys AM ?

S. Lepine

: oui, sans aucun doute. Prenons l'exemple de LX Factory à Lisbonne, dont nous sommes propriétaires. Ce site est une sorte de " tiers-lieu » géant, ni tout à fait im- meuble de bureaux, ni hôtel, ni résidence, ni centre commercial... Il possède cependant des caractéristiques qui procèdent de l'en- semble de ces typologies : c'est à la fois un pôle social et touristique de fréquentation, un lieu très collaboratif qui rassemble des utilisateurs par l'expérience qu'il propose, et un vrai succès économique en tant que produit immobilier. cueillir dans ses murs, à Bordeaux, Quartus

Coliving, l'une des deux marques d'exploita

tion coliving du groupe Quartus. Nous serons ainsi le premier exploitant tiers en France

à héberger du coliving, ce qui nous permet

d'envoyer un message fort et concret pour in- diquer que nous croyons à ce type d'exploi- tation et à son business-model.

C. Flurin

le coworking, le coliving et l'émergence d'usages alternatifs ont été les thématiques dominantes dans les discussions sur l'hô tellerie. Lors de cette manifestation, nous

KEYS ASSET MANAGEMENT

L'expérience utilisateur au coeur de la valorisation

Avec à ce jour plus de 1,3 milliard d'euros d'actifs gérés et une soixantaine de collaborateurs, Keys Asset Mana-

la création de valeur et le co-investissement en développement immobilier - vient désormais s'en ajouter

N T T N AV 2 0 1 9 cation du secteur hôtelier, qui a fait ressortir qu'on parle maintenant volontiers de mixité des usages au sein des hôtels. Si l'on pousse les bâtiments de demain seront de plus en rigide des typologies tendant probablement

Quels sont les axes d'investissement et

les objectifs de Keys Exploitation ?

S. Lepine

investissement et commercialisateurs. C'est un fonds de nature private equity, dédié àquotesdbs_dbs31.pdfusesText_37

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