[PDF] Accident vasculaire cérébral





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Accident vasculaire cérébral

Mars 2007GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE

qp g

Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en mars 2007.

© Haute Autorité de Santé - 2007Ce guide médecin est téléchargeable sur www.has-sante.fr

Haute Autorité de Santé

Service communication

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Tél. :+33 (0)1 55 93 70 00 - Fax :+33 (0)1 55 93 74 00 qp g 1

Sommaire

Liste des abréviations _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 2 Introduction _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 3 Accident vasculaire cérébral _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5

1. Bilan initial _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5

2. Prise en charge thérapeutique _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 8

3. Suivi _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 14

4. Aspect social _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 18

Contrôle des FDR CV _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 19

1. Évaluation initiale _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 19

2. Prise en charge thérapeutique du risque cardio-vasculaire _ _ _ _ _ _ 20

3. Suivi _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 23

Annexe 1. Liste des participants _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 25 Annexe 2. Rappel concernant la prise en charge initiale (hors guide) _ _ _ _ _ 26 Annexe 3. Références _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 28 Liste des actes et prestations _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _I-XII

Mise à jour des guides et listes ALD

Les guides médecins élaborés par la Haute Autorité de Santé sont révisés tous les 3 ans. Dans l"intervalle, la Liste des Actes et Prestations (LAP) est actualisée au minimum une fois par an et disponible sur le site internet de la HAS (www.has-sante.fr). qp g 2 ACFA Arythmie complète par fibrillation auriculaire AFSSAPS Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé

ALD Affection de longue durée

AMM Autorisation de mise sur le marché

ANAES Agence Nationale d"Accréditation et d"Évaluation en Santé

APA Allocation personnalisée d"autonomie

ATU Autorisation temporaire d"utilisation

AVC Accident vasculaire cérébral

AVK Antivitamine K

CDC Conférence de consensus

CNAMTS Caisse nationale d"assurance maladie des travailleurs salariés

CPAM Caisse primaire d"assurance maladie

CPK Créatine phosphokinase

CRP C-réactive protéine

CT Cholestérol total

CV Cardio-vasculaire

ECBU Examen cytobactériologique des urines

ECG Électrocardiogramme

EEG Électroencéphalogramme

EMG Électromyogramme

FDR CV Facteurs de risque cardio-vasculaire

HAD Hospitalisation à domicile

HAS Haute Autorité de Santé

HBPM Héparine de bas poids moléculaire

HDL-C Cholestérol HDL (lipoprotéines de haute densité)

IEC Inhibiteur de l"enzyme de conversion

IMC Index de masse corporelle

INR International Normalised Ratio

IRM Imagerie par résonance magnétique

LDL-C Cholestérol LDL (lipoprotéines de petite densité)

LAP Liste des actes et prestations

LPP Liste des produits et prestations

MAPA Mesure ambulatoire de la pression artérielle MPR Médecin de médecine physique et de réadaptation

MSA Mutualité sociale agricole

PAD Pression artérielle diastolique

PAS Pression artérielle systolique

PDE5 Phosphodiestérase E5

PGE1 Prostaglandine E1

RPC Recommandations pour la pratique clinique

RSI Régime social des indépendants

SIAD Service de soins infirmiers à domicile

SSAD Service de soins spécialisés à domicile

TG Triglycérides

Liste des abréviations

qp g 3

Introduction

L"objectif de ce guide est d"expliciter pour les professionnels de santé la prise en charge optimale et le parcours de soins des patients atteints d"accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les AVC représentent la troisième cause de mortalité (10 % des causes de décès) et la première cause de handicap non traumatique de l"adulte dans les pays industrialisés. L"incidence en France est de 130 000 cas par an, à l"origine de

40 000 décès et de handicaps lourds pour 30 000 patients. Le risque de récidive d"AVC

à 5 ans est estimé entre 30 et 43 %. L"AVC aigu est le plus souvent provoqué par une ischémie, on parle d"infarctus cérébral (85 % des cas). Les autres cas d"AVC sont d"origine hémorragique, cérébrale ou méningée. Le coût socio-économique des AVC est très élevé et fortement lié à l"importance des séquelles neurologiques. La fréquence des AVC augmente avec l"âge et le vieillissement du système artériel et du cerveau, ce qui, du fait du vieillissement général de la population, laisse présager un nombre croissant de patients qui seront atteints. Le vieillissement artériel est accéléré par des facteurs de risque, dont les plus importants sont l"hypertension artérielle, le tabagisme, les antécédents familiaux d"accident cardio-vasculaire précoce (infarctus du myocarde, mort subite ou AVC), les dyslipidémies athérogènes, le diabète. Le guide comporte 2 parties, la première partie aborde la prise en charge de l"AVC et la deuxième partie le contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire commun

à l"ensemble des maladies cardio-vasculaires.

Il s"agit d"un outil pragmatique auquel le médecin traitant peut se référer pour la prise en charge de la pathologie considérée. Le contenu du guide a été discuté et validé par un groupe de travail pluridisciplinaire. Il présente la déclinaison pratique des recommandations pour la pratique clinique (RPC) ou des conférences de consensus (CDC) disponibles, secondairement complétée par des avis d"experts lorsque les données sont manquantes. L"avis des experts est en effet indispensable pour certains champs, tels que le suivi des patients où le rythme de surveillance du patient par exemple dépend plus d"un consensus de professionnels que de données comparatives obtenues dans le cadre d"études cliniques. Un guide ne peut cependant pas envisager tous les cas spécifiques : toutes les comorbidités, les protocoles de soins hospitaliers, etc. Il ne revendique pas l"exhaustivité des conduites de prise en charge possibles ni ne se substitue à la responsabilité individuelle du médecin vis-à-vis de son patient. Les principales sources utilisées ont été : Pour élaborer la section " prise en charge de l"AVC » : ?Agence nationale d"accréditation et d"évaluation en santé (ANAES) : " Prise en charge initiale des patients adultes atteints d"accident vasculaire cérébral », " Aspects médicaux » et " Aspects paramédicaux », recommandations pour la pratique qp g 4 clinique, 2002 et 2003, et " Retour au domicile des patients adultes atteints d"accident vasculaire cérébral. Sortie du monde hospitalier et retour au domicile d"une personne adulte handicapée sur le plan moteur ou neuropsychologique »,

Conférence de consensus, 2004.

Pour élaborer la section " contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire » : ?" Recommandations de diagnostic et prise en charge de l"hypertension artérielle essentielle de l"adulte » (HAS, 2005) et " Suivi du patient diabétique de type 2 à l"exclusion des complications » (Anaes, 1999) ?" Traitement médicamenteux du diabète de type 2 » (HAS, 2006) ?" Prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique » (Afssaps, 2005). qp g 5

Accident vasculaire cérébral

1. Bilan initial

Cette section se situe en aval de la prise en charge hospitalière des patients ayant été victimes d"un AVC, habituellement 3 à 6 mois après la constitution de celui-ci.

Les principes de base de la prise en charge préhospitalière et hospitalière, détaillés

dans les différentes recommandations de l"Anaes pour les patients ayant un AVC, sont brièvement rappelés en annexe 2.

1.1 Objectifs

?Évaluer l"état clinique du patient, notamment le niveau de récupération fonctionnelle. ?Poursuivre l"identification des facteurs de risque, comorbidités et complicationsassociés.

?Évaluer ou compléter l"évaluation de l"extension locale et à distance de la maladieathéromateuse.

?Compléter si nécessaire le bilan étiologique. ?Coordonner les actions avec la famille, les paramédicaux ou les aides de vie.

1.2 Professionnels impliqués

La prise en charge ambulatoire initiale du patient ayant un AVC est réalisée par le médecin traitant à partir des prescriptions et du bilan de sortie du patient, établies par l"équipe hospitalière. Le bilan initial, en fonction de l"état du patient, peut être complété par des avis spécialisés.

1.3 Bilan initial

Ce bilan ambulatoire initial est une actualisation du bilan réalisé en contexte hospitalier et doit se réaliser en connaissance du compte-rendu d"hospitalisation : examen clinique, évaluation des facteurs de risque cardio-vasculaire, des complications et

comorbidités, voire bilan étiologique si celui-ci n"a pas été complété pendant la phase

d"hospitalisation. ?Examen clinique L"AVC entraîne un certain nombre de déficits (moteurs, sensitif, cognitifs, etc.) eux- mêmes responsables de limitation de fonctions ou de capacités dans les actes de la

vie quotidienne. Ce bilan, réalisé initialement en milieu hospitalier, doit être actualisé

à l"occasion du retour à domicile puis être l"objet d"une réévaluation périodique, coordonnée par le médecin traitant. Il porte sur les points ci-après : ?Posture et déambulation ?évaluation quantifiée de l"équilibre et de la marche ?évaluation orthopédique ?Gestuelle et préhension ?Déglutition et conduites alimentaires ?étude radiologique dynamique de la déglutition (radiocinéma, vidéo) qp g 6 ?Vision ?champ visuel, Lancaster, bilan orthoptique, électronystagmographie ?Communication ?évaluation des troubles du langage, de l"écrit, de la dysarthrie ?Compréhension et expression ?Humeur ?Fonctions cognitives (mémoire, orientation temporo-spatiale, etc.) ?déficit cognitif, troubles de la mémoire, de l"attention, des fonctions exécutives, troubles neurovisuels... ?Maîtrise vésico-sphinctérienne ?échographie vésicorénale pré- et post-mictionnelle ?exploration urodynamique [débitmétrie, cystomanométrie, profil de pression urétrale instantanée mictionnelle, électromyogramme (EMG) pelvien] ?Fatigabilité Ce bilan doit permettre de faire une synthèse des déficiences du patient. Il doit s"accompagner d"une évaluation de l"autonomie dans les actes de la vie quotidienne, avec une attention particulière pour tous les actes pouvant comporter une dangerosité (conduite automobile, gaz, etc.). La compensation de ces déficits permettra d"améliorer la vie quotidienne du patient dans ses dimensions relationnelle, affective et professionnelle. Certains AVC conduisent à un état de dépendance complète pour l"ensemble des activités de la vie quotidienne. Ces états de dépendance complète correspondent soit à des tableaux de locked-in syndrome (AVC dans le territoire du tronc basilaire), soit à des états paucirelationnels ou végétatifs (AVC multiples ou très volumineux) qui peuvent être chroniques. Malgré la gravité des séquelles, la prise en charge de certains patients peut être faite à domicile, sous la coordination du médecin traitant. ?Complications La survenue de complications au cours de l"évolution d"un AVC est fréquente, et leur nature peut être très diverse (cf.infra). C"est au médecin traitant et aux membres de l"équipe de les identifier le plus précocement possible et de les prendre en charge en lien avec les spécialités concernées. La connaissance du patient et de son entourage familial permet des diagnostics tels qu"une dépression, une anxiété ou des douleurs persistantes. ?Complications neurologiques et psychiatriques ?épilepsie - EEG - imagerie cérébrale (scanner ou IRM) ?spasticité ?démence - imagerie cérébrale (scanner ou IRM) qp g 7 - dépression - anxiété ?Chutes ?radiographies ?Complications de lhypomobilité ?thromboembolisme - D-dimères - ÉchoDoppler veineux ?rétractions tendineuses et déformations squelettiques, complications orthopédiques (notamment pied varus équin) ?complications cutanées : escarres... ?constipation ?Dénutrition ou déshydratation ?ionogramme, albumine, protides ?Douleur ?douleur neurologique ?syndrome épaule main ?autres douleurs ?Complications infectieuses ?hémogramme y compris plaquettes, CRP ?pneumopathie de déglutition - radiographie du thorax ?Infection urinaire - ECBU ?autres : complications infectieuses d"escarres, érysipèle... ?Syndrome hémorragique ?INR, hémogramme y compris plaquettes, fonction rénale en fonction du contexte ?Examens complémentaires En dehors de l"imagerie cérébrale initiale et des examens nécessaires à la recherche de facteurs de risque cardio-vasculaire, il n"y a pas d"examens complémentaires à effectuer de manière systématique chez un patient ayant été victime d"un AVC. Les principaux examens nécessaires à l"évaluation des déficiences et incapacités sont guidés par l"examen clinique (cf. I.3 Examen clinique et Complications). ?Bilan étiologique

En fonction de l"état clinique du patient et de ce qui aura été réalisé à l"hôpital, le médecin

traitant pourra compléter le bilan par des examens complémentaires justifiés, comme par exemple à la recherche d"une cardiopathie emboligène (cf. Prise en charge initiale des patients adultes atteints d"accident vasculaire cérébral. Aspects médicaux. Recommandations pour la pratique clinique. II.2.2. Déterminer la cause de l"AVC -

ANAES, 2002).

qp g 8

2. Prise en charge thérapeutique

Pour des raisons de simplicité, les guides citent généralement les classes thérapeutiques sans détailler l"ensemble des médicaments indiqués dans la pathologie concernée. Il est entendu que chaque médicament n"est concerné que dans le cadre précis de son autorisation de mise sur le marché (AMM). Si pour des raisons explicites tel n"est pas le cas, et plus généralement pour toute prescription d"un produit hors AMM, qui s"effectue sous la seule responsabilité du prescripteur, celui-ci doit en informer spécifiquement le patient. Tout patient après un AVC requiert une surveillance régulière à vie et le traitement adapté de ses facteurs de risque. Dans ce cadre, le contrôle du risque cardio- vasculaire est essentiel.

2.1 Objectifs

?Poursuivre la récupération du patient tant que les bilans des déficiences et del"incapacité montrent une progression.

?Puis permettre au patient de compenser (aider le patient à vivre avec) ses limitationsde participation et d"environnement.

?Prévenir les récidives par l"observance des règles hygiéno-diététiques et du traitementpréventif (cf. section " Contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire »).

?Prévenir, dépister et traiter les complications neurologiques et générales.

2.2 Professionnels impliqués

En règle générale, les prescriptions de sortie du patient sont établies par l"équipe hospitalière. En ambulatoire, conjointement avec celle-ci, le médecin traitant en assure le suivi, le dépistage des effets indésirables et intervient pour les traitements à visée symptomatique. En fonction de l"état du patient et de son évolution, le recours à des avis spécialisés peut être nécessaire. La prise en charge de la rééducation fonctionnelle est du domaine d"un médecin de MPR, en articulation avec les autres intervenants paramédicaux concernés (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes...). La dimension psychologique est essentielle, le recours au psychiatre ou au psychologue clinicien est souvent indiqué. Les infirmiers interviennent en priorité pour la réalisation des actes médicaux infirmiers et actes de soins ; ils participent à l"éducation thérapeutique du patient et de son entourage en fonction des organisations locales. Ils peuvent être aidés par les aides- soignants à domicile. Les médecins spécialistes appropriés et les autres personnels paramédicaux interviennent selon les besoins. qp g 9 Il serait souhaitable que le patient victime d"un AVC, affection chronique nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire coordonnée, bénéficie d"une prise en charge globale dans le cadre de réseaux, au mieux articulée avec des structures spécialisées type HAD (hospitalisation à domicile), SIAD (services de soins infirmiers à domicile).

2.3 Éducation thérapeutique et modification du mode

de vie ?Éducation thérapeutique L"éducation thérapeutique constitue une dimension essentielle de l"activité des professionnels de première ligne. À la mesure des capacités cognitives du patient, l"éducation thérapeutique doit veiller à la bonne compréhension du patient ayant un AVC, son entourage ou l"aidant qu"il

désigne à cette fin : intelligibilité de sa maladie, maîtrise des gestes techniques. Elle

comporte :

?une information, qui porte sur les thérapeutiques disponibles, les effets indésirablespossibles du traitement reçu par le patient, la prévention de certaines complications(escarres et autres problèmes cutanés liés aux troubles de la sensibilité, brûluresnon ressenties etc.), la planification des examens de routine ou de dépistage decomplications éventuelles et leurs résultats.

?un apprentissage, portant par exemple sur la tenue d"un carnet de suivi en cas detraitement anticoagulant. Cet apprentissage comporte tout ce qui concernel"autonomie et la rééducation-réadaptation : utilisation des aides techniques etorthèses, positionnements, transferts, voire gestes d"ergothérapie ou dekinésithérapie pratiqués par le patient ou son entourage.

L"éducation thérapeutique doit être continue et permettre aux professionnels régulièrement en contact avec le patient et son entourage, notamment le médecin traitant et l"infirmier, de dépister la régression des acquis, la démence, la dépression du patient et l"épuisement et la dépression de l"aidant. ?Modification du mode de vie En fonction des limitations du patient, l"environnement (par exemple le poste de

travail) et le domicile doivent être aménagés, si possible en lien avec un ergothérapeute.

La participation active du patient à la prise en charge de ses facteurs de risque est indispensable (cf. section " Contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire »). Le patient doit recevoir une éducation personnalisée au régime, à l"observance de son traitement et à la surveillance de son poids. L"exercice physique régulier, adapté au handicap, est recommandé.

2.4 Prévention secondaire

Le traitement du risque cardio-vasculaire (dont le contrôle de la pression artérielle, des lipides, de la glycémie) est abordé dans la deuxième partie du document " Contrôle de FDR CV », ainsi que le traitement antithrombotique en prévention primaire. qp g 10 Dans le cadre de l"AVC et afin de prévenir la survenue d"événements cardio- vasculaires, il est recommandé d"instaurer un traitement au long cours. ?Antiagrégants plaquettaires Après un infarctus cérébral et sauf indication à un traitement anticoagulant (cf.infra), il est recommandé de prescrire un antiagrégant plaquettaire : aspirine à faible dose (50-325 mg/jour) ou clopidogrel (75 mg/j), ou une association dipyridamole retard et dose faible d"aspirine. L"aspirine à faible dose est validée dans la prévention secondaire

de l"athérosclérose en général, avec un meilleur rapport coût/bénéfice que celui du

clopidogrel. Le clopidogrel peut être prescrit en première intention si l"aspirine n"est pas tolérée. Pour mémoire, l"interruption des antiagrégants plaquettaires doit suivre les modalités définies dans l"AMM.

2.5 Autres traitements

?Traitements anticoagulants ?Antivitamine K Les patients ayant une thombophlébite cérébrale, ou qui sont à risque d"embolie artérielle (ACFA, valve mécanique...) et non traités par antiagrégants plaquettaires doivent être traités par antivitamine K. Il en est de même pour certains AVC de causes plus rares : thrombophilie, dissection, etc. ?HBPM (héparine de bas poids moléculaire) Les héparines de bas poids moléculaire doivent être prescrites en remplacement des AVK, 4 à 5 jours avant une intervention chirurgicale programmée. La surveillance régulière de l"INR permet d"évaluer le risque thrombotique du patient sous AVK, y compris lors de la reprise des AVK après mise sous HBPM. ?Troubles de déglutition Certains patients présentent en ambulatoire des troubles de la déglutition. Si ceux- ci empêchent une alimentation orale sécurisée, une sonde nasogastrique est nécessaire. La pose doit être réalisée par un professionnel entraîné, souvent l"infirmier, patient à jeun installé en position assise, qui vérifiera systématiquement l"emplacement de la sonde nasogastrique avant de débuter l"alimentation, pratiquée en surélevant le buste du patient à 30 degrés. Il est recommandé d"utiliser des sondes nasogastriques de petit diamètre afin d"éviter les traumatismes et d"améliorer la tolérance du dispositif. Au-delà de quelques semaines, si la reprise d"une alimentation orale n"est pas possible, la poursuite d"une alimentation entérale par sonde nasogastrique présente un risque de complications pharyngées ou œsophagienne. La mise en place d"une sonde d"alimentation par gastrostomie couplée par fibroscopie gastrique peut alors s"avérer nécessaire. qp g 11 Le patient qui présente des troubles de la déglutition doit faire l"objet de bilans réguliers par l"ORL, l"orthophoniste ou le masseur-kinésithérapeute. La réalimentation du patient ayant des troubles de la déglutition fait appel à un personnel formé. Des précautions spécifiques sont nécessaires, notamment sur la consistance de l"alimentation et des liquides à adopter, sur les conditions environnementales d"alimentation (suppression des éléments distracteurs) ainsi que sur la posture lors de la déglutition (antéflexion). L"intervention d"un diététicien est souhaitable, afin d"évaluer le statut nutritionnel et de veiller à son maintien. Dans ce contexte la prise de poids constituera un marqueur nutritionnel essentiel. Chez les patients victimes d"AVC cette prise de poids peut parfois faire appel à des dispositifs spécifiques (lève malade ou chaise balance). ?Douleur Les causes de douleurs après AVC sont multiples : dysesthésies, douleurs neurologiques centrales, escarres, syndrome épaule main, spasticité. Les douleurs doivent être soulagées, notamment par la prescription d"antalgiques, si les traitements non pharmacologiques sont insuffisants. Une prévention des douleurs d"épaule très

fréquente chez l"hémiplégique doit être réalisée par les moyens de contention (gilet,

accoudoir de fauteuil) et une manutention adaptés. En cas d"efficacité insuffisante des mesures positionnelles et du traitement pharmacologique, une intervention chirurgicale peut être envisagée, sur avis spécialisé.

Le syndrome épaule main peut nécessiter :

?un positionnement au lit et au fauteuil adapté et l"utilisation d"une orthèse d"appendement,

?la prescription de séances de kinésithérapie avec éventuellement l"utilisation demoyens physiques : bain écossais (alternance chaud-froid), stimulation électriquetranscutanée...,

?la prescription d"antalgiques (classe I ou II), ?la prescription d"infiltration intra articulaire de corticoïde. La douleur centrale au détours d"un AVC peut nécessiter une consultation spécialisée et la prescription d"antidépresseurs tricycliques ou d"anticonvulsivants. La prescription d"antidépresseurs tricycliques doit être très prudente chez les patients âgés et chez les patients ayant des crises d"épilepsie. ?Autres douleurs ?douleurs liées à la spasticité : ?antispastiques (cf. infra) ?douleurs rachidiennes et des membres inférieurs :

?tassements ostéoporotiques liés à l"immobilisation, intérêt de la kinésithérapie

et de la rééducation Les antalgiques morphiniques sont indiqués en cas de douleurs intenses ou résistantes aux antalgiques de niveau plus faible (en particulier douleurs liées aux escarres). qp g 12

Spasticité

La spasticité est un symptôme clinique dont le retentissement est variable d"un patient à l"autre. Le traitement de la spasticité devra donc être adapté à son retentissement fonctionnel. Le traitement de la spasticité peut avoir recours à : ?des séances de kinésithérapie ; ?des traitements médicamenteux (dantrolène, baclofène, tinazidine). La tinazidine est disponible en France dans le cadre d"une ATU (autorisation temporaire d"utilisation). En cas d"efficacité insuffisante de ces traitements, un avis peut être demandé à un médecin MPR (médecine physique et réadaptation) pour envisager en fonction de l"évaluation quantitative des déficiences, incapacités et handicap : ?des orthèses ou chaussures sur mesure ; ?des injections de toxine botulique (médicament à réserve hospitalière) ;

?plus rarement, des mesures de chirurgie fonctionnelle : neurotomie sélective(neurochirurgien) ou allongements tendineux, transferts musculaires, arthrodèseou ténotomie (chirurgien orthopédique).

Troubles vésico-sphinctériens

La prise en charge des troubles vésico-sphinctériens a pour objectifs : ?de limiter leur retentissement social en rétablissant la continence ; ?de prévenir de leur retentissement sur le haut appareil urinaire et rénal. Les troubles vésico-sphinctériens peuvent justifier la prescription d"examens complémentaires tels qu"échographie vésicorénale pré- et post-mictionnelle ou exploration urodynamique (débitmétrie, cystomanométrie, profil de pression urétrale instantanée mictionnelle, électromyographie pelvienne, tomodensitométrie rénale, urétrocystographie rétrograde). ?Incontinence urinaire Une incontinence urinaire, souvent de type miction impérieuse, peut être observée.

Elle peut nécessiter :

?une rééducation en cas d"incontinence d"effort, ?un traitement, afin de diminuer la sensibilité du réflexe mictionnel, anticholinergiques oraux (prudence chez le sujet âgé en raison du risque d"altération cognitive), ?un appareillage : protections, systèmes collecteurs (étui pénien chez l"homme) ou autosondages.

La prescription d"anticholinergique devra être précédée au minimum de la réalisation d"une

échographie vésico-rénale avec mesure du résidu post-mictionnel permettant de s"assurer de l"absence de retentissement sur le haut appareil rénal des sympômes et d"un résidu post-mictionnel raisonnable (< 100 cc). L"absence de majoration du résidu post-mictionnel sera vérifiée dans les semaines qui suivent l"instauration du traitement anticholinergique. qp g 13 En cas d"anomalie de l"échographie initiale ou de résidu supérieur à 100 cc, un avis spécialisé (urologue ou MPR) avec bilan urodynamique est indiqué. ?Rétention urinaire et dysurie Parfois, au contraire, les symptômes sont la rétention urinaire ou la dysurie. Les symptômes mixtes associant incontinence et dysurie sont aussi fréquents. La dysurie est le plus souvent bien tolérée sur le plan social sauf en cas de rétention urinaire aiguë ou de pollakiurie avec ou sans incontinence. Cependant, son retentissement au long cours sur le haut appareil rénal est un risque réel, justifiant d"une surveillance régulière associant : ?une échographie vésico-rénale annuelle, ?une mesure de la créatinine tous les 6 mois, ?un bilan uro-dynamique, tomodensitométrie rénale, urétrocystographie rétrograde sur avis spécialisé (urologue et MPR). Compte tenu des risques infectieux urinaires et pelviens, ainsi que des risques carcinologiques au long cours, l"utilisation de sondes à demeure doit être restreinte

à la prise en charge des rétentions urinaires aiguës ou à des périodes limitées dans

le temps. Elles ne peuvent constituer en aucun cas un traitement au long cours des troubles vésico-sphinctériens. La prise en charge des troubles vésico-sphinctériens peut parfois nécessiter un traitement chirurgical fonctionnel (neuromodulation et autres) ou palliatif (cystostomiequotesdbs_dbs43.pdfusesText_43
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