[PDF] Chapitre 24 : Applications orthogonales en dimension 2 et 3





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1) Droites orthogonales 2) Orthogonalité dune droite et dun plan

Definition : - deux droites D et D' de vecteur directeurs u et v non nul sont orthogonales si les vecteursu et v sont orthogonaux.



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Définition : Deux droites de l'espace sont orthogonales lorsque leurs Propriété : Une droite d est orthogonale à un plan P si et seulement si elle est.



DROITES ET PLANS DE LESPACE

I. Positions relatives de droites et de plans Définition : Deux droites de l'espace sont orthogonales lorsque leurs parallèles.



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Orthogonalité de deux droites dune droite et dun plan - Maxicours

Deux droites sont orthogonales si leurs parallèles respectives passant par un même point sont perpendiculaires Si une droite (d) est orthogonale à deux droites 



Orthogonalité - Wikipédia

On emploie plutôt le terme de perpendiculaires pour deux droites orthogonales et sécantes On dit qu'une droite est orthogonale à un plan si elle est 



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  • C'est quoi un plan orthogonal ?

    Un plan orthogonal, ou hippodaméen, ou encore en damier, est un plan dans lequel les axes se croisent à angle droit selon une maille régulière. C'est l'une des formes les plus courantes d'organisation de l'espace, tant dans les espaces ruraux qu'urbains.9 sept. 2022
  • Comment savoir si un plan est orthogonal ?

    Deux droites sont orthogonales si leurs parallèles respectives passant par un même point sont perpendiculaires. Si une droite (d) est orthogonale à deux droites sécantes du plan P, alors elle est orthogonale au plan P.
  • Quel est le projeté orthogonal ?

    On considère un plan P de l'espace dont on connaît un vecteur normal n et un point M extérieur au plan P. Le projeté orthogonal de M sur P est l'intersection du plan et de la droite de vecteur directeur n passant par M.
  • Définition : Deux droites de l'espace sont orthogonales si et seulement si il existe deux droites coplanaires qui leur sont parallèles et qui sont perpendiculaires entre elles.
Chapitre 24 : Applications orthogonales en dimension 2 et 3

PTSI B Lycée Eiffel

24 juin 2016

Si quelqu"un, en l"éveil de son intelligence, n"a pas été capable de s"enthousiasmer pour une telle architecture, alors jamais il ne pourra réellement s"initier à la recherche théorique. Albert Einstein, à propos de la géométrie euclidienne.

Introduction

Pour ce dernier chapitre de l"année (mais oui, déjà), nous allons en quelque sorte boucler la

boucle puisque nous ferons le lien entre la géométrie du planet de l"espace, et le formidable outil

que constitue l"algèbre linéaire (notamment les applications linéaires et les matrices). On peut en fait

faire de la géométrie dans à peu près tous les espaces vectoriels comme on le fait dans ces espaces

usuels. Pourquoi presque? Parce qu"il nous manque tout de même une notion fondamentale pour

cela, la notion d"orthogonalité de vecteurs dont découle tout l"aspect métrique du travail géométrique,

c"est-à-dire les calculs de distance notamment. C"est l"objet de notre début de chapitre, que vous

approfondirez largement l"an prochain. Je ne donnerai ici que le vocabulaire permettant de mieux comprendre les classifications dans le plan et l"espace qui constituent l"essentiel de ce chapitre.

Objectifs du chapitre :

•comprendre la notion de distance dans un espace vectoriel autre queR2etR3. •connaître les différents types d"isométries dans le plan et dans l"espace.

1 Produit scalaire dansRn.

1.1 Norme et orthogonalité.

Certaines notions géométriques, comme le parallélisme quenous évoquerons dans la deuxième

partie de ce chapître, sont intrinsèques à la structure d"espace vectoriel. D"autres, au contraire, néces-

sitent d"ajouter une structure supplémentaire pour être définies. c"est le cas de la notion fondamentale

en géométrique vectorielle de norme et de distance, qui découle de celle de produit scalaire.

Définition 1.Leproduit scalairede deux vecteursu= (x1,x2,...,xn)etv= (y1,y2,...,yn) appartenant àRnest le nombre réelu.v=n? k=1x iyi.

On suppose bien sûr dans cette définition que les coordonnéessont prises dans la base canonique de

R n. 1

Remarque1.Le produit scalaire dansRnest une application multilinéaire, symétrique et définie

positive. Remarque2.Il existe plusieurs notations courantes pour les produits scalaires. Dans ce cours, nous

prendrons toujours la plus économique en le notantu.v, mais on croise aussi régulièrement(u,v),

< u,v >ou encore< u|v >(surtout en physique pour cette dernière). Remarque3.On appelle en fait plus généralement produit scalaire sur unespace vectorielEn"im-

porte quelle application multilinéaire, symétrique et définie positive. Il existe sur tous les espaces

vectoriels classiques des quantités de produits scalaire différents, dont découlent des notions de dis-

tance et d"orthogonalité différentes. Imaginez par exemplequ"on cherche à définir une notion de

" distance entre deux fonctions », il existe plein de moyens "logiques » de le faire, qui correspondent

à des produits scalaires différents sur l"espace vectoriel des fonctions (il faudra sûrement ajouter une

condition pour ne pas avoir trop de fonctions, mais vous étudierez ce genre d"exemples l"an prochain).

Définition 2.Soitu?Rn, lanorme deuest le réel positif?u?=⎷ u.u.

Proposition 1.Identité de polarisation :

?(u,v)?(Rn)2,u.v=1

4(?u+v?2- ?u-v?2)

Démonstration.C"est une conséquence de la bilinéarité?u+v?2- ?u-v?2=u.u+ 2u.v+v.v- u.u+ 2u.v-v.v= 4u.v.

Remarque4.Cette dernière identité est très importante d"un point de vue théorique, puisqu"elle

signifie qu"on peut reconstituer le produit scalaire à partir de la connaissance de la norme. Autrement

dit, une norme donnée ne peut être associée qu"à un seul produit scalaire. Définition 3.Un vecteuru?Rnestunitaire(ounormé) si?u?= 1. Deux vecteurs(u,v)?(Rn)2 sontorthogonauxsiu.v= 0.

Les notions de bases orthogonales et orthonormales découlent naturellement de cette dernière défi-

nition.

1.2 Endomorphismes orthogonaux.

Définition 4.Un endomorphismef? L(Rn)est appeléendomorphisme orthogonalouisomé- triesi?(u,v)?E2,f(u).f(v) =u.v. Remarque5.Un endomorphisme est donc orthogonal s"il conserve le produit scalaire, ce qui est

une condition naturelle. Attention tout de même au vocabulaire, une symétrie orthogonale est un

endomorphisme orthogonal, mais pas une projection orthogonale! Proposition 2.Un endomorphisme est orthogonal si et seulement s"il conserve la norme :?u?Rn, ?f(u)?=?u?. Démonstration.En effet, sifest orthogonale, on aura toujoursf(u).f(u) =u.u, donc?f(u)?=?

x?. La réciproque découle de l"identité de polarisation. Cette propriété explique le terme d"isométrie,

ce sont des applications qui conservent les longueurs. Proposition 3.Un endomorphisme orthogonal est nécessairement bijectif. Démonstration.Pour un endomorphisme d"un espace vectoriel de dimension finie, être bijectif ou

injectif est équivalent. Or, sif(u) = 0, d"après la propriété précédente, on aura?u?= 0, doncu= 0,

ce qui prouve l"injectivité et donc la bijectivité def. Proposition 4.Un endomorphismefest orthogonal si et seulement s"il vérifie, au choix, l"une des deux conditions suivantes : •L"image parfde toute base orthonormale deRnest une base orthonormale. 2 •L"image parfd"une base orthonormale fixée deRnest une base orthonormale. Définition 5.Une matriceA? Mn(R)estorthogonalesi elle est la matrice représentative d"un endomorphisme orthogonalfdans une base orthonormale. On noteOn(R)l"ensemble de toutes les matrices orthogonales.

Proposition 5.A? On(R)?tAA=I.

Démonstration.Supposons quetAA=I, et notonsfl"endormorphisme représenté parAdans une base(e1,e2,...,en)orthonormale. Dire quetAA=Isignifie deux choses : pour chaque colonne

deA, la somme des carrés des éléments de la colonne est égale à1(c"est le calcul qu"on fait pour

obtenir(tAA)ii), ce qui revient à dire quef(ei)est un vecteur de norme1; et si on effectue le calcul n? k=1a ikajkpouri?=j, on obtient0, ce qui revient cette fois-ci à dire quef(ei)etf(ej)sont orthogonaux. Autrement dit, l"image de notre base orthonormale est une base orthonormale, doncf est orthogonal. La réciproque se fait exactement de la même façon. Remarque6.Attention dans la définition des matrices orthogonales à ne pas oublier qu"on doit se placer dans une base orthonormale. Dans une base quelconque, la matrice d"une application

orthogonale peut ressembler à n"importe quoi (d"inversible tout de même puisquefest bijective).

Au passage, notre dernière propriété confirme queAest une matrice inversible, et même que son

inverse est sa transposée.

Exemple :La matriceA=1

9(( 8-1-4 -1 8-4

4 4 7))

est une matrice orthogonale. Pour le vérifier, on peut évidement calculer tAA, mais on peut aussi utiliser le petit truc suivant : on vérifieque les

colonnes " sont de norme1» et " orthogonales entre elles » comme expliqué dans la démonstration

ci-dessus. Ici,1

9?(8,-1,4)?=19⎷64 + 1 + 16 = 1et de même pour les deux autres colonnes; et

(8,-1,4).(-1,8,4) =-8-8 + 16 = 0, et de même pour les deux autres produits scalaires de colonnes. Proposition 6.Une matriceAest orthogonale si et seulement si ses vecteurs-colonnes forment une base orthonormale deE. De même pour les vecteurs-lignes.

Démonstration.On vient de voir que c"est une autre façon de dire exactement la même chose que

dans la proposition précédente. Si ça marche pour les colonnes, ça marche pour les lignes, carAest

orthogonale si et seulement si tAl"est (cela découle de l"égalitétAA=I). Proposition 7.La matrice de passage entre deux bases orthonormales est unematrice orthogonale. Proposition 8.SiA? On(R), alorsdet(A) =±1. L"ensemble des matrices orthogonales de déter- minant1est notéSOn(R)ouO+n(R), l"ensemble de celles de déterminant-1est notéO-n(R)(non, n"insistez pas, il n"y a pas d"équivalent à la notationSOn(R)dans ce cas-là). Démonstration.On sait quetAA=I, et quedet(tA)det(A), doncdet(A)2= det(I) = 1, la propriété en découle. Définition 6.Une isométrie estdirectesi sa matrice dans une base orthonormale appartient à SO n(R), elle estindirectesinon.

2 Isométries du plan

Théorème 1.Toute matriceA? SO2(R)peut s"écrire sous la formeA=?cos(θ)-sin(θ) sin(θ) cos(θ)? , où θ?R. L"applicationfayant pour matriceAdans n"importe quelle base orthonormale est appelée rotation d"angleθ. 3

Démonstration.SoitA=?a b

c d? ? SO

2(R). On peut traduire l"égalitétAA=Ipar le système

d"équations suivant : ?a

2+b2= 1

ac+bd= 0 b

2+d2= 1(deux des équations obtenues sont identiques). On a

de plus la conditiondet(A) =ad-bc= 1. La dernière équation permet de poserc= sin(θ)et

d= cos(θ), et la première de posera= cos(α)etb= sin(α), pour deux réelsαetθ. La deuxième

condition devient alorscos(α)sin(θ)-sin(α)cos(θ) = 0, soitsin(α+θ) = 0, et celle sur le déterminant

donne de mêmecos(θ+α) = 1. Autrement dit, on auraα≡ -θ[2π], et donccos(α) = cos(θ)et

sin(α) =-sin(θ), ce qui donne bien la matrice annoncée. Remarque7.La matrice d"une rotation dans le plan est indépendante de labase orthonormale choisie. Bien évidemment, dans une base qui n"est pas orthonormale, lamatrice peut changer. Définition 7.Unretournementest une rotation plane d"angleθ=π. Remarque8.C"est ce que vous avez appelé pendant des années une symétriecentrale, terme que nous n"utiliseront plus jamais même si l"applicationfest de fait dans ce cas une symétrie. Proposition 9.Soitu?R2un vecteur unitaire, etfune rotation plane d"angleθ, alorsf(u).u= cos(θ)etdet(f(u),u) = sin(θ).

Remarque9.Cette propriété est surtout utile dans l"autre sens : à partir de l"image d"un unique

vecteur (unitaire ou non), on peut déterminer facilement l"angle d"une rotation plane. Théorème 2.Toute matriceA? O-2(R)peut s"écrire sous la formeA=?cos(θ) sin(θ) sin(θ)-cos(θ)? L"applicationuayant pour matriceAdans une base orthonormale est une réflexion.

Démonstration.La preuve que la matrice peut se mettre sous cette forme est identique à celle vue

pour les isométries directes, à un changement de signe près àun endroit, nous nous épargnerons les

calculs. Il est facile de constater queuest une symétrie (nécessairement orthogonale) en calculant

A

2=?cos2(θ) + sin2(θ) 0

0 sin

2(θ) + cos2(θ)?

=I. C"est nécessairement une symétrie par rapport

à une droite vectorielle, donc une réflexion. En effet, si le sous-espace par rapport auquel on symétrise

n"est pas une droite, il s"agit soit de{0}et alorsu=-id, soit deR2etu= id. Dans les deux cas, une serait pas une isométrie indirecte. Remarque10.Dans le cas des réflexions, la matrice deun"est pas du tout la même dans toutes les

bases orthonormales. Par ailleurs, l"angleθest beaucoup moins facile à interpréter géométriquement

que dans le cas d"une rotation.

Remarque11.Toute rotation dans le plan peut s"écrire comme composée de deux réflexions. En effet,?cos(θ)-sin(θ)

sin(θ) cos(θ)? =?1 00-1?

×?cos(-θ) sin(-θ)

sin(-θ)-cos(-θ)?

3 Isométries de l"espace

Définition 8.Tout élément deSO3(R)est appelématrice de rotationdans l"espace. Théorème 3.Soitfune isométrie directe de l"espace, alorsF= ker(f-id)est de dimension1. Si(v,w)est une base orthonormale du plan orthogonal àF, alors la matrice defdans la base orthonormale(v,w,v?w)estA=((cos(θ)-sin(θ) 0 sin(θ) cos(θ) 0

0 0 1))

4

Définition 9.Une isométrie directe ayant pour matriceAdans une base orthonormale est appelée

rotation d"axe dirigé parv?wet d"angleθ. Remarque12.Une rotation spatiale reste assez facile à visualiser : l"axe ne bouge pas, et le plan

orthogonal à l"axe subit une rotation d"angleθ(autrement dit, on tourne d"un angleθautour de

l"axe). Voir le schéma plus bas. Notons quand même que la définition est un peu douteuse, car l"angle

de la rotation dépend du vecteur choisi pour diriger l"axe. En effet, si on prend le vecteur opposée,

l"angle va être également changé en son opposé. Proposition 10.La composée de deux rotations dans l"espace est une rotation.

Démonstration.En effet, comme dans le plan, la composée reste une isométrie directe, donc une

rotation. Mais pour le coup, ça n"a rien de géométriquement évident (et en particulier, l"angle de la

rotation composée n"est pas évident à déterminer à partir deceux des deux rotations). Proposition 11.Soitfla rotation d"axeF= Vect(a), avecaunitaire, et d"angleθ, alors?u?R3, f(u) = cos(θ)u+ sin(θ)a?u+ (1-cos(θ))(a.u)a. Remarque13.Dans le cas particulier oùuappartient au plan orthogonal àF, on trouve plus simplementf(u) = cos(θ)u+ sin(θ)(a?u), on peut donc retrouver facilement l"angle de la rota-

tion, quasiment comme dans le cas d"une rotation plane, à l"aide des relationsu.f(u) = cos(θ)et

det(u,f(u),a) = sin(θ)(en choisissant un vecteuruunitaire). Sur la figure ci-dessous, l"axe de la rotation est en rouge, le plan orthogonal en marron, le vecteur notézesty?a. O xu(x) yu(y) (a.x)a z

Démonstration.La projection deusur l"axe de la rotation est simplement donnée par(a.u)a. Posons

y=u-(a.u)a, alors(y,y?a)est une base orthogonale directe du plan orthogonal àFconstituée de deux vecteurs de même norme. De plus,y?a= (u-(a.u)a)?a=u?apuisquea?a= 0. On en déduit

quef(y) = cos(θ)y-sin(θ)(u?a), doncf(u) =f(y+(a.u)a) = cos(θ)y+sin(θ)(a?u)+(a.u)a(puisque

aest laissé fixe par la rotation). Autrement dit,f(u) = cos(θ)u-cos(θ)(a.u)a+sin(θ)(a?u)+(a.u)a,

ce qui est bien la formule donnée. 5 Exemple :Soitfl"endomorphisme deR3représenté dans la base canonique par la matriceM= 1 3(( 2 2 1 -2 1 2

1-2 2))

. La matrice est orthogonale puisque13?(2,2,1)?=13⎷4 + 4 + 1 = 1;13?(-2,1,2)?= 1;1

3?(1,-2,2)?= 1;(2,2,1).(-2,1,2) =-4+2+2 = 0;(2,2,1).(1,-2,2) = 0et(-2,1,2).(1,-2,2) =

0. Il s"agit donc de la matrice d"une isométrie.

On calcule ensuite le déterminant pour déterminer si l"isométrie est directe :??????2 2 1 -2 1 2

1-2 2??????

?2 2 1 -2 1 2

3-3 0??????

= 3×????2 11 2???? + 3×????2 1 -2 2???? = 3×3 + 3×6 = 27, doncdet(A) =1

33×27 = 1. Il

s"agit d"une isométrie directe, donc d"une rotation.

On cherche ensuite l"axe de la rotation, en déterminant simplementker(f-id). Quitte à tout mul-

tiplier par3, on doit résoudre le système???2x+ 2y+z= 3x -2x+y+ 2z= 3y x-2y+ 2z= 3z. La deuxième équation donnez=x+y, et la dernière donne2y=x-z, soit2y=-y. Manifestement, cela impliquey= 0, puisz=x; la première équation donne alors3x= 3x, doncker(f-id) = Vect((1,0,1)), qui est bien une droiteF.

On choisit maintenant un vecteur unitairevorthogonal àF. Ce n"est pas bien compliqué ici, il suffit

de prendrev= (0,1,0). On peut alors calculer, en notantθl"angle de la rotation,cos(θ) =v.f(v).

Puisquef(0,1,0) =1

3(2,1,-2), on trouvecos(θ) =13. En posanta=1⎷2(1,0,1)(vecteur directeur

unitaire de l"axe), on peut ensuite calculerdet(v,f(v),a) =1

3⎷2??????0 1 02 1-2

1 0 1??????

=-13⎷2???? 2-2

1 1????

2⎷

2

3. On en déduit quesin(θ) =-2⎷

2

3, doncθ=-arccos?13?

. Seul le signe desin(θ)était

nécessaire pour conclure, mais l"avantage de l"avoir calculé explicitement est de pouvoir vérifier que

cos

2(θ) + sin2(θ) =1

9+89= 1. On peut en tout cas désormais affirmer quefest la rotation d"axe

Vect((1,0,1))et d"anglearccos?1

3?

Remarque14.Un autre moyen de vérifier la cohérence des calculs est d"utiliser la trace de la matrice.

En effet, celle-ci est invariante par changement de repère, donc est égale à2cos(θ)+1dans n"importe

quel repère. Ici, on pouvait donc calculer dès le départTr(A) =5

3= 2cos(θ) + 1, et en déduire que

cos(θ) =1 3.

Théorème 4.(Hors-programme). Sifest une réflexion dans l"espace, elle a pour matrice dans une

base orthonormale bien choisieA=((cos(θ) sin(θ) 0 sin(θ)-cos(θ) 0

0 0 1))

. De plus, toute isométrie indirecte de

l"espace est la composée d"une rotation (éventuellement égale àid) et d"une réflexion.

Remarque15.On peut toujours écrire dans l"espace une rotation comme composée de deux réflexions

(c"est exactement le même calcul que dans le plan, en ajoutant un1en bas à droite de la matrice

et des0ailleurs sur la dernière ligne et la dernière colonne). Il existe donc trois types d"isométries

vectorielles dans l"espace : •les réflexions, qui laissent tout un plan fixe et sont indirectes.

•les produits de deux réflexions, qui sont des rotations, laissent une droite fixe et sont directes.

•les produits de trois réflexions ne laissent que le vecteur nul invariant et sont indirectes. 6quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
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