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« Ruy Blas ou le romantisme en scène » Victor Hugo (1838) Cette

L.A. n°3 (Acte III scène 2) : la tirade de Ruy Blas





Ruy Blas - Libre Théâtre

Drame en cinq actes et en vers Domaine public – Texte retraité par Libre Théâtre ... Ruy Blas sort. Scène II. DON SALLUSTE DON CÉSAR. DON SALLUSTE.



Ruy Blas

Séance 2. La scène d'exposition. (I 1) : du début de l'acte à « Chassé ! » (p. Lecture comparée. Lecture analytique. Séance 4. La tirade de Ruy Blas.



DOSSIER PEDAGOGIQUE Ruy Blas

20 mars 2007 ACTE II – LA REINE D'Espagne Acte II scène 1 - La reine



Proposition de lecture analytique pour lacte III scène 2 : la tirade de

de lecture analytique pour l'acte III scène 2 : la tirade de Ruy Blas (de ... rythme ample et régulier (2/4//2/4) et du brutal rejet au vers 12 (« Tout ...



Proposition de lecture analytique pour lexposition de Ruy Blas (acte

personnages présents sur scène (« Ruy Blas » nommé dès le premier vers vers) et Ruy Blas (4vers) ou Gudiel (2 vers)



Victor Hugo Ruy Blas

Ruy Blas acte ii



Ruy Blas - lect analytique III-5

Ruy Blas. B. LECTURE DU TEXTE disgracié par la reine va utiliser son valet Ruy Blas pour se venger. ... La scène 5 de l'acte III est une scène.





Ruy Blas - libretheatrefr

particulières que ce drame Ruy Blas peut soulever dans les esprits attentifs Et premièrement pour ne prendre qu’un des côtés de la question au point de vue de la philosophie de l’histoire quel est le sens de ce drame ? — Expliquons-nous Au moment où une monarchie va s’écrouler plusieurs phénomènes peuvent être observés Et

Comment écrire à Ruy Blas ?

Une table carrée avec ce qu’il faut pour écrire. Un petit guéridon de forme ronde à pieds dorés dans un coin. C’est le matin. Au lever du rideau, Ruy Blas, vêtu de noir, sans manteau et sans la toison, vivement agité, se promène à grands pas dans la chambre. Au fond, se tient son page, immobile et comme attendant ses ordres. Scène PREMIÈRE.

Comment s’appelle le homme qui se précipite dans la Chambre de Ruy Blas ?

Au moment où la porte se referme sur Ruy Blas, on entend un grand bruit dans la cheminée, par laquelle on voit tomber tout à coup un homme, enveloppé d’un manteau déguenillé, qui se précipite dans la chambre. C’est don César. Scène DEUXIÈME. DON CÉSAR. Effaré, essoufflé, décoiffé, étourdi, avec une expression joyeuse et inquiète en même temps.

Quel est le début de la scène 2 ?

Le début de la scène 2 est en totale opposition avec la scène 1, où il y avait une ambiance pesante avec Ruy Blas seul sur scène. Ce calme est en opposition à l’entrée de DC qui fait un grand bruit, une entrée fracassante et retentissante. Les premières paroles de DC sont la fin de l’alexandrin commencé par RB à la fin de la scène précédente.

Qu'est-ce que l'analyse des textes ?

Trouve ici l’analyse des textes que tu présentes à l’oral ! Un commentaire composé est l’étude personnelle et argumentée d’un texte dans le but de dégager ses intentions, ses effets et sa spécificité. C’est un des exercices clés du bac de français.

Proposition de lecture analytique pour l'acte III, scène 2 : la tirade de Ruy Blas (de " Bon appétit, messieurs ! » à

" Babel est dans Madrid. »)

Situation du texte :

✗Acte III : dans la " salle de gouvernement », 6 mois après l'acte II (ellipse temporelle)

✗La scène précédente est plutôt informative :

✔On apprend la foudroyante ascension de RB devenu ministre (" Il a la Toison d'or. Le voilà secrétaire /

Universel, et puis duc d'Olmedo! ») grâce à l'aide bienveillante de la reine, mais les deux personnages se sont

manifestement fuis tout ce temps.

✔Cette scène est l'occasion de dresser un tableau de la corruption, de la bassesse et de l'oisiveté des

conseillers du roi dont la seule préoccupation est le partage des dernières richesses d'une Espagne exsangue.

✔RB, caché dans la salle, assiste à la curée et finit par intervenir, vibrant d'indignation.

Présentation du passage : il s'agit d'un violent réquisitoire, aux accents épiques et romantiques, contre la corruption et

la vénalité des Grands d'Espagne qui pillent le royaume d'Espagne, au détriment d'un peuple accablé et exploité.

Problématique : Comment RB dénonce-t-il l'infamie des Grands d'Espagne ?

I) Un violent réquisitoire ...

a) Une cinglante apostrophe

-Ironie féroce de l'apostrophe initiale fonctionnant par antiphrases " Bon appétit, messieurs ! - O ministres intègres ! /

Conseillers vertueux ! » [v1], " serviteurs » [v2].

-Ponctuation expressive forte (nombreux points d'exclamation) dans l'exorde (v1 à 9) suggérant une indignation

extrême de RB

-Reprise du pronom " vous » qui martèle l'accusation. Notez les parallélismes de construction " Donc vous n'avez pas

honte et vous choisissez l'heure » [v4] et " Donc vous n'avez ici ... » [v6] qui placent le " vous » accusateur à la même

position dans le vers lui conférant une force accrue.

-RB se place dans une position de juge par un processus de mise à distance sensible dans les déterminants possessifs

où l'on sent poindre toute sa véhémente réprobation : " votre façon de servir » [v2], " remplir votre poche » [v7],

" pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie » [v37] (dans ce dernier exemple, notez aussi l'anaphore et la

gradation qui marque tout le mépris de RB) => égoïsme, cupidité, cynisme des Grands d'Espagne

-Lexique méprisant et péjoratif : vocabulaire de la honte : " honte » [v4 et 41], " soyez flétris » [v8], " pudeur » [v10],

" vous osez » [v34]...

-Deux métaphores soulignent la bassesse des Grands d'Espagne. Elles s'appuient sur un lexique trivial (" appétit »

[v1], " maison » [v3], " remplir votre poche » [v8]) qui suggère l'infamie des nobles : -" Bon appétit » : métaphore de la curée

-métaphore du vaurien pillard (champ lexical du vol : " pillez », " remplir votre poche », " vous enfuir »,

" voler »)

-associée à la métaphore du fossoyeur (" fossoyeurs », " tombe ») ajoutant à l'ignominie du comportement des

ministres qui donnent littéralement la mort au royaume. b) la décadence du royaume : un déclin politique et économique

-RB dresse le noir tableau d'une Espagne prête à rendre l'âme, dans les derniers râles de l'agonie

-Valeur symbolique de l'adjectif " sombre » v5 (connotant le crépuscule, la fin), associé à la personnification de

l'Espagne (" l'Espagne agonisante pleure » v5, " votre pays qui tombe » v8, ...) en une allégorie moribonde, cadavre

dont se repaissent les ministres vautours...

-Agonie de la nation soulignée par l'opposition du vers 11 (" L'Espagne et sa vertu, l'Espagne et sa grandeur ») au

rythme ample et régulier (2/4//2/4) et du brutal rejet au vers 12 (" Tout s'en va ») en une chute vertigineuse accentuée

par le pronom hyperbolique " tout ».

-Déclin extérieur du royaume marqué par la longue énumération des pertes territoriales du vers 12 à 17 (notez la mise

en valeur du participe " Perdu » par son rejet au vers 13 et l'enjambement qui s'étale sur 5 vers pour mimer l'ampleur

des dégâts). -Faiblesse du monarque comparé à un " fantôme » (v20)

-Du vers 19 à 26 : image grotesque et risible (" L'Europe [...] vous regarde en riant ») d'une Espagne en proie à

l'hostilité, au mépris et à l'avidité des voisins européens qui lorgnent sur cette proie mourante. Se dessine en filigrane

l'image de la curée à venir des pays voisins personnifiés (verbes généralement construits avec un sujet humain :

" hait », " regarde », " riant », " partagent », " vous trompe », " attend », " vous guette », ...) . Faiblesse du royaume

accentuée par la position grammaticale de l'Espagne en position de complément d'objet (ex " Rome vous trompe » /

" L'Autriche [...] vous guette »)

-Constat final de la ruine de la nation affaiblie financièrement et militairement : " l'état est indigent, / L'état est épuisé

de troupe et d'argent » v30/31. c) une société en crise -L'accablement du peuple v34 à 40 exploité par le gouvernement :

-Image pathétique d'une peuple exploité, écrasé (lexique soulignant le poids que le peuple porte : " charge

énorme », " ploie », " pressure »)

-Métaphore de la sueur v39

-Précision des chiffres qui amplifient le pillage ( v39 " a su/é quatre cent trente milli/ons d'or » : diérèse + nombre

occupe presque tout le vers)

-Envolée lyrique (v34 à 40) de RB traduisant sa compassion et son horreur devant l'indignité des Grands :

ponctuation affective (nombreux " ! »), anaphore mettant le peuple en valeur par sa reprise en début de vers (" Le

peuple [...] Le peuple misérable »), enjambement et gradation du v37 conférant un rythme ascendant au discours,

antithèse charge/plaisir (" vos plaisirs, vos filles de joie »), allitérations [p]/[R] (exemple du vers 38) suggérant la

souffrance et mimant la révolte (les paroles sont littéralement " crachées ») -Tableau d'une société dévastée en proie à l'anarchie : -Image d'une société à la dérive : " un vaisseau perdu ! » v47

-Lexique de la violence, de la dévastation : " reîtres », " battant », " brûlant », " escopette », " en ruine »,

anaphore du terme " guerre » [v44/45] -Lexique de la bestialité : " dévorer », " morsures », " couleuvres »

-Perte des valeurs morales (v50 antithèse " Tout se fait par intrigue et rien par loyauté » et religieuses (v48/49

" Notre église en ruine » / " L'herbe y croît »)

-Métaphores saisissantes : " L'Espagne est un égout où vient l'impureté » (métaphore sordide) / " Babel est dans

Madrid » (coloration chrétienne d'un châtiment divin)

II) aux accents épiques et romantiques...

a) le souffle épique de la tirade

-Particulièrement sensible dans l'évocation des pertes territoriales (v12 à 18) et de l'anarchie qui domine la société

civile (v41 à 54) -Lexique militaire omniprésent -Procédés propres à l'exagération :

-Hyperboles : v12 " Tout s'en va », v18 " du ponant jusques à l'orient », v43 " au coin de tout buisson », v46

" Tous voulant dévorer » / adjectif " éperdu », v50 " Tout se fait ... », v52 " De toute nation » / " tout seigneur »

-Pluriels, noms collectifs,.. : nom propres désignant les nations, " le peuple », ... + " A cent coupe-jarrets qui

parlent cent langages » -Dimension épique de la métaphore " Babel est dans Madrid » v54

-Opposition manichéenne entre la grandeur perdue et la déchéance actuelle : v11 " L'Espagne et sa vertu,

L'Espagne et sa grandeur » opposé à " L'Espagne est un égout »

-Accumulations, énumérations : v13 à 17 : mention des pertes de l'Espagne, " routiers, reîtres » v41, " guerre des

princes »/ " guerre entre les couvents »/ " guerre entre les provinces » v44/45, " Génois, sardes, flamands » v54

-Enjambements (ex : v12 à 17, v44 à 47, v52 à 54) b) une tirade caractéristique de l'esthétique romantique

-Ouverture de l'espace dramatique vers un hors scène parfois exotique et embrassant presque toute la planète (de l'Inde

- " Goa » - au Brésil, les " Montagnes Bleues » désignent poétiquement La Jamaïque) => ambition romantique de

dire la totalité du monde + aspiration romantique vers un " ailleurs », goût pour l'exotisme

-La volonté d'inscrire le drame dans l'Histoire : les faits rapportés par Hugo font allusion à des événements réels

(occupation de la Jamaïque par les Anglais en 1655; en 1659 l'Espagne cède Brisach et Steinfort à Louis XIV;

coalition France/Hollande/Autriche contre l'Espagne à partir de 1698, ...)

-Libération de la langue par l'introduction d'un vocabulaire trivial (cf. " Plus de mots sénateurs ! Plus de mots

roturiers! In Réponse à un acte d'accusation de Hugo). Dislocation de l'alexandrin (p. ex : séparation de l'auxiliaire et

du participe rejeté au vers suivant " nous avons » / " perdu » dans les vers 12/13 et 32/33 : procédé proprement

scandaleux pour les partisans de la tradition classique) c) une tirade qui dévoile un héros romantique

-Noblesse de coeur : exaltation de valeurs positives ( " vertu », " loyauté », ...), intégrité, courage de la dénonciation

-Après la violente imprécation de l'exorde, la tirade se fait appel à la prise de conscience, ce qu'illustrent les nombreux

impératifs : " - Mais voyez, regardez, ayez quelque pudeur » [v10], " Mais voyez » [v18], " songez-y » [v34] : RB se

pose en conscience éclairée et en guide => métamorphose totale d'un laquais devenu le premier des ministres (cf.

Hugo Fonction du poète : " Peuples, écoutez le poète / Écoutez le rêveur sacré / Dans votre nuit sans lui complète /

Lui seul a le front éclairé »)

-L'ascension de RB retranscrit les aspirations d'une génération romantique déçue et qui désire s'élever dans une

société sclérosée en proie aux pesanteurs des règles et du conformisme.

-Engagement patriotique (cf. emploi du terme " maison » v3) mais aussi en faveur des miséreux : thème romantique

par excellence (Hugo a publié, par exemple, Le dernier Jour d'un Condamné, réquisitoire contre la peine de mort et a

choisi de combattre contre la dictature du second Empire de Napoléon III. Lamartine a, de son côté, occupé des

fonctions politiques importantes allant jusqu'à devenir ministre et se présenter aux élections présidentielles.)

III) qui condamne le régime monarchique en place a) une satire indirecte de la France de 1838

-Nombreux points communs entre la situation de l'Espagne et la monarchie de Juillet (Louis-Philippe, surnommé le

" roi bourgeois »): -déclin politique de la France en Europe

-complicité du pouvoir politique et du monde de l'argent : c'est le règne de la bourgeoisie et des banquiers avec la

devise officielle " Enrichissez-vous ... » (puissants uniquement préoccupés de leur intérêt personnel)

-misère extrême du peuple et désintérêt des gouvernants : accroissement des inégalités entre la bourgeoisie et le

monde ouvrier et paysan

-C'est donc le gouvernement français de cette époque qui est aussi visé dans cette véhémente dénonciation

b) Une affirmation de la pensée politique de Hugo

-Ironie de l'exorde indique en contrepoint ce que devrait être l'attitude des grands d'Espagne et plus généralement de

tout pouvoir politique : " intègres », " vertueux », " servir / serviteurs » de la nation

-Pouvoir politique exigeant une certaine force, un certain courage (à l'inverse du monarque espagnol comparé à un

" fantôme » v20), une certaine noblesse et grandeur

-Il s'agit en somme d'un plaidoyer pour le peuple. RB est à l'image du peuple : souffrant et miséreux, mais intègre et

courageux. Jeu autour des pronoms personnels et des déterminants possessifs dans le texte : présence du " vous »

accusateur et du " nous » (qui renvoie aux grands d'Espagne dans lesquels RB s'inclut) avant le vers 40 qui marque un

basculement (" mes maîtres ! ») ; par la suite " nous »/ " notre » désigne plutôt le peuple dans lequel RB s'inclut (RB

voix du peuple opprimé)quotesdbs_dbs44.pdfusesText_44
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