Simulons avec le grand duc de Toscane
Simulons avec le Grand-duc de Toscane. Problème. Le Grand Duc de Toscane aurait remarqué à force de jouer
Chapitre 17. - Quelques exemples de simulations
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17 juil. 2002 au pouvoir avec le soutien du PDS les anciens communistes de RDA. Reste l'hypothèse d'une grande coali- tion entre chrétiens-démocrates et.
DES PAPES
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Simulons avec le Grand-duc de Toscane Problème Le Grand Duc de Toscane aurait remarqué à force de jouer qu'en lançant trois dés et en totalisant les points obtenus il était plus fréquent d'obtenir 10 que 9 Une telle constatation l'étonnait beaucoup puisque 10 et 9 se décomposent tous les deux de 6 manières différentes :
Simulons avec le grand duc de Toscane - ac-bordeauxfr
Simulons avec le Grand-duc de Toscane Problème Le Grand Duc de Toscane aurait remarqué à force de jouer qu'en lançant trois dés et en totalisant les points obtenus il était plus fréquent d'obtenir 10 que 9 Une telle constatation l'étonnait beaucoup puisque 10 et 9 se décomposent tous les deux de 6 manières différentes :
Le paradoxe du Grand Duc de Toscane - lyceedadultesfr
un petit mémoire sur les jeux de dés pour répondre à une demande du Duc de Toscane (Galilée est alors Premier Mathématicien de l’Université de Pise et Pre-mier Philosophe du Grand Duc à Florence) Galilée est ainsi l’un des premiers avec Cardan à avoir écrit sur le "calcul des hasards" mais leurs écrits n’ont été
Le problème du Grand Duc de Toscane
Ainsi le Grand Duc de Toscane qui jouait beaucoup remarqua qu’en lançant trois dés et en totalisant les points on obtenait plus souvent 10 que 9 Cette constatation l’étonnait car 10 et 9 s’écrivent d’autant de manières différents comme somme de trois dés
Le paradoxe du Grand Duc de Toscane - Weebly
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DERNIÈRE IMPRESSION LE 10 mai 2015 à 23:21 Le paradoxe du Grand Duc de Toscane 1 Contexte historique Galilée (1554-1642) est surtout connu pour ses travaux en astronomie faisant suite à son invention de la lunette astronomique Cependant il rédigea vers 1620 un petit mémoire sur les jeux de dés pour répondre à une demande du Duc de
HISTOIREDr L. PASTOR
' ETFURCY RAYNAUD
HISTOIRE
DES PAPES
DEPUIS
LA FIN DU MOYEN AGEDES PAPES
DEPUIS LA FIN DU MOYEN AGE
OUVRAGE ÉCRIT D'APRÈS UN GRAND NOMBRE DE DOCUMENTS INÉDITS EXTRAITS DES ARCHIVES SECRÈTES DU VATICAN ET AUTRESLE D' LOUIS PASTOR PROCESSEUR A L*UNIVERSITÉ d'iNNSBRUCKTRADUIT DE L'ALLEMANDPar FIJRCY RAYNAUDTOME SIXIEME
PARISL IB R A IR IE P L O N
LES PETITS-FILS DE PLON ET NOURRIT
IMPRIMEURS - ÉDITEURS - 8, RUE GARANCiËRH, 6"5' édition
ITÀ iY
HISTOIRE DES PAPES
DEPUIS LA FIN DU MOYEN AGE
Ce volume a été déposé au ministère de l'intérieur (section de la librairie)
eu février 1898.HISTOIRE
DES PAPES
DEPUIS LA FIN DU MOYEN AGE
ouvrage écrit d'après un grand nombre de documents inéditsEXTRAITS DES ARCHIVES SECRÈTES DU VATICAN ET AUTRES
PAHLE D" LOUIS PASTOR
PROFESSEUR A L'uNIV F n SI T fc d'iNNSBRÜCKTRADUIT DE L'ALLEMANDPar FURCY RAYNAUDTOME SIXIÈME
CINQUIÈME ÉDITION
PARISLIBRAIRIE PLON
PLON-NOURRIT et C , IMPRIMEURS-ÉDITEURS8 , Il DE G A H A N C 1 È 11 il 6° 1924Tous droits réservés
¿I'l/'f ¿3dU î/ /i /.I • ' ! *! !. "h o t^ /h 8i ro iMV! AKii* JA\1 • fiUcl / SAVONAROLE ET ALEXANDRE VI.Plus devenait évidente l'inanité des espérances données Alexandre VI était la personnification *.Dans la brillante ville de Florence, si profondément cor rence, " coeur de l'Italie », était appelée à répandre sur le1 Fïuntz, Sixtus IV9 p. 56. Voy. t. V, Introduction, p. 168, 179 et suiv.* Gregorovius, t. Vil, 3e édit., p. 40V (4e édit., p. 410).VI.I des motifs plausibles de réclamer l'intervention du Pape.Savonarole fut, un moment, en passe de devenir " roi de de la volonté divine. Après tout ce qui s'était passé, il s'obsli-* Giticcurdini, Stor. fiorent., p. 138.* Voy. Cosgi, Savonarola, p. 437, et surtout l'étude de Pellegiuhi, dam tout cas Charles VIII réformerait l'Église * » .11 ne faut pas perdre de vue que la menace d'un concile let 1495, rédigé en termes très bienveillants, il invita Savo- 11 Meier, p- 93; Ranke, Studien, p. 258.* Cappelli, Savonarola, p. 52.» Ibid., p. 41, 51, 52, 56, 63.1 Voy. t. V, Introduction, p. 206 et suiv. tyrannie dans Florence et s'entendent avec certains potentats1 Vili.ari, t. I, 2'^édit., p. civ, cyn.* Voy. Ghkiurdi, p. 388.4 HISTOIRE DES PAPES. d'Italie......Néanmoins, si je ne puis faire autrement pour lesalut de mon âme, je suis décidé à obéir, car je ne veux pas terminer, je répète ce que j'ai toujours dit, à savoir que je1 Cette lettre a été publiée par Perrens, p. 534-538 Voy. Villari, t. I, rence une commission d'enquête. S'il se montre obéissant, les 11 ViLLitu, t. I, 2e édit., p 405-406 Cf. Peiirens, p. 326-329. il le chef de la plus noble famille, faites tomber sa tète 1 » .Il répéta la môme chose, à peu près dans les mêmes termes, Suite à la procédure entamée contre lu i3. Mais la situation1 Meier, p. 115, 359-360 : la date indiquée par cet écrivain est fausse; champ aux ordres de l'autorité séculière.Le 17 février, Savonarole reprit le cours de ses serinons et res habet difficultatem. »3 Gheiurdi, Documenti, p. 129 et suiv. Il ressort du document cité à la qu'il a gardé le silence jusqu'à l'heure présente ; mais, en1 Cette importante déclaration se trouve dans les Prediche di frate Iliero- que le cas extrême où le peuple eût été entièrement privé de la prédication et cher et l'avait lancé de nouveau " sur la mer orageuse » .Dans son deuxième sermon, Savonarole visa particulière des gradins spéciaux le long des murs de 1 église.La violence de ce langage n'est pas un cas isolé, une tance marquée, à ses déclarations contre la curie; de degré en1 C'est l'opinion d'un admirateur passionné de Savonarole : V itU R i, t I,2' édit., p. 428. devoir est d'y résister1. »Ces provocations ne réussirent pas à faire sortir Alexandre VI lui-même, peut-être, celui de la déposition et d'un schisme.Cependant, à Florence, les esprits s'échauffaient de plus en les passions *. On savait, par des rapports venus de là, qu ili Villari, t. I, 2' édit., p. 439 : cet écrivain dit, avec raison, que ces paroles résonnent comme une déclaration de guerre.s Voy. l'étude de Pellegrixi dans VArch. d. Soc. Rom., t. XI, p. 713. Voy. encore : Creighton, t. III, p. 224.3 Gheiurdi, p. 141.* Perrens, p. 261, dit à ce sujet : Si Savonarole avait possédé véritablement être de posséder la vérité, il était prêtre, et, comme tel, il ne lui était pas première période biennale, il investissait de ces fonctions lepermis de provoquer l'effusion du sang pour la faire triompher, ni de con- vivre sans prêcher » , disait-il.1 Villari, t. I, 2e édit., p. 458. Voy. Ranke, Studien, p 255, et Perrens, fier sa conduite, il mit en avant des motifs bien singuliers." Le rattachement à la nouvelle congrégation, disait-il dans de prophétie, il parlait encore plus de politique.Tous ces faits, grossis encore par les ennemis de Savona française, il leur promit la restitution de Pise et leur demanda 11 Ce bref se trouve dans le cod. 2053 de la Bibl. Riccardi et a été publiéS>- ^fàûio
HISTOIRE DES PAPES
LIVRE IX
ALEXANDRE VI (1492-1503) (SUITE)
VI îHISTOIRE DES PAPES.
monde la lumière qui le renouvellerait1. La nécessité absolue d'une réforme de Rome, du Pape et de la curie était un de ses thèmes favoris. A la cour des Borgia, on s'inquiétait peu, ou, pour mieux dire, on ne s'inquiétait nullement des har diesses de langage du dominicain de Florence : elles lais saient en particulier Alexandre VI parfaitement indifférent. Du moment que le moine de Saint-Marc n'attaquait aucun dogme essentiel, il ne venait même pas à l'idée du Pape d'entraver la liberté de sa parole. Si Savonarole avait su se renfermer dans son rôle de religieux et de prédicateur, il est à peu près certain que ses démêlés avec Alexandre VI ne se fussent pas produits *. Malheureusement pour lui, il n'en fut pas ainsi; emporté par son imagination ardente, il se lança de plus en plus dans la politique et fournit lui-même à ses ennemis VArch. d. Soc. Rom., t. XI, p. 710.
HISTOIRE DES PAPES.3
naît à voir dans le roi de France, malgré sa frivolité et son libertinage, l'instrument choisi de Dieu pour la réforme de l'Église : " Charles, disait-il sur un ton prophétique, sera infailliblement victorieux, et si Florence lui garde sa fidé lité, elle recouvrera ses possessions perdues. » Il ne pronon çait pour ainsi dire pas un sermon sans y parler de la néces sité de l'alliance avec la France Souvent il ajoutait " qu'en 15 septembre, il écrivait à un confrère de Rome : " Je con
nais l'origine de toutes ces embûches, et je sais qu'elles vien nent de citoyens pervers qui veulent la restauration de la HISTOIRE DES PAPES.5
2e édit., p. 404
GHISTOIRE DES PAPES.
soumets ma personne et mes écrits au jugement de la sainte Église romaine '. »Un nouveau bref, en date du 16 octobre, fournit une nou velle preuve de la sagesse et de la modération d'Alexandre \ I : pour le cas où Savonarole se soumettrait à l'interdiction de la prédication, le Pape s'y déclare prêt à céder sur le point le plus important du bref précédent, la réunion du monastère de Saint-Marc à la province de Lombardie. Mais, pour le moine de Saint-Marc, le rôle de prédicateur se confondait avec celui d'agitateur politique. Le bref est rédigé dans des termes calculés de façon à conserver " tous les ménagements pos sibles » ; il débute par un coup d'oeil rétrospectif sur les actes de Rome antérieurs au sujet de l'affaire en question. Déjà, y est-il dit, à une époque précédente, le Pape a exprimé le déplaisir que lui causaient les agitations dont Flo rence a été le théâtre et dont la cause principale était la pré dication de Savonarole; car celui-ci, au lieu de se borner à prêcher contre les vices, a annoncé l'avenir et affirmé que ce qu'il disait, il le savait par une inspiration du Saint- Esprit. Ce sont là des choses dangereuses pour le salut du peuple et de nature à semer des germes de division. C'est pourquoi, après mûre réflexion, le Pape a appelé Savona role à Rome pour y présenter sa justification. Depuis lors, il a appris, tant par la lettre de Savonarole que par des lettres écrites par lui à ses amis, que le religieux entend faire sa soumission sur tous les points à l'Église romaine, comme il convient à un bon chrétien. Le Pape veut donc croire que Savonarole a péché plutôt par excès de zèle que par mauvaise intention. Cependant, afin de ne rien négliger dans une affaire de cette importance, il a décidé de lui écrire encore une fois et lui ordonne, au nom de la sainte obéissance, de s'abstenir de toute prédication, tant en public qu'en lieu clos, en attendant qu'il puisse sûrement et com modément venir à Rome, ou que l'on ait envoyé à Flo HISTOIRE DES PAPES.1
censures contenues dans les brefs précédents seront levées Sur ces entrefaites, le 11 octobre, Savonarolc, en présence des dangers que faisaient courir à Florence les intrigues de Pierre de Médicis, mettant de côté toute autre considération, avait reparu dans la chaire, pour prêcher à ses concitoyens la lutte contre le tyran. Malgré la sainteté du lieu, cette fois encore il demanda la peine de mort pour tous ceux qui favo risaient le retour des Médicis. " On doit, dit-il, les traiter comme les Romains traitaient ceux qui travaillaient à faire remonter Tarquin sur le trône. Vous n'avez pas d'égards pour le Christ, et vous voudriez en avoir pour un simple citoyen? Laissez la justice suivre son cours. Faites tomber sa tète; fût- 16 octobre, qui aurait dû y arriver beaucoup plus tôt : la cause
de ce retard est restée inexpliquée. Savonarole avait atteint le but qu'il se proposait et fait échouer les projets de Pierre de Médicis, mais sa conscience devait 1 obliger à recon naître que, depuis le 15, il était en état de violation du voeu d'obéissance, car il avait enfreint les ordres de son chef suprême, de qui, seul, les prédicateurs tiennent leurs pou voirs. La publication du bref devait donc le mettre dans un terrible embarras. 11 ne s'était pas attendu à une pareille modération de la part du Pape; nous en voyons la preuve dans un fait qui projette un jour fâcheux sur son caractère. Il s'était mis secrètement en relation avec le duc de t errare par l'intermédiaire de l'ambassadeur de ce prince à Horence, et l'avait prié de le prendre sous sa protection dans le cas où l'on n'accepterait pas ses excuses et où l'on voudrait donner 8 Dépèclie du 26 octobre publiée par Gvpei.li, Savonarola, p 69. Il en res
sort qu'à cette date le bref du 16 octobre n'avait pas encore été reçu à Ho rence. 8HISTOIRE DES PAPES.
était changée : d'un côté, le Pape se montrait disposé à des concessions et au pardon; de l'autre, Savonarole avait atteint le but qu'il s'était proposé en remontant en chaire; il avait déjoué les projets des Médicis; il pouvait donc, sans se faire trop de violence, renoncer à la parole pendant la station de l'Avent. La soumission, au moins apparente, lui était d'au tant plus facile, que ses partisans avaient de plus en plus la haute main dans la ville 1 ; en fait, loin de songer à faire sa soumission définitive en toute loyauté, il mettait tout en oeuvre pour arracher au Pape la levée du décret qui lui inter disait l'accès de la chaire. Le gouvernement de Florence tra vaillait dans le même sens et frappait à toutes les portes. Il s'adressa, notamment, au cardinalGaraffa, protecteur del'ordre des Dominicains à Rome. Son ambassadeur lui écrivit que ce prince de l'Église avait obtenu du Pape, en faveur de Savona role, l'autorisation de reprendre le cours de ses prédications, à condition qu'il s'y tînt strictement sur le terrain purement religieux. Cependant Savonarole lui-même n'a jamais osé prétendre que cette autorisation ait été donnée formellement. Il n'existe aucun bref autorisant une pareille supposition, et l'on peut affirmer que l'autorisation en question ne fut même pas donnée verbalement : les actes de la Seigneurie de Flo rence le prouvent5. En effet, par un décret du 11 février 1496, celle-ci ordonna à Savonarole de reprendre le cours de
ses prédications à la cathédrale, sous peine d'indignité3. Le moine, qui avait trouvé une infinité de prétextes pour déso béir aux ordres du chef suprême de la religion, obéit sur-le- 1 Ranke, Studien, p. 552.* Voy. Gosci, p. 431-432; cf. Cipolla, p. 735. Il me paraît intéressant
d'attirer l'attention sur la lettre de Savonarole à Antonio de Olanda (Villari, t. II, 2e édit., p. exiv) ¡ on y lit i * Si împetrabitur beentia prtedicandi pro me a Summo Pontífice, dabo vobis in praedicatorem Fr. Doininicuin de Piscia. Excitate ergo fratres et alios devotos ad orandum pro bac causa, quia HISTOIRE DES PAPES.9
continua sans interruption pendant tout le carême. Dès le premier jour on put constater quel progrès il avait déjà fait dans la voie hérissée d'écueils où l'avait engagé son imagina tion aventureuse. Gomme autrefois Jean Iluss, il ne se fit point scrupule de déclarer que chacun ne doit l'ohéissance religieuse que dans la mesure où elle ne heurte point ses con victions personnelles. " Le Pape, dit-il, ne peut pas m'or donner une chose contraire à la charité chrétienne ou à l'Évangile. Je ne crois pas non plus que jamais il veuille le faire ; mais, s il le faisait, je lui dirais en ce moment : " Vous " n'êtes point Pasteur, vous ne représentez point l'Église ro- " maine, vous êtes dans l'erreur. » Dès qu'il apparaît hors de doute qu un supérieur commande une chose contraire aux ordres de Dieu et spécialement au commandement de la cha rité chrétienne, il n'est permis à personne d'obéir. Si, au con traire, la chose n'est pas parfaitement évidente, s'il subsiste seulement un doute, si faible qu'il soit, il faut obéir1. » Plus loin, il déclare que, descendant dans sa propre conscience, il a examiné ses voies et qu'il les a trouvées pures, parce qu'il n'a rien enseigné que de conforme aux doctrines de l'Église. Bien qu il ait la conviction que les brefs émanés de Rome ne sont pas recevables, parce que les décisions qu'ils ren ferment sont basées sur des rapports faux et mensongers, il ne veut commettre aucune imprudence. C'est pour ce motif 10HISTOIRE DES RAPES.
constatant l'inertie des bons et 1 audace croissante des mé chants, il a senti qu'il devait reprendre sa place. " Avant de le faire, pourtant, je me suis tourné vers le Seigneur et je lui ai dit : J'aspirais à la paix et à la tranquillité; mais vous m en avez tiré en me montrant votre lumière. Je voudrais me reposer, et je ne trouve point de lieu propice. Je voudrais vivre dans la retraite et garder le silence, mais je ne le puis pas, car la parole de Dieu brûle en moi comme une flamme dévo rante et consumera la moelle de mes os si je ne lui donne point une issue. Eh bien, Seigneur, puisque vous voulez que j'affronte les dangers de cette mer orageuse, que votre volonté soit faite! » En parlant ainsi, il avait, sans doute, oublié déjà que c'était l'autorité séculière qui lui avait ordonné de prê HISTOIRE DES PAPES.U
degré, il en arrive à s'écrier : " Fuyez Rome! car Babylone signifie confusion, et Rome a jeté la confusion dans toute l'Écriture sainte, elle a fait une confusion de tous les vices, elle a mis la confusion en toutes choses. » Dans le sermon final du carême de 1496, Savonarole expose encore une fois sa théorie nouvelle de l'obéissance religieuse, théorie faite pour bouleverser toute l'organisation de l'Église. " Nous ne sommes pas obligés, dit-il, d'obéir à tous les commande ments. Lorsqu'ils ont été donnés à la suite de faux rapports, ils sont sans valeur; s'ils sont en contradiction évidente avec la loi de la charité chrétienne contenue dans l'Évangile, le 12HISTOIRE DES PAPES.
n'eût pas parlé des Turcs comme il parlait du Pape et qu'il disait pis des princes italiens que des hérétiques. A l'étranger même, on eut bientôt connaissance des outrages prodigués par lui dans ses sermons à l'égard du Pape : il répéta plus d'une fois qu'il avait reçu d'Allemagne, par lettres, des témoi gnages d'approbation. On rapporte même que le Sultan fit traduire ses sermons en langue turque1. Pas n'était besoin des instigations des membres de la ligue, auxquelles s'ajoutèrent celles du cardinal Ascagne Sforza, pour décider Alexandre VI à en finir. Savonarole et ses partisans appliquaient de plus en plus un système de terrorisme intolérable. Le prophète poussait l'extravagance jusqu'à déclarer dans ses sermons que quiconque n'avait pas foi en lui ne pouvait pas être un bon chrétien. Son plus ardent satellite, Frère Domenico de Pescia, exagérait encore ces hardiesses de langage : Avant que les doctrines de Savonarole soient démolies, disait-il, la terre et la mer, le ciel même périraient : les chérubins et les séraphins, la sainte Vierge et le Christ lui-même seraient engloutis dans la tourmente s.Le 7 novembre 1496, le Pape publia un nouveau bref; il s'agissait de mettre fin à ces scandales et d'éloigner de Flo rence Savonarole, chef du parti français, tout en le traitant avec tous les ménagements possibles. Le Pape abandonnait son premier projet de réunion du monastère de Saint-Marc à la congrégation de Lombardie, en considération de leur hos tilité réciproque. Au lieu de cela, il formait une nouvelle congrégation, composée de tous les monastères dominicains de la Toscane et du territoire romain, et plaçait à sa tête un vicaire spécial, qui devait être élu tous les deux ans par les divers prieurs, conformément aux statuts de l'ordre. Pour la HISTOIRE DES PAPES.13
cardinal Caraffa, dont l'amitié pour Savonarole ne s'était jamais démentie 1Le prophète florentin opposa de nouveau un refus absolu d'obéissance à cet ordre de son chef suprême, et, pour justi 14HISTOIRE DES PAPES
de lui envoyer un nouvel ambassadeur, chargé de traiter cettequotesdbs_dbs44.pdfusesText_44
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