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ACHILLE ET LE PARADOXE DE LINFINI

ACHILLE ET LE PARADOXE DE L'INFINI. Commentaire : A priori la somme d'un nombre infini de longueurs est une longueur infinie. Au Vème.



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Le deuxième paradoxe portant sur la divisibilité infinie est connu comme le paradoxe d'Achille et la tortue. Si Achille fait une course avec une tortue à 



Paradoxe de Achille et la tortue - Lycée dAdultes

3 ????. 2014 ?. Le paradoxe d'Achille et de la tortue formulé par Zénon d'Élée



date : 22/12/2004

d'Achille qui ne rattrape jamais la tortue : leur demi-vie s'étend sans doute de Zénon Les paradoxes de Hausdorff Banach et Tarski sont nés des efforts ...



Pourquoi les paradoxes de Zénon ne remettent pas en question le

24 ????. 2019 ?. arguments à l'encontre du mouvement – usuellement intitulés 'La Dichotomie' 'L'Achille'



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l'infini mathématique sont de fait



e3a Physique et Chimie MP 2021 — Corrigé

mécanique juste après le lancer depuis le sol terrestre et à l'infini (en se plaçant présenter le paradoxe d'Achille et la tortue.



LE PARADOXE DE ZENON

infinie. Au Vème siècle avant JC le grec Zénon d'Elée (-490 ; -425) nous exprime qu'il peut en être autrement. Achille



Évolution de la notion de limite dune suite

La clé de ce paradoxe est que ces déplacements en nombre infini



e3a Physique et Chimie MP 2021 — Corrigé

mécanique juste après le lancer depuis le sol terrestre et à l'infini (en se plaçant présenter le paradoxe d'Achille et la tortue.



ACHILLE ET LE PARADOXE DE L’INFINI - maths et tiques

Yvan Monka – Académie de Strasbourg – www maths-et-tiques ACHILLE ET LE PARADOXE DE L’INFINI Commentaire : Cette activité exploite la notion de somme des termes d’une suite géométrique ainsi que la convergence d’une suite A priori la somme d’un nombre infini de longueurs est une longueur infinie Au Vème



Le paradoxe de l'infini cartésien Cairninfo

Achille célèbre pour sa rapidité court à vitesse constante sur une longueur de 1 km Précisons que le kilomètre n’existait pas encore à cette époque À la 1ère étape Achille parcourt la moitié de la longueur de la course À la 2e étape il parcourt la moitié de la longueur restante et ainsi de suite en poursuivant le



LE PARADOXE DE ZENON - maths et tiques

Achille doit d’abord parcourir la moitié de la longueur (1/2) puis la moitié de la longueur restante (1/4) et ainsi de suite en poursuivant ce processus de division à l'infini 1) a) Calculer la distance parcourue après le 2eétape de sa course puis après la 3eet la 4e étape

Quels sont les paradoxes de la positivité de l’infini ?

5 1) LE PARADOXE DE LA POSITIVITÉ DE L’IN - FINI : LE DÉBORDEMENT DE LA LETTRE.Il y a, au sein même de la positivité de l’infini, qui fait la moitié du paradoxe général de l’idée de l’infini, un paradoxe : que l’infini soit ens positivum, cela implique que nous ne le concevions pas per limitationis negationem.

Qu'est-ce que le paradoxe d'Achille ?

Le paradoxe d’Achille est célèbre. Dans ce paradoxe formulé par Zénon d’ Elée, il est dit qu’un jour le héros grec Achille a disputé une course à pied avec une tortue. Comme Achille était réputé être un coureur très rapide, beau joueur, il accorde gracieusement à la tortue une avance de cent mètres.

Comment exposer le paradoxe touchant l’infinité ?

3 Exposer le paradoxe touchant l’infinité revient à montrer que l’idée de l’infini est, d’une part, la plus claire et distincte et, d’autre part, la plus incompréhensible que je puisse avoir. 1. L’idée de l’infini est la plus claire et distincte que je puisse avoir : positivité

Quels sont les paradoxes de l’infini?

C’est par exemple le cas à l’infini où les termes inertiels prennent souvent le pas sur les termes visqueux. Ce paradoxe empêche par exemple de trouver une solution analytique dans le cas d’un cylindre dans un champ uniforme. 6.4. Utilité pratique 6.4.1. Viscosimètre

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Panoramas & Synth`eses

? ?, 2004, p. 33-54

MESURES FINIMENT ADDITIVES ET PARADOXES

par

Pierre de la Harpe

Résumé. -Ce texte expose des r´esultats classiques sur les d´ecompositions pa- radoxales (Hausdorff, Banach, Tarski) et les mesures finiment additives invariantes (Banach, von Neumann), en insistant sur l"importance de cesnotions en th´eorie des groupes. La derni`ere partie ´enum`ere quinze probl`emes ouverts concernant la moyen- nabilit´e des groupes.

Abstract. -RESUME ANGLAIS A COMPLETER

Je dois aussi un grand merci `a la jeune ´ecole math´ematiquepolonaise surgie apr`es la guerre, et qui s"est ´elanc´ee si imp´etueusement`a la conquˆete des v´erit´es math´ematiques. La plus heureuse de toutes mes chances a sans doute ´et´e de lui avoir fourni quelques-uns des outils dontelle s"est servie si ing´enieusement et avec tant de succ`es (...). [54].

1. Introduction

Estparadoxalce qui est contraire `a l"opinion commune : la d´efinition s"accorde `a

l"´etymologie (παρα=para= `a cˆot´e,δοξα=doxa= opinion). Il en r´esulte que la

reconnaissance d"un paradoxe est un actesubjectifqu"il fautdater."Les paradoxes d"aujourd"hui sont les pr´ejug´es de demain», ´ecrivait Marcel Proust(1)[62]. Certains lecteurs de ce texte pourront donc `a bon droit en contester le titre. Les paradoxes ma-

th´ematiques dont il est question ici rel`event de nos difficult´es `a raisonner avec l"infini,

et ont la vie dure. Ainsi les paradoxes de la fl`eche qui n"atteint jamais sont but ou Classification mathématique par sujets(2000). -A COMPLETER???

Mots clefs. -A COMPLETER???

Ce travail a b´en´efici´e d"un soutien du"Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique».

(1)Voici en ´echo un passage de l"´Emile[67] :"Lecteurs vulgaires, pardonnez-moi mes paradoxes : il en

faut faire quand on r´efl´echit; et, quoi que vous puissiez dire, j"aime mieux ˆetre homme `a paradoxes

qu"homme `a pr´ejug´es.» c ?Panoramas et Synth`eses??, SMF 2004

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d"Achille qui ne rattrape jamais la tortue : leur demi-vie s"´etend sans doute de Z´enon d"

´El´ee, vers 490 avant J.-C., aux d´ebuts du calcul diff´erentiel et int´egral, couronn´es

vers 1670 par les travaux de Newton et Leibniz. (Il y a bien d"autres paradoxes : les paradoxes logiques dont les plus c´el`ebres sont dus `a Russell, ceux de dessins aux

perspectives troublantes, d"autres en th´eorie ´el´ementaire des probabilit´es,... Il serait

int´eressant d"analyser le rˆole de l"infini dans chacun d"entre eux, et de lire ou relire des ouvrages classiques tels que [14] ou l"expos´e de vulgarisation d"E.Borel [15].) Les paradoxes de Hausdorff, Banach et Tarski sont n´es des efforts d"assimilation des notions de mesure et int´egrale, et s"enracinent dans les premiers travaux de Lebesgue (sa note de 1901 [52], et son livre de 1904 [53]). Pourn?1, il existe un ensemble remarquableLeb(Rn) de sous-ensembles deRnditsmesurables au sens de Lebesgue, contenant les produits d"intervalles, et une application n:Leb(Rn)-→[0,∞] ditemesure de Lebesgue(2), telle que (entre autres propri´et´es) (M1)λn(?∞i=1Xi) =?∞i=1λn(Xi), pour desXi? Leb(Rn)disjoints deux `a deux, (M2)λn(g(X)) =λn(X), pour toutX? Leb(Rn)et toute isom´etriegdeRn, (M3)λn([0,1]n) = 1. Le signe?d´esigne une r´eunion de partiesdisjointes, et ne doit pas ˆetre confondu avec le signe usuel de r´eunion?. [Il serait historiquement plus correct de d´efinirλn comme une application `a valeursfiniessur les partiesborn´eesdeLeb(Rn); mais nous ignorons l"histoire `a plusieurs titres, notamment en traitant simultan´ement toutes les dimensions.] Il est bien difficile d"exhiber un sous-ensembleX?Rnqui ne soitpasmesurable au sens de Lebesgue. Une premi`ere question naturelle consiste donc `a demander s"il existe un prolongement deλn`a l"ensemble detoutesles parties deRnqui poss`ede encore les propri´et´es (M1), (M2) et (M3); or un argument simple dˆu `a Vitali (voir plus bas) montre que c"est impossible pour toutn?1. La propri´et´e (M1) est un ingr´edient essentiel de la notion demesure. Il en existe une variante faible (M1-f)λn??ki=1Xi?=?ki=1λn(Xi), pour des ensemblesX1,...,Xkdisjoints deux `a deux qui caract´erise lesmesures finiment additives. Une seconde question naturelle consiste `a demander s"il existe un prolongement deλn`a l"ensemble detoutesles parties deRn qui poss`ede les propri´et´es (M1-f), (M2) et (M3); les r´esultats discut´es ci-dessous fournissent une r´eponse positive sin?2 (Banach) et une r´eponse n´egative sin?3 (Hausdorff, Banach, Tarski).

(2)La terminologie"mesure de Lebesgue»est bien sˆur standard, mˆeme si"l"´equit´e commande

d"attribuer la mesure `a Borel et l"int´egrale `a Lebesgue». (Cit´e de [22], page 72; voir la discussion

qui pr´ec`ede.)

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MESURES FINIMENT ADDITIVES ET PARADOXES35

Les nombreux travaux consacr´es `a ces questions depuis unecentaine d"ann´ees ont montr´e l"importance de la notion de"d´ecomposition paradoxale», d´efinie plus bas. Voir le livre oblig´e de S.Wagon [77]; voir aussi, par exemple, [71], le chapitre 2 de [55], ainsi que l"excellent panorama de [51]). Nous avons ignor´e tout souci de fid´elit´e historique; en particulier, nous privil´egions des notions de combinatoire des groupes qui ne sont devenues usuelles que plus tard.

2. D´ecompositions paradoxales comme obstructions `a l"existence

de mesures Consid´erons un ensembleEdonn´e avec l"action d"un groupeG. Définition. - Deux partiesA,BdeEsont ditesfinimentG-´equid´ecomposabless"il existe un entierk?1, des partitionsA=?ki=1Ai,B=?ki=1Biet des ´el´ements g

1,...,gk?Gtels queg1(A1) =B1,...,gk(Ak) =Bk. Lorsqu"il en est ainsi, on ´ecrit

A≡GBou plus pr´ecis´ementAk-→≡GB. Dans certains cas, on impose de plus aux partiesAi,Bid"ˆetre dans un ensemble pr´eassign´eT(E) de parties deE. Sauf mention expresse (comme dans le premier exemple qui suit),T(E) est l"ensemble de toutes les parties deE. Exemple : aire et équidécomposition des polygones plans. - SoitGle groupe des iso- m´etries d"un plan euclidienE, etP,Qdeux polygones simples deE. AlorsPetQsont finimentG-´equid´ecomposables en parties polygonales si et seulement s"ils ont la mˆeme aire, ou en termes plus imag´es s"il existe un puzzle `a pi`eces polygonales dontPetQ soient deux solutions possibles. C"est un r´esultat dˆu ind´ependamment `a F.Bolyai(3) (1832) et P.Gerwien (1833). Pour un expos´e moderne, voir [13]. (Il convient sans

doute ici de modifier l´eg`erement la d´efinition de l"´equid´ecomposabilit´e, et de compter

pour n´egligeables les r´eunions finies de segments du plan.Mais il y a aussi un ´enonc´e

en termes de d´ecompositions strictes : voir par exemple [28], ou le th´eor`eme 3.8 de

[77].) Une fois le th´eor`eme g´en´eral ´enonc´e et d´emontr´e, il reste la multitude des cas

particuliers pour l"amusement et l"usage p´edagogique; voir par exemple [25], d`es la page 27, et [66], d`es la page 87. La situation est bien diff´erente en dimension 3, puisqu"on connaˆıt des obstructions

`a l"´equid´ecomposabilit´e en poly`edres de deux poly`edres de mˆeme volume (th´eor`emes

de Dehn et Sydler, voir [13] et [68]). Revenons `a la dimension 2, mais cette fois avec la notion d"´equid´ecomposabilit´e re- lativement `a des parties arbitraires. Laczkovich a obtenudes r´esultats spectaculaires; ainsi a-t-il r´esolu en un sens le probl`eme de laquadrature du cercle (3)Son fils J.Bolyai est c´el`ebre dans l"histoire de la g´eom´etrie hyperbolique. SOCI

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en montrant qu"un disque et un carr´e de mˆeme aire sont ´equid´ecomposables [49](4). Insistons sur le fait que les parties ne sont pas n´ecessairement mesurables! quant `a leur nombre, Laczkovich indique une majoration de l"ordre de 1050. Exemple(Vitali, 1905). - Pour l"action sur le cercleS1={z?C:|z|= 1}du groupe des rotations rationnelles

G={z?→exp(2iπq)z:q?Q,0?q <1},

il existe une partitionS1=?∞i=1Xitelle queXj≡GXkpour toute paire d"entiers j,k?1. D´emonstration. - CommeGest d´enombrable, on peut choisir une ´enum´eration (gi)i?1de ses ´el´ements. SiR?S1est un syst`eme de repr´esentants desG-orbites [noter l"usage de l"axiome du choix!], alorsS1=?∞i=1gi(R) est r´eunion disjointe d´enombrable de parties ´evidemmentG-´equid´ecomposables, puisquegi(R) =g?gj(R)? pourg=gig-1j?G.

Remarques

(i) On trouve un argument de ce type dans un fascicule de Vitali [76], ainsi qu"aux pages 400-401 de [41]. (ii) A propos de l"axiome du choix dans ce type d"argument, voir par exemple le livre de T.Jech [44], en particulier les chapitres 1 et 10. Conséquence pour la mesure de Lebesgue. -Il n"existe pas de"mesure de Lebesgue»

1normalis´ee sur[0,1]et d´efinie sur toutes les parties deR.

D´emonstration. - Si c"´etait le cas, et si on proc`ede `a l"identification usuelle S

1?exp(2iπt)←→t?[0,1[,

les propri´et´es (M1) `a (M3) impliqueraient d"abord (avecRet (gi)i?1comme dans l"exemple pr´ec´edent)

1 =λ1([0,1[)?λ1?

k? i=1g i(R)? =k? i=1λ

1(gi(R)) =kλ1(R)

pour toutk?1, doncλ1(R) = 0, donc aussiλ1(gi(R)) pour touti?1, donc enfin

1([0,1[) =?∞i=1λ1?g1(R)?= 0, ce qui est absurde.

En d"autres termes, il existe des parties deRqui ne sont pas mesurables. Il y a des relations subtiles entre l"existence de sous-ensembles non mesurables de la droite r´eelle et l"axiome du choix; voir par exemple le chapitre 13de [77]. C"est une question naturelle de demander dans quelle mesure ces conclusions subsistent pour une"me- sure»surRnsujette `a la condition (M1-f), plus faible que (M1). Avant de pr´esenter (4)Et en montrant bien plus; par exemple que deux convexes born´es non n´egligeables deRn(n?2)

de mˆeme mesure de Lebesgue sont ´equid´ecomposables relativement augroupe des translations[50].

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MESURES FINIMENT ADDITIVES ET PARADOXES37

un argument de Hausdorff qui permet de r´epondre n´egativement pour toutn?3, il convient de formuler les d´efinitions suivantes. Définitions. - Unemesure finiment additivesur un ensembleEest une applicationμ de l"ensembleP(E) des parties deEdans [0,∞] telle que (M1-f)μ??ki=1Xi? =?ki=1μ(Xi) pour desXi?Edisjoints deux `a deux. LorsqueEest donn´e avec une action d"un groupeG, une telle mesure estG-invariante lorsque (M2)μ(gX) =μ(X) pour tousg?GetX?E. Unemoyenne surEest une mesure finiment additive normalis´ee par (M3)μ(E) = 1. Définition. - Une partieXd"unG-ensembleEest ditparadoxales"il existe deux sous-ensembles disjointsA,BdeXfinimentG-´equid´ecomposables `aX:

A?B?Xtels queA≡GXetB≡GX.

UnG-ensembleEest ditparadoxals"il contient deux sous-ensembles disjoints finiment

G-´equid´ecomposables `aEtout entier.

Notons que, lorsqueGest le groupe de toutes les permutations deE, dire que le G-ensembleEest paradoxal est pr´ecis´ement dire queEest infini. Observations. -Siμest une mesure finiment additive etG-invariante sur unG- ensembleE, alorsμ(X) = 0ouμ(X) =∞pour toute partie paradoxaleXdeE. SiEest unG-ensemble paradoxal, il n"existe pas de moyenneG-´equivariante surE. D´emonstration. - Il est clair queμ(C) =μ(D) pourC,D?Etels queC≡GD. Si A,Bsont comme dans la d´efinition pr´ec´edente,

2μ(X) =μ(A) +μ(B) =μ(A?B)?μ(X),

d"o`u la premi`ere affirmation. La seconde est imm´ediate. Lemme. -Le groupeSO(3)des rotations de la sph`ereS2contient des sous-groupes isomorphes au produit libre d"un groupe d"ordre deux et d"ungroupe d"ordre trois, et aussi des sous-groupes libres non ab´eliens. D´emonstration. - Consid´erons dansR3une rotationad"un demi-tour et une rota- tionbd"un tiers de tour dont les axes font un angle deα; notons Γ le sous-groupe de

SO(3) qu"elles engendrent.

Montrons que, lorsqueα=π/4, le groupe Γ est produit libre du groupe d"ordre 2 engendr´e paraet du groupe d"ordre 3 engendr´e parb. Relativement `a des axes de SOCI

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coordonn´ees convenables, a=((0 0 10-1 0

1 0 0))

etb=(((- 1

2⎷

3 20 -⎷3 2-120

0 0 1)))

Pour tout entierk >0 et pour toute suiteε1,...,εkde signes±1, on v´erifie par r´ecurrence surkqu"il existe des entiers pairsp1,...,p5et des entiers impairsi1,...,i4 tels que (?) 2kbε1abε2a···bεka=((p

1i1⎷

3i3 p

2⎷

3i2i4⎷3

p

3p4⎷

3p5)) par suitebε1abε2a···bεka?= 1?SO(3). Siwest un mot r´eduit non vide enaetb, il s"agit de v´erifier quew?= 1?SO(3). Pourw=a, c"est ´evident. Dans les autres cas, ou bien l"un des motsw,w-1est de la forme (?), ou bien l"un des motswa,awest de la forme (?); dans chaque cas, il r´esulte de ce qui pr´ec`ede quewrepr´esente une rotation distincte de l"identit´e. Par suite Γ est bien produit libre des groupes{1,a} ≈Z/2Zet{1,b,b-1} ≈Z/3Z. La preuve ci-dessus est reprise de [59]. Hausdorff utilise un argument qui vaut lorsque cosαest un nombre transcendant. (Voir"Die Unl¨osbarkeit des Inhaltpro- blems», appendice au§X.1 dans [41], ainsi que [72].) La seconde assertion du lemme r´esulte de ce que le groupe descommutateurs de ce produit libre est un groupe libre non ab´elien `a deux g´en´erateurs.

Variante. - Hausdorff connaissait le groupe

PSU(1,1) =SU(1,1)/{±I}

=??z w wz? ?GL(2,C) :|z|2- |w|2= 1? {±I} des isom´etries pr´eservant l"orientation du demi-plan dePoincar´e (voir [40], page 184, et [19]). On peut montrer qu"il existe des sous-groupes discrets(5)

Γ2< SU(1,1)∩GL(2,K),

o`uKest un corps de nombres, tels que (i) l"image Γ

2de?Γ2dansPSU(1,1) est le groupe fondamental d"une surface close

orientable Σ

2de genre deux,

(ii) il existe un automorphismeσdeKtel queσ(?Γ2)< SU(2)∩GL(2,K).

Soit Γ un sous-groupe libre non ab´elien de

?Γ2, correspondant par exemple `a un revˆetement convenable de Σ

2. Alorsσ(Γ) est un sous-groupe libre non ab´elien de

SU(2). Soitp:SU(2)→SO(3) le revˆetement universel deSO(3), dont le noyau {±1}est le centre deSU(2); comme le centre du groupe libreσ(Γ) est r´eduit `a un (5)J"imagine qu"on peut aussi en trouver dans les oeuvres de Klein.

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MESURES FINIMENT ADDITIVES ET PARADOXES39

´el´ement, la restriction dep`aσ(Γ) est injective et l"imagep(σ(Γ)) est un sous-groupe

libre deSO(3). Variante. - Il existe des preuves instructives de l"existence de sous-groupes libres non ab´eliens dansSO(3) bas´ees sur l"arithm´etique des quaternions (`a la Dixon). Voir par exemple [20]. Proposition. -Un groupe libre non ab´elien agissant sur lui-mˆeme par multiplications `a gauche est paradoxal. Preuve pour un groupe libre de rang2. - Soienta,bdeux g´en´erateurs d"un groupe libreF2=?a,b?de rang 2. NotonsA+[respectivementA-,B+,B-] le sous-ensemble deF2des ´el´ements repr´esent´es par des mots r´eduits non vides commen¸cant para [resp.a-1,b,b-1], de sorte que le groupe s"´ecrit comme une r´eunion disjointe F

2={1} ?A+?A-?B+?B-.

En contemplant les formes possibles des mots r´eduits concern´es, on observe que A +={a} ?aA+?aB+?aB-≡F2{1} ?A+?B+?B- et donc queAdef-→=A+?A-≡F2F2. De mˆemeBdef-→=B+?B-≡F2F2, de sorte queF2est paradoxal.

Remarques

(i) Quitte `a compliquer tr`es l´eg`erement l"argument, onexhibe une partitionF2= A

1?A2?A3?A4telle queA1?A22-→≡F2F22-→≡F2A3?A4. Voir par exemple

le th´eor`eme 4.2 de [77]. (ii) On montre facilement que, ´etant donn´e un groupe Γ et unsous-groupe Γ0, si

0agit paradoxalement sur lui-mˆeme par multiplications `a gauche, il en est de mˆeme

de Γ. (iii) Le groupe Γ = (Z/2Z)?(Z/3Z) agit paradoxalement sur lui-mˆeme par mul- tiplications `a gauche. Cela r´esulte de la remarque pr´ec´edente, mais on peut aussi le montrer directement. Soientale g´en´erateur deZ/2Zetbun g´en´erateur deZ/3Z; on montre plus pr´ecis´ement qu"il existe une partition Γ =A?B?Ctelle queB=bA, C=bB,A=bC, etB?C=aA. Par suiteA≡ΓB?C≡ΓA?C≡ΓB?C?A= Γ et de mˆemeB≡ΓΓ, d"o`u l"assertion. (C"est un argument de Hausdorff; voir aussi [72].) Théorème(paradoxe de Hausdorff). -Pour l"action usuelle du groupeSO(3)sur la sph`ereS2, il existe une sous-ensemble d´enombrableDde la sph`ere tel queS2?Dest paradoxal. D´emonstration. - SoitDl"ensemble d´enombrable des points deS2fix´es par un ´el´e- ment distinct de 1 d"un sous-groupe libre `a deux g´en´erateursF2deSO(3), et soitRun domaine fondamental pour l"action libre deF2surS2?D. SiA,B?F2sont comme SOCI

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40P. DE LA HARPE

dans la preuve de la proposition pr´ec´edente, les partiesARetBRsont disjointes et finimentSO(3)-´equid´ecomposables `aS2?D. Remarque. - Il s"agit sans doute du th´eor`eme aujourd"hui le plus connu de [41]. Mais le livre tout entier semble avoir eu une importance historique et p´edagogique consid´erable. A l"occasion des 75 ans de sa parution, A.Shields a r´edig´e une note de lecture qui en est une bonne description [70]. Première conséquence du théorème de Hausdorff. -Il n"existe pas de moyenneSO(3)- invariante sur la sph`ere de dimension deux. D´emonstration. - Montrons d"abord que, siμest une moyenneSO(3)-invariante surS2, alorsμ(D) = 0 pour toute partie d´enombrable non videDde la sph`ere. CommeS2n"est pas d´enombrable, il existe deux points antipodauxN,Sdisjoints deD. Soit Θ l"ensemble des angles des rotationsσd"axes passant parNetSpour lesquelles il existe au moins une paire (x,y) de points deDtelle queσ(x) =y; c"est un ensemble d´enombrable. Soitρune rotation autour de l"axe passant parNetS dont l"angle n"est pas un multiple rationnel d"un angle de Θ ou de 2π. Les transform´es j(D) sont disjoints deux `a deux (j?Z). Pour tout entierk >0, on a donc kμ(D) =μ? k? j=1ρ j(D)? ?μ(S2) = 1 et par suiteμ(D) = 0. Consid´erons alors une partie d´enombrableDdeS2et deux parties disjointesA,B de son compl´ementaire telles queA≡SO(3)(S2?D)≡SO(3)B. S"il existait une moyenneSO(3)-invarianteμsurS2, on aurait

μ(A) =μ(S2?D) = 1

et de mˆemeμ(B) = 1, donc 2 =μ(A?B)?μ(S2) = 1, ce qui est absurde. Les mˆemes arguments montrent qu"il n"existe pas de moyenneinvariante par SO(n+ 1) sur la sph`ere unit´e de l"espaceRn+1pour toutn?2. La pr´esence de l"ensembleDn"est pas indispensable dans le th´eor`eme pr´ec´edent, comme l"ont spectaculairement montr´e S.Banach et A.Tarski [10].

Théorème(paradoxe de Banach-Tarski)

(i)Il existe une partition de la sph`ere en deux parties finimentSO(3)-´equid´ecomposables `a la sph`ere tout enti`ere : S

2=A?BetA≡SO(3)S2≡SO(3)B.

(ii)Deux sous-ensemblesA,Bd"int´erieurs non vides dansS2sontSO(3)-

´equid´ecomposables.

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MESURES FINIMENT ADDITIVES ET PARADOXES41

(iii)Pourn?3, deux sous-ensemblesU,Vborn´es d"int´erieurs non vides dansRn

sontIs(Rn)-´equid´ecomposables, o`uIs(n)≈Rn?SO(n)d´esigne le groupe des isom´e-Is(n) ou Is(Rn)?

tries deRnpr´eservant l"orientation. Sur la preuve. - Pour (i) et vu le r´esultat de Hausdorff, il suffit de montrer que S

2≡SO(3)?S2?D?pour toute partie d´enombrableDde la sph`ere. L"argument est

semblable `a celui utilis´e ci-dessus pour montrer la"premi`ere cons´equence du th´eo- r`eme de Hausdorff»(voir le th´eor`eme 3.8 de [77]). Pour (ii) et (iii), l"ingr´edient suppl´ementaire essentiel est le th´eor`eme ci-dessous (th´eor`eme 3.11 de [77]). Théorème de Banach-Cantor-Bernstein. -SoientEunG-ensemble etA,A?,B,B? des sous-ensembles deEtels que

A≡GA?, A??B,

B≡GB?, B??A.

Alors

A≡GB.

D´emonstration. - SoientA=?mi=1Ai,A?=?mi=1A?i, etgi?Gtels quegi(Ai) = A i(i= 1,...,m), comme dans la d´efinition de laG-´equid´ecomposabilit´e; notons α:A→A?la bijection d´efinie parα(a) =gi(a) poura?Ai. Soient de mˆemeB= n j=1Bj,B?=?nj=1B?j, ethj?Gtels quehj(Bj) =B?j(j= 1,...,n); notons β:B→B?la bijection d´efinie parβ(b) =hj(b) pourb?Bj. On d´efinit un graphe bipartiGayantA?Bpour ensemble de sommets, avec une arˆete liantaetα(a) pour touta?A, ainsi qu"une arˆete liantbetβ(b) pour toutb?B. Les composantes connexes du grapheGsont de quatre types :quotesdbs_dbs44.pdfusesText_44
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