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Département de Mathématiques AppliquéesGrégoire ALLAIRE - François ALOUGESÉcole Polytechnique, année 2015 - 2016
1 1 22SommaireSommaire
Préface. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ii1 LA MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
I Introduction
1 II Éléments finisP1en dimension 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 III Éléments finisP2en dimension 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 IV Éléments finis en dimensionN2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6V Pour aller plus loin...
13V.1 Éléments finis rectangulaires
13V.2 Notes historiques
16V.3 Maillage uniforme ou non uniforme
16 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18
2 FORMULATION VARIATIONNELLE DES PROBLÈMES ELLIPTIQUES. . . . .20
I Généralités
20II Approche variationnelle
21II.1 Formules de Green
21II.2 Formulation variationnelle
22III Théorie de Lax-Milgram
24III.1Cadre abstrait
24III.2Application au Laplacien
26IV Pour aller plus loin...
28IV.1Régularité des ouverts
28IV.2Notes historiques
29 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31
3 ESPACES DE SOBOLEV. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33
I Introduction et avertissement
33II Fonctions de carré sommable et dérivation faible 33
II.1 Quelques rappels d"intégration
33II.2 Dérivation faible
34III Définition et principales propriétés
36III.1EspaceH1(
). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36III.2EspaceH10(
). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37III.3Traces et formules de Green
39III.4Un résultat de compacité
41III.5EspacesHm(
). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42IV Pour aller plus loin...
45 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46
4 ÉTUDE MATHÉMATIQUE DES PROBLÈMES ELLIPTIQUES. . . . . . . . . . .47
I Introduction
47II Étude du Laplacien
47II.1 Conditions aux limites de Dirichlet
47II.2 Conditions de Dirichlet non homogènes
51II.3 Conditions aux limites de Neumann
53III Pour aller plus loin...
57III.1Principe du maximum
57III.2Régularité
58III.3Exemple de singularité
58 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61
5 ANALYSE DE LA MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS. . . . . . . . . . . . . . .63
I Approximation variationnelle
63I.1 Introduction
63I.2 Approximation interne générale
63I.3 Convergence et estimation d"erreur en dimension 1 65
I.4 Éléments finisP2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69
I.5 Propriétés qualitatives
69I.6 Convergence et estimation d"erreur en dimensionN2. . . . . . . . . . . . .70 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73
6 APPLICATION EN MECANIQUE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74
I Introduction
74II Coefficients variables
74III Système de l"élasticité linéarisée 76
IV Équations de Stokes
80 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .83
7 PROBLÈMES AUX VALEURS PROPRES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
I Motivation et exemples
84I.1 Introduction
84I.2 Résolution des problèmes instationnaires 85
II Valeurs propres d"un problème elliptique
86II.1 Problème variationnel
86II.2 Valeurs propres du Laplacien
88II.3 Autres modèles
90III Méthodes numériques
92III.1Discrétisation par éléments finis
92IV Calcul de valeurs et vecteurs propres
93IV.1Méthode de la puissance
94IV.2Méthode de Givens-Householder
96 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98
iiii8 RAPPELS ET COMPLEMENTS SUR LES ESPACES DE HILBERT. . . . . . . .100
I Introduction
100II Les espaces de Hilbert
100II.1 Théorème de Riesz
101II.2 Convergence faible
102III Application dans les espaces de Sobolev
103III.1Théorèmes de base
104III.2La méthode directe du calcul des variations 105
IV Pour aller plus loin...
107 Index. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .109
iiPréface
L"objectif de ce cours est d"introduire le lecteur au monde de lamodélisation mathématiqueet de la
simulation numériquequi ont pris une importance considérable ces dernières décennies dans tous
les domaines de la science et des applications industrielles (ou sciences de l"ingénieur). La modélisa-
tion mathématique est l"art (ou la science, selon le point de vue) de représenter (ou de transformer)
une réalité physique en des modèles abstraits accessibles à l"analyse et au calcul. La simulation nu-
mérique est, bien sûr, le processus qui permet de calculer sur ordinateur les solutions de ces modèles,
et donc de simuler la réalité physique.Plus que pour tout autre discipline l"ordinateur a été une révolution pour les mathématiques : il en
a fait une science expérimentale! On fait des "expériences numériques" comme d"autres font des
expériences physiques, et la conception ainsi que l"analyse des méthodes de calcul sur ordinateur
sont devenues une nouvelle branche des mathématiques : c"est la simulation numérique. Ces progrès
ont aussi permis aux mathématiques de s"attaquer à des problèmes beaucoup plus complexes etconcrets, issus de motivations immédiates industrielles ou scientifiques, auxquels on peut apporter
des réponses à la fois qualitatives mais aussi quantitatives : c"est la modélisation mathématique.
L"analyse numérique est donc la discipline qui conçoit et analyse les méthodes ou algorithmes de
calcul numérique. C"est donc un outil essentiel pour la modélisation. Lesobjectifs de ce courssont multiples. Il s"agit tout d"abord de comprendre comment le point devue variationnel permet d"aborder certains problèmes d"équations aux dérivées partielles sous un
abord inhabituel. Ce point de vue s"avère riche et puissant. Il permet notamment d"introduire leséléments théoriques qui conduiront à la résolution du problème (démontrer l"existence et l"unicité
de la solution dans un cadre adéquat) puis de construire la méthode des éléments finis, qui s"appuie
sur les considérations théoriques de façon à fournir naturellement un moyen d"approcher la solution
(qui, bien souvent, n"est pas calculable explicitement autrement). L"ambition de ce cours est de donner les bases qui permettront aux futurs ingénieurs de bureau d"études ou de recherche et développement de créer denouveaux modèleset denouveaux algo-rithmes numériquespour des problèmes plus compliqués non discutés ici. Cependant, même ceux
qui ne se destinent pas à une telle carrière ont intérêt à bien comprendre les enjeux de la simulation
numérique. En effet, de nombreuses décisions industrielles ou politiques se prennent désormais sur
la foi de calculs ou de simulations numériques. Il importe donc que les décideurs aient la capacité
de juger de laqualitéet de lafiabilitédes calculs qui leur sont présentés. Ce cours leur permet-
tra de connaître les premiers critères qui garantissent la validité et la pertinence des simulations
numériques.Ce cours est d"un niveau introductif et n"exige aucun autre prérequis que le niveau de connaissances
acquis en classes préparatoires ou en premier cycle universitaire. Le polycopié a été écrit à partir de
la classe mathbook de Stéphane Pasquet1qui fournit un résultat très agréable à lire. Les auteurs le
remercient ainsi que tous ceux qui voudront bien signaler d"éventuelles erreurs ou imperfections de
G. Allaire, F. Alouges
Palaiseau, Janvier 20161. Voirwww.mathweb.fr.iiii
Chapitre 1
LA MÉTHODE DES ÉLÉMENTS
FINISIIIntroduction
La méthode des éléments finis est à la base de ce cours. Bien qu"elle ait été introduite en dimension
1 lors du cours MAP411, nous allons en reprendre les concepts de base et en étendre largement
les champs d"application. Nous verrons en particulier comment proposer des méthodes numériquespermettant de résoudre des problèmes aux limites en dimension supérieure et comment la méthode
débouche naturellement sur des concepts mathématiques puissants qui permettent de résoudre les
mêmes problèmes en dimension infinie. Enfin, nous ferons le lien avec le point de vue variationnel
qui permet également de mieux cerner les principes mathématiques fondamentaux sous-jacents. Nous considérons pour débuter l"exposition le problème modèle suivant (u00=fdans ]0;1[ u(0) =u(1) = 0:(1.1)Remarquons d"emblée qu"il s"agit d"une équation différentielle ordinaire du second ordre que l"on
doit résoudre sur ]0;1[. L"originalité par rapport aux problèmes dits "de Cauchy" dans lesquelles
la variablexest habituellement le temps et deux conditions intiales (le problème est du deuxième
ordre) sont données, est qu"ici nous donnons une seule condition mais au bord de l"intervalle, c"est-
à-dire à gauche, en 0, et à droite en 1.
La résolution explicite de cette équation différentielle est immédiate puisque l"on a d"abord
u0(s) =Z
s 0 f(t)dt+C1; oùC1est une constante à déterminer. On peut alors réintégrer en u(x) =Z x 0 u0(s)ds=Z x 0 Zs 0 f(t)dt! ds+C1x+C2oùC2est une nouvelle constante à déterminer. Les deux conditions au bord (u(0) =u(1) = 0) per-
mettent alors de déterminerC1etC2et l"on obtientC2= 0 puisC1=R1 0 Rs0f(t)dtds. On a alors
u(x) =Z x 0 Zs 0 f(t)dt! ds+xZ 1 0 Zs 0 f(t)dt! ds:(1.2) Notons enfin, que le calcul précédent a un sens dès quef2L1(0;1).Le but de la méthode des éléments finis est de produire une méthode numérique qui permettra
de calculer une approximation de la solution précédente sur un ordinateur. Dans le cas présent, la
solution est connue explicitement et il serait facile de déterminer une approximation de ( 1.2 ). Néan- moins, nous allons voir que la méthode permettra de calculer une approximationmême dans le casoù la solution n"est pas connue explicitement. Ce sera en particulier la situation générale en dimension
plus grande que 1.11Le principe de base de la méthode des éléments finis consiste à considérer un matillage du domaine
=]0;1[. En dimension 1 un maillage est simplement constitué d"une collection de points (xj)0jn+1 (comme pour la méthode des différences finies) tels que x0= 0< x1< ::: < xn< xn+1= 1:
Le maillage sera dituniformesi les pointsxjsont équidistants, c"est-à-dire que x j=jhavech=1n+1;0jn+1;mais ce n"est pas nécessaire. Les pointsxjsont aussi appelés lessommets(ou noeuds) du maillage.
Dans tout ce qui suit on noteraPkl"ensemble des polynômes à coefficients réels d"une variable réelle
de degré inférieur ou égal àk.IIIIÉléments finisP1en dimension 1La méthode des éléments finisP1repose sur l"espace discret des fonctions globalement continues et
affines sur chaque maille V h= v2C([0;1]) tel quev[xj;xj+1]2P1;80jnetv(0) =v(1) = 0 ;(1.3)Figure1.1 - Maillage de =]0;1[ et fonction de base en éléments finisP1.On peut représenter les fonctions deVh, affines par morceaux, à l"aide de fonctions de base très
simples appelées "fonctions chapeau" définies pourj= 1;;npar j(x) =8 >>>>>>><>>>>>>>:0 six<[xj1;xj+1];xxj1x jxj1six2[xj1;xj]; xxjx j+1xjsix2[xj;xj+1]:(1.4)Lorsque le maillage est uniforme, les fonctions de base se définissent à partir d"une unique fonction
par j(x) =xxjh :(1.5) où (x) =(1jxjsijxj 1;0 sijxj>1:22
L"espaceVh, défini par (1.3), est un sous-espace deC0(0;1) de dimensionn, et toute fonctionvh2Vh est définie de manière unique par ses valeurs aux sommets (xj)1jn v h(x) =n X j=1vh(xj)j(x)8x2[0;1]:L"espaceVh, défini par (1.3), est un sous-espace deC0(0;1) de dimensionn, et toute fonctionvh2Vh
est définie de manière unique par ses valeurs aux sommets (xj)1jn v h(x) =n X j=1v h(xj)j(x)8x2[0;1]:Lemme1.1. Démonstration.C"est immédiat en remarquant quej(xi) =ij, oùijest le symbole de Kroneckerqui vaut 1 sii=jet 0 sinon (voir la Figure1.1 ).La base (j), définie par (1.4), permet de caractériser une fonction deVhpar ses valeurs aux noeuds
du maillage. Dans ce cas on parled"éléments finis de Lagrange. Par ailleurs, comme les fonctions
sont localementP1, on dit que l"espaceVh, défini par (1.3), est l"espace des éléments finis de Lagrange
d"ordre 1.Cet exemple des éléments finisP1paraît très naturel. En effet la solution du problème initial est
de classeC1et une approximation affine par morceaux semble adéquate. Toutefois, nous attirons[0;1] et cela n"a, a priori, pas de sens de résoudre, même de manière approchée, l"équation (1.1)
(en fait la dérivée seconde d"une fonction deVhest une somme de masses de Dirac aux noeuds dumaillage!).La base (j), définie par (1.4), permet de caractériser une fonction deVhpar ses valeurs aux noeuds
du maillage. Dans ce cas on parled"éléments finis de Lagrange. Par ailleurs, comme les fonctions
sont localementP1, on dit que l"espaceVh, défini par (1.3), est l"espace des éléments finis de Lagrange
d"ordre 1.Cet exemple des éléments finisP1paraît très naturel. En effet la solution du problème initial est
de classeC1et une approximation affine par morceaux semble adéquate. Toutefois, nous attirons[0;1] et cela n"a, a priori, pas de sens de résoudre, même de manière approchée, l"équation (1.1)
(en fait la dérivée seconde d"une fonction deVhest une somme de masses de Dirac aux noeuds du maillage!).Remarque1.2.Décrivons larésolution pratiquedu problème de Dirichlet (1.1) par la méthode des éléments finis
P1. On commence par écrire le problème à résoudre sous une forme ditefaibleouvariationnelle.
Celle-ci s"obtient en multipliant l"équation initiale ( 1.1 ) par une fonctionvqui s"annule égalementsur le bord du domaine, à intégrer sur tout le domaine, et à faire une intégration par parties. On
obtient successivement Z 1 0 u00(x)v(x)dx=Z 1 0 f(x)v(x)dx; puis, commeR10u00(x)v(x)dx=R1
0u0(x)v0(x)dx(le terme tout intégré disparaît carv(0) =v(1) = 0, on
arrive àZ1 0 u0(x)v0(x)dx=Z 1 0 f(x)v(x)dx(1.6) pour toute fonctionvsuffisamment dérivable1pour que le calcul ait un sens.Cette formulation variationnelle peut s"appliquer dans le cas de l"espace de fonctionVh, c"est-à-dire
que l"on peut chercher à résoudre le problème suivantTrouveruh2Vhtel queZ
1 0 u0h(x)v0h(x)dx=Z 1 0 f(x)vh(x)dx8vh2Vh:(1.7) On décompose alorsuhsur la base des (j)1jnet on prendvh=ice qui donne n X j=1u h(xj)Z 1 00j(x)0i(x)dx=Z
1 0f(x)i(x)dx:1. Le terme suffisamment dérivable est volontairement flou pour l"instant. Il faudra plus tard lui donner un sens beau-
coup plus rigoureux.33En notantUh=uh(xj)
1jn,bh=R1
0f(x)i(x)dx
1in, et en introduisant lamatrice de rigidité
K h= Z1 00j(x)0i(x)dx!
1i;jn;
la formulation variationnelle dansVhrevient à résoudre dansRnle système linéaire K hUh=bh:En résolvant ce sytème linéaire, on obtient le vecteurUhdont les composantes sont les valeurs deuh
aux sommets (xi)1indu maillage. Notons également que comme les fonctions de basejont un "petit" support, l"intersection des supports dejetiest souvent vide et la plupart des coefficients deKhsont nuls. Un calcul simple montre que Z 1 00j(x)0i(x)dx=8
1x j+1xjsij=i1 1x jxj1+1x j+1xjsij=i 1x jxj1sij=i+10 sinon
et, dans le cas du maillage uniforme, on a Z 1 00j(x)0i(x)dx=8
>>>>><>>>>>:h1sij=i12h1sij=i
h1sij=i+10 sinon.
La matriceKhest tridiagonale et s"écrit dans le cas du maillage uniforme K h=h10BBBBBBBBBBBBBBBBB@21 0
1 21 1 21 01 21CCCCCCCCCCCCCCCCCA:(1.8)
Pour obtenir le second membrebhil faut calculer les intégrales (bh)i=Z xi+1 x i1f(x)i(x)dxpour tout 1in:L"évaluation exacte du second membrebhpeut être difficile ou impossible si la fonctionfest compli-
quée. En pratique on a recours à desformules de quadrature(ou formules d"intégration numérique)
qui donnent une approximation des intégrales définissantbh. Par exemple, on peut utiliser la formule
du "point milieu" 1x i+1xiZ xi+1 x i (x)dx xi+1+xi2 ou la formule des "trapèzes" 1x i+1xiZ xi+1 x i (x)dx12 ( (xi+1)+ (xi)):44Ces deux formules sont exactes pour les fonctions affines. Si la fonction est régulière quelconque,
alors ces formules sont simplement approchées avec un reste de l"ordre deO(h2).La matrice de rigiditéKhest très similaire à des matrices déjà rencontrées lors de l"étude des mé-
thodes de différences finies, au moins dans le cas du maillage uniforme.La matrice de rigiditéKhest très similaire à des matrices déjà rencontrées lors de l"étude des mé-
thodes de différences finies, au moins dans le cas du maillage uniforme.Remarque1.3.IIIIIIÉléments finisP2en dimension 1
La méthode des éléments finisP2repose sur l"espace discret V h= v2C([0;1]) tel quev[xj;xj+1]2P280jnetv(0) =v(1) = 0 :(1.9)Les fonctions deVhsont continues, paraboliques par morceaux et on peut les représenter à l"aide
de fonctions de base très simples. Ci-dessous, nous donnons les formules dans le cas du maillageFigure1.2 - Les fonctions de base des éléments finisP2.
uniforme et laissons le lecteur les généraliser au cas du maillage quelconque. Introduisons tout d"abord les points milieux des segments [xj;xj+1] définis parxj+1=2=xj+h=2 pour0jn. On définit aussi deux fonctions "mères"
(x) =8 >>><>>>:(1+x)(1+2x) si1x0; (1x)(12x) si 0x1;0 sijxj>1;
et (x) =(14x2sijxj 1=2;0 sijxj>1=2:
Pour 0jn+1 on définit les fonctions de base (voir la Figure1.2 ) j(x) =xxjh ;1jn;et j+1=2(x) = xxj+1=2h;0jn:L"espaceVh, défini par (1.9), est un sous-espace deC0(0;1) de dimension 2n+1, et toute fonctionvh2
V hest définie de manière unique par ses valeurs aux sommets (xj)1jnet aux milieux (xj+1=2)0jn v h(x) =n X j=1v h(xj) j(x)+n X j=0vh(xj+1=2) j+1=2(x)8x2[0;1]:L"espaceVh, défini par (1.9), est un sous-espace deC0(0;1) de dimension 2n+1, et toute fonctionvh2
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