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Courbe-R et propriétés de fissure cohésive dans la rupture quasi-fragile

Christophe Lespine

LRBB, UMR 5103 (CNRS/INRA/Université Bordeaux1), 69 route d"Arcachon, 33612 Cestas Cedex, France

RESUME. La relation entre la courbe résistance (courbe-R) et les propriétés de la fissure cohésive ont été étudiées dans le

cadre des matériaux quasi-fragiles. A partir d"un comportement adoucissant bilinéaire, qui a l"avantage de bien dissocier

l"énergie relative à la microfissuration à celle liée au pontage des fibres, il est montré que la courbe force-déplacement et la

courbe-R associée sont principalement régies par la distribution de ces deux énergies et par l"ouverture critique de la fissure

cohésive. Celle-ci a une influence directe sur la longueur de fissure élastique équivalente critique pour laquelle la valeur

plateau de la courbe-R apparaît. La répartition des énergies influence quant à elle, la force maximale déterminée à partir de

la courbe force-déplacement mais également la valeur de la résistance dans la partie croissante de la courbe-R. Nous

montrons également que le troisième et dernier paramètre pertinent du modèle cohésif, i.e, la résistance à la traction de

l"interface, supposé intrinsèque au matériau, est déterminent sur le premier quart de la courbe force-déplacement.

MOTS-CLÉS : rupture quasi-fragile, courbe-R, modèle fissure cohésive.

ABSTRACT. The connections between the R-curve and the cohesive crack properties are studied in the case of quasibrittle

fracture. From a bilinear softening behavior, which has the advantage to clearly characterize the energies relative to the

microcracking and the crack bridging cohesive behaviors, it is shown that the Load-Deflection response and its

corresponding R-curve are mainly governed by the energy distribution between both cohesive behaviors, microcracking and

crack bridging, and by the critical opening of the cohesive crack. This one has a direct influence on the critical crack length

for which the plateau value of the R-curve occurs. The energy distribution drives the maximum load, as well as the magnitude

of the resistance in the rising part of the R-curve. On the other hand, the last relevant parameter of the cohesive model, i.e

the tensile strength, might appear significant on the first quarter of the Load-Deflection response. KEYWORDS : Quasibrittle fracture; R-curve; cohesive crack model.

1. INTRODUCTION

La rupture des matériaux quasi-fragiles comme le béton, le mortier, le bois et certains composites,

est caractérisée par l"existence d"une zone endommagée devant le font de fissure (FPZ). Les théories

de la mécanique non linéaire de la rupture sont donc requises pour décrire le comportement à la

rupture des matériaux quasi-fragiles. Habituellement, le modèle le plus simple et le plus efficace pour

caractériser la rupture quasi-fragile dans le cas des structures entaillées, est le modèle de la fissure

cohésive (Bazant, 2002, Elices et al, 2002, Planas et al, 2003). Parmi les différents comportements

adoucissants possibles, la fonction bilinéaire est bien connue pour décrire avec succès la rupture quasi-

fragile. Cependant, malgré le succès des modèles de fissure cohésive, l"estimation des différents

paramètres de rupture utilisés pour décrire le comportement bilinéaire afin d"obtenir des résultats

XXVemes Rencontres Universitaires de Génie Civil 2007 - PRIX RENE HOUPERT

- 2 -numériques satisfaisants par rapport aux résultats expérimentaux, sont encore de nos jours des

opérations longues et peu claires. De plus, dans la plupart des études, la méthode utilisée pour estimer

les paramètres cohésifs est rarement détaillée. D"autre part, puisque la mécanique linéaire élastique de

la rupture ne peut directement pas s"appliquer aux matériaux quasi-fragiles compte tenu des

phénomènes non linéaires dus à l"endommagement, une des adaptations de cette approche va être

utilisée. Celle-ci consiste à considérer un problème linéaire élastique équivalent donnant d"utiles

approximations (Bazant, 2002, Fett et al, 2000, Morel et al, 2005). Dans cette approche, la rupture

quasi-fragile mène à une courbe résistance (courbe-R) plus ou moins prononcée. Ce comportement

courbe-R caractérise l"énergie emmagasinée lors de la croissance de la zone endommagée jusqu"à la

fissuration du matériau étudié.

Nous verrons que la courbe-R est un moyen utile pour estimer les propriétés de la fissure cohésive

utilisées pour décrire la rupture quasi-fragile. Nous verrons que parmi les différents paramètres

possibles seulement trois apparaissent comme étant très significatifs et directement liés aux

caractéristiques de la courbe-R.

2. MODELE FISSURE COHESIVE

L"hypothèse basique de la fissure cohésive pour la rupture en mode I, est que la zone endommagée

peur être décrite à partir d"une ligne fictive (qui est habituellement caractérisée par une interface

d"épaisseur nulle) transmettant une contrainte normale. Celle-ci est une fonction décroissante de

l"ouverture w de l"interface s = f(w), appelée fonction adoucissante (Hillerborg et al, 1976, Morel et

al, 2005). La zone cohésive s"initie lorsque la contrainte s, normale à l"interface, a atteint la résistance

à la traction ft. La contrainte normale dans la zone cohésive décroît avec l"ouverture de l"interface w

jusqu"à devenir nulle à l"ouverture critique wc. Autrement dit, s = f(wc) = 0, la zone cohésive

correspond donc à la région où l"ouverture w est comprise entre 0 et l"ouverture critique wc. Il est à

noter que la surface sous la fonction adoucissante f(w) représente l"énergie totale, habituellement

appelée énergie de rupture cohésive, notée Gf, nécessaire pour séparer complètement l"interface à un

point donné : 0 c fw

Dans la littérature, plusieurs fonctions sont suggérées comme par exemple des lois puissance,

polynomiale.... L"étude de la forme apparaît de nos jours comme un champ très actif de recherche. En

effet, la résistance à la propagation à la fissure G R est étroitement liée à la forme de cette fonction.

Dans le cadre de la rupture quasi-fragile, une des plus utilisées est la fonction bilinéaire proposée par

Petersson (Petersson, 1981). Un exemple est présenté en Fig.1. XXVemes Rencontres Universitaires de Génie Civil 2007 - PRIX RENE HOUPERT - 3 -

0 0.2 0.40.60.8 1w [mm]00.511.5

s(w) [MPa]0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 w [mm]

00.511.5

s(w) [MPa] ft wc Gfm Gfbs* w*w cf t

Fig.1 : loi cohésive.

Cette fonction a le grand avantage de distinguer les deux grands comportements cohésifs que sont, (i) la microfissuration notée Gf m où habituellement la fissure ne peut être encore discernée et qui

correspond à la première pente dans la Fig.1 (i.e, où l"ouverture w est très faible et la contrainte

cohésive s est proche de ft ), et, (ii) le pontage des fissures notée Gfb, correspondant à la transmission

de la contrainte par le biais d"une fissure qui est presque formée par la ramification des agrégats d"une

face de la fissure par rapport à l"autre et qui correspond à la seconde pente dans la Fig.1. De plus, la

fonction bilinéaire permet de définir clairement les énergies liées à la microfissuration et à celle liée au

pontage des fissures, notée respectivement Gf m et Gfb :

La somme des deux énergies est égale à l"énergie de rupture cohésive, Gf. Comme le matériau est

considéré comme linéaire élastique, dans le cas d"une décharge, la courbe adoucissante doit être

linéaire élastique et ne doit pas induire un déplacement résiduel w, ceci doit être vérifié en tout point.

D"autre part, il a été récemment suggéré (Coureau et al, 2006), dans le cas où la courbe-R possède

une valeur plateau que l"énergie de rupture cohésive notée Gf doit être égale à la valeur plateau de la

courbe-R GRC. La fonction bilinéaire peut désormais être définie à partir des trois propriétés suivantes :

ę l"ouverture critique wc de l"interface pour laquelle la contrainte cohésive s devient nulle. ę Le ratio entre l"énergie de microfissuration et l"énergie de rupture f fG Gm permettant de définir la répartition entre les deux comportements cohésifs.

ę La résistance à la traction ft de l"interface au-delà de laquelle l"endommagement s"initie.

3. INFLUENCE DES PARAMETRES COHESIFS

3.1 INFLUENCE DE WC

Dans cette partie, nous étudierons l"influence de l"ouverture critique wc sur la courbe force-

deplacement d"une éprouvette DCB obtenue à partir du modèle cohésif et sur la courbe-R

correspondante. Pour tous les calculs numériques, l"énergie de rupture cohésive Gf doit être égale à la

valeur plateau de la courbe-R , c"est-à-dire Gf = GRC = 286 J/m² comme il a été mentionné. La

résistance à la traction au-delà de laquelle on commence à endommager le matériau ft, est fixé

XXVemes Rencontres Universitaires de Génie Civil 2007 - PRIX RENE HOUPERT

- 4 -arbitrairement et est égale à 1MPa. La répartition d"énergie est également prise arbitrairement, elle est

fixée à 50%. Une fois ces deux paramètres fixés, nous regardons l"influence de l"ouverture critique

pour quatre valeurs distinctes de wc =0.8, 1, 1.2 et 1.6 mm. A partir du modèle cohésif et pour ces

quatre différentes lois cohésives, les courbes force-déplacement, obtenues à déplacement imposé, sont

représentées sur la Fig2(a) ainsi que les courbes-R correspondantes sur la Fig2(b).

0 1 2 3 45

d [mm]0100200300400500 P [N] DCB wc=0.8 mm wc=1 mm wc=1.2 mm wc=1.6 mm a)

0 20 406080

Da=a-a

0 [mm]

0100200300400

G

R(Da) [J/m²]

DCB wc= 0.8 mm w c= 1 mm w c= 1.2 mm w c= 1.6 mm

GRc= GR(Dac)

Da cDacDacDac b)

Fig.2 : P-d curve(a) et R-curve(b).

On peut observer sur la Fig.2(a) q"une augmentation de l"ouverture critique influence le point de

jonction entre la réponse numérique et la réponse issue de la équivalente LEFM à GR = GRC =cte. En

effet, la propagation à GR constant est atteinte lorsque l"ouverture de l"interface w dépasse l"ouverture

critique w

c, autrement dit lorsque toute l"énergie sous la courbe adoucissante de la loi cohésive a été

consommée. Par conséquent, la valeur plateau de la courbe-R est atteinte et donc Gf = GRC. Cela

implique également que la zone cohésive a atteint sa taille maximale. Alors le point de jonction entre

les deux courbes correspond à la propagation de la fissure numérique avec sa taille critique. Comme

nous le verrons par la suite, lors de la propagation de la fissure numérique, la taille de la zone critique

reste quasi-constante. Dès lors cette dernière peut être estimée au point de jonction. De plus,

l"augmentation de la longueur de la zone cohésive correspond à la partie croissante de la courbe-R. En

effet, le développement de la zone cohésive induit une augmentation de la complaisance de

l"éprouvette et donc cela ce traduit par une propagation de fissure élastique équivalente. C"est la raison

pour laquelle, sur la Fig.2(b), lorsque l"ouverture critique wc croit, l"incrément de longueur de fissure

élastique équivalente critique ∆ac croit.

En conséquence, les différents points de jonction le long de la courbe théorique Fig.2(a) (c"est-à-

dire à propagation à résistance constante (courbe orange)) met en évidence que plus l"ouverture

critique wc croit et plus la longueur de fissure élastique équivalente ac (pour laquelle la résistance à la

propagation de fissure atteint la valeur plateau GRc) croit Fig.2(b). En d"autres termes, l"ouverture

critique wc est étroitement lié à la longueur de fissure élastique équivalent critique ac ou à l"incrément

de fissure élastique équivalent critique ∆ac = ac - a0. XXVemes Rencontres Universitaires de Génie Civil 2007 - PRIX RENE HOUPERT - 5 -3.2 INFLUENCE DE LA REPARTITION DES ENERGIES

Pour cette étude l"ouverture critique wc est fixé à 1mm tandis que la résistance à la traction ft est

prise arbitrairement égale à 1 MPa. Différentes répartitions sont alors envisagées f fG Gm= 35, 50 et

65 % sachant que l"énergie de rupture Gf doit toujours rester égale à la résistance critique à la

propagation de fissure GRC = 286 J/m². Les résultats sont présentés ci-dessous avec les courbes force-

déplacement Fig.3(a) et leur courbes-R correspondantes sur la Fig.3(b). Le premier point important est

que malgré les différentes répartitions d"énergies, pour un wc fixé, toutes les courbes se rejoignent en

un seul et même point Fig.3(a) et comme attendu de part la partie précédente. Elles convergent vers un

même incrément de longueur de fissure élastique équivalente critique ∆ac identique Fig.3(b). Sur la

Fig.3(a), on peut voir que la répartition des énergies influe sur la partie non linéaire de la réponse

(c"est-à-dire la partie relative à la croissance de la zone cohésive) et spécialement sur la charge

maximale. On peut également constater sur la Fig.3(b) qu"une augmentation de la répartition entraîne

une augmentation de la résistance dans la partie croissante de la courbe-R mais sans changer la valeur

plateau GRC. Ceci s"explique par le fait qu"on ait une énergie de rupture Gf constante et que dès qu"on

augmente la réparation des énergies, on augmente de ce fait la proportion de l"énergie de

microfissuration au détriment de l"énergie liée au pontage des fissures. De plus, comme dans le

comportement cohésif, la première énergie à s"activer dans la zone cohésive, est l"énergie de

microfissuration, il est facilement concevable que cela se répercute directement sur la réponse

macroscopique de l"éprouvette, c"est-à-dire que l"on observe une aussi forte augmentation de la

résistance GR dans la première moitié ou les deux tiers de la partie croissante de la courbe-R.

0 1 2 3

d [mm]0100200300400500 P [N] DCB

Gfm=35 %

Gfm=50 %

Gfm=65 %

1l(a c) a)

0 20 4060

Da=a-a0 [mm]0100200300400

G

R(Da) [J/m²]

DCB

Gfm= 35%

Gfm= 65%

Gfm= 50%

GRc= GR(Dac)

Dac b)

Fig.3 : P-d curve(a) et R-curve(b).

L"amplitude de la courbe force-déplacement dans partie non linéaire, c"est-à-dire dans sa partie liée

au développement de la zone cohésive, ainsi que sa résistance correspondante GR dans la partie

croissante de la courbe-R, semble être une fonction monotone croissante du ratio entre l"énergie de

microfissuration et l"énergie de rupture.

3.3 INFLUENCE E LA LIMITE ELASTIQUE

Pour étudier l"influence de ft, nous avons fixé deux paramètres, à savoir l"ouverture critique wc

=1mm et la répartition d"énergie f fG Gm= 50%. Sachant que l"énergie de rupture Gf étant toujours égale à la valeur plateau de la courbe-R GRC, ici Gf = 236 J/m² . XXVemes Rencontres Universitaires de Génie Civil 2007 - PRIX RENE HOUPERT

- 6 -Plusieurs valeurs sont donc testées, ft = 0.8, 1, 1.3 et 1.6 MPa. Les courbes force-déplacement ainsi

obtenues sur la Fig.4(a) montrent que la résistance à la traction influence énormément la partie liée au

début de la propagation de la fissure élastique équivalente, c"est-à-dire la première partie de la réponse

dans le régime non linéaire localisée juste après la charge élastique. Comme mentionné précédemment

(Coureau et al, 2006), le début de la partie non linéaire est liée au début de l"endommagement localisé

dans l"interface ou au début du comportement adoucissant, c"est-à-dire quand la contrainte normale à

l"interface s a atteint sa valeur maximale ft au début de la fissure initiale. Le niveau de la charge

élastique (juste avant d"endommager le matériau) est donc fonction de ft. Effectivement c"est ce que

l"on constate sur la Fig.4(a) plus la résistance ft est grande et plus le niveau de la charge élastique

(charge à partir de laquelle on quitte le domaine élastique) est grande.

0 1 2 3

d [mm]0100200300400 P [N] DCB ft=0.8 MPa ft=1 MPa ft=1.3 MPa ft=1.6 MPa a) 050

Da=a-a

0 [mm]

0100200300

GR(Da) [J/m²]

DCB ft=0.8 MPaG

Rc= GR(Dac)

Da c ft=1.3 MPa ft=1 MPa ft=1.6 MPa b)

Fig.4 :P-d curve(a) et R-curve(b).

Compte tenu de ces observations, il apparaît que l"influence de la résistance à la traction ft,

n"influençant que sur le début de la courbe force-déplacement Fig.4(a) ainsi que sur le premier tiers de

la courbe-R correspondante Fig.4(b), est de moindre importance par rapport à la répartition des

énergies et à l"ouverture critique de l"interface.

4. RELATION ENTRE Gf ET GRC

Un des point les plus importants entre le comportement courbe-R et les propriétés de la fissure

cohésive, est que l"énergie de rupture cohésive Gf correspondant à l"aire sous la courbe s = f(w), doit

correspondre à la valeur plateau de la courbe-R GRC (Coureau et al, 2006). L"explication de ce lien

fondamental s"appuie sur plusieurs arguments.

Tout d"abord, la longueur de la zone cohésive lcoh a été représentée en fonction de l"incrément de

longueur de fissure élastique équivalente Δa ci-dessous (Fig.7) La longueur de la zone cohésive lcoh est

définie comme étant la longueur entre le fond de fissure numérique (c"est-à-dire le fond de la fissure

initiale) et le point où la contrainte normale à l"interface atteint la limite élastique ft. On peut constater

sur la Fig.7 que la zone cohésive se développe et semble atteindre une valeur plateau, notée lcohc pour

une longueur de fissure légèrement supérieure à celle correspondant à la valeur plateau de la résistance

G

RC. Néanmoins, nous pouvons également observer que le développement de la zone cohésive est

analogue à celui de la résistance à la propagation de fissure GR et tout particulièrement la propagation

de fissure à résistance constante, c"est-à-dire lorsque la valeur plateau est atteinte, survient pour la

XXVemes Rencontres Universitaires de Génie Civil 2007 - PRIX RENE HOUPERT

- 7 -longueur critique de la zone cohésive lcohc qui reste dès lors constante lors de cette propagation. De

plus il a été observé que lors de la croissance de la zone cohésive donc pour ca aD D la fissure

numérique anum coïncide avec la fissure initiale a0 et que pour des incréments de longueur de fissure

ca aD ³ D la fissure numérique anum se propage, c"est-à-dire anum.> a0. Par conséquent, la propagation à

résistance constante (i.e à GRC) est liée à la propagation de la taille critique de la zone cohésive lcohc

correspondant à la propagation de la fissure numérique.

De plus, des observations sur des résultats numériques mènent à la constatation suivante : durant la

propagation de la zone cohésive, qui a atteint sa taille critique, le profil de la contrainte normale à

l"interface s(x) le long de la zone cohésive (x étant la direction de propagation de la fissure

numérique) reste inchangé et ce pour de grandes longueurs de fissure élastique équivalente (cf Fig.8).

0 20 406080 100 120

Da=a-a0 [mm]

050100150200250300350

G

R(Da) [J/m²]

050100150200250

lcoh [mm]

GRc=GR(Dac)

Da c=ac-a0 lcohc

050100150200

r [mm]00,511,5 s [MPa]anum= a0 anum= a0 +10 mm anum= a0 +20 mm anum= a0 +30 mm stress profile on the cohesive zone for a greater than ac a0= 320 mm lcohc Fig.7 :R-curve et longueur cohésive. Fig.8 :profil de contrainte dans la zone cohésive.

De plus, pour des longueurs de fissures a > ac qui correspond à la propagation de la fissure

numérique, lorsque la fissure numérique se propage d"un incrément da, la fissure élastique équivalente

se propage du même incrément da.

En conséquence, durant la propagation de la fissure numérique, si la longueur de la zone cohésive

reste de taille constante et si le profil de la contrainte normale à l"interface dans la zone cohésive reste

inchangé, la zone cohésive peut être considérée comme étant dans un état stationnaire en terme

énergétique dans le sens où elle n"a pas besoin d"énergie liée à la modification de sa longueur et/ou de

sa distribution de contrainte.

D"autre part, la propagation de la fissure numérique (avec sa taille critique de zone cohésive) d"un

incrément da restitue l"énergie dW pouvant être considérée comme une énergie nécessaire à séparer

deux faces en vis-à-vis en un point donné. Donc l"énergie restituée dW peut être exprimée en fonction

de l"énergie de rupture Gf comme dW = Gf (bda) où (bda) correspond à la surface fissurée pour

l"incrément da. De plus, comme un incrément numérique da correspond au même incrémentent en

terme de longueur de fissure élastique équivalente, la résistance macroscopique à la propagation de

fissure GR peut être estimée à partir de l"énergie restituée dW comme GR = dW / (bda) = Gf = K. La

dernière expression est donc valable pour toute longueur de fissure élastique équivalente ca a³ca a³, c"est-

à-dire lorsque la fissure numérique commence à se propager avec sa taille critique de la zone cohésive.

XXVemes Rencontres Universitaires de Génie Civil 2007 - PRIX RENE HOUPERT

- 8 -Le fait que la résistance GR tende vers une constante définissant la valeur plateau de la résistance GRC,

alors ( )R c Rc fG a a G G³ = =

CONCLUSION

La relation entre les propriétés de la fissure cohésive et la courbe-R ont été étudiés dans le cadre de

la rupture quasi-fragile. Sur la base d"une fonction adoucissante bilinéaire, qui a le grand avantage de

bien séparer les deux comportements cohésifs que sont l"énergie de microfissuration et l"énergie du au

pontage des fissures, l"influence de chaque paramètre cohésif a été étudié à partir de nombreuses

simulations numériques. Pour une taille et géométrie d"éprouvette donnée (ici une DCB), il a été

montré que la réponse force-déplacement et la courbe-R correspondante sont grandement influencées

par la répartition d"énergie entre les deux comportements cohésifs et par la valeur de l"ouverture

critique de l"interface wc. L"ouverture critique influence directement la longueur de fissure élastique

équivalente critique ac (ou l"incrément de longueur de fissure élastique équivalente critique Δac) pour

laquelle la valeur de plateau de la courbe-R est atteinte alors que la répartition d"énergie influence le

niveau de charge de la courbe force-déplacement dans sa partie liée au développement de la zone

cohésive aussi bien que sur sa résistance correspondante dans la partie croissante de la courbe-R.

D"autre part, l"influence de la résistance à la traction ft parait se limiter au premier quart (voire le

premier tiers) de la courbe force-déplacement ainsi que sur la courbe-R correspondante. Finalement, la

relation liant l"énergie de rupture cohésive de la valeur plateau de la courbe-R a été détaillée. La

courbe-R apparaît donc être un outil très utile pour estimer les différents paramètres de la fissure

cohésive.

BIBLIOGRAPHIE

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