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Résumé: Au cours des dernières années, les technologies d"information et de communication,

désormais, occupent une place importante dans notre société. Le tableau blanc interactif (TBI) est l"un

de ces nouvelles technologies qui a été émergé dans l"école marocaine. Cette étude porte sur l"utilisation du tableau blanc interactif et sa relation envers l"enseignement des mathématiques dans l›enseignement

primaire.

Quel est l"impact de l"utilisation du tableau blanc interactif en mathématiques sur les résultats des

élèves ? Est-il nécessaire d"utiliser le tableau blanc interactif pour enseigner les mathématiques, en

particulier dans l"enseignement primaire a?n de contribuer à motiver les élèves ? A travers cette étude, on a tenté de répondre à ces deux questions essentielles.

Mots clés : Tableau blanc interactif - Interactivité - Apprentissage - Motivation - Evaluation.

Impact du tableau blanc interactif sur

l"apprentissage des mathématiques dans l"enseignement primaire - Introduction

L"intégration des technologies d"information

et de communication (TIC) dans les salles de classes n"a pas cessé de croître en nombre et en complexité et son évolution a des conséquences sur le processus d"enseignement-apprentissage de toutes les matières.

Cette étude menée en 2013 essaie de mesurer

l"impact de l"une de ces nouvelles technologies qui est le tableau blanc interactif (TBI) sur les résultats des élèves dans les écoles primaires marocaines.

Un échantillon de 146 élèves de niveau 6

ème

année de l"enseignement primaire, est constitué de deux groupes

Un groupe expérimental constitué de

84 élèves.

Un groupe témoin constitué de 62

élèves.

Problématique :

Le tableau blanc interactif en tant qu"outil

nouveau au service de l"apprentissage peut-il améliorer les performances des élèves en ma- tière des mathématiques en primaire ? Ou se- rait-il seulement un moyen sophistiqué d"agré- mentation

Objectifs de l'étude :

La présente étude menée au cours de l"année

2013 a pour objectif de mesurer l"impact du

tableau blanc interactif sur l"apprentissage des mathématiques au niveau de l"enseignement primaire.

Hypothèses de l'étude

Hypothèse 1

- L"usage du TBI est associé à l"amélioration des résultats scolaires des élèves du 6

ème

A.E.P en matière des mathématiques.

Hypothèse 2

- L"intégration du TBI augmente la motiva- tion des élèves du 6ème A.E.P. dans le proces- sus d"enseignement-apprentissage en matière des mathématiques. - Cadre théorique

I- Déﻲnitions des concepts clés

1- Tableau blanc interactif

Le tableau blanc interactif TBI est appelé

ausi tableau numérique interactif TNI, tableau blanc électronique TBE, ou tableau pédago- gique interactif TPI.

Le TBI est une interface plane blanche et tac-

tile dont le fonctionnement est basé sur l"uti- lisation d"un ordinateur et d"un vidéo projec- teur 1 . (Voir image ci-dessous).

2- L'interactivité

L"interactivité est une activité nécessitant la coopération de plusieurs êtres ou systèmes, naturels ou arti?ciels, qui agissent en ajustant leur comportement. Elle est souvent associée aux technologies per- mettant des échanges homme-machine. Toute- fois, l"interactivité est présente dans toutes les formes de communication et d"échange où la conduite et le déroulement de la situation sont

1. Jean-Pierre Archambault, Le plaisir dﲇapprendre pour apprendre, CNDP, mission pour la veille technologique et industrielle :

http://www.epi.asso.fr/accueil.htm liées à des processus de rétroaction, de collabo- ration, de coopération entre les acteurs qui pro- duisent ainsi un contenu, réalisent un objectif, ou plus simplement modi، comportement. Ainsi "Interactivité» et "Interactif» sont des mots récents avec une étymologie claire- ment liée à l'informatique mais qui ont évolué pour inclure des connotations concernant les

échanges et ne se limitent plus au domaine in-

formatique.

3- Motivation

2

La motivation est l'aspect dynamique du

comportement (Joseph Nuttin). C'est l'énergé- tique des conduites (Jean Piaget).

La motivation correspond à ce que l'on veut

faire par opposition à l'habilité ou à la compé- tence qui correspond à ce qu'on peut faire.

Selon Nuttin (spécialiste de motivation), la

motivation prend naissance lorsque l'individu est en situation de tension, il perçoit la situa- tion actuelle comme non satisfaisante et peut imaginer une situation future dans laquelle la situation serait devenue satisfaisante. Une phrase traverse toute la littérature péda- gogique de ces dernières années : " apprendre c'est avoir un projet

» inspiré des méthodes

actives; cette conception d'apprentissage prend une dimension particulière. Motiver un élève: c'est donc donner du sens à ses apprentissages en les ، tion extrinsèque. Les psychologues identi، deux grands types de motivation : motivation extrinsèque et motivation intrinsèque. a- Motivation extrinsèque

Elle est provoquée par une force extérieure

à l'apprenant : obtenue par la promesse de ré- compenses ou par la crainte de sanctions ve- nant de l'extérieur. b- Motivation intrinsèque

Elle dépend de l'individu lui-même, l'indi-

vidu se ، attentes, et le renforcement est obtenu par l'at- teinte des objectifs qu'il s'est lui-même ،

II- Historique : Utilisation du TBI dans le

monde et au Maroc Le TBI a été développé puis commercialisé au début des années 90 mais son histoire prend source plusieurs décennies plut tôt, avec l'appa- rition et l'intégration de ses prédécesseurs, du tableau noir (TN) au rétroprojecteur, en pas- sant par l'ordinateur et le beamer.

1- Contexte de l"apparition du TBI

Le premier TBI commercialisé, le ﻧ'smart

boardﻧ', est produit en 1991 par la société Smart

Technologie. En 2009, plus de 90 % des TBI

produits étaient destinés au secteur scolaire. Leur répartition par pays n'est pas égalitaire.

La Grande Bretagne, pays précurseur, a large-

ment équipé ses écoles publiques de TBI dans les années 2000, suite à une campagne gou-

2. Raynal, F., RIEUNIER, A. (1997). Pédagogie ،

vernementale; les trois quarts de ses classes en pro، tralie et les pays nordiques vont dans le même sens.

2- TBI au Maroc :

Il est diﻲcile de donner le nombre exact des

TBI au Maroc, mais on peut dire que son uti-

lisation comme support pédagogique débute avec le programme GENIE d'intégration des technologies d'informations et de communica- tions (TIC) dans l'enseignement au Maroc. Ainsi en 2007: 34 TBI ont été répartis sur l'en- semble des Académies Régionales de l'Educa- tion et de la Formation (AREF), dans le cadre d'une convention entre la société canadienne

SMART Technologies et le Ministère de l'Edu-

cation Nationale.

2008: 34 TBI acquis par initiative locale

à l'AREF de Dakhla.

2009: 60 TBI déployés dans le réseau

Medersat.com (fondation BMCE).

2010: 200 TBI acquis par initiative lo-

cale à l'AREF de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer.

2012: 100 TBI acquis dans le cadre de

la convention de partenariat entre l'association marocaine d'appui à la scolarisation et le minis- tère de l'éducation nationale.

III- TBI et enseignement :

1- Les apports pédagogiques du TBI :

a- L"interactivité L'intérêt majeur du TBI est de favoriser l'in- teractivité entre professeur et élèves. Cet outil suscite la curiosité et l'intérêt des enfants, et rend les enseignements plus ludiques et sti- mulants. Aucune étude n'a prouvé qu'il puisse avoir un impact sur les résultats scolaires, mais le béné، concentration des élèves.

De plus, la plupart des enseignants qui l'uti-

lisent ressentent eux-mêmes un regain de mo- tivation, une envie de s'investir encore davan- tage dans leur travail.

L'interactivité est vraiment ce qui fait tout

l'attrait du TBI et il est essentiel d'exploiter au maximum cette dimension. Utilisé comme un simple support de présentation, le TBI perd tout son intérêt et mieux vaut alors se conten- ter d'un vidéoprojecteur relié à un ordinateur. b- Un outil d"éducation quotidienne aux TICE Le TBI peut être comparé à une sorte d'écran d'ordinateur géant, et permet donc d'intégrer naturellement les TIC au sein de la séance d'ap- prentissage. Les élèves se familiarisent ainsi au jour le jour à l'environnement informatique, à l'utilisation d'un traitement de texte, à la re- cherche sur Internet. c- La facilitation du travail collectif

Le TBI oﺒre une large surface de projection

visible par tous, et sur laquelle chacun peut in- tervenir. Cela permet de placer toute la classe dans la même situation d'apprentissage, en étant sûr que tous les élèves visualisent exac- tement la même chose, et avec une attention certainement plus forte que devant un manuel ou une photocopie.

Cela permet de développer de nombreuses

possibilités de travaux en communs : rédac- tion collective d'un texte, découverte des pages préalablement numérisées d'un album, naviga- riences serait impossible, ou du moins beau- coup plus diﻲcile à mettre en œuvre. d- Le gain de temps

Dans un premier temps, le TBI peut appa-

raître comme une charge de travail plus lourde car tous les supports devront être recherchés, construits et préparés par l'enseignant lui- même. Cependant, dans la plupart des cas, les utilisateurs constatent à long terme un gain de temps dans la préparation des cours. Grâce au format numérique, il est plus facile de réuti- liser ou recycler des supports de cours d'une année à l'autre. Avec une certaine expérience, la construction des séances devient ، plus facile et rapide, mais cela requiert bien sûr un apprentissage et une volonté de s'investir dans l'outil.

En classe, le TBI permet aussi de gagner

du temps sur les tâches courantes : copie de la consigne au tableau, réalisation de ، e- La mémoire de la classe Les séances réalisées avec le TBI peuvent être enregistrées par l'ordinateur, y compris les in- terventions des élèves. Cela permet à tout mo- ment, si la leçon n'a pas été ، sence d'un élève, ou pour rafraîchir la mémoire de la classe, de visualiser une ancienne séance.

Il est aussi possible d'imprimer le ،

mettre en ligne sur le site web de l'école. Une plus forte continuité peut ainsi être mise en place entre les enseignements.

2- Les limites du TBI

a- Le prix

Le premier obstacle à l'utilisation du TBI est

bien sûr son prix: il faut compter en moyenne

20000 DH pour une solution complète. Ce

coût important explique les diﻲcultés de sa dif- fusion en France. b- Un investissement lourd pour le profes- seur

Au niveau de l'usage, la principale limite du

TBI est celle des capacités d'investissement

du professeur. Pour être utilisé au mieux, cet outil requiert beaucoup de temps et de persé- vérance, aussi bien pour apprendre à maîtriser ses fonctionnalités que pour préparer des sup- ports interactifs et adaptés.

La maîtrise de l'outil informatique n'est pas

la première condition essentielle lorsqu'on souhaite se mettre au TBI. Beaucoup d'ensei- gnants qui utilisent le TBI déclarent ne pas se sentir forcément très à l'aise avec les nouvelles technologies. Bien sûr, mieux vaut ressentir un certain attrait pour l'informatique, mais la maîtrise technique viendra naturellement avec le temps. C'est surtout la volonté d'apprendre, d'utiliser au mieux l'outil et d'apporter aux élèves une meilleure qualité d'enseignement qui compte. c- Le manque de ressources et de formation

Pour se former dans cette maîtrise de l'outil,

les enseignants sont malheureusement souvent démunis. Très peu reçoivent une formation spéci، seuls, en tâtonnant sur l'outil, en demandant de l'aide autour d'eux, en cherchant l'information travail de l'enseignant et freine la progression vers une bonne utilisation du TBI.

Quelques ressources existent néanmoins.

L' enseignant-ressource TICE de votre circons-

cription sera probablement la première per- sonne qui pourra vous aider. Sur la liste de dis- cussion de l'Education Nationale vous pourrez aussi trouver des interlocuteurs à qui parler, et dans la rubrique Ressources vous trouverez une multitude de sites utiles et de ressources dispo- nibles sur Internet.

3- Valeur ajoutée

Le tableau blanc interactif (TBI) est un fa-

buleux outil de motivation dans la classe. Les élèves sont contents de l'utiliser, ils trouvent les cours plus plaisants et plus dynamiques.

Quant aux enseignants, bien qu'ils ressen-

tent une charge de travail accrue au début, ils pensent que cette charge est passagère et que le tableau apporte un plus à leurs cours. Telles sont les conclusions de la première étude scien- ti، résultats ont été publiés en février 2005.

Pendant deux ans, les chercheurs du Center

for Learning and Teaching de l'Université de

Newcastle (Royaume-Uni) ont accompagné le

quotidien d'une centaine de classes avec et sans TBI. Ils ont enregistré 184 heures de cours, in- terviewé des enseignants et des élèves de CM1-

CM2 pour évaluer l'impact du TBI sur l'acqui-

sition de compétences en mathématiques et en anglais.

Les résultats montrent que la plupart des en-

seignants sont très enthousiastes

Tous les enseignants pensent que les

TBI augmentent la motivation des élèves.

La majorité pense qu'il améliore les

performances des apprenants.

La plupart d'entre eux disent que leur

charge de travail a augmenté avec le TBI sur- tout dans la recherche et l'adaptation des res- sources pédagogiques. Mais, ils pensent que cette charge est temporaire.

Beaucoup de chercheurs s'intéressent aux ef-

fets technologiques sur les activités humaines. Ma recherche est consacrée précisément à l'impact du TBI sur l'apprentissage et l'ensei- gnement des Maths; je parlerai donc dans la suite de l'usage du TBI en Maths pour les ensei- gnants d'une part, et d'autre part de l'usage du

TBI en Maths pour les apprenants.

- Méthodologie de recherche :

1- Choix de l"échantillonnage

L'échantillon est constitué de 146 élèves de 6

ème

année de l'enseignement primaire, et en vue de véri، méthodologie de recherche qui consiste à com- parer les résultats obtenus par deux groupes d'élèves

Un groupe d'élèves à l'école ALABRAR

à Tétouan qui représente le groupe témoin (62

élèves).

Un groupe d'élèves à l'école AYA à Mar- til qui représente le groupe expérimental (84

élèves).

Ci-dessous les caractéristiques des deux

groupes d'élèves de 6

ème

A.E.P (Tableau 1):

On a pris en considération un ensemble de

critères lors du choix de notre échantillon :

Les deux groupes d'élèves appar-

tiennent à deux écoles privées.

Les deux groupes d'élèves appartiennent

au même milieu socio-culturel.

Les deux groupes d'élèves ont un niveau

pédagogique équivalent. En ce qui concerne les résultats obtenus en mathématiques au pre- mier semestre (Tableau 2). Ecole

Nombre de

classes

Nombre

des élèves

TOTAL Age

Groupe Témoin ALABRAR

Groupe A 20

62

Entre 10

ans et 12 ans

Groupe B 22

Groupe C 20

Groupe

Expérimental

AYA

Groupe A 29

84 Groupe B 28

Groupe C 27

Tableau 1: caractéristiques des deux groupes dﲇélèves de 6ème A.E.P d"élèves Ecole

Nombre

d"élèves

Nombre

de classe

Moyenne obtenue en

maths 1 er semestre

Groupe

expérimentalquotesdbs_dbs12.pdfusesText_18

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