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PROTOCOLE DACCORD

Projet déposé au Fonds francophone des inforoutes lors d'un 50 % de la contribution prévue à titre d'avance



Solvabilité II

gestion actif/passif de la définition du programme de réassurance et de la gestion des une démarche projet



Linitiative pour les géosciences des minéraux en Afrique (AMGI

Trajectoire 2 par le biais d'un projet d'intégration régionale de la Banque mondiale couvrant cinq pays africains issus dans un premier temps de l'Afrique 



86 Chapter 5 Evaluation Minière 5.1. Analyse des Données par

d'énormes économies de temps et de moyens financiers. introduite par un projet commun avec BGS/MMI pour une utilisation plus efficace de l'information.



«Analyses biomëdicales»

Secrëtariat d'Etat ä la formation ä la recherche et ä 1'innovation SEFRI Ie 71 FEV. expert-e-s en analyses biomëdicales et gestion de laboratoire avec ...



IP/C/W/646/Add.7 29 janvier 2019 (19-0459) Page: 1/179 Conseil

29 janv. 2019 l'acquisition par les pays les moins avancés (PMA) d'une base ... le transfert de technologie est un élément d'un projet complexe et non une ...



STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE

5.6 Promotion d'une harmonisation et d'un alignement plus avancés des temps. La part de l'investissement public a connu une diminution régulière entre ...



2016-09-27- NCO SARITEM

27 sept. 2016 Conseil d'Administration. CGES. Cadre de Gestion Environnemental et Social ... RIZ BG. Projets d'appui à la filière Riz en Basse Guinée.



Bordeaux générations Seniors Plan dactions 2018-2020

Contribuer au projet de coopération entre Bordeaux et Québec sur le thème du SMAF en participant à la création d'un temps fort basé sur le concept de ...



Prendre en compte les services écosystémiques rendus par les sols

compte les potentialités des sols à l'échelle d'un projet d'aménagement. genèse (e.g. temps climat

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NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D"OPERATION

REPUBLIQUE DE GUINEE

PROJET D"APPUI AUX SYSTEMES D"ACTIVITES RIZICOLES EN TERRITOIRES

DE MANGROVE

SOMMAIRE

I - LE SECTEUR ET LES ENJEUX ......................................................................................................................... 4

1.1 - PRESENTATION DU SECTEUR .................................................................................................................. 4

1.4 - IMPORTANCE POUR LE PAYS ................................................................................................................... 9

1.5 - CONTRIBUTION AUX AXES STRATEGIQUES DE L"AIDE FRANÇAISE ET DE L"AFD .................................. 10

1.5.1 - Enseignements retirés des activités principales de l"AFD et des autres acteurs de l"aide française

dans le secteur ..................................................................................................................................... 10

1.5.2 - Contribution aux axes stratégiques de l"aide française et de l"AFD ................................................... 10

II - LE PROJET ........................................................................................................................................................ 11

2.1 - FINALITE .............................................................................................................................................. 11

2.2 - OBJECTIFS SPECIFIQUES ....................................................................................................................... 11

2.3 - CONTENU DU PROJET ............................................................................................................................ 12

2.4 - INTERVENANTS ET MODE OPERATOIRE ................................................................................................. 18

2.5 - COUT ET PLAN DE FINANCEMENT ......................................................................................................... 20

2.6 - NATURE DU PRODUIT FINANCIER PROPOSE PAR L"AFD ........................................................................ 21

III - EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET .............................................................................................. 21

3.1 - EFFETS ATTENDUS DU PROJET .............................................................................................................. 21

3.1.1 - Effets économiques .............................................................................................................................. 21

3.1.2 - Effets environnementaux ..................................................................................................................... 22

3.1.3 - Effets sociaux ....................................................................................................................................... 22

3.1.4 - Effets institutionnels ............................................................................................................................ 22

3.1.5 - Durabilité des effets du projet ............................................................................................................. 22

3.2 - RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ........................................................................................ 23

3.3 - AUTRES EXTERNALITES NEGATIVES ..................................................................................................... 23

IV - DISPOSITIF DE SUIVI - EVALUATION ET INDICATEURS .................................................................. 24

4.1 - DISPOSITIF DE SUIVI-EVALUATION ....................................................................................................... 25

4.2 - INDICATEURS D"IMPACT ....................................................................................................................... 25

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GLOSSAIRE DES SIGLES UTILISES

A. Activité

ACE Appui Conseil Extérieur

ADAM Association pour le Développement Agricole de la Mangrove

AFD Agence Française de Développement

ANO Avis de Non-Objection

AO Appel d"Offre

APD/APS Avant-Projet Détaillé / Avant-Projet Sommaire

AUP Association d"Usagers de l"Eau

AT Assistance Technique

BGN/BGS Basse-Guinée Nord/ Basse-Guinée Sud BSD Bureau des Stratégies de Développement

C. Composante

CA Conseil d"Administration

CGES Cadre de Gestion Environnemental et Social

CGP Comité de Gestion de Périmètre

CHF Ciment de Hauts Fourneaux

CIP Cadre d"Intervention Pays

CIRAD Centre International de Recherche Agronomique et de Développement

CIS Cadre d"Intervention Stratégique

CMC Charente-Maritime Coopération

CNOP-G Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée

CRG Crédit Rural de Guinée

CTB Coopération Technique Belge

DAO Dossier d"Appel d"Offres

DNGR Direction Nationale du Génie Rural

DSRP Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté DynaFiV Projet de Dynamisation des Filières Vivrières € Euros

EC Endiguement Collectif

EIES Etudes d"Impact Environnemental et Social

E&S Environnemental & Social

FEDERIZ Fédération des Riziers de Basse-Guinée

FG Francs Guinéens

FIDA Fonds International pour le Développement Agricole (Nations-Unies) FOP-BG Fédération des Organisations de Producteurs de Basse-Guinée

GEM Gestion, Entretien, Maintenance

GEP Gestion de l"Eau à la Parcelle

Ha Hectare

HIMO Haute Intensité de Main d"OEuvre

HM Homme mois

IDH Indice de Développement Humain

IMF Institution de Micro Finance

INDC Intended nationally determined contribution IRAG Institut de Recherche Agronomique de Guinée

M Million

Mds Milliards

MEEF Ministère de l"Environnement des Eaux et des Forêts

MVE Maladie à Virus Ebola

N, P, K, Ca Mg Azote, Phosphore, Potassium, Calcium, Magnésium

ONG Organisme Non Gouvernemental

ONRG Observatoire National de la République de Guinée

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OP Organisation de Producteurs

PAAV Projet d"Appui aux Actions Villageoises

PAPR Plan d"Aménagement des Plaines Rizicoles PASA Projet d"Appui à la Sécurité Alimentaire PDRIGM Projet de Développement de la Riziculture Irriguée en Guinée Maritime PDRK Projet de Développement Rural du Kapatchez

PIB Produit Intérieur Brut

PME/PMI Petite et Moyenne Entreprise/Industrie

PNAAFA Programme National d"Appui aux Acteurs des Filières Agricoles PNDA Politique Nationale du Développement Agricole PNIASA Plan National d"Investissements Agricoles et de Sécurité Alimentaire PNUD Programme des Nations-Unies pour le Développement

RBM Riz Bora Maalé

RIZ BG Projets d"appui à la filière Riz en Basse Guinée SABG Projet de Sécurité Alimentaire pour les exploitations familiales de Basse Guinée SARITEM Systèmes d"Activités Rizicoles en Territoires de Mangrove

SIG Système d"Information Géographique

T (ou t) Tonne

TDR Termes de Référence

TRI Taux de Rentabilité Interne

UCP Unité de Coordination de Projet

USD United States Dollars

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I - LE SECTEUR ET LES ENJEUX

1.1 - Présentation du secteur

Avec 11,45 millions d"habitants dont 69% vivant en milieu rural et 42 % de jeunes de moins de

15 ans, la Guinée, malgré son potentiel naturel et humain, reste l"un des pays les plus pauvres du

monde. Elle est le 9 ème pays le plus pauvre au regard du PIB par habitant (estimé à 545,6 $ en

2015) et le 182

ème pays sur 188 en ce qui concerne l"Indice de Développement Humain (0,411 en

2015). De même, la gouvernance du pays paraît insuffisante pour renforcer la dynamique de

développement du pays. En 2015 la Guinée occupait le 139

ème rang sur 167 pays dans l"indice de

perception de la corruption publié par Transparency International.

Si le pays possède près des 2/3 des réserves mondiales de bauxite et une pluviométrie des plus

abondantes, lui conférant le réseau hydrographique le plus important de l"Afrique de l"Ouest,

force est de constater que son développement économique et social reste en deçà de ses

potentialités.

Ainsi, pour la troisième année consécutive, la Guinée présente un bilan économique atone, avec

un niveau de croissance de 0,1% en 2015. Cette dégradation continue s"explique principalement

par (i) le contrecoup de la crise politique, survenue début 2013 ; (ii) la propagation de la maladie

à virus Ebola (MVE) dans toute la sous-région, à compter de fin 2013 ; (iii) la chute des cours

des matières premières courant 2014, dont la bauxite et le fer ; enfin (iv) l"attentisme lié aux

élections présidentielles, fin 2015.

L"agriculture demeure le principal secteur d"activité, concernant près de 80 % de la population

active, et la principale source de revenus pour 57 % des ruraux avec une production agricole

essentiellement vivrière : riz, racines, maïs et fonio. Elle constitue un secteur incontournable

pour la réalisation des objectifs de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire en Guinée.

En effet, le potentiel de croissance du secteur est élevé avec seulement 10% des terres cultivées

et un potentiel inexploité de près de 6 millions d"hectares estimés. L"agriculture est basée sur de

petites exploitations familiales et la plus grande partie de la production vivrière est utilisée pour

l"autoconsommation. Les cultures d"exportation, majoritairement tournées vers les pays limitrophes, sont le café, le cacao, le coton, l"huile de palme et le caoutchouc naturel.

La contribution de l"agriculture au PIB est estimée à environ 18 % (2014). La riziculture

constitue la principale spéculation vivrière, avec 67 % des superficies emblavées, 65 % des

besoins céréaliers du pays, 37 % de la population active, 80 % des exploitants agricoles et 23 %

du PIB primaire.

1.2 - Le contexte rizicole en Basse Guinée

Une politique volontariste de développement des aménagements en zone de mangrove

L"existence de la riziculture de mangrove traditionnelle est attestée depuis plus de 4 siècles dans

cette partie de l"Afrique de l"Ouest. Unique au monde, cette forme de riziculture est rendue

possible par des conditions topographiques et climatiques très spécifiques. Le principe en est le

Cop-M2021 2016-09-27- NCO SARITEM 5/26

suivant : les fortes pluies de juin à septembre permettent la submersion temporaire des plaines

côtières par l"eau douce, et le lessivage du sel résiduel. La mise en culture des parcelles de riz

inondées est alors possible jusqu"à la récolte. A la saison sèche, sous l"influence des marées,

l"eau de mer entre dans les plaines côtières et submerge à nouveau les champs. Le sel contribue à

éliminer naturellement les adventices et la sédimentation à régénérer la fertilité des sols. Au

retour de la saison des pluies, un nouveau cycle cultural peut alors reprendre. Ce type de

riziculture est présumé stable (ou " durable ») dès lors que les remontées d"eau de mer, riches en

limons fertiles, sont suffisantes dans les parcelles en saison sèche. Ce riz peut alors être cultivé

sans apport d"intrants.

Le Plan d"aménagement des plaines rizicoles (PAPR), établi en 2001 pour la Basse Guinée Nord,

se présente comme l"outil de référence et établit les bases techniques, agronomiques et

environnementales pour l"aménagement en zone de mangrove. Au total, 48 périmètres

représentant 19 255 ha à aménager ont été retenus, sur la base de critères discriminants

(enclavement, existence d"aménagement, contraintes environnementales, taux de rentabilité

prévu des investissements à partir de 5%). Les aménagements prévus dans ce PAPR sont des aménagements à endiguement collectif (EC)

qui permettent le contrôle des eaux (salées et douces) via la construction de digues de ceinture

autour d"un ensemble de parcelles et d"ouvrages de régulation tels que les vannes, etc. Ces

aménagements répondent aux deux contraintes hydroagricoles rencontrées en milieu de

mangrove : se protéger des hautes mers, agents de salure des terres, et évacuer les énormes

masses d"eau pluviale de l"hivernage qui risqueraient de noyer les jeunes plans après repiquage. Progressivement se sont également développés d"autres types d"aménagement permettant une gestion de l"eau à la parcelle (GEP), jusqu"à présent mis en place par des ONG, comme l"ONG

ADAM. Cette gestion individuelle, c"est-à-dire pour chaque parcelle, de la lame d"eau via

l"installation de tuyaux PVC au travers des diguettes offre une autonomie aux paysans et

diminue la pénibilité du travail. Ce type d"aménagement peut être soit installé dans les

périmètres traditionnels c"est-à-dire ne bénéficiant pas d"aménagement EC soit en complément

des aménagements collectifs qui ont pu être construits sur la plaine (cette dernière solution est

cependant peu utilisée).

La réalisation de ces aménagements a été accompagnée d"appuis à leur gestion et maintenance,

partagée entre la Direction Nationale du Génie Rural (DNGR), service du Ministère de

l"Agriculture, qui assure le suivi et le contrôle des aménagements hydro-agricole, et les usagers

des périmètres regroupés à partir de 2012 en Associations d"Usagers des Périmètres (AUP). En

2016, sur 27 périmètres aménagés à travers des projets soutenus par l"AFD (PDRIGM

1/RizBG2),

20 périmètres disposent d"une AUP, 4 périmètres sont encore en travaux et ne disposent donc

pas encore d"une AUP formalisée et 3 périmètres n"ont pas fait la transition de comité de gestion

des périmètres (CGP, mis en place dans le cadre des projets PDRIGM/RizBG) en AUP du fait de

conflits (mécontentement sur les travaux de réhabilitation et donc non achèvement). Depuis

2012, l"appui aux AUP est délivré par la cellule Appui Conseil Extérieur (ACE) de la Fédération

des Organisations Paysannes de Basse Guinée (FOP-BG) afin de placer l"appui aux institutions

de gestion de l"eau dans une entité pérenne. Cette cellule était composée jusqu"à 2016 de 5

conseillers et d"un chef de cellule et a pour objectif d"apporter un appui à la structuration des usagers, d"accompagner le fonctionnement des AUP, d"informer, de sensibiliser et de former les usagers, principalement sous un angle opérationnel ; la DNGR restant mobilisée sur un plan technique à travers ses représentations sur le terrain.

1 Projet de Développement de la Riziculture Irriguée en Guinée Maritime (PDRIGM) achevé en 2003 (6,9 M€),

financement AFD

2 Projets d"appui à la filière Riz en Basse Guinée (RizBG) phase 1 et 2 depuis 2007 (14M€), financement AFD

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Une dynamique affirmée de structuration et professionnalisation de la filière riz de

mangrove, qui reste cependant à consolider

Si des activités d"appuis à la mise en valeur agricole (recherche et développement, vulgarisation

puis conseil agricole) se sont mises en place progressivement depuis les années 1990, le constat

en 1999 de l"absence de faîtière régionale en Basse Guinée conduit à la création de la FOP-BG

en 2001 à partir de quelques associations existantes. La FOP-BG se différencie des autres

faitières régionales de Guinée par sa logique territoriale, les autres faîtières étant le plus

souvent construite autour d"une seule filière. Avec l"ambition de couvrir toute la Basse-Guinée,

elle couvre en effet quatre filières : riz, maraîchage, arboriculture, sel marin. Elle est reconnue

aujourd"hui comme un acteur légitime du développement agricole par les populations rurales de Basse-Guinée, par d"autres Organisations Professionnelles Agricoles (y compris la

Confédération Nationale des Organisations de Producteurs de Guinée), par l"Etat guinéen. Les

projets et les partenariats se multiplient donc et le nombre de membres de la FOP-BG croit régulièrement. En 2016, la FOP-BG regroupe 96 unions de producteurs comptant 1 375 groupements de producteurs totalisant 31 123 producteurs, en majorité de femmes, et couvre les

huit préfectures de la Basse Guinée (Boké, Boffa, Coyah, Dubréka, Forécariah, Fria, Kindia et

Télémélé), y compris des zones souvent délaissées par les projets. Elle tente de fournir autant

que possible un très large panel de " services » aux producteurs et productrices : appui à

l"approvisionnement en intrants, appui à la fourniture d"équipements, mise à disposition

d"infrastructures (aménagements hydroagricoles, hangars, magasins), formations techniques, sensibilisations, médiation, appui à la participation à des foires, représentation.

Néanmoins, cette faitière fait face à des difficultés liées à la gestion de la diversité de ses

membres et à leur mobilisation, à la gestion de l"information et la transparence et à son modèle

économique, qui rend la FOP-BG entièrement dépendante des financements des bailleurs de fonds, et qui est loin d"assurer son autonomie financière. Actuellement la FOP-BG ne

s"autofinance qu"à hauteur de 0,4% en moyenne, ce qui s"explique notamment par le faible

recouvrement des cotisations. Il y a donc une absence de modèle économique durable aux

trois niveaux de la fédération (fédération, unions, groupements), hormis quelques coopératives,

groupements et unions disposant d"une certaine logique économique et qui autofinancent

partiellement leurs activités ou ont recours au crédit des institutions de financement La durabilité

de la FOP-BG dans sa forme actuelle (fédération régionale multi-filières) est actuellement remise

en question. Un processus de restructuration par filière est actuellement en cours qui pourrait entrainer la scission de la structure existante en trois nouvelles fédérations.

A l"aval, s"est développée une " industrie » de transformation, étuvage et décorticage, ainsi

qu"une filière de collecte et de commercialisation, principalement féminines. En janvier 2014, la

Fédération des Riziers (FEDERIZ) a été créée avec pour objectif de se concentrer, avec l"appui

de l"ONG la Maison Guinéenne de l"Entrepreneur (MGE), sur l"aide à la structuration de l"aval

de la filière (étuveuses et décortiqueurs) et la défense des intérêts de cette profession.

Après quelques tensions liées à la définition de leur périmètre d"intervention, les concertations

entre les différents opérateurs ont abouti en 2014 à la création du Réseau Bora Maalé (" riz de

mangrove » en soussou), constitué des organisations FOP-BG, FEDERIZ et de commerçants de riz de mangrove, qui a mis en place une marque collective interprofessionnelle, en oeuvrant

particulièrement à la définition concertée d"un cahier des charges et d"un dispositif de gestion, de

contrôle et de promotion de la marque collective. Celle-ci offre à la fois des revenus justes à tous

les acteurs de la filière (producteurs, étuveuses, décortiqueurs et commerçantes), et un riz de

qualité respectant une charte des bonnes pratiques aussi bien sur le plan de la qualité du riz que

sur le volet environnemental (diffusion des étuveuses améliorées consommant moins de bois,

etc.). Le réseau a lancé en 2015 une opération pour tester l"intérêt des supermarchés et

restaurants de Conakry pour ce riz de qualité. Les résultats sont pour l"instant encourageants, de

Cop-M2021 2016-09-27- NCO SARITEM 7/26

nombreux contrats ayant été signés. Le lancement de ce réseau interprofessionnel des acteurs

amont et aval de la filière riz de mangrove a démontré la capacité des acteurs à se mobiliser de

manière relativement autonome bien que des améliorations seront nécessaires notamment en

termes de commercialisation et d"implication de certains acteurs. Globalement des aménagements aux performances encore inégales et insuffisantes mais qui restent pertinents

L"étude d"évaluation et de capitalisation des programmes d"appuis à la filière riz de mangrove

financés par l"AFD, réalisée par IRAM-BRLi (avril-novembre 2016) apprécie la performance des aménagements au travers de trois indicateurs principaux - le rendement, le taux de mise en

valeur agricole et le taux de submersion des aménagements - qui, après une progression

constatée après aménagement, subissent tous une tendance à la baisse. Les contraintes à la base de ces performances insuffisantes sont multiples, parmi lesquelles : - Conception et réalisation des aménagements, qui ne permet pas à l"aménagement de fonctionner de façon optimale et en particulier pour la gestion complexe des eaux de mer et des eaux douces.

- Gestion et maintenance des périmètres aménagés, avec une insuffisante prise en

charge par les AUP, avec des conséquences sur la régulation de la lame d"eau douce et sur la submersion d"eau de mer et donc sur la production et le renouvellement de la

fertilité. La combinaison GEP / EC facilite cependant la gestion par rapport à une

situation avec seulement GEP ou seulement EC.

Les acteurs ont par ailleurs travaillé tardivement à la définition d"une stratégie partagée de

gestion de l"entretien maintenance (GEM) sous l"impulsion de la DNGR impliquant l"ensemble

des acteurs jusqu"aux paysans producteurs, et définissant les rôles et responsabilités de chacun.

Si une première version de ce document existe sous la dénomination des accords de partage et a

commencé à être discutée, cette stratégie reste à être amendée sur différents points et appropriée.

Elle pose également la question, non encore tranchée, des modalités de financement des travaux

d"entretien et de maintenance des gros ouvrages, qui dépasse les capacités des AUP et

incomberait à l"Etat. La question de la mise en place d"un fonds d"entretien des périmètres est

dès lors posée, sans que les réflexions autour des modalités de sa mise en place, gestion et

abondement n"aient pu encore aboutir. - Mise en valeur : l"insuffisante submersion d"eau de mer en saison sèche, le manque d"appropriation des bonnes pratiques agricoles par les producteurs, et la non durabilité des services d"appui-conseil rendus par la FOP BG expliquent notamment une baisse des rendements et de la mise en valeur. Les autres activités possibles (migration pendulaire à la ville des jeunes, maraîchage, coupe du bois, pêche, etc.) deviennent alors plus attractives que la riziculture de mangrove, or les différents projets ont jusqu"à présent peu/pas pris en compte cette multi-activités des producteurs. Certains producteurs tentent alors de pallier la baisse de fertilité par un recours aux engrais, ou de combattre les mauvaises herbes par des herbicides.

- Aval de la filière : les surplus commercialisables sont faibles et les OP encore peu

organisées pour mettre en place des dispositifs de commercialisation collective ou de facilitation de la commercialisation individuelle (cette prise en compte de l"aval par la FOP-BG est assez récente et encore mal maîtrisée). La compréhension des exigences du marché et les collaborations entre acteurs de la filière restent encore faibles.

Des avancées intéressantes et prometteuses ont cependant été réalisées pendant les projets

Riz-BG qui permettent de penser que l"enclenchement et le maintien d"un cercle vertueux de développement de cette filière est possible :

Cop-M2021 2016-09-27- NCO SARITEM 8/26

- La GEP est bien appropriée par les producteurs et les deux approches GEP et EC sont de plus en plus perçues comme complémentaires. Les parcelles combinant GEP et EC donnent en effet les meilleurs rendements.

- En 2016, toutes les AUP ont été formalisées à travers un procès-verbal de constitution

et l"adoption de statuts et règlements intérieurs. La cellule ACE a introduit des documents de base et ceux-ci ont été discutés et complétés au niveau de chacun des périmètres. Les agréments sont en cours d"obtention par les AUP. De plus, la cellule ACE a incité à mettre en place au niveau des AUP un corpus de documents susceptibles de les aider dans leur gestion au quotidien (fiches signalétiques, recensement annuel, plans des périmètres, guides, etc.). - Les acteurs sont maintenant convaincus de la nécessité de travailler à la pérennisation des activités de gestion, d"entretien et de maintenance des périmètres aménagés et de la formalisation et mise en oeuvre d"accords de partage clarifiant les

responsabilités partagées entre l"Etat et les usagers dans ce but et les mécanismes

financiers et institutionnels de sa prise en charge. - Il a été clairement démontré en milieu paysan par la FOP-BG (avec un appui de l"IRAG) que la combinaison des bonnes pratiques agricoles permet une augmentation significative des rendements. Les OP se structurent progressivement : en particulier la FOP-BG a maintenant internalisé une cellule formation ce qui devrait lui permettre de mieux fournir ses services de formation, vulgarisation et conseil. - Les aspects aval de la filière sont de mieux en mieux compris et pris en compte. Des

expériences prometteuses ont été conduites dans le cadre du projet Riz-BG : dépôt vente

3 et warrantage par la FOP-BG, appuis aux étuveuses, concertation interprofessionnelle, mise en place d"une marque collective par la MGE. En se développant ainsi, l"aval de la filière pourrait tirer l"amont en rendant le riz plus rémunérateur pour les producteurs - La mise en place du Réseau Bora Malé est une initiative intéressante et marque la naissance d"une dynamique interprofessionnelle. Une mobilisation affirmée des bailleurs en appui à la filière riz de mangrove

Aux côtés de l"AFD qui intervient de longue date en appui à cette filière, d"autres bailleurs

poursuivent ou débutent leur appui à cette filière : Le Programme d"Appui au Secteur Agricole (PASAG) financé par la Banque Mondiale, qui vise

sur la période 2015-2019 à renforcer les capacités des institutions ciblées du secteur pour

soutenir la mise en oeuvre effective du Plan national d"investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA). Le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) apporte à l"heure actuelle une des enveloppes les plus importantes avec son Programme National d"Appui aux Acteurs desquotesdbs_dbs28.pdfusesText_34
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