Le renseignement et la gendarmerie nationale: enjeux et perspectives
30 janv. 2020 Elle contribue à la mission de renseignement et d'information des ... Outre ces missions militaires la gendarmerie est aussi une force de ...
Missions de renseignement
La mission de renseignement est une mission séculaire et fondamentale de la Gendarmerie. Cette fiche traitera donc du renseignement et abordera
NOR INT/K/08/00139/C La réorganisation des services de
21 juil. 2008 La gendarmerie nationale pour sa part
CONCOURS DADMISSIBILITÉ SOUS-OFFICIER DE
11 mars 2015 Le renseignement réalisé par la gendarmerie nationale concerne la Métropole ... également ses limites légales les missions de renseignement.
Centre Français de Recherche sur le Renseignement SOUS
Dans le cadre de ses mission la SDAO : - propose la doctrine relative aux missions de renseignement au sein de la gendarmerie. - traite l'information interne
DECRET N°63-263 portant règlement sur le service de la gendarmerie
gendarmerie auront vis-à-vis d'eux une mission prioritaire de renseignement car l'autorité administrative doit toujours être très largement informée de ce
SOUS-DIRECTION DE LANTICIPATION OPÉRATIONNELLE DE LA
renseignement de la Gendarmerie voué notamment à l'antiterrorisme
synthèse rapport renseignement
(Les Républicains – Paris). Rapporteur spécial des programmes « Police nationale » et « Gendarmerie nationale » de la mission « Sécurités »
Le bilan du rattachement de la gendarmerie nationale au ministère
11 mai 2021 renseignement criminel collecté par la police la gendarmerie et les ... mission de renseignement et d'information des autorités publiques ...
[PDF] Les missions de la gendarmerie nationale - vauclusegouvfr
Trois missions principales absorbent son activité : mission de police judiciaire mission de police administrative de sécurité routière et de renseignement
[PDF] Missions de renseignement - Free
La mission de renseignement est une mission séculaire et fondamentale de la Gendarmerie Cette fiche traitera donc du renseignement et abordera
[PDF] Le renseignement et la gendarmerie nationale: enjeux et perspectives
30 jan 2020 · Résumé : Alors que la gendarmerie nationale exerce ses missions sur l'ensemble du spectre de la sécurité nationale celle du renseignement
[PDF] GENDARME - Numilog
La gendarmerie participe aux missions de défense par le biais : • de la recherche du renseignement ; • de la lutte contre le terrorisme ; • de l'action des
[PDF] Manuel dintelligence de sécurité territorialepdf
d'intelligence : les techniques d'interrogatoire les méthodes d'enquête de voisinage les notes de renseignement les messages d'information judiciaire les
[PDF] Sous-direction de lanticipation opérationnelle (SDAO) de la - CF2R
Dans le cadre de ses mission la SDAO : - propose la doctrine relative aux missions de renseignement au sein de la gendarmerie - traite l'information interne
[PDF] BUREAU DE LUTTE ANTI-TERRORISTE DE LA GENDARMERIE
judiciaire (SDPJ) de la direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN) contribue à la mission de renseignement et d'information des autorités
[PDF] La Gendarmerie nationale
3 mar 2022 · au renseignement et porter secours et assistance aux personnes en difficulté Les missions et rôles de la Gendarmerie nationale
[PDF] Gendarme - Dunod
Force polyvalente la gendarmerie remplit des missions de police judiciaire de police administrative de renseignement d'assistance de secours de protection
Quelle sont les mission d'un gendarme ?
La gendarmerie nationale est une force armée instituée pour veiller à l'exécution des lois, assurer la sécurité publique et l'ordre public, particulièrement dans les zones rurales et périurbaines, ainsi que sur les voies de communication. La police judiciaire constitue l'une de ses missions essentielles.Comment demander un renseignement à la gendarmerie ?
Nos gendarmes vous répondent en ligne 7J/7 - 24H/24. Retrouvez nous également dans l'application Ma Sécurité, téléchargeable sur App Store et Google Play Store. Info COVID-19 ou appelez le 0800 130 000.C'est quoi le BTA ?
Deux gendarmes départementaux en patrouille. Les Communautés de brigades (CoB) et les Brigades territoriales autonomes (BTA) sont intégrées au coeur des territoires et des populations dont elles assurent la protection.- Composez le 17. Vous pouvez également contacter le 112.
U`+?Bp2 7Q` i?2 /2TQbBi UM/ /Bbb2KBMUiBQM Q7 b+B@
2MiB}+ `2b2U`+? /Q+mK2Mib- r?2i?2` i?2v U`2 Tmy@
HBb?2/ Q` MQiX h?2 /Q+mK2Mib KUv +QK2 7`QK
i2U+?BM; UM/ `2b2U`+? BMbiBimiBQMb BM 6`UM+2 Q` Uy`QU/- Q` 7`QK TmyHB+ Q` T`BpUi2 `2b2U`+? +2Mi2`bX /2biBMû2 Um /ûTC¬i 2i ¨ HU /BzmbBQM /2 /Q+mK2Mib b+B2MiB}[m2b /2 MBp2Um `2+?2`+?2- TmyHBûb Qm MQM-TmyHB+b Qm T`BpûbX
GU `UMbUB;MUKUMi Ui Hf ;UMGf`KU`BU MfiBQMfHU- UMDUmt UiTU`bTUJiBpUb
É7303Zi àe0Q-`
hQ JBiU i?Bb pU`bBQM- *H2K2Mi >UKQB`X G2 `2Mb2B;M2K2Mi 2i HU ;2M/U`K2`B2 MUiBQMUH2, 2MD2mt 2i T2`bT2+iBp2bX .`QBiXLe renseignement et la gendarmerie
nationale : enjeux et perspectivesClément HAMOIR
Centre d'Études et de Recherche en Droit administratif,Constitutionnel, fnancier et Fiscal (CERDACFF)
Présentée en vue de l'obtention
du grade de docteur en droit d'Université Côte d'AzurDirigée par : Xavier Latour
Soutenue le : 13 novembre 2019Devant le jury, composé de :Jean-Marc Césari, Général,
Gendarmerie nationale
François Dieu, Professeur, Université
Toulouse I
Olivier Gohin, Professeur, Université
Paris II
Pauline Türk, Professeur, Université
Côte d'AzurTHÈSE DE DOCTORAT
LE RENSEIGNEMENT ET LA GENDARMERIE NATIONALE :
ENJEUX ET PERSPECTIVES
Jury :
Directeur de recherches : M. Xavier LATOUR, Professeur, UniversitéCôte d'Azur
Rapporteurs
M. François DIEU, Professeur, Université Toulouse I M. Olivier GOHIN, Professeur, Université Paris IIExaminateurs
M. Jean-Marc CÉSARI, Général, Gendarmerie nationale Mme Pauline TÜRK, Professeur, Université Côte d'Azur Le renseignement et la gendarmerie nationale : enjeux et perspectivesRésumé : Alors que la gendarmerie nationale exerce ses missions sur l'ensemble du spectre de la sécurité nationale,
celle du renseignement est longtemps demeurée en retrait. La reconnaissance de cette compétence, enfin acquise en
2009 après d'âpres débats, lui a permis de revendiquer un nouveau positionnement dans l'organisation administrative
des services. Dans un contexte marqué par la nécessaire prise en compte de la menace terroriste, elle est parvenue à
créer son propre service de renseignement en 2013, la SDAO. Bien qu'intégrée depuis toujours à son organisation dans
le cadre d'une approche généraliste de la sécurité, la fonction de renseignement de la gendarmerie est désormais
incarnée dans sa structure. Sa reconnaissance par la loi de 2015 relative au renseignement permet de consacrer la
gendarmerie nationale comme un acteur à part entière du renseignement. Dès lors, l'institution a progressivement
adapté son organisation pour répondre aux enjeux posés par ce nouveau droit du renseignement et prendre en compte
ses nouvelles prérogatives. Cependant, ces évolutions bouleversent les équilibres. En interne, le centre de gravité du
renseignement de sécurité intérieure s'est détaché de la fonction de police judiciaire pour être repositionné au niveau
de la SDAO. A l'extérieur, la création de cette nouvelle entité, en parallèle des problématiques posées par l'intégration
de la gendarmerie au ministère de l'Intérieur, met en lumière le caractère à la fois central mais sensible de la
coordination avec les autres services. Par les enjeux qu'il soulève, le renseignement questionne ainsi le modèle français
de police autour de deux logiques opposées, celle du maintien de l'autonomie de chaque institution ou le renforcement
de la complémentarité entre elles. Les choix qui seront pris feront en évoluer une au détriment de l'autre.
Mots clés : gendarmerie nationale, renseignement, droit du renseignement, renseignement territorial, sécurité
intérieure, renseignement criminel, techniques de recueil du renseignement Intelligence and the national gendarmerie : issues and perspectivesAbstract : While the national gendarmerie carries out its missions on the whole spectrum of the national security, that
of the intelligence for a long time remained in withdrawal. The recognition of this competence, finally acquired in 2009
after bitter debates, allowed him to claim a new position in the administrative organization of services. In a context
marked by the need to take into account the terrorist threat, it managed to create its own intelligence service in 2013,
the SDAO. Although it has always been part of its organization as part of a global approach to security, the intelligence
function of the gendarmerie is now embodied in its structure. Its recognition by the law of 2015 on the intelligence
makes it possible to devote the national gendarmerie as a full actor of intelligence. Since then, the institution has
gradually adapted its organization to respond to the challenges posed by this new intelligence law and to take into
account its new prerogatives. However, these developments upset the equilibrium. Internally, the center of gravity of
internal security intelligence broke away from the judicial police function to be repositioned at the level of the SDAO.
Outside, the creation of this new entity, in parallel with the problems posed by the integration of the gendarmerie at
the Ministry of the Interior, highlights the central but sensitive nature of coordination with other services. By the
issues it raises, intelligence questions the French police model around two logics that currently oppose, that of
maintaining the autonomy of each institution or reinforcing the complementarity between them. The choices that will
be made will change one to the detriment of the other.Keywords : French Gendarmerie, Intelligence, Intelligence Law, Territorial Intelligence, Homeland Security, Criminal
Intelligence, Intelligence investigating techniques L'Université n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinionsémises dans cette thèse ; ces opinions doivent être considérées comme propres à leur
auteur.REMERCIEMENTS
Au moment d'écrire les dernières lignes de cette thèse, je souhaite exprimer mes remerciements les plus sincères et ma profonde gratitude : A mon directeur de recherches, Monsieur le Professeur Xavier LATOUR qui, dix ans après m'avoir donné les clés pour réussir mon concours d'entrée dans la gendarmerie, m'a permis aujourd'hui de faire aboutir mon projet universitaire. Malgré la distance, sesconseils, son soutien et sa disponibilité m'ont aidé à franchir les étapes de cette étude.
A ma hiérarchie dans le Loir-et-Cher, les colonels Eric CHUBERRE et Guilhem PHOCAS surtout, pour m'avoir accompagné afin de trouver un équilibre entre les contraintes professionnelles et la réalisation de ces travaux. Aux rapporteurs et membres du jury pour avoir pris le temps de parcourir cette thèse au travers d'une lecture critique et enrichissante dans la perspective de la soutenance. A mes collègues et surtout Grégoire CHARLE pour ses multiples relectures et ses conseils avisés. A Christophe, pour la correction minutieuse de dernière minute.A Virginie, Augustin et Philippine pour avoir su accepter les absences liées à la réalisation
de ce projet.TABLE DES ABRÉVIATIONS
AJDA : Actualité juridique du droit administratif AJ Pénal : Actualité juridique du droit pénalAl. : Alinéa
ANSSI : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information ANTENJ : Agence nationale des techniques d'enquêtes numériques judiciairesArt. : Article
ART : Antenne du renseignement territorial
BCRP : Bureau central du renseignement pénitentiaire BDRIJ : Brigade départementale de rapprochements et d'investigations judiciairesBLAT : Bureau de lutte antiterroriste
CAE : Centre d'analyse et d'exploitation
C3N : Centre de lutte contre les criminalités numériques CCPD : Centre de coopération policière et douanièreCE : Conseil d'État
CEDH : Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et libertés fondamentales CFIAR : Centre de formation inter-armées au renseignementCirc. : Circulaire
CNCIS : Commission nationale de contrôle des interceptions de sécuritéCNCT : Centre national de contre-terrorisme
CNCTR : Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement CNFPJ : Centre national de formation à la police judiciaire CNFRO : Centre national de formation au renseignement opérationnel CNIL : Commission nationale de l'informatique et des libertésCNR : Conseil national du renseignement
CNR-LT : Coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorismeConsid. : Considérant
CROGEND : Centre de renseignement opération de la gendarmerieCSI : Code de la sécurité intérieure
DCRI : Direction centrale du renseignement intérieur DCRG : Direction central des renseignements généraux DCSP : Direction central de la sécurité publique DDSP : Direction départementale de la sécurité publique DGGN : Direction générale de la gendarmerie nationale DGPN : Direction générale de la police nationale DGSE : Direction générale de la sécurité extérieure DGSI : Direction générale de la sécurité intérieureDNAT : Direction nationale antiterroriste
DNRED : Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières DPR : Délégation parlementaire au renseignementDRM : Direction du renseignement militaire
DRPP : Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris DRSD : Direction du renseignement et de la sécurité de la défenseDST : Direction de la surveillance du territoire
EmaP : État-major permanent
EMOPT : État-major opérationnel de prévention du terrorisme EOGN : École des officiers de la gendarmerie nationaleETA : Euskadi Ta Askatasuna
ETP : Équivalent temps plein
EUROPOL : European Union's law enforcement agency
FAR : Fichier alphabétique de recherche
FGE : Force de gendarmerie européenne
FPASP : Fichier des atteintes à la sécurité publiqueFSPRT : Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste
GED : Groupe d'évaluation départemental
GIC : Groupement interministériel de contrôle GIGN : Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale GIPASP : Gestion de l'information et de prévention des atteintes à la sécurité publiqueGOS : Groupe d'observation et de surveillance
INTERPOL : Organisation Internationale de Police Criminelle IRCGN : Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale MICAS : Mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillanceOAR : Officier adjoint renseignement
OPJ : Officier de police judiciaire
PJGN : Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale PNIJ : Plate-forme nationale des interceptions judiciairesPNR : Passager name record
RFDA : Revue française de droit administratif
RG : Renseignements généraux
SAJ : Section d'appui judiciaire
SCCOPOL : Section centrale de coopération opérationnelle de policeSCRC : Service central du renseignement criminel
SCRT : Service central du renseignement territorial SCEM : Section connaissance et évaluation des menaces SDAO : Sous-direction de l'anticipation opérationnelle SDECE : Service de la documentation extérieure et du contre-espionnage SDIG : Sous-direction à l'information généraleSDPJ : Sous-direction de la police judiciaire
SGDSN : Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationaleSIG : Service d'information du Gouvernement
SIRASCO : Service d'information, de renseignement stratégique sur la criminalité organisée SNRP : Service national du renseignement pénitentiaireSR : Sections de recherches
TAJ : Traitement des antécédents judiciaires TRACFIN : Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins UCLAT : Unité de coordination de la lutte antiterroristeSOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PARTIE I : LA GENDARMERIE NATIONALE, UN ACTEUR À PART ENTIÈREDU RENSEIGNEMENT
TITRE 1 : Une reconnaissance tardive au sein de la communauté élargie du renseignement Chapitre 1 : Le renseignement dans la gendarmerie nationale, une mission essentielle longtemps fragilisée Chapitre 2 : La difficile consolidation de la place de la gendarmerie nationale TITRE 2 : Des prérogatives et un contrôle communs aux autres services de renseignement Chapitre 1 : Des compétences proches de celles des services spécialisés de renseignement Chapitre 2 : Un contrôle commun aux services spécialisés de renseignement PARTIE II : LA GENDARMERIE NATIONALE, UN ACTEUR SINGULIER DURENSEIGNEMENT
TITRE 1 : Une organisation singulière
Chapitre 1 : L'organisation déséquilibrée du renseignement dans la gendarmerie nationale Chapitre 2 : La segmentation discutable du renseignement dans la gendarmerie nationaleTITRE 2 : Une coordination singulière
Chapitre 1 : De la coopération à la fusion, la relation entre la gendarmerie et le SCRT facteur de
déséquilibres Chapitre 2 : La coordination, un enjeu majeur qui dépasse celui du renseignement de proximitéCONCLUSION GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
" Et Moncey réussit à écarter le danger, en battant Fouché sur son propre terrain, lerenseignement »1. L'auteur relate ici un épisode au cours duquel la gendarmerie a été
sauvegardée au tournant du XIXe siècle grâce à sa mission de renseignement. Ainsi, Fouché,
ministre de la Police générale, voulait annexer la gendarmerie pour en faire une armée de la
police. En ce temps, toutes les informations recueillies dans les territoires étaient acheminées
au galop des chevaux de la gendarmerie jusqu'à Paris, à son inspection générale. Le maréchal
Moncey pouvait alors renseigner l'Empereur sur les principaux événements survenus sur leterritoire et lui permettre " de prendre le pouls de la Nation »2 avec un temps d'avance sur Fouché.
Napoléon écrivit alors à ce dernier : " je ne suis instruit que par elle, positivement et nettement, de ce
qui se passe en France »3. La gendarmerie nationale était alors au coeur du système d'information
des autorités. Néanmoins, dans un contexte marqué à la fois par la transformation du système
français de police et par " des menaces convergentes durables, sinon permanentes, qui justifient une
adaptation centralisée des moyens et des actions de renseignement »4, l'organisation et le rôle de la
gendarmerie nationale ont ainsi progressivement évolué. En parallèle, la notion de renseignement a également changé dans le temps et dans l'espace. Pendant l'Antiquité, Sun Tzu le concevait d'abord dans une approche militaire5.L'époque Moderne, sous l'impulsion du cardinal de Richelieu, connaît la structuration
progressive du renseignement en France avec le " Secret du Roi ». Napoléon favorise ensuite sa
" policiarisation » en confiant une mission de police secrète à son ministre de la Police. Les
XIXe et XXe siècles sont ensuite marqués par " un processus de bureaucratisation et deprofessionnalisation des services de renseignement »6. Il est aujourd'hui érigé comme une mission
1LALLEMENT (M.), " Le renseignement dans la gendarmerie nationale » in LACOSTE (P.), Le
renseignement à la française, Economica, Paris, 1998, p. 239.2ODELIN (C.), " La gendarmerie face au traitement du renseignement d'intérêt antiterroriste », mémoire
de l'École des officiers de la gendarmerie nationale, année 2010-2011, p. 15.3LALLEMENT (M.), op. cit., p. 242.
4FORCADE (O.), " Le siècle des " communautés du renseignement » », Cahiers de la sécurité, n°13,
juillet-septembre 2010, p. 157.5" Si le Prince éclairé et le général avisé défont l'ennemi chaque fois qu'ils passent à l'action, si leurs
réalisations dépassent celles du commun, c'est grâce à l'information préalable » in Sun Tzu, L'Art de la
guerre, Cinquième siècle av. J.-C.6FORCADE (O.), op. cit., p. 155.
1stratégique de la politique de défense et de sécurité nationale au travers de la fonction
" connaissance et anticipation »7. En saisissant par le droit les activités de renseignement, la loi n°2015-912 du 24 juillet2015 a redéfini, pour la gendarmerie nationale comme les autres services, l'approche juridique
de cette mission ainsi que les équilibres internes et son environnement institutionnel. Dès lors,
en plus de s'intéresser aux conséquences du nouveau cadre légal du renseignement, cette thèse
aborde également des aspects de science administrative. Pour s'en convaincre et afin de mieux comprendre l'objet de ces travaux, il convient tout d'abord de replacer la place et le rôle de la gendarmerie nationale au sein de la sécurité nationale en France (section 1). Ensuite, si les développements qui suivent portent essentiellement sur le renseignement de sécurité, il semble important d'en préciser les contours tout en soulignant que dans la gendarmerie, ilentre en interaction avec le renseignement à finalité judiciaire (section 2). Ces premières
analyses permettront de dégager les axes d'intérêts de cette thèse (section 3), tout en exposant
la méthodologie de recherches employée (section 4). Section 1 : La gendarmerie nationale acteur, parmi d'autres de la sécurité nationale Institution héritière des maréchaussées d'Ancien Régime, la gendarmerie nationale estune force armée dont l'action s'étend sur l'ensemble du spectre de la sécurité nationale (A). Son
histoire récente a été marquée par son repositionnement institutionnel au sein du ministère de
l'Intérieur et par la codification croissante de ses activités (B).7" Notre aptitude à connaître, comprendre, caractériser et prévoir est centrale pour permettre à la France
de décider et d'agir de manière autonome et souveraine, y compris dans les actions menées avec des
partenaires et alliés. Le renseignement en est l'élément premier et doit être renforcé » in Revue
stratégique de défense et de sécurité nationale, octobre 2017, p. 75. 2A. Une institution présente sur la totalité du spectre de la sécurité nationale et sur
l'ensemble du territoire national La loi n°2009-971 du 3 août 2009 relative à la gendarmerie nationale apparaît comme unévénement marquant puisqu'elle est la première depuis 17988 (des dispositions réglementaires
sont tout de même intervenues en 19039) à intervenir pour repréciser ses missions et sa place
dans le paysage administratif français et notamment au sein de la stratégie de sécuriténationale10 dont les contours ont été précisés (1). En tant que force armée, elle est présente sur
l'ensemble de ce spectre (2). Il en résulte une organisation singulière, marquée par uneapproche intégrée, un modèle généraliste et une déclinaison territoriale calquée sur
l'administration française (3).1. L'appréhension progressive du concept de sécurité nationale
Le concept de sécurité nationale dépasse le cloisonnement matériel entre la défensenationale (services relevant du ministère des Armées) et la sécurité intérieure (services du
ministère de l'Intérieur). Ce rapprochement entre sécurités intérieure et extérieure est d'abord
intervenu avec la loi du 16 décembre 1992 qui introduit dans le Code pénal l'article 410-1 dont
le but est de réprimer les atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation11. Le Livre blanc sur
quotesdbs_dbs43.pdfusesText_43[PDF] cycle du renseignement militaire
[PDF] plan de recherche du renseignement
[PDF] bac pro vente prospection négociation suivi de clientèle
[PDF] cours d analyse de renseignement
[PDF] cours de renseignements généraux pdf
[PDF] bac pro vente débouchés
[PDF] fiche de renseignements collège anglais
[PDF] gestion de portefeuille et marchés financiers pdf
[PDF] fiche de renseignements en anglais
[PDF] communauté française du renseignement
[PDF] dgsi
[PDF] stars en corse
[PDF] stars en corse 2016
[PDF] ou habite patrick fiori en corse