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La stylistique

Département des Lettres et Langue française. Meriem BOUGHACHICHE. Maître de conférences. Cours destiné aux étudiants en Master I. Analyse du discours.



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  • C'est quoi la stylistique PDF ?

    La stylistique est une discipline qui étudie les particularités d'écriture d'un texte. Issue de la rhétorique et de la linguistique, la stylistique a des origines lointaines et la rhétorique ancienne avait déjà instauré un dispositif d'analyse des spécificités du langage d'un écrivain, notamment les figures de style.
  • Comment comprendre la stylistique ?

    L'analyse stylistique emprunte à la grammaire, à la linguistique (énonciation, pragmatique, linguistique textuelle, analyse du discours), à la rhétorique, à la poétique et à la sémiotique leurs outils et leurs approches pour décrire l'utilisation qu'un auteur fait de tel ou tel élément langagier.
  • Quels sont les différents types de stylistiques ?

    Il existe deux approches différentes de la stylistique souvent considérées comme antagonistes : la stylistique de la langue et la stylistique littéraire.
  • Historiquement, la stylistique est liée à la rhétorique. Le père fondateur des études qui intéressent ici est Aristote, notamment dans ses deux œuvres fondamentales, La Rhétorique et La Poétique ; les titres sont emblématiques, et gros de presque tous les développements futurs, successivement les plus novateurs.

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Notions de stylistique générale Retrouver ce titre sur Numilog.com Collection dirigée par Guy Serbat et Irène Tamba Retrouver ce titre sur Numilog.com

Linguistique nouvelle

Notions

de stylistique générale

PIERRE LARTHOMAS

Presses

Universitaires de France Retrouver ce titre sur Numilog.com

L"expérience m"a appris que le passage de l"explication littéraire à l"étude dite du style pose aux étudiants des problèmes redoutables. Ils ont à leur disposition pour les résoudre deux sortes d"ouvrages : les uns traitent de problèmes généraux de linguistique ou de stylistique, les autres se présentent comme des exemples d"analyse de passages convenablement choisis. Les premiers sont souvent difficiles à lire et

supposent

chez le lecteur une culture que nos étudiants débutants ne sauraient avoir ; les seconds, souvent remarquables, ne sont vérita- blement utilisables que si le lecteur a déjà quelques notions sur ce que peut être l"énonciation. Pour prendre un exemple simple, étudier l"emploi des temps dans un texte donné suppose qu"on ait à sa dispo- sition quelques idées simples sur les différentes temporalités et la manière dont le romancier ou l"auteur dramatique peut les utiliser. Entre des recherches générales trop savantes et ces exercices de stylistique appliquée, il me semble qu"il y a un vide que le présent ouvrage voudrait s"efforcer de combler. Son but avoué est de reprendre et de compléter certaines conclusions partielles et de les mettre à leur juste place dans une analyse d"ensemble. Comme le faisait remarquer Georges Mounin, une aperception juste ne suffit pas à fonder l"analyse scientifique tant qu"elle ne s"intègre pas dans un corps de doctrine ayant valeur opératoire, ce qu"exprime, en d"autres termes, une remarque aussi précieuse de Jean-Paul Dumont :

La

science ne consiste pas dans une collection de faits exacts. Construire une science, c"est expliquer ce que tout le monde sait déjà tout en exprimant en plus une rationalité causale qui lie en un système des observations séparées

Si

ces remarques sont exactes, et nous les croyons profondément vraies, il ne s"agit pas ici d"ajouter une nouvelle théorie qui voudrait se distinguer par son originalité, mais, le plus souvent en observant les faits les plus simples, et en rappelant ce que tout le monde sait déjà ou du moins devrait savoir, de définir un corps de doctrine ayant valeur opératoire. Dire d"un ensemble de recherches qu"il est scientifique, c"est souligner que l"on peut délimiter son champ d"action, exposer sa méthode d"analyse, faire la synthèse des moyens utilisés et des résultats obtenus quel que soit son domaine. La terminologie fait

7.

G. Mounin La communication poétique, Paris, Gallimard, 1969, p. 256. 8. Préface du volume consacré aux Présocratiques, Bibliothèque de la Pléiade. Retrouver ce titre sur Numilog.com

toujours problème. La stylistique, science nouvelle, s"est donné un ensemble disparate de termes, les uns hérités de l"ancienne rhéto- rique, les autres empruntés à des disciplines voisines (à la linguis- tique ou à la narratologie, par exemple), les autres enfin créés et créés parfois par jeu ou par pédantisme, c"est-à-dire sans nécessité. Il en est résulté souvent beaucoup de désordre ; trop de mots ou trop de sens différents d"un même mot donnent souvent à un texte une

profondeur

qui n"est qu"apparente et révèlent plutôt qu"ils ne le cachent le vide de la pensée. Une bonne terminologie doit s"efforcer d"être simple, précise et cohérente. En ce domaine également on s"est appliqué à mettre un peu d"ordre. Puisse ce livre aider à explorer un champ de recherches qui se révèle immense et répondre, dans une certaine mesure, aux vœux de Flaubert ! Retrouver ce titre sur Numilog.com

Introduction

La

stylistique est la science du style. Mais qu"est-ce que le style, et en quoi une science ? Les dictionnaires étymologiques nous apprennent que le mot style, apparu au XVI siècle, est le calque du latin stilus. Stilus désignait tout objet en forme de tige pointue (un pieu, par exemple), et plus parti- culièrement le poinçon qui permettait d"écrire sur les tablettes de cire. Puis, par métonymie, le mot a désigné la manière d"écrire et les qualités de l"expression. En ce qui concerne le mot français, les dictionnaires actuels montrent très bien comment, réservé d"abord à la manière de s"exprimer par le langage, il a été utilisé aussi pour les arts de l"espace et du temps et a fini par qualifier notre manière d"agir et de vivre. Il va de soi qu"il ne sera utilisé ici qu"avec sa valeur première et ne concernera que les énoncés, le mot énoncé dési- gnant toute manière de s"exprimer à l"aide du langage. Dans cette perspective, on parle du style d"un auteur, d"un mouvement littéraire, d"une époque, on étudie le style marotique, précieux ou troubadour, on qualifie de majestueux le style de Bossuet, de vif celui de Voltaire etc., mais la banalité de ces emplois n"implique pas qu"il soit facile de

1.

Comparer en particulier, s.v. style, le Grand Larousse de la langue française, le Grand Robert, 2" éd. 1985 et le Trésor de la langue française. Retrouver ce titre sur Numilog.com

2.

V. celles qu"ont rassemblées Pierre Guiraud et Pierre Kuentz au début de leur livre La Stylistique, Paris, Klincksieck, 1970, p. 3-16. 3. Au livre III de La République, p. 392 c. 4. Sur les deux mots voir A. Semproux, Notes sur l"histoire du mot style, Revue belge de philologie et d"histoire, 1961, p. 126-146. 5. L"article est très bref : " Théorie du style. La stylistique latine. » Le mot ne se trouve ni dans le Dictionnaire général ni dans Ac. 1878. Retrouver ce titre sur Numilog.com

choisir. Cette expérience vécue justifie les définitions suivantes empruntées l"une

à un poète :

Le style

est la volonté de s"extérioriser par des moyens choisis une autre à un linguiste qui définit le style comme : la

qualité de l"énoncé, résultat de choix que fait des éléments constitutifs d"une langue donnée celui qui l"emploie dans une circonstance déterminée

une autre à un homme qui est à la fois romancier et critique :

le style étant la façon dont le détail même du langage se lie, ce qui préside au choix de tel mot ou de telle tournure plutôt que de telle autre.

C"est

donc souvent à partir de cette notion que s"écrivaient les traités déjà anciens de stylistique ; ... le choix, c"est-à-dire le style, écrit Marouzeau. Et Cressot de son côté : ... dans le matériel que nous offre le système général de la langue, nous opérons un choix. La convergence de ces citations est significative mais dans une certaine mesure trompeuse. Elle tendrait à faire croire que l"énon- ciateur est devant l"idiome qu"il utilise comme l"organiste devant ses claviers et son pédalier. L"organiste, lorsqu"il improvise, est libre de choisir ses thèmes, ses jeux, libre d"appuyer sur telle ou telle touche, parce que l"orgue est détaché de lui. Mais lorsqu"il s"agit de parler ou d"écrire, les choses ne sont pas si simples : le langage n"est pas détaché de nous, il fait en quelque sorte partie de notre être. D"où vient que son utilisation est souvent spontanée, l"énonciateur n"ayant pas toujours l"impression de choisir. Disons que le choix, si choix il y a, est souvent inconscient.

Affrontant

ces problèmes, le stylisticien doit d"abord se demander dans quelle mesure il y a possibilité de choix. En ce qui concerne la morphosyntaxe, par exemple, certains emplois sont obligés. G. Gougenheim a bien marqué, pour ce qui est des négations, les différences entre les oppositions de sens (je crains que Pierre ne vienne, je crains que Pierre ne vienne pas), les servitudes grammaticales (je ne lis pas

14.

Max Jacob, préface du Cornet à dés. 15. G. Marouzeau, Lexique de la terminologie linguistique, s.v. style, p. 213. 16. Michel Butor, Répertoire, Paris, Minuit, 1960, p. 9. 17. Respectivement dans G. Marouzeau, Précis de linguistique française, Paris, Masson, 3" édition, 1950, p. 10 ; Cressot, Le style et ses techniques, Paris, PUF, éd. mise à jour, 1976, p. 9. Retrouver ce titre sur Numilog.com

et non je ne lis) et les variations stylistiques (je n"ose ou je n"ose pas entrer) Mais il s"en faut de beaucoup que la langue soit toujours aussi contrai-

gnante :

sur le plan lexical les choix sont plus libres et de ce fait plus difficiles à définir. Il arrive que les éléments du choix soient exprimés : celui qui a été d"abord choisi est finalement remplacé par un autre, ce que constate l"énoncé. Cet effet est fréquent dans le langage parlé qui est, par nature, improvisé et par là-même imparfait. Il est utilisé aussi dans le langage écrit et la correction devient alors figure. L"emploi constant du procédé caractérise un style particulier que l"on peut qualifier de correctif et dont les œuvres en prose de Péguy fournissent les meilleurs exemples. L"énoncé semble se créer devant nous avec ses élans et ses repentirs et ce qu"il gagne en naturel (plus ou moins spontané) et en nuances, il le perd en densité. Mais la plupart du temps, le texte est offert à notre attention sous une forme que son auteur juge définitive. Le choix, s"il y a eu choix, suppose un état antérieur du texte qui ne nous est pas révélé, à moins que nous ayons la chance de posséder des variantes qui posent à l"éditeur et au stylisticien des problèmes redoutables. Pour que ce dernier puisse les interpréter correctement, il doit s"assurer qu"elles sont véritablement d"ordre stylistique. Dans ce cas seulement elles peuvent être exploitées et leur étude, qui est du domaine de la stylistique génétique, se révèle féconde. Si féconde que lorsque le texte nous est donné sous une forme unique, on est tenté d"imaginer quelles pouvaient être, pour un segment réduit, les variantes, du

moins celles qui

apparaissent comme vraisemblables dans le langage et la pensée du temps, précise Bernard Dupriez Ce dernier s"efforce de définir

une

méthode de commutation qui consiste à remplacer chaque élément du texte par ses variantes possibles, afin de reconstituer les données initiales du compor- tement, en l"occurrence l"acte d"écrire. Mais les exemples donnés révèlent

18.

G. Gougenheim, Système grammatical de la langue française, Paris, d"Artrey, 1939, p. 99-100. 19. L"étude des styles ou la commutation en littérature, 2 éd. Paris, Didier, 1971. La citation est à la p. 292. 20. Une stylistique structurale est-elle possible ?, dans Le Français moderne, oct. 1971, n° 4, p. 336-344. La citation est à la p. 340. Retrouver ce titre sur Numilog.com

que le choix des variantes reste très subjectif, les résultats aléatoires et limités Quant

à la notion d"écart, elle présuppose la notion de choix et se heurte aux mêmes difficultés et aux mêmes limites. Qui s"écarte choisit souvent de s"écarter, mais la notion n"est utilisable que si l"on peut définir chaque fois, au niveau du style, dans quel domaine et de quoi l"on s"écarte. Sur ces difficultés l"étude essentielle reste celle de Nicole Gueunier dans un article intitulé La pertinence de la notion d"écart en stylistique. L"auteur distingue trois niveaux, de la langue, de la parole et de l"œuvre littéraire, ce qui implique trois définitions de l"écart : respectivement tout fait de parole constituant une infraction au code de la langue ; une infraction par rapport à un niveau dit non marqué de la parole ; une infraction aux lois qui régissent le fonctionnement du contexte . L"analyse est pertinente mais cette classification tripartite, qui semble au premier abord aller de soi, soulève bien des difficultés que l"auteur de l"article a le mérite de souligner, concluant que la pertinence de la notion d"écart est limitée. Limitée mais fondamentale. Elle doit être

conservée de même

que la notion de choix. Le problème est seulement de les utiliser avec pertinence, en comprenant que choix et écart interviennent à plusieurs niveaux. Écrire un poème, c"est choisir de s"exprimer autrement. Mais choisir entre quoi et quoi et autrement que quoi ? Et pourquoi et dans quel but ? C"est ce qu"il importe chaque fois de préciser. Le tort de beaucoup de stylis- ticiens est de n"y être sensibles qu"au niveau de l"énoncé. Or avant même que le premier mot ne soit écrit, des choix sont intervenus, ce que fera comprendre un exemple très simple. Qui décide d"écrire un roman populiste a choisi d"abord d"écrire et non de parler ; d"écrire une œuvre qui, parce que roman, aura une certaine forme et obéira à certaines règles ; et de faire s"exprimer ses personnages d"une façon particulière puisque le roman se veut populiste. Ce n"est qu"ensuite que le romancier, ayant à choisir, pour reprendre un exemple cité, entre je n"ose pas, je n"ose et j"ose pas mettra, dans la bouche d"un personnage, la troisième formule en évitant la première et surtout la

21.

V. notre compte rendu de l"ouvrage indiqué n. 19, dans Le Français moderne, avr. 1973, n" 2, p. 198-200. 22. Dans Langue française, n" 3, sept. 1969, p. 34-45. 23. Op. cit. respectivement p. 34, 38 et 40. Retrouver ce titre sur Numilog.com

deuxième. Si le roman est écrit à la première personne, l"auteur, parce qu"il a choisi de faire s"exprimer un de ses héros, aura le souci

de

conserver, de la première à la dernière ligne, la même parlure S"il a choisi au contraire de raconter ce qui arrive à ses personnages à la troisième personne, il aura à résoudre un problème d"équilibre (de tempérament, disait La Fontaine) entre le récit et les dialogues pour obtenir l"unité de style indispensable. Mais dans les deux cas, le choix premier, essentiel, est celui du genre choisi. Le style de l"œuvre aura tels ou tels caractères parce que l"auteur a choisi la forme roma- nesque et non la forme dramatique ou poétique. On voit ainsi se dégager peu à peu, outre la notion de niveau de langue, la notion de genre. La stylistique qui va être ici définie est avant tout une stylis- tique des genres parce que cette notion nous paraît fondamentale. Toutefois avant de la préciser, un bref aperçu historique se révèle nécessaire. Il nous manque une étude attentive de cette notion. On y verrait comment elle a été utilisée par les écrivains d"une part, leurs critiques d"autre part. Peut-être suffit-il de rappeler que dans notre tradition classique, elle a été précisée, nuancée au cours des siècles, de Platon et Aristote à Horace et à Boileau, pour ne citer que les auteurs les plus connus. Il s"agissait chaque fois de définir les genres littéraires, de les classer selon des critères variés (sujets traités, formes utilisées, réactions des lecteurs ou des spectateurs etc.) le tout avec plus ou moins de bonheur. On prendra ici un seul exemple, celui de Boileau et de son Art poétique (1674) et sans se soucier de ses sources litté- raires on en soulignera certains caractères. On remarquera d"abord qu art poétique signifie " art des ouvrages écrits en vers », quelle que soit, la suite le montre, la nature de ces ouvrages. Le chant II établit, non sans artifice, un catalogue de formes proprement poétiques. Les modes de classement sont variés : d"abord d"après la noblesse des sujets traités, de l"idylle à l"ode, puis d"après la forme, pour le sonnet et l"épigramme. Suit l"évocation d"autres genres, rondeaux, ballade,

24.

Terme commode emprunté à Damourette et Pichon qui le définissent ainsi dans le glossaire de leur Essai de grammaire : " Manière de parler propre à une classe sociale. » Voir aussi, dans l" Essai lui-même, t. I, § 36 : " La parlure d"une classe sociale, c"est l "ensemble des habitudes syntactiques et vocabulaires qui la caractérisent entre les autres. » 25. En particulier de l" Art poétique d"Horace. Retrouver ce titre sur Numilog.com

celle qui, rappelant la nature du langage, cherche à préciser les emplois qui lui donnent une valeur esthétique ; celle qui essaie de définir, comme Montesquieu le disait des lois, les rapports nécessaires qui

dérivent de la nature des choses, les choses étant ici les énoncés de toutes sortes, spontanés ou réfléchis, tels qu"ils se présentent à nous dans la vie ou dans les œuvres. Les genres fondamentaux se définissent avant tout par des emplois particuliers des éléments de l"énonciation. Ce qui justifie également le plan de notre étude. Une première partie s"efforce de définir la nature de ces éléments et la complexité de leurs rapports ; une seconde tente de définir chacun des genres dits fondamentaux et d"aboutir à une classification cohérente parce que naturelle. Au cours de ces recherches, nous nous sommes efforcé d"éviter les raisonnements trop abstraits, de nous appuyer sans cesse sur des exemples simples, d"user d"une terminologie précise, de montrer enfin par des études de texte le bien fondé de nos recherches et de justifier, dans la mesure du possible, nos conclusions. Au lecteur d"en juger en participant à cette aventure (car c"en est une !) sans doute trop ambitieuse mais selon nous nécessaire. 42.
Montesquieu, De l"esprit des lois, I partie, chap. premier. Retrouver ce titre sur Numilog.com

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Ce livre a été écrit pour tous ceux qu"intéressent les pro- blèmes du langage et plus particulièrement pour les étu- diants en lettres, auxquels le passage de l"explication litté- raire traditionnelle au commentaire stylistique pose des problèmes redoutables. Pour les résoudre, il a semblé qu"entre les ouvrages théoriques souvent difficiles à lire et les exercices de stylistique appliquée, il y avait place pour un livre d"initiation qui permette d"avoir une vue d"ensemble de ce vaste domaine. De là ces notions de sty- listique générale, générale parce qu"elles s"appuient sur les données essentielles du langage, mais en même temps française dans la mesure où presque tous les exemples sont empruntés à notre langue. Le livre est divisé en deux parties. Puisque la stylistique traite avant tout des énoncés, sont définis d"abord les diffé- rents éléments de l"énonciation. Cette analyse permet en- suite de restituer à la notion de genre toute son importance, de classer les genres littéraires en fonction des rapports entre le dit et l"écrit, en redonnant à la notion aristotéli- cienne d"imitation toute sa valeur. Ce qui devrait inciter le lecteur à se poser certaines questions et à préciser les cor- respondances entre la littérature d"une part, la peinture et la musique de l"autre. Retrouver ce titre sur Numilog.com

P articipant d'une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d'accès

par le temps, cette édition numérique redonne vie à une oeuvre existant jusqu'alors uniquement

sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1 er mars 2012 relative à l'exploitation des Livres Indisponibles du XX e siècle. C

ette édition numérique a été réalisée à partir d'un support physique parfois ancien

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Elle peut donc reproduire, au

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à la numérisation.

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