[PDF] Les dessins de Caillebotte L'impression de pluie cherché





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Séance 2 : Analyser un tableau de Gustave Caillebotte Comment le

Titre : Rue de Paris temps de pluie. Peintre : Gustave Caillebotte. Technique : Huile sur toile. Date : 1877. Dimensions : 2m12 sur 2m72.



QUAND ? 1870 LIMPRESSIONNISME QUI ? ManetClaude Monet

Les mélanges de couleurs ne se font plus sur la palette mais par juxtaposition des couleurs sur la Caillebotte -Rue de Paris temps de pluie (1877).



Gustave Caillebotte Vues sur le Paris moderne : 1876-1880

Par l'analyse de trois points de vue privilégiés (dans la rue Étude pour Rue de Paris temps de pluie : couple sous un parapluie





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Préalables : Avoir vécu des moments partagés sous la pluie et avoir vécu des L'exagération des « ronds » dans l'Yerres sur la peinture de Caillebotte.



Les dessins de Caillebotte

L'impression de pluie cherchée par l'artiste



Séquence élaborée par Mme Cécile FLORY professeur agrégé

Séance 2 : rappels sur l'œuvre de Zola et le naturalisme Document C : Gustave Caillebotte Rue de Paris



Gustave Caillebotte : 1848-1894. Paris : Galeries nationales du

l'Europe et Rue de Paris; temps de pluie) plus importante originale et féconde que Des tableaux déjà analysés exhaustivement sous le.



La pluie : Pratique au cycle 2

S'exprimer analyser sa pratique



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Gustave CAILLEBOTTE. Rue de Paris.Temps de pluie. 1877. En quoi le nouveau visage de Paris sous ... Boulevard du Montparnasse avec la gare à gauche.



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Séance 2 : Analyser un tableau de Gustave Caillebotte Comment le peintre représente-t-il Paris en 1877 ? Titre : Rue de Paris temps de pluie



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Par l'analyse de trois points de vue privilégiés (dans la rue Étude pour Rue de Paris temps de pluie : couple sous un parapluie s d [1877]



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La vision de la ville par les impressionnistes et par Caillebotte

L'œuvre de Caillebotte nous permet ainsi de percevoir les signes encore 8Toutefois c'est probablement avec Rue de Paris temps de pluie (1877) que 



Rue de Paris et temps de pluie Caillebotte

Cette toile réalisée en 1877 s'attache à représenter les quartiers que le peintre a successivement habités : par exemple celui de l'Europe où se trouvait 

:

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Les dessins de CAILLEBOTTE Retrouver ce titre sur Numilog.com

R. Lepelletier (Le Radical, 8 avril 1877), sans s"associer aux ricanements de la foule, estime cependant l"exposition étrange, disparate, déconcertante :

à côté de ces morceaux que j"avoue ne pas comprendre... il est à l"exposition de la rue Le Peletier des œuvres d"une valeur réelle et qui demandent l"attention et le sérieux exa- men de tout homme d"art de bonne foi.»

Toute

la suite de l"article est consacrée à l"envoi de Caillebotte, le commentaire des autres œuvres étant annoncé pour un autre article.

"L"œuvre

la plus saillante de l"exposition est la Rue de Paris, impression de pluie de M. Gus- tave Caillebotte. Il y a du talent et beaucoup de talent dans cette toile que la bizarrerie de certains détails et le heurté du rendu n"empê- cheraient point, selon moi, de figurer avec honneur à côté des tableaux consacrés par le suffrage du Jury des Champs-Élysées.

"C"est un

carrefour spacieux avec ses trottoirs et ses pavés lavés par l"eau du ciel comme les mauvaises briques d"Amsterdam par les ména- gères hollandaises. Chaque pavé se détache avec une précision inouïe, on peut les compter, les mesurer, les étudier en géologue, en chimiste, en géomètre et en paveur.

"Au

premier coup, le défaut, le vice plutôt de l"impressionnisme nous saute aux yeux. C"est l"exagération du détail, c"est le grandissement de l"accessoire, c"est le soin, le toucher, la lumière, le talent de l"artiste concentrés sur les objets secondaires, c"est I"oeil du spectateur tiraillé en tout sens par les choses de seconde importance et de troisième plan, traitées et mises en avant comme les masses principales et les points capitaux de la composition. Le talent de l"artiste et l"attention du spectateur s"éparpillent également dans cette diffusion.

"Continuons l"examen de

la toile de M. Caille- botte : sur ce pavé net, méticuleusement net- toyé... plusieurs groupes circulent. Ils circulent réellement, car c"est le grand talent de M. Cail- lebotte de donner une intensité de vie extraor- dinaire à tous les personnages de sa composition. Il la distribue trop même cette vie, puisqu"il en doue des objets qui en sont aussi dépourvus que des parapluies ou des roues de voiture.

"Deux

figures au premier plan se détachent en pleine clarté crue; un monsieur et une dame, costume moderne, physionomies contem- poraines, abrités sous un parapluie...

"Au

deuxième plan, autre monsieur à para- pluie, levant avec précaution le pied droit, s"appuyant du talon et faisant seulement porter la pointe du pied gauche sur le pavé mouillé. Très vivante aussi cette figure; l"homme mar- che et l"on suit sur le pantalon le jeu des mus- cles. Au fond de la toile s"ouvrent, profondes, des rues enfonçant leur prolongement dans la ville. cc L"air

dans lequel se meuvent les personnages animés et inanimés de M. Caillebotte est lourd et gris, chargé de brumes ternes. L"impression de pluie, cherchée par l"artiste, est obtenue. La Rue de Paris est un tableau d"une valeur artistique réelle et frappante. Tant pis pour ceux qui veulent n"y voir qu"une tentative excentrique.

"M. Caillebotte a

exposé en outre un Pont de l"Europe où se retrouvent les défauts et les qualités de l"Effet de pluie. Un Portrait de vieille femme, et des Peintres en bâtiment d"une touche bien grise et bien maussade, complètent l"exposition intéressante de M. Caillebotte.»

Jacques (L"homme libre, 12

avril 1877) pro- teste contre le parti pris de critique à l"égard des œuvres exposées : "Tout n"est pas beau sans doute... mais le talent, le mérite incontes- tables existent.» Il note que "quatre impres- sionnistes se sont donné la mission de reproduire Paris; Renoir : le bal, Degas ; le théâtre et le café-concert, B. Morisot : le bou- doir, Caillebotte a choisi la rue :

" La

rue de Paris par un temps de pluie déroute toutes les traditions. Des maisons bien bâties, somptueuses, sans effet de tuiles anciennes ni de mousses, avançent en une saillie hardie leur angle sur un pavé lavé, net, mesuré avec une patience - qui me chagrine un peu - et là des promeneurs hâtifs en habits modernes - que dis-je, à la dernière mode - se pressent sous leurs parapluies ruisselants.

"Le

groupe du premier plan me paraît un peu grandi, étant posé le rapprochement de l"hori- zon. Les personnages, la femme exceptée, ont quelque mollesse et manquent peut-être de la distinction voulue. Mais les comparses de la perspective sont si alertes, si complets, ils ont un tel diable au corps, tout ce monde se meut si aisément par le vaste carrefour, dans une tonalité grise, savamment mouillée, que je ne me sens pas le courage d"accabler les acteurs principaux. Néanmoins je préfère cent fois Le Pont de l"Europe, dont la composition sobre offre plus de vérité en même temps que plus de grâce. Le ciel est d"azur, le temps clair accuse les ombres durement et sur l"espace immense qui court jusqu"à la Trinité, qu"on devine, deux silhouettes particulièrement se dessinent : un jeune oisif précédant une élé- gante, exquise sous la transparence de son voile moucheté; la figure de l"ouvrier accoudé sur la balustrade est audacieuse, elle coupe l"action, cependant qu"elle est une nécessité.

Le peintre ne pouvait laisser tout le devant de sa toile complètement vide. C"est du tact que de l"avoir compris. Les Portraits à la campa- gne : toute une famille, mère, fille, grand- mère, amie cousant ou tapissant honnêtement auprès du pavillon blanc, dont les fenêtres entrouvertes envoient des bouffées de parfums bourgeois, sont d"un achevé qui m"effraie légè- rement.

Sur le côté, les tilleuls heureusement symétriques se perdent, ombrageant des cor- beilles fleuries, où les couleurs crûment rouges des pélargoniums bordés d"herbe ressortent en répandant comme une clarté gaie derrière ce recueillement terne de provinciales ennuyées. »

E. Véron

(L"Art, 1880, t. Il, p. 93). On retrouve une nouvelle fois ici le reproche fait à Caille- botte de mépriser les lois de la perspective :

"Une Scène

d"Intérieur amuse beaucoup les visiteurs. Une grosse femme à la joue lie-de- vin, fleurie de poudre de riz, est assise et lit. A côté d"elle sur un canapé qui touche à sa chaise, est couché un homme qui lit égale- ment. Cet homme, le mari sans doute, est réduit à des proportions infinitésimales ; sa lon- gueur totale des pieds à la tête équivaut à peine à la longueur de la tête de sa femme.

" On

a beaucoup ri du petit mari de M. Caille- botte. Est-ce à dire que M. Caillebotte ignore à ce point les lois de la perspective? Non. Mais c"est encore une convention qu"il a couchée en joue. Évidemment, quand il a fait son tableau, l"exiguïté du local l"a forcé à se placer trop près de la femme et il n"a pas voulu corriger le défaut apparent que lui imposait la vérité des choses. Une feuille de saule peut cacher le monde si on la rapproche suffisamment de I"oeil ; il est vrai qu"il aurait pu atténuer cette impression en faisant sentir un espace quel- conque entre la chaise de la femme et le canapé du mari.

"Dans

un café (n° 6). Un personnage debout, se présente de face, appuyé sur une table de café.

"Au

milieu de tous les défauts de dessin et de couleur qu"on pourrait relever dans cette figure, il n"est que juste de reconnaître qu"elle a une intensité de vie moderne bien remarqua- ble. Il est facile de trouver dans un certain monde ce personnage. C"est un type saisi sur le vif et qui appartient bien réellement à notre époque.»

De

plus, des difficultés surgissent entre les organisateurs des expositions et les peintres. En 1877, Degas écrit à Caillebotte afin de lui faire part de ces contretemps qui se produi- sent et des défections de certains artistes. Les dissensions n"iront qu"en s"aggravant.

DEGAS À

CAILLEBOTTE

Dimanche

s.d. (1877)

Eh bien,

maître Caillebotte, ça ne marche pas? Dites-le sérieusement !??! Sisley renonce. J"ai vu Pissarro ce matin, Cézanne va arriver dans quelques jours, Guillaumin le verra de suite. Monet ne sait encore qu"une chose, c"est qu"il Retrouver ce titre sur Numilog.com

n"envoie pas au Salon. Manet a persuadé à une dame dont Forain faisait le portrait, que la place de Forain n"était pas avec nous... Amen pour le petit Forain. Mlle Cassatt voit demain Mlle Morisot et saura sa résolution. Nous serons donc presque sûrement : Caillebotte Pissarro Mlle Cassatt Mlle Morisot Monet Cézanne Guillaumin

Rouart Tillot Levert Raffaelli Zandomeneghi Maureau

Bracquemond Cazin

Degas Mme Cazin Si vous avez le temps, venez me voir dans la journée de demain ou bien, si vous ne l"avez pas, venez chez May demain soir, nous cause- rons. Écrivez à Bellair si vous croyez que nous ne pouvons avoir rien de meilleur marché. A bientôt.

Degas En

1881, Pissarro écrit une longue lettre à Caillebotte pour lui faire part des positions prises par Monet et Renoir.

PISSARRO À CAILLEBOTTE

Paris,

27 janvier 1881

Mon cher

Caillebotte,

Je vous prierai de

m"excuser de n"avoir pas répondu immédiatement à la lettre que vous m"adressez concernant la demande de rentrée de Renoir et Monet à notre exposition et les conditions que ces messieurs veulent bien nous poser - j"ai dû prendre le temps de la réflexion. Sans entrer dans tous les détails roulant plutôt sur des questions personnelles, je me déclare tout à fait contre votre idée de placer la ques- tion sur le terrain de l"art, la seule à mon sens qui suit vraiment grosse de difficultés et faite pour nous diviser tous. Il n"est pas du tout certain qu"avec ce principe, vous, moi et même Degas, malgré son grand talent, ayons la chance d"être acceptés par certains artistes aveuglés par leur individualité qu"ils appliquent à tous leurs jugements. Le seul principe possible, aussi juste que faire se peut, est celui de ne pas laisser des confrè- res que l"on a à tort ou à raison, acceptés, et que l"on ne peut jeter dehors sans façon. C"est aussi une question d"honnêteté. Vous me connaissez assez pour être persuadé que je ne demanderais pas mieux que d"avoir Monet et ho-YI

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Renoir avec nous, mais ce que je trouve sou- verainement injuste c"est que, nous ayant abandonné la maison sur les bras, ne crai- gnant pas un seul instant de nous exposer à un fiasco irrémédiable, ils veulent bien aujourd"hui, n"ayant pu réussir à l"Officiel, faire une rentrée avec des conditions posées en vainqueurs, quand, en bonne justice, on devrait en subir juste punition des fautes commises. Je le regrette, mon cher Caillebotte, malgré mon amitié pour vous et tout ce que je vous dois de reconnaissance, je ne puis accepter de telles propositions. Quant à ce que vous me dites de Degas, avouez que s"il a beaucoup pèche en nous dotant de quelques artistes en dehors du pro- gramme rêvé, il a eu cependant quelques fois la main heureuse; rappelez-vous qu"il nous a amené Mlle Cassatt, Forain et vous, il lui sera beaucoup pardonné! D"après votre lettre

je crains que nous n"arri- vions à nous entendre, mais vous me rendrez un jour peut-être justice en constatant le peu de solidité du terrain mouvant de l"art. Bien à vous.

C.

Pissarro

Je n"ai

montré votre lettre qu"à Mlle Cassatt qui est de mon avis. J"en parlerai demain à Gauguin et Guillaumin.

Lettre

inédite. Collection particulière, Paris.

N.B. :

- Cette lettre du 27 janvier 1881 répond à une longue lettre de Caillebotte du 24 janvier, lui parlant des difficultés soule- vées par Degas à l"occasion de l"organisa- tion

de l"exposition de 1882 et de sa jalousie envers Renoir et Monet. Le 28 janvier Caillebotte a répondu à la let- tre de Pissarro : "Je suis navré de voir que vous persistez dans l"opinion de Degas. Renoir et Monet ne posent aucune condi- tion... ils ignorent ma démarche. Je crois l"exposition impossible cette année... mais certainement je ne recommencerai pas celle de l"année dernière. La vitrine de Degas ne me suffit pas... »

Après

avoir vu les tableaux exposés, Jacques Crevelier (Le Soir, 8 juin 1894) pense que Cail- lebotte s"est réservé, entre les impressionnis- tes, dont les œuvres - grâce à lui - vont sans doute entrer au Luxembourg, une place trop modeste :

Parmi les toiles exposées rue Le Peletier, quelques-unes sont en effet des chefs-d"œuvre. D"autres à côté ne m"ont pas le moins du monde réjoui l"œil. Toutes m"ont paru avoir un point commun : ce sont les travaux d"un cher- cheur, d"un inquiet. Caillebotte était un inquiet dans sa façon de voir les choses. A force de chercher à distinguer les moindres bizarreries des ombres et des reflets, les moindres irrégu- larités de la couleur, il en arrivait même quel- quefois à déformer les nuances et les contours. Lorsqu"il s"agissait d"autre part de traduire sa vision, il se perdait dans les procé- dés. Les théories de ses amis sur la décompo- sition de la couleur l"ont séduit et il s"est efforcé de les modifier en pratique ; et souvent cette double inquiétude de la vision et de la manière l"a égaré dans des complications dan- gereuses, dans des partis pris scabreux et lui a fait peindre des tableaux d"une médiocrité indiscutable. Mais d"autres fois il réussit, il voit juste, il se contente de peindre largement, sobrement

ce qu"il voit, et il fait des chefs- d"œuvre et nous avons les Gratteurs de par- quet, cette merveilleuse étude de lumière et de reflets ; L"effet de pluie, son plus grand tableau, une œuvre d"une incroyable vérité; un petit paysage où l"on voit une barque sur l"eau, sous une pluie de lumière d"une éton- nante intensité ; quelques autres coins de terre et de ciel, tous très lumineux; des études de canotiers, qui rappellent des Manet célèbres ; enfin de très particuliers tableaux où le peintre tire des effets, d"une esthétique toute nouvelle, de la fuite et des entrecroisements de pâtés de maisons et de rues, vus du haut d"un cin- quième étage.

"Décidément M. Caillebotte a bien fait de ne pas s"oublier dans son legs.» Le

Journal des Artistes, dont l"enquête, faite quelques semaines plus tôt auprès des person- nalités artistiques les plus célèbres de l"épo- que, sur "la Donation Caillebotte» avait eu un grand retentissement, publie, dans son numéro du 10 juin 1894, un article signé G. L. [Gas- ton Lesaulx] où est reconnue la qualité de l"œuvre du peintre ;

Le service immense qu"il rendit à l"art, en dotant notre pays des œuvres d"artistes aujourd"hui reconnus malgré des clabauderies, des

coteries et des envieux, ne doit pas faire oublier qu"il fut lui-même un peintre vigoureux, un amoureux des clartés et des joies du plein air... Cette manifestation n"était pas inutile après les dénigrements systématiques de ces temps derniers. "Caillebotte s"était voulu le plus humble du groupe d"amis qu"il chérissait et qu"il a glori- fiés par le don qu"il a fait; le public pourra se rendre compte quelle était la valeur et la sincé- rité de ce vrai peintre. »

LA

DÉCOUVERTE DE CAILLEBOTTE

E n

1930, Marie Berhaut, ancienne élève r de l"École du Louvre, attachée au dépar- tement des peintures du musée du Louvre, devenue par la suite conservateur du musée de Rennes, lui consacre sa thèse.

Elle

est la première à redécouvrir les qua- lités de la peinture de Gustave Caillebotte, que ses amis impressionnistes avaient toujours considéré comme leur égal.

La

quasi-totalité de ses œuvres est peu connue, les dernières sont demeurées dans le sein familial, ou sont la propriété d"amis, ce qui ne facilite pas la tâche. Caillebotte

n"est considéré, à l"époque, qu"au plan du mécénat. Rappelons qu"à sa mort, en 1894, il fait don de sa collection d"impressionnistes à l"État, collection qui est refusée, puis acceptée partiellement sur les instances de son frère Martial.

Marie

Berhaut écrit en 1968 un premier ouvrage sur Gustave Caillebotte et, en 1977 paraît, publié par la Fondation Wildenstein, un important catalogue raisonné des peintu- res et pastels de Caillebotte. Philippe Brame et Bernard Lorenceau se sont également atta- chés

à promouvoir le renom de ce peintre au cours de ces quarante dernières années. Kirk

Varnedoe, professeur d"histoire de l"art, actuellement directeur du musée d"Art moderne de New York, est l"auteur de plu- sieurs ouvrages écrits sur Gustave Caillebotte, dont le plus récent vient d"être publié par les éditions Adam Biro.

A

tous ses amis et défenseurs d"un grand talent, nous rendons hommage. Leur sagacité et leur esprit de clairvoyance ont permis de dévoiler au monde les qualités et le talent d"un précurseur. Retrouver ce titre sur Numilog.com

CAILLEBOTTE ET LA PERSPECTIVE

0

ue reproche-t-on à Gustave Caillebotte et à ses amis en 1877 ? Leur nouvelle "façon de peindre», mais aussi cette novation dans la représentation de la perspective. Gustave Caillebotte est l"un des premiers peintres à appliquer des principes rigoureux de perspective dans la construction de ses tableaux comme "Les Raboteurs », " Les Peintres en bâtiment », " Rue de Paris - temps de pluie », et plus particulièrement " Le Pont de l"Europe». Les lignes de fuite sont respectées avec une grande méticulosité. Un rapide exposé du principe des effets de la distance sur l"aspect des objets permet, à ceux qui ne sont pas familiers avec la pers- pective, d"en comprendre les notions de base. Lorsque l"on apprend à dessiner, une méthode consiste à exécuter, avant dessin sur le papier, un carré encadrant le sujet à reproduire. Ce carré est très souvent divisé par des lignes verticales et horizontales en un vérita- ble damier. Ce système permet ainsi de respecter sur le papier les proportions du sujet choisi et la méthode dite du bras tendu avec, dans la main, un crayon tenu soit horizontalement, soit verticalement, permet de contrôler l"exac- titude des lignes dessinées sur le damier. C"est de cette façon très scolaire que tra- vaille Gustave Caillebotte avant l"exécution de ses tableaux. Il est à remarquer qu"il des- sine énormément. Toutes ses œuvres sont pré- cédées de nombreuses esquisses et de dessins préparatoires sur calque. Ainsi, pour l"exé- cution du tableau " Le Pont de l"Europe », on retrouve un nombre très important de dessins, esquisses ou ébauches qui lui ont permis de construire une perspective réelle comme le fait aujourd"hui encore un architecte. Caillebotte

adopte une telle méthode pré- liminaire lors de l"exécution de ses premières œuvres. Par la suite, lorsqu"il peint ses pay- sages, on ne retrouve que très rarement cal- que ou esquisse. Sa facture se rapproche alors de celle des impressionnistes qui peignent directement sur la toile par touches légères.

Gustave

Caillebotte a-t-il utilisé ou non un appareil photographique avant la réalisation de ses esquisses? Il est impossible de répon- dre avec certitude car nous manquons d"élé- ments pour l"assurer. Toutefois cette hypo- thèse permettrait de confirmer l"exactitude mathématique de ses esquisses.

Son

frère Martial, avec qui il est très lié, est un photographe émérite non profession- nel. La passion de ce dernier ne serait peut- être pas étrangère à la perfection recherchée par Gustave dans ses tableaux. Des centaines de clichés, soit sur verre, soit sur gélatine, de personnages, de paysages et tout parti- culièrement de vues plongeantes, prises d"un balcon, tendraient à le prouver. Certaines photographies rappellent même dans leur recherche les premières œuvres de Caillebotte.

La

mise en place des personnages sur des tableaux comme sur " Le Pont de l"Europe » ou " Rue de Paris - temps de pluie » est effec- tuée avec une pareille rigueur. Il recherche, à la suite de nombreux dessins et croquis, le meilleur positionnement de ses personnages, les dessine dans de nombreuses attitudes afin de donner à son ensemble le plus d"exactitude et de relief possible.

Toutes

ces études préliminaires permettent de stabiliser, de créer un ensemble pictural sur des thèmes qui sont a priori difficiles à appré- hender en un seul regard. Cette

méthode de composition n"est pas nouvelle, bien des peintres l"ont pratiquée avant Caillebotte, mais Caillebotte a su l"adapter à ses exigences de peintre moderne.

Gustave Caillebotte

meurt jeune, en 1894, à l"âge de quarante-six ans. Après sa dispari- tion, les critiques sont unanimes pour mettre en avant, non plus seulement son rôle de mécène, mais aussi celui d"un grand artiste peintre contemporain. Malgré tout, son talent va rester dans la pénombre pendant près d"un demi-siècle.

Thiébault-Sisson

(Le Temps, 7 juin 1894), estime excellente l"idée d"avoir organisé cette exposition : "Depuis une

dizaine d"années, l"artiste avait cessé d"exposer, force était donc de s"en tenir pour juger de son talent aux toiles qu"il avait exposées autrefois, et ces toiles n"avaient guère eu d"autres mérites que celui d"une fan- taisie trop outrée pour n"être pas voulue et caricaturale. " Il est hors

de doute qu"en mettant sous les yeux du "bourgeois" ses perspectives osées de boulevards vus d"un cinquième étage, Cail- lebotte visait beaucoup plus à l"exaspérer qu"à le convaincre. Son tempérament artistique, tout énergique qu"il fût, était plutôt calme, sa nature était plutôt appliquée. Ses premiers tableaux - Les Raboteurs de parquet sont du nombre - étaient d"une rare sagesse et les natures mortes auxquelles il s"est complu toute sa vie, sont puissantes, sans outrance aucune de couleur. Ses meilleures toiles, et il y en a beaucoup d"excellentes, valent surtout par des notations délicates d"atmosphère, par de subti- les effets de contre-jour ou de lumières contra- riées. Parmi ses études de plein air, les Retrouver ce titre sur Numilog.com

Achevé d"imprimer en avril 1989 sur les presses de la Société des Imprimeries Maury Z.I. Saint-Georges-de-Luzençon 12102 Millau N° d"édition : 212 N° d"imprimeur: D89/13876 C Relié par la Société Industrielle de Reliure et de Cartonnage (SIRC) 10350 Marigny-le-Châtel Dépôt légal : mai 1989 Retrouver ce titre sur Numilog.com

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