CAD - Contrat de ville
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ORGANISÉE PAR LE PIJ DOUAI
nous bénéficions de la stuctue pou oganise l’opéation jobs d’été ORGANISATION DE LA JOURNÉE La jounée s’est déoulée le mecedi 29 mas 2017 dans les locaux de la MJ de Douai 215 ue d’Aleux de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 00 Les entreprises et les associations ont été accueillies dès 8 h 30 pou l’installation
Etalement urbain et
évaluation de son impact sur
la biodiversité, de la reconstitution des trajectoires à la modélisation prospective.Application à une agglomération de
taille moyenne : Rennes MétropoleThèse soutenue le 11 Décembre 2009
devant le jury composé de :Guy Baudelle
Professeur, Université Rennes 2 - RESO UMR 6590 LETGPrésident
Philippe Clergeau
Professeur, Muséum National d"Histoire Naturelle - UMR 5173Rapporteur
Wilfried Endlicher
Professeur, Institut de Géographie, Université Humboldt, BerlinRapporteur
Laurence Hubert-Moy
Professeur, Université Rennes 2 -
Directrice de thèse
Ronan Viel
Chargé d"études, Agence d"Urbanisme et du Développement Intercommunal de RennesExaminateur
THESE / UNIVERSITE RENNES 2 HAUTE BRETAGNE
sous le sceau de l"Université européenne de Bretagne pour obtenir le titre deDOCTEUR DE L"UNIVERSITE EUROPEENNE DE BRETAGNE
Mention : Géographie
Ecole doctorale Sciences Humaines et Sociales
présentée par Rahim Aguejdad Préparée à COSTEL UMR 6554 LETG/IFR CARENUniversité Rennes 2 Haute-Bretagne
COSTEL
UMR 6554 LETG
1Remerciements
En premier lieu, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Laurence Hubert-Moy, Professeur de Géographie à l'Université de Rennes 2 et directrice du laboratoire COSTEL,de m'avoir donné l'opportunité d'effectuer cette thèse au sein du laboratoire, de la confiance
dont elle a fait preuve envers moi ainsi, de son suivi régulier, de sa compréhension et ses qualités humaines dont je suis très reconnaissant. Wilfried Endlicher, Philippe Clergeau, Guy Baudelle et Alain Lalau-Keraly ont accepté defaire partie du jury de cette thèse. Je les remercie sincèrement d'avoir pris le temps de lire et
d'évaluer ce travail. Je remercie mes collègues du programme ECORURB : Philippe Clergeau, Solène Croci,Vincent Pellissier, Alain Butet, Damien Forcy...
Mes remerciements s'adressent à l'AUDIAR, en particulier Alain Lalau-Keraly, Jérome Malle et Ronan Viel ainsi que toute leur équipe, d'avoir mis à ma disposition toutes lesdonnées nécessaires à la modélisation de l'étalement urbain et d'avoir participer à éclairer et
orienter une grande partie de ce travail de recherche. Je tiens à exprimer ma vive reconnaissance à Thomas Houet pour son apport considérable dans la troisième partie de cette thèse dédiée à la modélisation et la simulation. Je remercie Marc Baudry de m'avoir associé au programme PUCA. Je remercie également Jean-Pierre Marchand pour ses relectures, ses remarques et ses encouragements. Mes remerciements s'adressent à toute l'équipe du laboratoire COSTEL avec une penséetoute particulière pour les stagiaires et tous les thésards anciens et actuels (Clémence,
Thomas, Soazig, Vincent, Mehdi, Damien, Rémi, Jonathan, Samuel, Sena, Mabiane, Janique, Anaïs, Emilie, Antoine, Sébastien, Lemine, Rhida, Cyril...), John, Roselyne... Merci également à mes amis qui m'ont soutenu dans les moments difficiles bien connus des thésards ainsi qu'à toute personne m'ayant soutenu et encouragé durant ce parcours.2Liste des sigles et acronymes
5S : Simulation of the signal in the solar spectrum
AEE : Agence Européenne pour l'Environnement ACP : Analyse en Composantes Principales ASTER : Advanced Spaceborne Thermal Emission and Reflection Radiometer AUDIAR : Agence d'Urbanisme et du Développement Intercommunal de RennesBD : Base de Données
COSTEL : Climat et Occupation du Sol par Télédétection CORINE : Co-ordination of Information on the invironment DIREN : Direction Régionale de l'EnvironnementDOM : Départements d'Outre-Mer
ECORURB : ECOlogie du Rural vers l'URBain
EEA : European Environment Agency
EPCI : Etablissements Publics de Coopération IntercommunaleETM : Enhanced Thematic Mapper
GES : Gaz à Effet de Serre
IFEN : Institut Français de l'Environnement IFN : Inventaire Forestier National IGN : Institut Géographique NationalINSEE :
Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques IRS : Indian Remote Sensing satelliteLCM : Land Change Modeler
LGV : Ligne à Grande Vitesse
MNA : Modèle Numérique d'Altitude MNT : Modèle Numérique de terrainNUR : Noyau Urbain Rennais
ONU : Organisation des Nations Unies
PDU : Plan de Déplacements UrbainsPLH : Plan Local d'Habitat
PLU : Plan Local d'Urbanisme
POS : Plan d'Occupation des Sols
PTA : Partial Triadic Analysis
PUCA : Plan Urbanisme Construction et ArchitectureRM : Rennes Métropole
RMS : Root Mean Square
SAU : Surface Agricole Utile
SCoT : Schéma de Cohésion TerritorialeSD : Schéma Directeur
SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement Urbain SIG : Système d'Informations Géographiques SPOT : Système Probatoire d'Observation de la Terre TERITU : Enquête utilisation du territoireTM : Thematic Mapper
UNFPA : United Nations Population Fund Agency ZAC : Zone d'Aménagement ConcertéeZAU : Zonage en Aires Urbaines
ZNIEFF : Zones Naturelles d'Intérêts Ecologiques Faunistiques et Floristiques ZUP : Zone à Urbaniser en Priorité3Sommaire
REMERCIEMENTS................................................................................................................................................. 1
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES.................................................................................................................. 2
SOMMAIRE............................................................................................................................................................. 3
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................................................ 5
PARTIE I : ETALEMENT URBAIN ET ECOLOGIE URBAINE : ENJEUX ET METHODES................................. 18
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE .................................................................................................. 19
1.1. Etalement urbain : définitions et représentations .................................................................................. 20
1.1.1 Quelques éléments de description de l'étalement urbain.............................................................. 20
1.1.2. Facteurs, impacts et enjeux de l'étalement urbain ........................................................................ 42
1.1.3. Les modèles d'étalement urbain.................................................................................................... 56
1.1.4. Les outils de modélisation de l'étalement urbain........................................................................... 64
1.2. Etalement urbain, changements d'usage des sols et changements paysagers.................................... 73
1.2.1. Usage des sols et fragmentation du paysage .............................................................................. 73
1.2.2. Le suivi de l'étalement urbain par télédétection............................................................................. 79
1.2.3. Indicateurs de l'écologie du paysage en milieu urbain : définitions et usages en milieu urbain .... 83
Synthèse .................................................................................................................................................91
1.3. Les impacts des changements d'usage des sols et des paysages sur la biodiversité en milieu urbain93
1.3.1. Ecologie urbaine : définitions et concepts ..................................................................................... 93
1.3.2. Paysages et biodiversité en milieu urbain ..................................................................................... 98
Synthèse ................................................................................................................................................105
1.4. Le cas d'une métropole de taille moyenne : Rennes............................................................................106
1.4.1. Rennes Métropole, un territoire en fort développement à l'aire d'influence étendue...................106
1.4.2. Une forte dynamique économique et démographique..................................................................110
1.4.3. Une forte croissance urbaine dans le cadre d'une ville-archipel...................................................112
1.4.4. Une prise en compte grandissante de la biodiversité et des continuités écologiques..................128
1.4.5. Le programme ECORURB...........................................................................................................130
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE.....................................................................................................133
PARTIE II : RECONSTITUTION DES TRAJECTOIRES D'OCCUPATION DES SOLS ET DES PAYSAGES ETEVALUATION DE LEUR IMPACT SUR LA BIODIVERSITE ..............................................................................137
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE .................................................................................................138
2.1. Les changements d'occupation et d'utilisation des sols observés à différentes échelles.....................139
2.1.1. A l'échelle du département d'Ille-et-Vilaine 21 ans d'artificialisation...........................................141
2.1.2. A l'échelle de Rennes métropole : le rythme et les formes de l'artificialisation du territoire......162
2.1.3. A l'échelle des sites ECORURB...................................................................................................185
Synthèse ................................................................................................................................................219
2.2. Les modifications de l'occupation des sols et des paysages à travers différents indicateurs de l'écologie
du paysage .................................................................................................................................................220
2.2.1. A l'échelle de Rennes Métropole..................................................................................................220
2.2.2. A l'échelle des sites ECORURB...................................................................................................241
Synthèse ................................................................................................................................................255
2.3. L'impact des changements observés à l'échelle des sites sur la biodiversité ......................................256
2.3.1. La réponse des espèces à la structuration actuelle des habitats et de leur environnement.........256
2.3.2. La réponse des espèces aux modifications des habitats et de leur environnement.....................264
Synthèse ................................................................................................................................................266
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE....................................................................................................267
PARTIE III : DE LA MODELISATION A LA SIMULATION PROSPECTIVE DE L'ETALEMENT URBAIN ........270INTRODUCTION DE LA TROISIEME PARTIE ................................................................................................271
3.1. La modélisation des changements : facteurs de changements passés, actuels et futurs....................272
3.1.1. Identification des facteurs explicatifs............................................................................................272
3.1.2. Enjeux d'aménagement et scénarios ...........................................................................................274
3.2. Simulation prospective de l'étalement urbain.......................................................................................279
3.2.1. Le choix du modèle de simulation de l'étalement urbain...................................................................279
3.2.2. Fonctionnement du modèle LCM .................................................................................................279
3.2.3. Méthodes d'évaluation des simulations produites par LCM .........................................................282
3.2.4. Application sur Rennes métropole : projections à l'horizon2020.................................................283
3.3. L'impact des scénarios sur les paysages et la biodiversité..................................................................295
3.3.1. Impact des scénarios sur les paysages........................................................................................295
3.3.2. Impact des scénarios sur la biodiversité.......................................................................................305
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE....................................................................................................306
CONCLUSION GENERALE.................................................................................................................................308
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................................................312
LISTE DES FIGURES..........................................................................................................................................344
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................................................350
TABLE DES MATIERES......................................................................................................................................368
RESUME ET ABSTRACT....................................................................................................................................372
4Introduction générale
5 Introduction générale
1- Contexte général
La ville : un système complexe et dynamique, un paysage hautement hétérogène et " un macro- écosystème » original vu par l'écologie urbaineConsidérée comme un ensemble morphologique, physionomique, social et culturel différencié
(Cosinschi et Racine, 1998), la ville est un milieu complexe, dynamique, et auxcaractéristiques spécifiques où s'articulent diverses interactions hommes/milieux mettant en
jeu l'espace. La ville est fonctionnellement intégrée dans un système hiérarchisé de villes :
" cities as systems within systems of cities »(Berry, 1964). En tant que système complexe fonctionnant à des niveaux d'organisation différents (Pumain, 1998 et 2006), " la ville estaujourd'hui à la fois territoire et unité de vie collective, milieu et enjeu, cadre physique et
noeud de relations entre les êtres sociaux » (Cosinschi et Racine, 1998). Elle est une
concentration d'habitants, un milieu de fonctions croisées dans lequel s'exercent la plupartdes activités humaines (habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture), sans
cesser d'être une confluence d'enjeux (Ferras, 1990). Enjeu spatial, la ville nécessite une gestion rationnelle de son expansion, ce qui implique la connaissance et la compréhension de ses structures et de leur évolution. La ville repousse incessamment ses limites de plus en plus loin. " Le problème des limites de la ville est doncinsoluble »(Allain, 2004). Définir la ville, délimiter ses contours et suivre son évolution
spatiale dans le temps est un des problèmes redoutables auxquels se trouve confronté tout chercheur travaillant sur cet espace dynamique et complexe. Comme l'observe Lajoie (2007), " la définition de la ville se recompose en permanence au rythme des territorialités toujourschangeantes qui la constituent ». Longtemps, la ville a été définie par opposition à la
campagne en faisant souvent référence à cette limite brutale ville/campagne. Aujourd'hui,cette dichotomie est obsolète et n'est plus d'actualité (Mangin, 2004). La ville, ne se
définissant plus comme une simple unité géographique séparée de son environnement
périurbain, ne se conçoit plus en dehors de son environnement. La ville est donc rattrapée par
son environnement (Clergeau, 2007) dans lequel elle évolue et qui est à la fois le milieu physique et le résultat de l'action humaine. Ce clivage ville/campagne, urbain/rural s'estompede plus en plus et on se trouve en face d'une autre réalité beaucoup plus complexe, les espaces
périurbains. Ces espaces mixtes offrent le sentiment d'être à la fois en ville et en campagne ou
posent un problème d'identité on ne sait plus si on est en ville ou en campagne.
" Désormais omniprésent, l'étalement urbain combiné à la recomposition de villes remodèle
la géographie fabriquant des territoires hybrides, ni urbains ni ruraux » (Mangin, 2004), qui sont une marque récente des mutations profondes du couple espace-société. Ces changements s'accompagnent d'une évolution des termes et des nomenclatures qui semultiplient, au point qu'ils risquent de brouiller la lecture de l'espace urbain : banlieue,
suburbanisation, rurbanisation, exurbanisation, péri-urbanisation, péri-urbain,périurbanisation, périurbain, aire urbaine, couronne périurbaine, commune multipolarisée,
zone à dominante urbaine, métropole, métapole, ville-pays, ville globale, ville-réseau, ville-
archipel, ville-diffuse, ville-éclatée, ville-compacte ..., (Rouxel, 2002 ; Allain, 2004). Cette
évolution du vocabulaire urbain et périurbain reflète parfaitement la particularité de tels
espaces, les modifications et les mutations qu'ils subissent en continu, ainsi que la complexité du phénomène urbain.6Cette complexité tient aux caractéristiques propres de la ville : un espace construit par des
hommes et des sociétés (Paulet, 2005), des activités et des fonctions diverses, et une forte
diversité d'objets le composant. Espace extrêmement anthropisé, la ville est caractérisée par
une forte hétérogénéité spatio-temporelle. En effet, formé de matériaux de nature
différente et d'objets de tailles variées mais souvent petites, l'espace urbain est un milieufortement hétérogène, formant une mosaïque urbaine. Il est caractérisé par une grande
variété de surfaces, mais surtout par une grande fréquence spatiale, une large variété de
surfaces pouvant être rencontrées sur de faibles distances. Cette variabilité des surfaces
urbanisées résulte de la superposition d'une variabilité naturelle et d'une variabilité
anthropique qui influencent la réponse du milieu (Barleset al., 1999). En effet, on y trouvedes surfaces minérales, des surfaces métalliques, des surfaces chlorophylliennes et des
surfaces hydriques. La ville est aussi un volume, et sa verticalisation est considérée comme"la forme la plus visible de l'intensification du sol urbain» (Allain, 2004). Appréhender cette
variabilité oblige à ne plus mettre l'accent uniquement sur l'aspect concret de ces
caractéristiques, juxtaposées ou même liées de façon linéaire, mais plutôt sur leurs
combinaisons, sur le complexe global de leurs interrelations (Beaujeau-Garnier, 1997). Ces notions de complexité de mosaïque et complexité urbaine deviennent un centred'intérêt pour l'écologie du paysage qui se trouve désormais confrontée à la problématique
environnementale. L'écologie du paysage considère la ville comme un paysage spatialementhétérogène composé de multiples taches qui interagissent entre elles à l'intérieur de la ville
comme au-delà de ses limites (Wu, 2008). L'hétérogénéité de la matrice urbaine composée
essentiellement de structures minérales d'origine anthropique (Germaine et Wakeling,2001 ; Mckinney, 2006), la fragmentation et l'isolement des habitats naturels sont les
principales caractéristiques de cet écosystème urbain. Aujourd'hui, l'hétérogénéité des
espaces urbanisés ne cesse de se compliquer encore du fait des perturbations et des différentes
contraintes auxquelles ils se trouvent soumis sous l'effet d'une urbanisation incessante. Lesîlots de chaleur, la pollution atmosphérique, l'éclairage nocturne et le dérangement dus à
l'activité humaine s'ajoutent à ces conditions qui caractérisent le milieu urbain. A travers ces
variables, le milieu urbain exerce des contraintes anthropiques auxquelles les communautésanimales et végétales réagissent différemment selon les taxons et les échelles considérés.
C'est dans ce contexte, marqué par les effets d'une urbanisation croissante sur les habitats naturels et les peuplements d'animaux, que la demande sociale pour une biodiversité urbaineet une nature de proximité en ville, les problèmes posés par la cohabitation homme-nature et
les exigences imposées par le développement durable expliquent l'intérêt grandissant et les
enjeux que représente l'étude du fonctionnement des écosystèmes écologiques en ville. La
ville est donc un écosystème ou plutôt un " macro-écosystème » original qui, abordé très
récemment par l'écologie du paysage sous le vocable " nouvelle écologie urbaine » (Savard
et al., 2000 ; Clergeau, 2007), représente actuellement un véritable champ d'études et
d'expérimentations. Grâce à ses théories, outils et connaissances, cette nouvelle écologie
urbaine ou écologie du paysage urbain offre un cadre d'analyse approprié pour l'étude et la gestion de la faune et de la flore sauvage en ville. L'urbanisation : un phénomène universel, mais inégalement réparti Dès sa création, et sous l'effet de l'accroissement de la population humaine, de ses besoins, du développement de l'économie résidentielle, des changements dans les mentalités et du développement technique, la ville ne cesse de s'agrandir. L'ampleur du mouvement7d'urbanisation s'est manifestée dans l'ensemble des centres urbains et dans leurs périphéries
qui s'étendent à un rythme effréné. A titre d'exemple, en 1800, à peine 3 % de la population
mondiale vivait en ville, contre 15 % en 1900, 30 % en 1950 et 46 % en 2000. À ce rythme, les estimations prévoient que 65 % de la population sera urbaine en 2025 et selon le rapport de l'ONU (UNFPA, 2007), la population mondiale devrait pratiquement doubler de 2007 à2050, passant de 3,1 milliards à 6,4 milliards. Cette évolution, amorcée depuis le début du
siècle dernier, s'est accélérée de façon généralisée depuis la seconde guerre mondiale.
Ce phénomène d'urbanisation rapide, observé sur tous les continents, concerne à la fois les
pays développés et les pays en développement. Le taux d'urbanisation dans les pays
développés, d'environ 75 %, est plus élevé que celui des pays en voie de développement, qui
s'élève à peu près à 43 %. Toutefois, les pays industrialisés connaissent un net ralentissement
de leur croissance urbaine depuis quelques décennies. En Europe, 80 % environ de la population vit aujourd'hui dans des villes, l'Europe étant le continent le plus urbanisé aumonde. Environ 20 % des Européens vivent dans de grandes agglomérations de plus de
250 000 habitants, 20 % dans des villes de taille moyenne, et 40 % dans des villes de 10 000-
50 000 habitants (Lukkarinen, 2004). Les recensements de population confirment que, si
l'urbanisation des villes européennes se poursuit, elle s'effectue moins rapidement qu'au
cours des précédentes décennies, certaines villes en Europe orientale par exemple, connaissant
une phase de stagnation. Toutefois, dans la plupart des villes européennes, la population
s'accroît encore par les effets d'un afflux de populations venant de régions rurales ou moins prospères et de flux migratoires en provenance de pays tiers. En 2006, 77 % de la populationfrançaise métropolitaine est urbaine. Entre 1936 et 1999, la population des villes a doublé en
passant de 22 millions d'habitants à 44 millions tandis que la population métropolitaine
n'augmentait que de 40 % : en 1999, 75 % de la population métropolitaine est urbaine, alors qu'elle ne représentait que 53 % en 1936 (Chavouet et Fanouillet, 2000). La croissance urbaine ne s'est pas effectuée de manière homogène sur l'ensemble duterritoire métropolitain, une France de l'Est urbanisée s'opposant à une France de l'Ouest à
l'armature urbaine moins dense (Guerois, 2003). Toutefois, au cours des cinquante dernièresannées on a assisté à un accroissement très important de la part de la population urbaine dans
les régions de l'Ouest (Centre, Bretagne, Pays de la Loire et Aquitaine (Fanouillet et
Madinier, 1996).Au cours de la dernière décennie du XXème siècle, c'est dans les
départements littoraux atlantiques et méditerranéens que la part urbaine de la population a le
plus augmenté (Chavouet et Fanouillet, 2000). Depuis les années soixante, ce sont les
métropoles de taille moyenne (notamment Toulouse, Montpellier, Nantes, Rennes etStrasbourg) et leurs petites villes satellites qui ont absorbé l'essentiel de la croissance
démographique, les populations des pôles urbains de ces villes ayant connu des augmentationslargement supérieures à la moyenne nationale au cours des vingt dernières années. Les
agglomérations de taille moyenne et petite participent donc largement à l'extension des zones urbanisées. L'urbanisation se traduit par un phénomène d'étalement urbain généraliséD'après l'Institut Français de l'Environnement (IFEN, 2005), l'artificialisation des sols
augmente chaque année en France de 60 000 ha, soit 6 000 Km2 en 10 ans. Cela représentel'équivalent d'un département agricole qui disparaît tous les 6 ans. En effet, 160 ha d'espaces
" naturels » et plus particulièrement d'espaces dédiés à l'agriculture, disparaissent chaque jour
par artificialisation pour se transformer en infrastructures, zones d'activités, d'habitat et de loisirs.8En fonction de contraintes physiques et environnementales multiples en interaction constante
(Marchand, 1986 et 1996) selon des temporalités et des échelles spatiales variables (Bouzat,1990 ; Elissalde, 2000), de choix politiques, de l'héritage spatialisé ou l'inertie de certaines
formes spatiales (Baudelle, 1994), de facteurs socio-économiques, et de considérations
culturelles et historiques, l'artificialisation du territoire s'accompagne d'importantes modifications de la forme urbaine donnant naissance à des modèles et formes ou macro- formes infinis de croissance spatiale des villes (Allain, 2004 ; Mangin, 2004). Malgré leurdiversité, qui reflète la diversité des espaces, leur identité et leur spécificité, ces formes
convergent vers un modèle dominant poly-radiocentrique (Mangin, 2004), ou plutôt une succession de modes de composition urbaine dont " chacune laisse une partie d'elle-même dans l'accumulation qui fait la ville »(Ferras, 1990). D'après Mangin (2004), troisparamètres semblent structurer le schéma de développement observé dans la majorité des
villes occidentales: infrastructures routières, grande distribution et activités, étalement
résidentiel d'un habitat de faible densité. Comme le confirme Bessy-Pietri (2000)," au coursdes trente dernières années, les villes se sont développées selon le schéma de l'étalement
urbain ».Malgré la complexité inhérente au phénomène urbain, les différences de perception et les
difficultés liées à la définition et la mesure de l'étalement urbain, le constat est bien clair : la
ville grandit, s'étend et s'étale. L'étalement urbain se généralise et devient un fait universel
parfois même perçu comme une fatalité. Il s'agit d'un phénomène observé dans la majeure
partie des villes européennes, essentiellement autour des grandes et moyennes agglomérations (Guerois, 2003 ; Couch et al., 2007). En France, les communes périurbaines ont, à partir dudébut des années 70, pris le relais des banlieues dans la croissance des aires urbaines,
contribuant ainsi à renforcer l'étalement urbain à travers le phénomène de desserrement
urbain(Boret, 2009). Les villes commencent à se dépeupler au profit des couronnespériurbaines. L'ampleur du phénomène et ses modalités peuvent varier d'une ville à l'autre en
fonction des facteurs géographiques, sociaux et sociétaux. Malgré ces spécificités, l'étalement
urbain est bien un phénomène universel. Les forces qui animent l'étalement urbain sont nombreuses et agissent selon des poidsvariables et à des échelles spatio-temporelles différentes (Ewing, 1997 ; Galster et al., 2001 ;
Hasse et Lathrop, 2003a ; Nechyba et Walhs, 2004 ; Couch et al., 2007 ; Torrens, 2008). Elles relèvent notamment du micro et macro-économiques et des politiques d'aménagementmises en oeuvre à différents niveaux. En général, le développement de l'économie
résidentielle en faveur d'un engouement pour la maison individuelle, le développement deszones d'activités associé à la performance des réseaux de transport sont à l'origine de
l'expansion des villes. L'étalement résidentiel ancré dans le désir des ménages de s'installer
loin des centres-villes en quête de nouveaux styles de vie traduit le processus de l'étalementurbain. Les espaces ruraux et périurbains, perçus comme des lieux de résidence et de
récréation, attirent de plus en plus de français pour la qualité de leur cadre de vie. D'autre
part, la démocratisation de la voiture individuelle a modifié le comportement des ménages en
réduisant les distances parcourues au point que la distance spatiale s'incline devant la distance temporelle.Sujet d'analyses parfois controversées, le phénomène de l'étalement urbain est différemment
perçu. Si certains le considèrent comme une réponse aux aspirations légitimes des ménages à
devenir propriétaires de leurs maisons individuelles et à quitter la ville en faveur de la nature
pour une meilleure qualité de l'air et des paysages " naturels », d'autres, par contre, le voient
d'un autre oeil et s'accordent à le considérer comme une tendance défavorable pour
9l'environnement et la cohésion sociale et incitent à le limiter et à l'encadrer par des politiques
adaptées. Ces différences de points de vue d'un même phénomène débouchent parfois sur des
oppositions qualifiées de conflits d'usage du sol ou de conflits environnementaux mettant enquotesdbs_dbs42.pdfusesText_42[PDF] TEMPS PARTIEL Principe général : Quotité de temps partiel Rémunération : 50 % 50 % ; 60 % 60 % ; 70 % 70 % ; 80 % 85,7 % ; 90 % 91,4 %
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