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« Formation insertion et emploi des jeunes en Afrique » Conférence

Plan de développement prévisionnel 2014/2017 du PQIP/DCTP Conférence des Ministres 2014 du PQIP/DCTP. Abidjan 21



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POLITIQUES ET DISPOSITIFS DINSERTION PROFESSIONELLE

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EMPLOI DES JEUNES AU BURKINA FASO : etat des lieux et

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NOTE CONCEPTUELLE

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Conférence des Ministres 2014 du PQIP/DCTP

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RAPPORTS PAYS SUR LES POLITIQUES ET DISPOSITIFS D

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1. RAPPORT DU POLE DE QUALITE INTER PAYS POUR LE

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1REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE Union - Discipline - Travail ------------------------ MINISTERE D'ETAT MINISTERE DE L'EMPLOI, DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE RelevédeconclusionsdesrapportspaysduPQIP/DCTPsur"Formation,insertionetemploidesjeunesenAfrique»Leprésentdocumentn'estpasunesynthèseexhaustivedel'ensembledesrapportspays.IlapourfinalitédefaireunelecturefidèleetlucidedespolitiquesetpratiquesmisesenoeuvreparlespaysparticipantsauPQIP/DCTPpourcombattrel'exclusionmassivedesjeuneshorsdumondedutravailetamélio rerleuraccèsleplusrap ideetleplus efficacepossi bleàun emploiouuneact ivitéproductive.Ils'agitdeleurpermettredegagnerleurvietoutenleurdonnantlapossibliltédedevenirdesacteursimpliquésdansledéveloppementéconomiqueetsocialdeleurpays.Partie1:latrèsdifficileentréedesjeunesdanslemondedutravailLesrapportsmettentd'abordenévidencequel'exclusiondesjeuneshorsdel'emploioudel'activitéprofessionnelleestmultiforme.• Elleestenm oyenne,pouruntie rsdesjeunes ,unesitua tiond'exclusionhorsdetoute activitééconomique,soci aleetprofessionnelle(lesfameuxNEEF"nienem ploi,ni enéducationnienformation»).• Elleprendlaformed'unesurreprésentationdesjeunes(aumoins60%)danslechômageglobalauquels'ajouteunforttauxdesous-emploi.• Elleestliée,danslaplupartdespays,àunforttauxdejeunes(jusqu'à50%danscertainspays)quisontnonscolarisésousous-scolarisésetqui,decefait,ontdetrèsfaibleschancesdesortird'uneactivitédesubsistance.• Elleestsynonyme,pourlatrèsgrandemajoritédesjeunes,d'uneabsencequasi-totaledeformationprofessionnelle.L'EFTPjoueunrôlemineursinoninsignifiantaupointquecertainsdespaysenquêtésestimentqueseuleunetoutepetiteminorité(quipeutdescendrejusqu'à5%d'unecohorte)alaformationrequisepouraccéderaumondedutravail.• Elleprendenfinlaforme,pourceuxquiontatteintunbonniveaud'éducationet/oudeformationd'uneattentedeplusieursannées(3annéesdanscertainspays)pourtrouveruntravailàlamesuredesconnaissancesetcompétencesacquises.Cetempsdelatencerisque"Formation,insertionetemploidesjeunesenAfrique»ConférencedesMinistres2014duPQIP/DCTPAbidjan,21,22et23juillet2014HôtelNOVOTELHot

2decompromettre,selonplusieursétudessurcesujet,fortementl'évolutionprofessionnellefuturedeceuxquitardentàtrouverunemploi(OCDE/BAD,PEA2012)toutenexigeantdespaysdemettreenplacedesformationsderemédiationsouventtrèscoûteusesetpeuefficaces.Iln'estdoncpluspossibled'enresteràunesimpleexclusiondesjeunesafricainshorsdumondedutravail.Ilestplusjustedeparlerd'unedoubleoud'unetriplepeinequilesfrappeaucoeurdeleursdroits,maisaussideleursdésirsetmotivationsàdeveniracteursàpartentièredelasociérédanslaquelleilsvivent.Un telcon statsoulignel'absenced'unpa ctesocialentrel esresponsablesnationauxpublics(gouvernements,partis..),privés(organisationsdelasociétécivile,associations,syndicatsprofessionnels,ONG...)etlajeunessedontilsontlachargeetquelecontinentafricaindoitimpérativementcontracteraveclajeunes sed'auj ourd'huisouspein ed'enfaireunegénérationsacrifiéeetpotentiellementproblématique.L'exclusionestégalementuneformedebombesocialeàretardementquifaitqu'unjeunesurdeuxquirejoint,commeledéclareunpartenaireaudéveloppement,unmouvementd'insurgédéclarequelechômageconstituesaprincipalemotivation.Elleestenfinunfortfreinaudéveloppementéconomiquevuquel'exclusionsocioprofessionnelledesjeunes,notammentdeceuxquisontlesplusformésparmilapopulationac tive,repr ésenteunfortmanqueàgagnerdan sla productionderichessesducontinent.Ily adonc une urgenceéconomiq ueetsociale àpratiquerdanstousles paysdespolitiquesd'inclusioneffectiveetrapidedesjeunesdanslemondedutravail.Partie2:lesraisonséconomiquesdecetterupturegénérationnelle:uneperceptionàcourtevuedesdynamiquesdedéveloppementLesrapportsnationauxmettentenévidencelesraisonsprofondesdelatropforteexclusiondesjeuneshorsdumondedutravail.Cetteexclusionestd'abordetsurtoutliéeaufaitquelesacteurséconomiquesproduisantdanslespayscréentinsuffisammentd'emplois.Dansbeaucoupdepayslenombredejeunesarrivantsurlemarchédutravailesttroisouquatrefoissupérieuraunombred'emploisdisponibles.Danscertainspayscerapportestmêmedeunsurdix.Ilfautdoncquelesacteursdeséconomiesafricainesquisontencroissanceconstantecréentplusd'emploisqu'ellesnelefontactuellement.Maisunetelleexigenceappelleàunchangementdeparadigmeconcernantlamanièremêmedontlecontinentvoitsondéveloppementéconomiqueetenparticulierlesfacteursdesacroissancequiestenaccélérationdepuisquelquesannées.Lesdonnéesdisponiblesmontrentquecedéveloppementnepassepasd'abordetquasiexclusivementparunecroissancedusecteurdesgrandesentreprises:celles-cisonttropsouventdesentreprisesd'extractiondesrichessesnaturellesetexportentleursproduitsencréantunminimumdevaleurajoutéeetunminimumd'emploissurplace.Cesmêmesdonnéesmettentparcontreenévidencequ'aumoinstroisemploissurquatresontcrééspardesauto-entrepreneursetdesmicro-etpetitsentrepreneursquisontd'aborddesdé veloppeursdu tissuéconomiquelocal,nationaletsous -régional.Orcesunitésdeproductionetdeservice,qu'onidentifiehabituellementsousleseulvocabled'acteursdel'économieinformelle,sontdevéritablescréateursderichessesetd'emplois.Ellesproduisentjusqu'à70%duPIBdecertainspaysetaccueillentdansbeaucoupd'entreeuxentre75%et90%desjeunesenrecherched'insertionprofessionnelle(90%auBénin,86%auGhana,80%auKenya,87%auZimbabwe...).Ellessonttropsouventignoréesàtortdespolitiquesnationalesd'investissementdanslessecteursetemploisd'avenir.

3Leséconomiesafricainesfonctionnentencoretropsouventselonunmodèlededéveloppementdontlacroissanceviendraitquasiexclusivementd'uneplusgrandeprésencedesentreprisesdetypemondialisé.Lestendancesactuelles,detype"troisièmerévolutionindustrielle»,soulignentlerôleprimordialquejoueraàl'avenirletissud'autrestypesd'unitésdeproduction-enparticulierdansl'économieinformelle-commefacteurd'innovationetdecréationdenouveauxtypesd'emploisetd'activités.Cetissuexistedanstouslespaysducontinent,maisilestpourlemoment,soitignoré,soitnégligé.L'Afriqueadonc undéf iàrelever:ce luid'inscrire,aucoeurdesstratégiesetpolitiquesdedéveloppementsocioéconomique,desprogrammesd'investissementporteursdecréationdevaleurajoutéesusceptiblesdestimulerl'économieinformelleetdeluidonnerlesmoyensdepasserduniveaudesubsistanceàceluidel'innovationetdel'entrepreneuriat.Plusieursrapportspaysfontétatd'uneprisedeconscienceàcesujetetindiquentqu'ilssontentraindeprévoirunemontéeenpuissancedescompétencesdesmicro-etpetitsentrepreneursdumilieuurbaincommedel'espaceagricoleetrural.Cecidevrabiensûrêtrearticuléavecdespolitiquesfiscalesetd'investissementproductifqueseulementquelquespaysontcommencéàmettreenplace.Partie3:lesraisonsinstitutionnellesdecetterupturegénérationnelle:unsystèmededéveloppementdescompétencessous-valoriséetsous-investiLasituationtrèsdifficiledesjeunesparrapportàl'emploiestliéeàl'existenced'uneéconomiedetypedualquiabsorbelatrèsgrandemajoritédesjeunesarrivantsurlemarchédutravailtoutenleuroffrantessentiellementdesemploisdetypeprécaire.Elleprendégalementracinedanslatrèsfortesous-valorisationquiexistedanslaplupartdespaysdesitinérairesd'acquisitiondecompétencesquimènentaumondedutravail.Cen'estpasparcequ'ilsentrentmassivementdansdesactivitésdetypeinformelquelesjeunesn'ontpasbesoind'êtreforméspourexercerprofitablementlestâchesquileursontconfiées.Plusieursétudesmontrentcom bienuneacquisit ionparcesjeunesdesolidescompétencestechniquesetprofessionnellesleurpermettraitdemieuxgagnerleurvietoutenlesrendantcapablesdedévelopperleurmaîtrised'unmétieretainsidepassermoinsdifficilementd'uneéconomiedelasurvieoudelasubsistanceàuneéconomiedel'entrepreneuriatetdel'innovation.Pourlemomentl'immensemajoritédecesjeunesestforméeensituationdetravailetacquiertcertainsélémentdesaprofessionnalitéavecl'appuidesentrepreneursurbainsetrurauxquilesemploient.Uneautreraisondel'accèstrèsdifficiledesjeunesaumondedutravail,fortementmiseenévidencedanslesrapportspays,estledéphasagequasigénéralquiexisteentrelesorientationsstratégiquesnationalescentréessurlenécessairedéveloppementdelaformationprofessionnelleetlesous-investissementpublicetprivéquicaractériselaformationdesjeunes.Mêmesicertainspaystelsquel'Egypte,l'AfriqueduSud,leMarocoulaTunisieontinvestidansledéveloppementd'unaccèsélargiàuneformationtechniqueetprofessionnelle,laplupartdesautrespaysensontrestésàdesdispositifsaccueillantunetrèsfaibleminorité(entre1%et6%)desjeunesscolarisés.Cesdispositifsmanquentdecapacitésd'accueilpourrépondreàlademandedestrèsnombreuxjeunesquisontsituéshorsdetouteactivitééducativeetprofessionnelle.Ilssontparailleursincapablesdeconstituerunealternatived'éducationetdeformationpourcellesetceuxquisontensituationd'échecscolaireoudenonscolarisation.S'ajouteàceconstatlefaitquel'EFTPmisenenoeuvredanslatrèsgrandemajoritédespaysestobsolètetantauniveaudescontenusdeformationquedeséquipementsetprépareàdesmétiersquisontlaplupartdutempspeuoupas

4ciblés,danslesdocumentsstratégiquesnationaux,commeétantdesmétiersd'aveniroudesmétiersporteursdecroissanceetd'emploi.Cettesituationdedéphasageauxniveauxquantitatifetqualitatifentrel'appareildeformationenplaceetlesemploisvéritablementexistantscommeporteursd'aveniràmoyentermeaplusieurscauses.• Lapremièrecause,laplusévidente,estladéconnexionquiexisteentrelesétablissementsdeformationetlemondedutravail.Ilexistetroppeudelienentrecesétablissementsetleurenvironne mentéconomiqueetprofessionnelainsiqu'e ntrelesformateursetlesemployeurs.Orseul unpartenaria tétroit entrecesdeuxmondes,quecommenceàpréfigurerlacréation,àl'intérieurdesétablissements,de"cellulesécole/entreprise»peutpermettredecréerdespasserellesefficacesentrelescompétencesproduitesparl'appareildeformationetcellesrequisesparlemondedutravail;• Ladeux ièmecause,tr èssoulignéedanslesrappor tspays,estl'absence dansl'offreexistantedeformationdevérita bles dispositifsdeformationenal terna nceetparapprentissage.Ilestdeplusenplusclairementdémontréquelaproduction"tutorée»decompétencesensituationdetravailestlameilleuremanièredeformeràlapolyvalencedesactivitésetmétiersàlaquellesontconfrontéslesjeunesensituationd'auto-emploioudetravaildanslesmicro-etpetitesentreprises.DespaystelsqueleGhana,leBénin,leSénégal,leMarocoulaTanzanieontparfaitementprisconsciencedel'utilitéd'introduirelaformationensituationprofessionnellecommeélémentconstitutifdeleursystèmedeformation.• Unetroisièmeetdernièrecauseestliéeàlapauvretédessystèmesd'informationetdeproductiondesavoirssurlemarchédutravail.Touslesrapportspayssoulignentd'unemanièreoud'uneautrelaméconnaissancequ'ontlesjeunes,maisaussileursformateurs,desemploisactuellementdisponiblesetdesemploisenfortecapacitédedéveloppement.Ilmanquedansbeauco updepaysdes observatoiresdel'emploie tdelaf ormationsusceptiblesd'identifierlestypesdemétiersetdecompétencesdontlecontinentafricainabesoinpourentrerdansunedynamiquededéveloppementdurable.Ilmanqueégalementdestravauxd'étudeetderecherchecapablesdediagnostiquerlesdynamiquesencoursd'évolutionàpartirdesquellesilestpossibleetnécessaired'anticiperl'offredeformationetdedéveloppementdescompétences.Partie4:un préalablepourdespolitiquesefficacesdeform ation,d'insertionetdecréationd'emplois:lepassagedel'EFTPauDCTPLesrapportspaysindiquentquelepassaged'unsystèmed'enseignementetdeformationtechniqueetprof essionnelle(EFTP)àunsystèmevalorisanttouteslesformesd edéveloppementdescompétencestechniquesetprofe ssionnelles(DCTP)s'inscritde plusenpl usdanslaréalitédessystèmesnationauxd eformation.Cepassage,quel'ADEAadécritcommeunchangeme ntdeparadigmenécessairepourgarantirl'accèsdesjeunesaumondedutravail,signifiequelaproductiondecompétencesdépasselargementl'actiondescentresdeformationpublicsetprivés.LeDCTPoulapriseencomptedel'ensembleduchampdelaproductiondecompétencesLeDCTPestaussibienlefaitdesraressuccèsdescentresdeformationformellequedesdispositifsdeformationnonformelleréaliséslaplupartdutempsparlesacteursdelasociétécivile,commedesparcoursdeprofessionnalisationmisenoeuvreparlesmicro-etpetitesentreprisesquiinsèrentetemploientlatrèsgrandemajoritédesjeunesafricains.

5Lechangementdeparadigmeainsiopéréadeseffetssurlamanièremêmedeconsidérerl'avenirdessystèmesdeformation.Ilnesuffitpasd'augmenterl'offredeformationformelleetdemultiplierenconséquencedesétablissements,fussent-t-ilsexpérimentauxetcibléssurdesmétiersd'avenir,pouraméliorersignificativementl'accèsàl'emploidescentainesdemilliersdejeunessansqualificationaucune.Ilnesuffitpasnonplusquelesautoritésnationalesdotentcesétablissementsexistantsouàcréerdedavantagedemoyenspourpermettreauxjeunesdontilsontetaurontlacharged'êtremieuxformés.Lamise enoeuvredepo litiques efficacesetinterdépendantesdeforma tion,d'insertionetdecréationd'emploissupposetoutunprocessusdemoyensetd'actionsquidépassentlargementlespérimètresactuels-lessilos-desoffressoustutelledesministèresconcernés.Lesétapesdeceproc essus sontes quisséesdansuncertainnombrede rapportsetpeuventê treséquencéescommesuit.UneconditionpréalabledelamiseenoeuvreduDCTP:unegouvernancerésolumentpartenarialeL'analysedesobstaclesprincipauxàl'insertiondesjeunesfaitétatdutrèsgrandécartquiexiste,danslaplupartdespays,entrelescompétencesproduitesparlesystèmeEFTPetcellesrequisesparlemodeéconomique.SelonlaMauritanie,seuls5%desjeunesquientrentdanslemondedutravailontleprofilprofessionnelexigéparlesemploisexistants.SelonleZimbabwe91%desjeunesenrecherched'emploin'ontacquisaucunecompétenceprofessionnelle.SelonleBurkinaFaso,seuls0,1%desjeunessontform ésdansles métiersconsidéréscommestratégiqu esparlepays.Laprincipaleraisondetoutescesdonnéesest,selonlesraisonsinvoquées,lemanquedeconnexionentrelesystèmedeformation-s'ilenexisteun-etlemondeéconomique.Commel'affirmeleGhana,l'éducationetlaformationnesontpasdutoutconnectésaveclademandedeconnaissancesetdecompétencesexpriméeparlessecteursimportantsdel'économie,soit-ilsmoderne,sourcedepeud'emploismaisinnovantsqu'informeletgarantissantlasubsistanceduplusgrandnombre.Touteréforme,soucieused'améliorerl'accèsdesjeunesàl'emploietparconséquentderéduireletropgrandé cartexistantentre compétencesre quisesetcompétences produites,do itdonccommencerparmodifierfondamentalementsonmodedegouvernanceetimpliquerlesacteurséconomiquesetprofessionnelsàtouteslesétapesdesaconception,desamiseenoeuvreetdesonévaluation.Lesrapportspaysprésententdifférentessolutionsàcettenécessité.Uneobligationincontournable:lareconnaissanceduchampréeld'acquisitiondescompétencesLesdonnée srecueilliessurlesm odalitésd'entréedesjeunesdansl'emploi oul'activitéprofessionnellemontrentquedansquasimenttouslespaysl'acquisitiondescompétencesparlesjeunessortantdusystèmescolairesansqualificationprofessionnellesefaitunefoisqu'ilsonttrouvéunemployeur,unmaîtred'apprentissageoucrééleurpropreactivité.Lemondedutravailestdefaitleplusgrandchampdeprofessionnalisationducontinentafricainetcesontplusprécisémentlesentrepreneursdel'économieinformelleurbaineetruralequisontlesprincipauxformateursdelajeunesseafricaine.Untelconstatobligeàrevoirlamanièremêmedontilfautenvisagerl'évolutiondel'ensemblederéformesàaccomplir.Ilparaitévident,auregarddelafaiblessedel'EFTPformelquidansbeaucoupdepaysbénéficieàunetrèsfaibleminoritédejeunes,qu'aucunpaysn'estcapablederenforcersignificativementàcourtetmoyentermel'appareildeformationexistant.Ensachantquelecoûtunitairedeformationestélevénotammentpourlesformationsdetyperésidentiel,ilseraitcontre-productifd'investirprioritairementdansdeséquipementsquivontmobiliserlatrèsgrandemassedesbudgetsdisponiblesauprofitdelaformationd'unpetitnombreàl'exception,peut-être,delaformationspécifiquedeprofessionnelsàhautniveaudecompétencesrequisparledéveloppement

6demétiersàfortevaleurajoutée.Lespropositionsesquisséesdansplusieursrapportspaysvontdanslesenscontraireetsuggèrentd'investirdansl'élévationdescompétencesdesprofessionnelsetdoncdesartisans,desmaîtresd'apprentissage,desresponsablesd'unitésdeproductionetdeservicequisontlesvéritablesacteursdel'insertionetdelamiseautravaildesjeunes.L'investissementdanslaformationensituationdetravailal'avantagedeconstituer,pareffetinduit,unlevierpuissantd'accroissementduniveaudecompétencesd'untrèsgrandnombredejeunes.Ilobligeàrepenserdifféremmentl'affectationdesmoyenshumainsetbudgétairesetàaffirmercollectivementunsoutienprioritaireauxacteursdelaprofessionnalisationsanslesquelslesjeunesafricainsn'auraientquepeudechancesd'acquérirunmétierquilesfaitvivreetprogressertantauplanéconomiquequesocial.Uneurgencequin'aquetroplongtempsdurée:lacréationd'uncontinuuméducation/formationDèslaBiennaledel'ADEAen2008,l'ensembledespaysafricainsavaientaffirmél'urgencedetrouverdesvoiesetmoyenspouréviterquelesjeunesnonscolarisés,quisortentdusystèmescolaireensituationd'échecousansniveaureconnu,neseretrouventdanslarueenétantprivésdetoutepossibilitédeseformeractivementàl'entréedanslemondedutravail.Avaitalorsétéimaginéelamiseenplacededispositifsspécifiquesdepré-professionnalisationquin'ontjamaisvulejour.LegrandnombredejeunesidentifiéssouslevocableNEEF(n'étantnienéducation,nienemploinienformation)danslesrapportspaysmontrequeceproblèmedesjeuneshorsdetoutesituationéducativeouprofessionnellerested'unebrûlanteactualitéetn'apastrouvéàcejourdesolutionadéquate.Unelecturetransversaledesmesuresencoursdepréparationdanslespayslaisseentrevoirpourlapremièrefoisdesdispositionsquisemblentcapablesdecréercecontinuum.Ainsiontrouve,selonlespays,despasserellesjusquelàinéditesentreéducationetformation:• laréor ientationdessansniv eaudebaseve rsunapprentissage"traditionnel»auxcompétencesetcapacitésdeformationrenforcées(Bénin,Egypte,Ghana,Kenya,Liberia;Tanzanie);• lacréationauplusprèsdesjeunesencoursoufindescolarité,etnotammentdansl'espacerural,dedispositifslocauxdeformationetd'apprentissage(Bénin,Cameroun,Zimbabwe,Burundi);• l'intégrationprogressivedel'apprentissage"traditionnel»danslesdispositifsdeformationprofessionnelleenvalidantlesacquisdel 'expéri encedesapprentisetenre nforçantlescompétencesdesmaîtresd'apprentissage(Sénégal);• ledéve loppementdel'apprentissagedetypedua lafindep ermettreauxjeunesdes eformerauxmétiersdéveloppésparlesentreprisesformelles(Maurice,Ethiopie,Tanzanie,Egypte);• l'introductiondudéveloppementdescompétencesdanslesdiversdispositifsd'éducationetdeformation(AfriqueduSud).Laco nstitutionencoursdepasserelleseffectivesentrelemonded el'édu cationetceluide laformation,entrelasortiedel'éducationdebaseetl'entréedansunapprentissagetraditionnelauxcompétencesrenouvelées,apour effetd'évitercestempsd'exclusionq uisont déstructurantshumainement,socialementetéconomiquementpourlesjeunesquilessubissent.Elleconstitueparailleursuneopportunitéuniquepournepascréerderupturedanslecheminementéducation-formation-travail.

7Lacréationdetellespasserellesnevapourtantpasdesoi.Ilimported'entameràcesujetuntravailapprofondisurlaman ièredontellespeu ventcréerdesliensi ndissociablesentre lemondedel'éducationetceluidelaformation.Ilnes'agitpas,lorsdecepassage,desimplementgérerdesfluxpouréviterquelesjeunesn'aillentdanslarueetnefinissentpargrossirlacohortedesNEEF.Ils'agitplusprofondémentdecréeruncontinuumcognitifetdevoircommentlepassagedel'écoleàceluidel'appr entissagerenforcelesacquis del'éducationdebasetoutenles enrichissan tpardescompétencesgénériquesetspécif iques,pr ofessionnellesetsociales,quiprépar entlesjeunes àrenforcerleurcapitaléducatifetainsiàentrerpositivementdanslemondedutravail.Mêmesilesujetnefaisaitpasexplicitementpartiedesdonnéesarecueillirdanslesrapportspays,ilestfinalementimportantdesoulignerquelaconcrétisationducontinuuméducation/formationestétroitementdépendantedela qualité del'éducationreçueav antl'en tréedansu nparcoursdeformation.Ormalheureusementdepuisunedizained'annéescettequalitén'afaitquesedégraderdansl'éducationdebase,aubénéficedelaquantité,cequin'amêmepaspermisd'atteindrelesobjectifspourtantquantitatifsdesODM.C'estpourquoileschangementsenmatièredeformationnepourrontêtreefficacesquesisontremissimultanémentenquestionlesprioritésdespolitiquesd'éducationdebase.Unpublicànejamaisoublier:lesjeunesexclusdetouteactivitéstructuréeLecontinuuméducation/formationn'empêcherajamaisl'existenced'unepopulationdejeunesquin'aurapasétéscolariséeouquiauraquittélesystèmeéducatifensituationd'échecetseretrouveradecefaitmarginaliséetantauxniveauxéducatifquesocialetéconomique.Lesrapportspayssoulignentlebesoindecréerdesmesuresspécifiquespourcetypedepopulationstrèsvulnérables.Ils'agitainsideprendreencomptelesbesoinsdecompétencesdestrèsnombreuxjeunesdel'espaceruralquisontlesmoinsscolarisésetpourlesquelsiln'existequasimentaucuneformationinstituéealorsquecetespaceemploielatrèsgrandemajoritédesjeunesetpratiquetrèspeul'apprentissagedetypetraditionnel.Cetyped'interventionpassegénéralementparl'appuiauxcollectivitésafindelesaideràcréerunmixteliantformationetcréationd'activités(telestlecasdelaplate formedeserviceouPF SdeCôted' Ivoire).Ils' agitégalementd'aiderlesjeunessans qualificationaucuneàacquérirunminimumdecompétencesleurpermettantd'exerceruneactivitédesubsistance.Ontrouveicil'exempledesformationsdecourtedurée(1à3semaines)réaliséeauplusprèsduniveaulocalafinderenforcerleschancesd'insertiondesjeunesdansdesactivitésimmédiatementdisponibles(casduZimba bwe).Ils' agitenfindecréer desvoiesplusin stituées d'insertionmêlantformation,ai deàlacréationd'ac tivitésetmiseàdisposit iondemoyenstechniquesetfinanciers.Telleestlamissiondelaplupartsdesservicespublicsdel'emploietlaraisondenombreuxp rogrammes d'interventionvisantdesgroupesp articulièrem entexclusdumondedutravail(laquasitotalitédespays).Iln'existepasàceniveaudemodèleoptimaldedispositifsoud'intervention.Laseulerèglesembleêtrelemixtequidoitexisterentreledéveloppementdescompétencesauplusprèsdesbesoinsdel'économielocaleetl'accompagnementdufuturinséréafinqu'ilaitlemaximumdechancesdedurerdansuneactivitédontriennegarantitlapérennité.

8Partie5:versunDCTPd'adaptationetd'anticipationenlieuetplaced'uneformationderemédiationLalecturesynoptiquedesrapportspaysmontrequelaplupartdespaysinvestitdanslamiseenplacededispositifsd'insertionsocioéconomiquesafindemettrefinàl'exclusionmassivedesjeuneshorsdumondedutravail.Cesdispositifs,s'ilssontnécessairesvulesmilliersetquelquefoislesmillionsdejeunesenattented'insertion,ontpourcaractéristiquesd'êtrecoûteux,peuefficacesetsouventd'insérerdesjeunesdansdesemploispeupérennes.Certainscalculsmettentenévidencedescoûtsunitairespourunjeuneinsérédel'ordrede15000euros,soitlecoûtdetroisannéesdescolaritédanslaplupartdespaysdéveloppés.ComparésàdesestimationsdecoûtsunitairesannuelsrelatifsàdesformationsparapprentissageenAfrique,detelscoûtséquivalentàlapriseencharged'environ10apprentispouruneduréedeformationdetroisannées.Lesconclusionsàdetirerdecesconstatssontclairs:ilesturgentplusquejamaisquelespaysafricainspassentd'uneformationprofessionnellederemédiationàuneformationprofessionnelled'adaptationetd'anticipation.Untelpassagesupposeàlafoisdesmesuresimmédiatesetdesmesuresàmoyenetlongtermes.Unemesureàcourtterme:sortirdel'accumulationdemesuresderemédiationtropdisperséesetnoncoordonnéesLalecturedecertainsrapportspaysdonnel'impressionquelespolitiquesd'inclusiondesjeunesdanslemondedutravailsontd'autantplusaffirméesqu'ellessontcumulatives.Ontrouveainsidanscertainsrapportsplusde10mesuresmisesenoeuvredemanièreconcomitanteconcernantsoitdespublicsquiserecouvrent,soitdesthématiquesidentiques,soitdesdispositifsconcurrentiels.Leplussouventcesmesuressontpilotéespardeséquipesquin'ontpasletempsoulesmoyensdeserencontrer,encoremoinsdese coordonner.Ilse mblepa railleurs quecetteaccumulati ondemesuresnepermetpasàleursresponsablesd'enanalyserlesimpactsdemanièresuffisammentpertinente.Onpeutdoncsedemandersil'investissementfaitdansl'élaborationdecespolitiquesestrentable.Leparadoxeestbiensouventquecetteélaborationaétéfinancéepardesbailleursdefondsquimettentenoeuvredesprojetssanssecoordonneravecd'autresbailleursintervenantdanslemêmechamp.LaDéclarationdeParissembledifficileàmettreenoeuvre.Iln'estpaspossible,vulesdonnéesbudgétairesdisponibles,decalculerlecoûtglobaldel'ensembledesactionsderemédiation.Untelcalculparaîtraittoutefoisnécessaireàréaliserdanslaplupartdespays.I ldevraitéquivaloirglobalementauxmontantsbudgéta iresquiperme ttraientauxpaysd'investirparanticipationdansunsystè me dedéveloppementdescompétencessuffisamment performantetaccessibleauplusgrandnombre.Ilparaîtplusquejamaisnécessairederevoirlalogiqueàlafoisorganisationnelleetbudgétairedespolitiquesderemédiation.Souvententretenueparunrecoursmassifauxmoyensfinanciersdespartenairesaudéveloppement,unetellelogiquenuitàlalongueàuninvestissementprioritairedansdesmesuresdepréventionquipourraientévitersinonamoindrirlemaléconomiqueetsocialdel'exclusiondesjeunesquelespayss'évertuentàsoigneràunprixexorbitant.Concevoir,piloteretévaluerlesdisposit ifscibléssurlesmétiersporteursd'empl oisetdecroissanceavecl'ensembledespartenaireséconomiquesetprofessionnelsLesanalyseseffectuéesparlespayspermettentdefaireuntriplediagnostic.

9Lepremierdiagnosticconcernelesdispositifsenplaceàl'intérieurdusystèmeactueldeformationprofessionnelle.Leconstatpartagépartousestsansappel:àl'exceptiond'untoutpetitnombredepaysquiréformentdemanièretrèsvolontaristeetdequelquesétablissementsquisontconsidéréscommedeslieuxdeformationexpérimentaux,l'ensembledel'offredeformationactuellenepermetpasauxjeunesdesuffisammentacquérirlescompétencesexigéesparlesemploisdisponibles.Lescontenusprogrammatiquessontsouventdépassésetlestechnologiesutiliséessonttropdatéespourfaciliteruneinsertionrapideetefficace.Prissousl'angledurapportcoût/efficacité,lesdispositifsetparcoursdeformationexistantscoûtentcherpouruneefficacitéfaiblevuqu'ilsfonctionnentselonunelogiquedéconnectéedesemploisréellementexistants.Ledeu xièmediagnostic concernelapénurieoul'inadaptatio ndescompétencesparrap portaux requêtesdelamicro-activitéquiemploielatrèsgrandemajoritédesjeunes.Celle-ciexigeuneformedepolyvalencequelesdispositifsdeformationencoursnepermettentpasd'acquérir.Ilexiste,toutefoisàceniveau,desamorcesderéformeayantpourobjetdepermettreauxjeunesd'acquérirdescompétencesorientéesversl'auto-emploietlesmicros-etpetitesentreprises.Ellesconcernentnotammentledéveloppementdel'apprentissageetdelaformationdesmaîtresd'apprentissage,ledéveloppementdel'entrepreneuriat,lamiseenplacedecurriculapourcréateursd'entreprise,sipossibleélaborésetmisenoeuvrepardesacteursimpliquésdanslaproduction,etlecentragedecertainsdispositifssurlesbesoinslocauxdeformation.CesexpériencesrestenttoutefoisfragilesetnesontpasvraimentpartieintégrantedespolitiquesnationalesdeDCTP.Ellessontsouventpayéesetassuméesparlesecteurprivéoulesfondsdeformationquisontalimentésparlestaxesprélevéessurlesecteurprivé.Letroisièmediagnosticconcerneunmanqueflagrantdequalificationsdehautniveauparrapportauxsecteursstratégiquessoumisàlaconcurrenceinternationale.CeconstatavaitdéjàétéfaitlorsdelaTriennaledel'ADEA.Ilfaitégalementpartiedesanalysesfaitesauniveaudecertainessous-régionstellesquel'UEMOA.Lesystèmeactueldeformationnepermetpasauxpaysdefairefaceaumanquedequalificationsdanslessecteurséconomiquesdepointe,cequiestencoreaccentuédanslespaysensituationdeconflitoudecrise.Laconséquenceenestl'appelàdesqualificationsexternesauxpaysetlemaint iendeséconomiesnationalesdansdesact ivitésde productionàfaiblevaleurajoutée.Cemanquedequalificationsdebonethautniveauaégalementpoureffetdefreinerlacréationd'emploisdanslesmétiersporteursetledéveloppementdelacapacitéd'innovationdesmicro-etpetitesentreprisesengagéesdanslessecteursdepointe.Lesrapportspayssoulignentlebesoinurgentdemettrefinaudéphasageentrelemarchédutravailetlaproductiondecompétencesetdereconcevoirlesystèmedeformationselondesmodalitésdefonctionnementpermettantdeconnecterl'offreetlademande:créationdevoiestechnologiquesetprofessionnellesalternées,decentreslocauxdeformationauxmétiers,decentressectorielsetd'excellencedanslesmétiersdepointe, dedisposit ifsd'apprentissagetraditionnelrénovéetmoderne,decentresd'ingénierieenformationAPC...OuvrirlesétablissementsdeformationauxdemandesdumarchélocalLaréorientationdel'ensembledusystèmedeformationetnotammentlepassagedel'EFTPauDCTPnepourrontpassefairesansqu'ilsmodifientlefonctionnementdesétablissementsdeformationenplace.Lesrapportspaysinsistentbeaucoupsurl'exigencededécentralisation-nonseulementenparolesmaissurtoute nréalitédetrans fertsdemoyens-etdelocal isationdelaformationprofessionnelle.Ilsdisentparcontrepeudechosessurlesimplicationsdecerapprochementdel'offredeformationdelasituationéconomiquedeproximité,etnotammentsurleseffetsquece

10rapprochementdevraavoirsurlemodèleinstitutionneldescentresetétablissementsterritoriaux.Cesinstitutionsdevront,pourpasserdelaformationderemédiationàlaformationd'adaptationetd'anticipation,établirdesrelationsinteractivesaveclespopulationsenvironnantesetprendreaussibienenchargeledéveloppementdel'apprentissagetraditionneletrénovéquelaformationinitialeauxmétiersdeproximité,laformationcontinuedesentrepreneursetlesdispositifsd'insertiondesexclusdumonde dutravai l.Toutcecisupposeunechangeme ntimportant desprofilsetdespratiquesdesformateurs.Iln' yaurapasd epassaged'un eformationd eremédiat ionàuneformationd'ada ptationetd'anticipationsileslieuxdeformationn'opèrentpasunevéritablesrévolutionculturelle:cellequiconsisteàinteragiraveclemilieuetlesacteursenvironnants,àvalorisertouslesdispositifsetparcoursd'acquisitionde compétenceset,enfindecompte,à deveni rdeslieuxdegestionpartenarialeetmêmedegestiondéléguéeauxacteurséconomiquesetprofessionnels.Investirdansl'accroissementdescompétencesdesentrepreneurs/formateursL'ensembledesmutationsàréa liserpourp assereffectivementdel'EFTP auDC TPsupposeunevéritablepolitiquedereformationdel'ensembledesacteursimpliquésdanslesdiversdispositifsetparcoursd'acquisitiondecompétences.• Ilyad'abordurgence,pourpasserdelaremédiationàl'adaptationetàl'anticipation,depermettreaux formateurs desétabli ssementsenplace d'actualiserleurapprochedesréférentielsmétiersqu'ilsontlachargedemettreenoeuvre.Celasignifienotammentqu'ilsdoiventprendrelapeinedefairedesstagesenentrepriseformelleouinformelleetdeseformeràlaméthodologiedel'APC.• Ily aensu itené cessité,vul esorientat ionspris esparbeaucoupdepayspourfairedel'apprentissageunél émentstructurantdufutursy stèmeduDCTP,d'accroîtreles qualificationsprofessionnellesdesentrepre neursetmaîtresd'apprentissagedusecteur informeltoutenleurdonnantlesoutilspédagogiquessusceptiblesdeslesaideràmieuxformerlesnombreuxjeunesdontilsontlacharge.• Ilya,enfin,nécessitédemettreenplacedesformationsàl'entrepreneuriatpourlesacteurséconomiquesmaisaussipourl'ensembledesgestionnairesduDCTPafindefavoriserunegouvernancepartenarialequi sacheallierqualitéetefficacité,analysedesbesoins etingénieriedelademande.Lesrapportspaysdécriventdifférentsmodèlesdegouvernancequ'ilseranécessaired'analyseretdecomparer.Lepassaged'uneformationderemédiationàuneformationd'adaptationetd'anticipationrequiertunevéritablemutationculturellequitoucheaussibienlesdécideurspolitiquesquelesacteurséconomiques,etprof essionnels,ai nsiquelesparte nairesdudé veloppement .I lnepe utêtrevéritablementréussiquedansuneffort demutualisationin ter-paysdesexpéri encesles plusréussiesdansledomaine.Partie6:un econdition del'efficacitédespolitiques deforma tion,d'insertionetdecréationd'emplois :de lacoopé rationre nforcéeàlamutualisationinter-paysLelancementduPQIP/DCTPavaitpourfinalité"desusciterunpartaged'expériencesentrelespaysconcernantlesdiversdispositifsetparcoursdeformationetdeprofessionnalisation»ainsique"d'initierunecoopérationeffect iveent repays,auxplanssous-régionaletcontinental,afin depermettreàlapopulationactive et,notammentaux jeunes,d'ac quérirleplusefficacementles

11connaissances,compétencesetquali ficationsdontilsontbesoin».Quatr eannéesaprèssonlancement,lePôledeQualitéaorganisédeuxconférencesdesministresetdeuxséminairesdetravailportantsurles cadresnationaux etl'inse rtionprofession nelledesjeunes. Ilaprisunedimensionnouvelleen2014enélargissantlenombredespaysinvitésetenproduisantunevasteanalyseinter-payssurlespolitiquesetpratiquesconcernantlaformation,l'insertionetl'emploidesjeunesenAfrique.Laconférencedes21,22et23juilletdevraitpermettred'identifierlesdynamiquesencourspouraméliorerl'accèsdesjeunes àl'emploietdedéfin irunpr ogrammedecoopérati on etdemutualisationdespolitiquesetpratiquesdanscedomainepourlesannées2014/2017.Elledevraitégalementêtrel'occasiondedonneruneassiseinstitutionnelleauPôledeQualitéetd'enfaireunlieuderéférencepourledéveloppementdescompétencestechniquesetprofessionnellessurlecontinentafricain.ApprendredeséchecsactuelscommedesinnovationsprometteusesLapremièreconférencedesministresavait,dèsjuillet2010,décidéde"bâtirsurlesacquisdesréussitesetdeséchecsdesunsetdesautrespouroptimiserlesinvestissementsdanslaconceptionetlamiseenoeuvredesréformesencoursdanslaquasi-totalitédespays».LesnombreuxrapportspayspermettentdemettreenoeuvrecettedécisionfondatriceduPôle.Certainsd'entreeuxontproposéunprocessusd'apprentissageinter-paysdanslesdomainessuivants:.• Approfondirlamanière dontilconvi entlemieuxdeformerl esform ateurset lesprofessionnelsafindemenerefficacementlesjeunesàl'emploi.• Travaillerencommunsurlameilleuremanièredeconcevoiretd'opérationnaliserdescadrescommunsdecertificationpermettantnotammentdevaliderlesacquisd'expériencesdesprofessionnelsdusecteurinformel.• Partagerlesexpériencessurlagouvernancepartenarialedespolitiquesetdescentresdeformation.• Echangerlesexpériencesd'éducationetdeformationenmilieuagricole.• Analyserencommunlesfacteursd'échecscommederéussitedesdispositifsd'insertiondesjeunes.• Seconcertersurlameilleuremanièredeprendreencomptelesspécificitésdechaquejeunedanslesparcoursdeformationetd'insertionetainsid'éviterdes"programmesomnibus»quisontinadaptésàuneapprocheetunepédagogiedifférenciées.• Identifierlespratiquesbudgétairespromouvantdesdispositifsd'EFTPcoûteuxetsanseffetsréelssurl'améliorationdesjeunesaumondedutravail.• Identifierlesmeilleurespratiquespermettantdegénérerdesressourcesadditionnellesenmêmetempsqu'unemeil leureoffredeservicesdanslecadr edespa rtenariatspublics/privés.• Partagerlesmodalitésd'évaluationdesdispositifsd'insertionetlescritèresquipermettentd'enévaluerl'efficacité.RenforcerlesexpériencesconcordantesdesortiedecriseL'ensembledespaysafaitleconstatqu'ilfallaittrouverdescheminsnouveauxpoursortirdecemaléconomiqueetsocialqu'estl'exclusionmassivedesjeuneshorsdumondedutravail.Ilenarésultéuneprisedeconsciencesurl'importanced'unirleseffortspourreleverleplusrapidementpossible

12lesdéfiscommunsàl'ensembleouàdessous-groupesdepays.Plusieurspropositionspermettentdedistinguerlesdomainesd'unecoopérationrenforcéeencedomaine.• RenforcerlepacteafricaindecollaborationetdemutualisationdeseffortspourlaluttecontrelechômageinitiéparlaDéclarationdel'UAde2004surl'emploietl'éradicationdelapauvreté.• Créerlessy nergiesnéces sairesàlarésolutiondela problématiqueadéquationformation/besoinsdumarchéafinderenforcerl'employabilitédesjeunesetdemultiplierainsileurschancesd'accéderàunemploidécent.• Améliorerl'accèsdesjeunesàl'emploiàtraversunpartaged'informationcontinuentrelesobservatoiresnationauxdel'emploietdel aformationprofessionnelle,afindemieuxcomprendreoùsontleschancesetoùsontlesblocages.• ReleverencommunlesdéfisquiseposentauxEtats,quisontmultiplesetdontlaréalisationestaggravéeparlerisqueposéàlongtermeparlechangementclimatique,lesconflitsarmésetlesinégalitéssocialespesantesauxquelsparticipelechômagedesjeunes.• Bâtirdessynerg iesentreles payspourasseoirdesrépon sesdurableset efficientes àl'exclusiondesjeunes.• Elargirlecadredecoopérationparuneimplicationeffectivedesjeunesdanslesrencontresafindeprendreencompteleurspréoccupationsaussibiendansl'élaborationquedansl'exécutiondespolitiquesd'emploietdeformationlesconcernant. Concevoiretopérationnaliserdesexpériencesetdispositifsinter-paysdefacilitationd'accèsdesjeunesàl'emploiLeschamps d'expérimentationnationauxsontsouventt ropétroitspourarri veràdesmisesenpratiquequiapportentdebonnesréponsesàdesquestionsquisontlargementtransnationales.Ils'agiradonc,dansdesthématiquesquisontpartagéesauxniveauxsous-régionalourégional,d'unirleseffort spourproposer etsurtoutopérationna liserdes mesuressinoncommune saumoinsconvergentes.• Arriveràunedéfinitionconcertéed'instrumentsetdemesuresincitantlesecteurprivéetlesorganisationssocioprofessionnellesàembaucherdesjeunes.• Arriveràuneidentificationetàunemiseenoeuvreconcertéedestratégiesetdedispositifsayantdesimpactsréelssurl'accèsdesjeunesaumondedutravail.• Concevoirensynergieunesorted'écosystè mesfavorisan tautantl'auto -emploiquelacréationd'entreprisesetlacultureentrepreneuriale.• Développerdanslecadredu PQIP/DCTP un cadred'analysesysté miqued'ingénieriedeformationprofessionnelle ettechniqueintégrantl'élargissementduc hampdescompétences.• Favorisersurtouscessujets,danslecadreduPôledeQualité,lacréationdesconditionsinstitutionnellesetfinancièrespourlaprodu ctiond'étudesetderecherche spourledéveloppementduDCTP,etcréerunebanquedessavoirsdanscedomaine.• Signerdesconventionsinter-payspourquelesjeunesd'autrespaysseformentdansdesstructuresde"qualité»reconnues,maisimplantéeshorsdupaysd'origineduchercheurd'emploi.

13EnguisedeconclusionIlaétédifficile,danslecadredecedocumentdesynthèse,derendrecomptedetoutelarichessedesdonnées,analysesetpropositionscontenuesdanslesrapportspays.Teln'étaitd'ailleurspaslebutdecedocument.L'effetrecherchéaplutôtétédesouligneravecclartéetforcelesdynamiquesdetrans formationencours,danslespays,duchampde lafor mationprofessionnell eoududéveloppementdescompétencesafindecombattrel'exclusionmassivedesjeuneshorsdumondedutravailetd'identifierlespistesd'actionpossiblesusceptibles,sinond'ymettrefin,aumoinsdelaréduiredemanièresignificative.Cettesynthèsen'estpasundocumentfinalmaisbienledébutd'uneréflexionquelesministresetautresacteursimpliquésdanslePQIP/DCTPdevrontapprofondir,enrichiretcertainementmodifierafind'enfairelabasethéoriqueetpratiqued'unpland'actioncommunàcourtetmoyenterme.L'analyseetlasynthèsesontdespassagesobligéspourprendreconscienceducheminqu'ilfautparcourir.Maisellesnesontvéritablementutilesquesiellesaboutissentàladécisiondeprendreensemblelarouteet,s inécess aired'accélérerlamar che,pour donnerles meilleureschancespossiblesauxjeunesafricainsdenepasresterauborddelaroute,maisdedeveniracteursàpartentièredel'avenirdeleurcontinent.

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