[PDF] Introduction à la Physique Non Linéaire





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Equations différentielles non linéaires

1 Equation différentielle non linéaire scalaire Définition 4 On appelle probl`eme de Cauchy une équation différentielle normalisée avec une condition ...



Systèmes déquations différentielles linéaires et non linéaires

4.4 Remarque Un noeud est aussi appelé une source ou un puits dépendant si toutes les trajectoires s'en approchent ou s'éloignent. 4.5 Définitions Un point 



Equations différentielles non linéaires

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Méthodes numériques de résolution déquations différentielles

ª équation différentielle d'ordre 2 non linéaire équa diff d'ordre 1 non linéaire mais `a variables séparables ... Définition de la convergence.



Chapitre 22 :Equations et systèmes différentiels non linéaires

Chapitre 22 : Equations et systèmes différentiels non linéaires. Equations différentielles. Page 1 sur 19 (2) Son domaine de définition est 0.



Table des matières

3 Dérivée Optimale d'une Equation Différentielle Ordinaire Non Linéaire souvent la principale source pour la définition de nouvelles fonctions dont les ...



SYSTEMES NON LINEAIRES

Cette définition explique la complexité et la diversité des systèmes non par une équation différentielle non linéaire libre) est stable en un point.



Les notions qui seront abordées ont fait déjà lobjet de séances de

mathématiques sur l'unité d'enseignement équations différentielles partielles Une EDP semi-linéaire est une EDP non linéaire mais elle est linéaire par ...



Equations Différentielles Ordinaires et Partielles

Définition 4 (EQUATION DIFFERENTIELLE LINEAIRE). Exemple. Dire si les équations différentielles suivantes sont linéaires ou non linéaires



Introduction à la Physique Non Linéaire

30 nov. 2016 Nous allons étudier un oscillateur non linéaire et non conservatif décrit par l'équation différentielle. ¨x ?.



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1 fév 2013 · b) Etudier le comportement d'une solution maximale aux bornes de son intervalle de définition Exercice 7 Centrale MP [ 02456 ] [correction] On 



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Chapitre 22 : Equations et systèmes différentiels non linéaires Equations différentielles Page 1 sur 19 On considère un espace de Banach E I Généralités



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4- Systèmes d'équations différentielles linéaires et non linéaires Plan de phase points critiques et stabilité 4 1 Contexte et définitions Un système 



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Équations différentielles non linéaires Exercice 1 Équations à variables séparables 1) y = y(1 + y) 2) y = sin x cos y



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A la différence des équations linéaires il n'existe pas de méthodes analytiques systématiques pour résoudre les équations différentielles non linéaires La 



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9 jan 2017 · On appelle équation différentielle de 1er ordre linéaire non homogène toute équation différentielle de la forme : y +g(x)y = h(x) ?x ? I 2



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Exemple 2 Dire si les équations différentielles suivantes sont linéaires ou non linéaires et donner leur ordre (on justifiera les réponses)



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La solution est unique au sens suivant : si on a deux solutions de de l'équation différentielle ordinaire ?X = v(X) sous la même condition initiale alors elles 



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22 jui 2016 · Définition 1 1 3 [1] : On dit qu'une solution ? de (E) vérifie la condition de Cauchy (ou la condition initiale) (t0x0) ? I × E si on a : ?(t0) 



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Ecrire les équations différentielles régissant l'état de la bille à partir du premier principe de la dynamique (ma= ?F a est l'accélération F les forces 

1 fév. 2013 · b) Etudier le comportement d'une solution maximale aux bornes de son intervalle de définition. Exercice 7 Centrale MP [ 02456 ] [correction]. On 
  • Qu'est-ce qu'une équation différentielle non linéaire ?

    Définition. Une équation différentielle à variables séparables d'ordre est une équation de la forme : où et sont des fonctions continues. Méthode : On intègre séparément chaque terme. On obtient une équation cartésienne des courbes intégrales.
  • C'est quoi une équation non linéaire ?

    Ce terme décrit une fonction qui ne peut être représentée par une ligne droite sur un graphique, mais qui a plutôt une forme courbe ou angulaire. L'expression implique généralement que la relation donnera des résultats surprenants.
  • Comment savoir si un système est non linéaire ?

    Par définition, un système non linéaire est un système qui n'est pas linéaire, c'est-à-dire (au sens physique) qui ne peut pas être décrit par des équations différentielles linéaires à coefficients constants.
  • Plus formellement, on peut dire qu'une équation différentielle est linéaire si elle peut être exprimée sous la forme montrée sur l'écran. Chaque dérivée d'ordre �� de �� et la fonction �� elle-même est multipliée par un polynôme dans �� uniquement.
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UniversiteParis 7 { Paris Diderot

Option L3 Magistere/EIDD 2011-2012

Introduction

a la

Physique Nonlineaire.

Christophe COSTE

5 mars 2012

Table des matieres

I Systemes dynamiques 7

I.1 Denition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 I.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 I.2.1 Mecanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 I.2.2 Cinetique chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 I.2.3 Dynamique des populations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 I.3 Theoreme d'existence et d'unicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 I.4 Espace de phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 I.4.1 Denition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 I.4.2 Description d'un systeme dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 I.5 Points xes.Etude de la stabilite d'un point xe. . . . . . . . . . . . . . . . . .10 I.5.1 Exemple 1 : L'oscillateur harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 I.5.2 Exemple 2 : Le pendule pesant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 I.5.3 Exemple 3 : Oscillateur de van der Pol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 4 I.5.4 Complement : Rappels d'algebre lineaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 5

II Bifurcations 19

II.1 Portraits de phase de l'oscillateur de van der Pol . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 9 II.2 Stabilite structurelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 0 II.3 Bifurcations de codimension 1 des points xes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1 II.3.1 Valeur propre reelle non degeneree. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 Cas generique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 Persistance d'un equilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3 Symetrie de paritex←→ -x. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 3 II.3.2 Paire de valeurs propres complexes conjuguees. . . . . . . . . . . . . . . 2 6

IIIAu dela des oscillations periodiques... 35

III.1 Section de Poincare. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.1.1 Application de premier retour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.1.2 Forme normale de la bifurcation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
III.2 Bifurcations des cycles limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
III.2.1 Bifurcation de Hopf secondaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 8 III.2.2 Resonance forte. Valeur propreλ= 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39 III.2.3 Bifurcation de doublement de periode.λ=-1. . . . . . . . . . . . . . .40 III.2.4 Un premier bilan... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
III.3 Scenarios de transition vers le chaos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
III.3.1 Chaos deterministe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 Notion d'attracteur etrange. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 3 Sensibilite aux conditions initiales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43 III.3.2 Un systeme experimental : la convection en "petite boite" . . . . . . . . . 4 5 III.3.3 Le scenario de Ruelle, Takens et Newhouse . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Le scenario de Landau de transition vers la turbulence . . . . . . . . . . 4 7 La decouverte de Ruelle et Takens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 7 III.3.4 La cascade sous-harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Exemple 1 : Dynamique de population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 8 Exemple 2 : Un systeme dynamique continu . . . . . . . . . . . . . . . . 4 9 Illustration experimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 0 III.4 Quelques references... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Variete centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Convection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2 Reduction dimensionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2 Formes normales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2 Attracteurs etranges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 3 Scenario de Ruelle, Takens et Newhouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Cascade sous harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 3

IV Methodes perturbatives 57

IV.1 Oscillations faiblement non lineaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
IV.1.1 Oscillations d'amplitude nie d'un pendule pesant . . . . . . . . . . . . . 57
IV.1.2 Developpement en puissance de l'amplitude. . . . . . . . . . . . . . . . . 5 7 IV.2 Methodes de double developpement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
IV.2.1 Methode de Poincare-Lindstedt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
IV.2.2 Methode des echelles multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 0 Application 1 : oscillateur de van der Pol. . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Application 2 : forme normale de la bifurcation de Hopf. . . . . . . . . . 62
IV.2.3 Pour aller plus loin... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

V Ondes dispersives nonlineaires. 67

V.1 Ondes de gravite a la surface de l'eau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
V.1.1 Hypotheses et mise en equations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 7 V.1.2 Ondes lineaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 8 V.2 L'equation de Korteweg-de Vries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 9 V.2.1 KdV : approche simple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 9 Ondes lineaires faiblement dispersives. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 9 Ondes non dispersives faiblement non lineaires. . . . . . . . . . . . . . . 7 0 Ondes dispersives et non lineaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
V.2.2 KdV : approche rigoureuse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 0 V.2.3 Notion d'onde solitaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2 Eets dispersifs : Propagation d'un paquet d'ondes . . . . . . . . . . . . 72
Eets non lineaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
L'onde solitaire de KdV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 4 V.2.4 Interaction d'ondes solitaires : Solitons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
V.2.5 Integrabilite de l'equation de Korteweg-de Vries. . . . . . . . . . . . . . . 7 8 V.3 Supplement : L'equation de sine-Gordon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
V.3.1 Un modele mecanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
V.3.2 L'onde solitaire solution de sine-Gordon . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
V.4 Solitons de sine-Gordon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
V.4.1 Energie d'une excitation localisee . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 1 V.4.2 Recherche de solutions plus generales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
V.4.3 Comportement physique de quelques solutions . . . . . . . . . . . . . . . 8 3 Ou on retrouve l'onde solitaire... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 3 Interaction elastique d'ondes solitaires (1) : collision kink-kink . . . . . . 8 3 Interaction elastique d'ondes solitaires (2) : collision kink-antikink . . . . 8 4 Etats lies : breathers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 4 V.5 Indications bibliographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 6

Chapitre I

Systemes dynamiques

I.1 Denition

Unsysteme dynamique continu, ousysteme d'equations dierentielles, s'ecrit x≡dxdt=f(x),(I.1) oux=x(t)?Rnest une fonction de la variable reellet(en principe le temps) etf:U→Rn est une fonction reguliere denie sur un sous-ensembleU?Rn. Comme nous allons le voir, de tres nombreux problemes se ramenent a l'etude d'un systeme dynamique. Cela ne veut pas dire quetousles problemes soient justiables d'un tel traitement! En particulier, le minimum (strict!) qu'on est en droit d'attendre, avant l'application a une situation donnee des resultats de la theorie des systemes dynamiques est l'ecriture explicite d'un systeme (I.1)! Une utilisation debridee (et d'autant plus peremptoire) de la "theorie du chaos" dans des contextes economiques, ou plus generalement en sciences sociales releve en general de l'escroquerie pure. On lira avec prot, a ce sujet, l'introduction de l'excellent livre de V. Arnold [Arn98]. On trouvera de nombreuses references introductions dans l'appendice I.5.4.

I.2 Exemples

I.2.1 Mecanique

Une source intarissable de systemes dynamiques provient des equations de la Mecanique. S'il existe un HamiltonienH(q1,...,qN;p1,...,pN), les equations de Hamilton ont la structure de (I.1), avecn= 2N:????? ???qi=∂H∂p i pi=-∂H∂q i(I.2) Plus generalement, les equations du mouvement nous donneront des equations dierentielles du second degre, qui peuvent ^etre neanmoins ecrites sous la forme (I.1) :

¨x+αx+ω2x= 0???x=y

y=-αy-ω2x(I.3) 7 Dans cet exemplen= 2. Dans les systemes (I.1), la fonctionfne depend pas explicitement du temps. On parle d'un systemeautonome. Cela ne constitue pas vraiment une perte de generalite, puisque dans le cas d'un forcage dependant du temps on se ramene formellement a la m^eme structure :

¨x+αx+ω2x=βcosω0t???

?x=yθ=ω0 y=-αy-ω2x+βcosθ(I.4)

I.2.2 Cinetique chimique

Un autre domaine ou apparaissent des systemes dynamiques est la Chimie. Une reaction chimique notee

A+B-→C+D(I.5)

signie que les especes chimiquesAetBreagissent ensemble pour donner les especesCetD. Il est raisonnable de supposer que le taux de reaction est proportionnel a la probabilite d'un choc entre molecules des especesAetB, donc au produit de leurs concentrations volumiques [A]et[B]. Lacinetique chimiquedonne alors les equations d'evolutions des concentrations des diverses especes. On aura donc d[A]dt=-k[A][B],(I.6) ouk >0est la constante de reaction. Le signe "-" signie que l'especeAdispara^t lors de la reaction (I.5). Un exemple simple (mais peu realiste) presentant une dynamique interessante est celui du brusselator

1Les reactions chimiques sont

?????A k1-→X

B+Xk2-→Y+D

2X+Yk3-→3X

X k4-→E(I.7) ce qui suppose qu'elles aient lieu dans un reacteur ou les produitsAetBsont en permanence renouveles, les produitsCetDelimines. Les equations sont alors ?????d[X]dt=k1[A]-k2[B][X]-k4[X] +k3[X]2[Y] d[Y]dt=k2[B][X]-k3[X]2[Y]=??x=a-(b+ 1)x+x2y y=bx-x2y,(I.8) la derniere expression etant valable pour les variables adimensioneesτ=k4tetx=?k

3/k4[X],

aveca=k1k1/2

3[A]/k3/2

4etb=k2[B]/k4.

Nous etudierons d'un peu plus pres la dynamique du brusselator. Des oscillations ont ete observees dans des reactions chimiques, pour la premiere fois dans l'equation de Belousov-

Zhabotinsky. Vous pouvez consulter les references [Bel, Zha].1.Jeu de mot fonde sur son comportement oscillant, et sa creation par des chercheurs d'un labora-

toire Bruxellois

I.2.3 Dynamique des populations

Les biologistes, apres les travaux pionniers de Volterra, ont decrit l'evolution de populations d'animaux par des systemes dynamiques (nombreux exemples dans [GMM71]). Les modeles typiques sont les systemes predateur-proie, dont un exemple simple est le suivant : ou tous les coecients sont suposes positifs. IciN1represente la population de proies, qui sans predateur (populationN2) cro^t avec le coecientα(taux de natalite diminue du taux de mortalite; on suppose que les proies ont a disposition une nourriture abondante), et decro^t lorsqu'elle est en contact avec ses predateurs, proportionnellement a leur nombre (terme en β). Inversement, la rencontre de proies augmente la population de predateurs (terme enδ) qui diminuerait sinon (terme enγ). La motivation de Volterra etait de rendre compte des oscillations, en opposition de phase, observees au Canada dans les populations de lynx et de lapins. Le systeme (I.9), pour certaines valeurs de ses parametres, donne lieu a de telles oscillations.

I.3 Theoreme d'existence et d'unicite

Le theoreme suivant, dont nous ne donnerons pas la demonstration (on peut la trouver dans [Arn88]), etablit l'existence et l'unicite des solutions de (I.1), sous des hypotheses assez peu restrictives : Theoreme (existence, unicite et dependance continue des conditions initiales) : SoitU?Rnun sous-ensemble ouvert de l'espace EuclidienRn, soitf:U→Rnune application continuement dierentiable (C1), et soitx0?U. Alors il existe une constantec >0et une unique solutionφ(x0,.) : [-c,c]→Usatisfaisant le systeme dierentielx=f(x)avec comme condition initialex(0) =x0(c'est-a-direx(t) =φ(x0,t)). De plus, cette solution depend continuement du point initialx0. Ce theoreme est donc valablelocalement(dans l'ouvertU, et pour l'intervalle de temps [-c,c]). Son grand inter^et pratique est qu'il permet, par exemple, d'assurer que le probleme aux conditions initiales (resolution de (I.1) connaissant la condition initialex0) possede une solution unique, ce qui est d'une grande aide pour la recherche d'une solution numerique. On notera que leprobleme aux limites, tel que resoudre¨x=g(x)avecx(ta) =aetx(tb) =b, n'est pas assure d'avoir une solution.

I.4 Espace de phase

I.4.1 Denition

L'espace de phaseest l'ensemble contenant les variablesxde (I.1). Pour un systeme dyna- mique, la dimension de l'espace de phase donne le nombre dedegres de libertedu systeme. Cette denomination n'est pas celle usuellement utilisee en Mecanique. En eet,Nparticules dans l'es- pace a 3 dimensions correspondent a3Ndegres de liberte pour la mecanique (3 coordonnees pour chacune desNparticules), mais il y a6Nequations de Hamilton (I.2) (3 coordonnees et les 3 composantes de l'impulsion generalisee par particule) donc6Ndegres de liberte au sens des systemes dynamiques. Ainsi (I.9) et (I.8) sont des systemes dynamiques a 2 degres de liberte, un systeme autonome decrit par une equation dierentielle de degrenposedendegres de liberte. Le systeme (I.4), qui n'est pas autonome, a 3 degre de liberte m^eme si l'equation qui en decrit la dynamique est du second ordre.

I.4.2 Description d'un systeme dynamique

En general, un systeme dynamique (I.1) ne possede pas de solution analytique. Le probleme que l'on se pose est alors de decrire le comportement de ses solutions en etudiant la fonction f(x), ce qui est un probleme inniment plus simple! Une representation des solutions dans l'espace de phase est unportrait de phasedu systeme dynamique. Les portraits de phase ressemblent beaucoup a la representation des lignes de champs de vitesse d'un uide en ecoulement. L'ensemble des trajectoires du systeme dynamique dans l'espace de phase est appele ot, et on indiquera parfois par des eches le sens de parcours de ces trajectoires lorsque le tempstaugmente.

I.5 Points xes.

Etude de la stabilite d'un point xe.

En regle generale, il n'existe pas de solution analytique de (I.1). Le probleme que se pose la theorie des systeme dynamique est de decrire le comportement du systeme par la seule etude de la fonctionf(x), qui est evidemment un probleme beaucoup plus simple. Dans l'ideal, il s'agit d'obtenir le portrait de phase du systeme dynamique. Unpoint xe, oupoint d'equilibre, est un pointx?tel quef(x?) = 0. De ce fait, il s'agit d'une solution de (I.1) puisquedx?/dt= 0, qui donne donc une premiere trajectoire (reduite au seul pointx?) dans l'espace de phase. On peut ensuite se poser le probleme de lastabilite de ce point xe, qui permettra de tracer le comportement du systeme dynamique dans tout un voisinage du point xe.

La methode la plus generale consite a poser

2 ?x(t) =x?+?(t)avec||?(t)|| ?1(notation vectorielle) x i(t) =x?i+?i(t),avec|?i(t)| ?1,?i?[1,n],(composantes)(I.10) Comme?est une petite perturbation, l'equation qui donne sa dynamique est tiree de (I.1) en developpantf(x)au voisinage dex?, ?i=fi(x?1+?1,...,x?n+?n) =fi(x?)???? =0+n? j=1∂f i∂x j(x?)?j+O(||?||2)soit?= [J]·?,(I.11)

en introduisant la matrice Jacobienne[J]≡[∂fi/∂xj]. Plut^ot que d'utiliser directement ce

formalisme general, nous allons voir quelques exemples. Une etude plus complete est esquissee auxI.5.4.

I.5.1 Exemple 1 : L'oscillateur harmonique

L'exemple le plus simple est l'oscillateur harmonique a une dimension,

¨x=-ω20x,?x=y

y=-ω20x.(I.12)2.On suppose les composantes du vecteurxsans dimensions. Il existe un unique point xe,(x= 0,y= 0). Le probleme est lineaire, et l'etude de stabilite se ramene a celle de la matrice?0 1 -ω200? , dont les valeurs propres sont±iω0. Leur partie reelle est nulle, le point xe est donc stable. Ici les trajectoires ne s'eloignent pas du point xe (voir

Fig. II.2) qui est appele uncentre.

Dans ce probleme tres simple, la quantiteEmest conservee3, E m≡ω202 x2+12 y2=ω202 x2+12 x2,(I.13) ce qui donne directement l'equation des trajectoires dans l'espace de phase, ici des ellipses. En comptant le tempsτ=ω0ten periodes propres de l'oscillateur, le portrait de phase consiste en des cercles centres sur l'origine.

Si nous introduisons de l'amortissement,

¨x+ 2αx+ω20x= 0,?x=y

y=-ω20x-2αy(α >0),(I.14) l'equation (I.13) est remplacee par ddt?

ω202

x2+12 y2?

ce qui implique quelimt→∞x(t) = 0. Les trajectoires convergent donc vers le point xe, qui est dit

asymptotiquement stableet est appele unpuit. On montre facilement que les valeurs propres sont-α±i?ω

20-α2(lorsqueα < ω0) ou sinon-α±?α

2-ω20. Dans tous les cas leurs parties

reelles sont negatives, et le point xe est stable.-0.50.00.5-0.50.00.5FigureI.1 {En bleu, une trajectoire de (I.14) pourα= 0.1,ω0= 1et les conditions initiales

x(0) = 0.9etx(0) = 0. En jaune, une trajectoire de (I.12) pour les m^emes conditions initiales.

I.5.2 Exemple 2 : Le pendule pesant

Les deux premiers exemples sont des systemes lineaires. Les portraits de phase sont donc tres simples, puisque toutes les trajectoires ont la m^eme forme. Le pendule pesant (masse ponctuelle a l'extremite d'une tige sans masse de longueurltournant sans frottement autour de son autre extremite) est un exemple tres classique, mais deja assez riche, de systeme non lineaire. Les equations sont

¨x=-ω20sinx,?x=y

y=-ω20sinx,(I.16)3. Il s'agit bien s^ur de l'energie mecanique divisee par la masse, sixest une longueur.

ouxrepresente l'angle du pendule avec la verticale descendante,gl'acceleration de la pesanteur, etω20=g/l. Les points xes sont(x= 0 (2π),y= 0)et(x=π(2π),y= 0). L'etude de stabilite de(0,0)se ramene au cas precedent. Pour l'autre point xe, posonsx=π+ξ,y=ηavec |ξ| ?1et|η| ?1. Le systeme linearise est =?0 1 200??
.(I.17) Les valeurs propres ainsi que les vecteurs propres correspondants sont +ω0associee a?1 0? ,-ω0associee a?1 -ω0? .(I.18) L'une d'entre elle etant de partie reelle positive, le point xe(π,0)est instable. Un point xe avec une valeur propre positive et une negative est appele unpoint col4. On peut tracer un portrait de phaselocalau voisinage de la position d'equilibre que nous

venons d'etudier, comme sur la Fig. I.2.hxFigureI.2 {Portrait de phase du pendule pesant (I.16) au voisinage de la position d'equilibre instable

(π,0). En rouge, les directions propres, stables et instables selon que le sens des eches indique que le ot converge vers, ou diverge du point xe. En bleu des portions de trajectoires passant au voisinage du point xe. Cette gure est l'occasion d'introduire un point de vocabulaire. Un point xe tel que le Jacobien n'ait que des valeurs propres de parties reellesnon nulle, comme c'est le cas ici (une valeur propre strictement positive, l'autre strictement negative) est appelehyperbolique. La gure I.2 explique cette denomination. Le systeme (I.16) est conservatif et derive d'un potentielEp(x)tel que 12 x2+ω20(1-cosx)???? ≡Ep(x)=Cste≡Em.(I.19) La representation graphique du potentiel permet d'identier les mouvements possibles (voir

Fig. I.3).

{ Pour2ω20< Em, le pendule eectue un mouvement de revolution, sans changement de sens. { Pour2ω20=Em, deux trajectoires relient les points xes(-π,0)et(π,0); physiquement, le pendule part de la position d'equilibre "t^ete en haut"x=±πdans un des deux sens possibles. Ces trajectoires, qui separent dans l'espace de phase les solutions oscillantes des solutions de

revolution, constituent laseparatrice.4. Les Anglais etant davantage marque par la culture equestre que montagnarde parlent de point "selle",

saddle point.

-3-2-101230.00.51.01.52.0FigureI.3 {Trace deEp(x)dans (I.19). Pour une energieE <2ω20(ligne rouge), l'amplitude des

oscillations est donnee graphiquement (lignes pointillees). evidentes du probleme, on deduit une expression de la periode des oscillations 5, T= 4x m? 0dx?

2Em-2ω20(1-cosx),(I.20)

ouxm= arccos(1-Em/ω20). Interessons nous au casxm=π, soitEm= 2ω20. On voit que l'in- tegrande diverge au voisinage de la borne superieure de l'integrale. Regardons plus precisement le comportement de l'integrale. Il est donne par

π-?dx⎷2ω0⎷1 + cosx=?

0du⎷2ω0?1 + cos(π-u)≂?

0duω

0u, en developpantcos(π-u)au deuxieme ordre enu, ce qui est legitime si??1. La periode diverge donc logarithmiquement lorsque l'on s'approche du maximum. La separatrice est donc constituee de deux trajectoires reliantπa-π(respectivement-πaπ, si le pendule tourne dans l'autre sens) et parcourues en un temps inni. Il n'y a donc pas de croisement en±π, conformement au theoreme d'existence et d'unicite des solutions (voirxI.1).

Remarque (importante!) :

Il s'agit d'un resultat valable pour tout mouvement 1D d'un point materiel dans un potentiel. Placons nous dans le cas general ou existe une energie potentielleEp(x). Le maximumx?, tel queE?≡Ep(x?), est deni par(dEp/dx)(x?) =E?p(x?) = 0(puisquex?est un point xe) et E ??p(x?)>0(puisque c'est un maximum). Si0< ??1, la periode au voisinage dex?est

T(x?)≂x

x ?-?dx⎷2 ?E ?-Ep(x)=1?2E??p(x?)? 0duu en developpantE?-Ep(x?-u)a l'ordre le plus bas, soitu2. La divergence logarithmique duquotesdbs_dbs44.pdfusesText_44
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