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:

Natures Sciences Sociétés20, 181-191 (2012)

c ?NSS-Dialogues, EDP Sciences 2012

DOI:10.1051/nss/2012018Disponible en ligne sur :

www.nss-journal.org

Natures

Sciences

Sociétés

Le poppérisme en science économique :

entre incomplétude et connivence

Dominique Vermersch

Économie publique et éthique, Agrocampus Ouest, 35042 Rennes cedex, France

Dominique Vermersch propose une critique assez vive de l'épistémologie poppérienne appliquée à la science économique. Il

met en rapport formalisme, économie et théorie, de façon à montrer les limites de la réfutabilité. Sa critique entre dans un débat

contemporain sur les critères de scienticité et leurs effets sur la pratique scientifique. Dans ce débat, l"auteur fait appel à la

logique contemporaine, au travers des travaux de Jean-Yves Girard, et à l"éthique des sciences, en se référant à l"oeuvre du

philosophe belge Jean Ladrière. C"est entre logique et éthique que D. Vermersch engage une méthodologie pour les questions

d"épistémologie de l"économie. Cet article est susceptible de susciter des controverses et il est une pièce pour engager des débats

interdisciplinaires sur les choix épistémologiques dans la science.

La Rédaction

Mots-clés :

économie ;

faits de limitation ;

épistémologie ;

Popper ;

formalisme

mathématiqueRésumé -Cet article propose un regard à nouveaux frais sur le rationalisme critique de Popper, pos-

ture épistémologique largement adoptée par la science économique. En effet, l"épreuve de réfutabilité

poppérienne méconnaît les faits de limitation interne auxquels font face tant le savoir économique que le

formalisme mathématique qui lui est attaché. Reconnaître et signifier ces faits de limitation seraient un

autre gage de scientificité, complémentaire au critère poppérien.

Keywords:

economics; ethics; epistemology;

Popper;

mathematical formalismAbstract - Popperism in economic science: between incompleteness and acquiescence.This pa-

per attempts to assess how mathematical formalism is used in economics based on the dual perspective of

epistemology and ethics. The demonstration principally concerns Popper"s critical rationalism, an epis-

temological posture widely adopted in economics. Economic science uses Popper"s proof of refutability,

although only as a shield against the factors of internal limitation against which economic knowledge

finds itself confronted. Acknowledging and giving meaning to these limitational factors would be a proof

of scientific rigour and fruitfulness in economics, particularly in the science"s claims to an ethical dimen-

sion. Re-founding the ethical ambition of economics is something much called for today, with a view to

restoring the much-battered relationship between man and nature.Introduction Dans le cadre des débats épistémologiques propres aux sciences sociales, la question de la portée scienti- fique de l"analyse économique revient périodiquement sur le devant de la scène, corrélativement d"ailleurs au caractère cyclique de l"activité économique et à son ac- tualité. Il s"agit donc ici de science économique, dans sa capacité d"appréhension du réel. Encore faut-il préciser ce qu"on entend par science économique. Sans ignorer la diversité des approches et corpus théoriques, nous nous intéressons principalement à ce qui est défini par Dupuy

(1992) sous le vocable d"économie normative, ou encoreAuteur correspondant : Dominique.Vermersch@agrocampus-

ouest.fréconomie mathématique, et qui se préoccupe pour l'es- sentiel d'efficacité : depuis l"optimisation de l"utilisation des ressourcesavecle raisonnement marginalistejusqu"à des considérations d"efficacité sociale et une prétention consécutive à la normativité éthique 1 La cristallisation du débat porte notamment sur l"uti- lisation de la formalisation mathématique, qui nour- rit conjointement schémas hypothético-déductifs et mo- dèles " empirico-formels » : dans quelle mesure ceux-ci 1 ÀpartirdestravauxduphilosopheJeanLadrière,cet article approfondit une première réexion sur la légitimité du forma- lisme mathématique utilisé en science économique, réexion publiée dans Vermersch (2007). Nous remercions les deux lec- teurs d'une première version de l'article, ainsi que Marie-José Leroy pour sa correction attentive de la version nale.Article publié par EDP Sciences

182 D. Vermersch :Natures Sciences Sociétés20, 181-191 (2012)

atteignent-ils véritablement une partie du réel? Nous nous intéressons donc plus précisément à la portée épis- témologique et éthique de l"utilisation par la science éco- nomique du formalisme mathématique. Si cette question n"est pas nouvelle, elle est en quelque sorte " existen- tielle » pour un certain nombre d"économistes, tout à la fois séduits par l"utilisation des mathématiques en éco- la garantie de scientificité apportées par ce formalisme; scrupuleux dans le sens où ce formalisme sacrifierait à une fausse rigueur la richesse anthropologique des faits et comportements humains qui constituent les réalités

économiques.

Nous nous proposons ici de contribuer à délimiter le champ d"efficacité, et donc la légitimité, du formalisme mathématique utilisé par la science économique. À cette fin, nous rappellerons dans un premier temps la crise de cette légitimité, en l"illustrant par les diverses pétitions d"étudiants et d"enseignants qui ont conduit au rapport Fitoussi (2001). Cela nous conduira à voir ensuite com- mentcetappétitdeformalisation s"explique et se justi- fie parlapostureépistémologique adoptéegénéralement par la science économique, àsavoir le rationalisme cri- tique de Popper, que nous introduirons par la médiation des travaux de Bouveresse (1998). Dès lors que ce ra- tionalisme propose comme critère de scientificité d"une discipline sacapacitéàéprouver,voireàréfuter,sesthéo- ries, la science économique développera une capacité d"autoréfutation quasi inépuisable. Ce faisant, cette pos- ture de réfutabilité met à l"abri de l"épreuvepoppérienne l"axiomatique qui pose en principe que l"exercice de la liberté humaine peut être contingenté à des lois de cau- salité analogues à celles que l"on peut rencontrer dans les sciences de la nature. En outre, et ceci constituera le point central de notre propos, le poppérisme appli- qué à l"économie mathématique peut être lui-même mis réfutabilité conduit à ne s"intéresser qu"aux propriétés dites récessives, c"est-à-direencore à des énoncés univer- sels gourmands en formalismemathématique. Le risque à terme est que le poppérisme économique fasse repo- ser la recherche de cohérence d"une théorie économique dans ce domaine, cette recherche de cohérence présente des limites internes exprimées notamment par les théo- confirmerait, selon Girard (2000), une défaillance incu- rait l"extinction prochaine dupoppérisme. En particulier, un énoncé récessifet vrai n"est pas forcémentprouvable : cela revient à dire que l"épreuve de réfutabilité poppé- rienne est programmée pour se perpétuer à l"infini; ce qui s"illustrerait notamment par cette capacité d"auto- réfutation mise en oeuvre par l"économie mathématique.

Dans une dernière partie à visée prospective, nous nousappuierons sur les travaux du philosophe Jean Ladrière

pour tenter d"interpréter cette incomplétude propre à la science économique, cela afin de délimiter au mieux le champ d"efficacité du formalisme mathématique et son retentissement éthique. De fait, la question appréhendée dans cet article mo- bilise des savoirs divers que nous ne prétendons évi- demment pas maîtriser dans toute leur ampleur. Elle se situe en outre aux interfaces des savoirs, s"agissant no- tamment de l"épistémologie et de l"éthique. D"où la né- cessité de s"appuyer sur des auteurs patentés, à même de nous introduire sûrement dans les écrits de Popper, à l"exemple de Renée Bouveresse, ou encore dans les pa- radoxes de la logique avec J. Ladrière. Il pourra sembler également, dans la suite de l"exposé, que nos références bibliographiques ne soient pas coordonnées chronologi- quement et souffrent d"un certain enchevêtrement. Pré- cisons que le pas de temps investi ici est celui du siècle, en l"occurrence le XX e siècle. S"y inscrit le projet dit du cercle de Vienne (1929), qui vise à prolonger dans les sciences physiques, naturelles, voire sociales, le projet

1900 à Paris; il s"agissait notamment d"épurer la science

de ses"amalgamesmétaphysiques» enlareconstruisant dans un langage formel indépendant de toute significa- tion 2 .LeXX e siècle est aussi celui de Karl Popper (1902-

1994), qui côtoie le néopositivisme du cercle de Vienne

mais sans y adhérer. L"épistémologie qu"il propose en est tout de même imprégnée, alors que les travaux de 3 invalident définitivement l"am- bition hilbertienne. Tout au long de ce même XX e siècle, d"autres faits de limitation interne analogues aux théo- en sciences physiques, ce qui conduira à un profond re- nouvellement de l"épistémologie contemporaine. C"est l"interprétation philosophique de ces théorèmes de limi- tation qui constitue le coeur de l"oeuvre du philosophe J. Ladrière (1921-2007), un apport dont nous avons eu l"occasion par ailleurs de présenter quelques premiers aspects épistémologiques (Vermersch,2008).

Crise de légitimité

On se rappelle qu"au début des années 2000, un certain nombre d"étudiants en science économique dé- noncèrent vivement, par le biais de plusieurs pétitions, les dimensions par trop formalisées des enseignements reçus, voire leur côté parfois totalement désincarné. Cette critique est récurrente, mais elle était relayée jus- qu"alors uniquement en interne suivant plusieurs lignes 2 Voir à ce sujet Armatte et Dahan Dalmedico (2004). 3 matica und verwandter Systeme », I; article publié originelle- ment en allemand dans le volume de l'année 1931 deMonats- hefte für Mathematik. D. Vermersch :Natures Sciences Sociétés20, 181-191 (2012) 183 tion mathématique. Apparaissant parfois aux étudiants comme unefin ensoi, cetteformalisation éloigneraitplus du réel qu"elle ne l"expliquerait. Était dénoncée ensuite la "suprématie» de la théorie néoclassique, qui s"appuie fondamentalement sur une hypothèse derationalité sub- stantielle de la part de l"individu, qu"il soit producteur, rentier ou consommateur. En d"autres termes, la raison humaine est supposée se mettre au service de l"intérêt individuel et se voit ainsi réduite à la rationalité écono- mique. Le formalisme mathématique attaché à la théorie néoclassique s"applique alors à examiner l"ensemble des plan individuel que social. En corollaire,le nécessaireva- et-vient entre les faits et la théorie ne serait pas vraiment favorisé. Autre ligne de contestation : le monolithisme et le dogmatisme de la science économique : sous couvert d"impératif de scientificité, l"axiomatique et la validation hypothético-déductive prendraient très souvent le pas sur l"intuition et sur un pluralisme méthodologique qui serait plus adapté à la complexité des objets étudiés. À la pétition des étudiants, se sont succédé deux pétitions d"enseignants, ces derniers s"étant rangés en faveur ou à l"encontre des critiques estudiantines. On peut s"interroger sur les raisons d"une amplification de ce malaise, certains étudiants étant issus de surcroît des grandes écoles, ce qui constitue une rente de situation dans la quête d"un emploi. Vu alors l"ampleur du débat, le ministre de l"Éducation nationale confiait au profes- seurJean-PaulFitoussilesoind"unemission d"enquêteet de réflexion sur l"enseignement supérieur de l"économie en France. Le rapport équilibré qui en est sorti (Fitoussi,

2001) a été plutôt bien accueilli par les divers protago-

économique est une science en perpétuel débat; c"est sur quoi insiste le rapport, avec le recul de l"histoire des faits et de la pensée économique, mais également au travers ment et de recherche. D"où la nécessité d"un effort péda- gogique visant à bien positionner et distinguer au regard faits, des théories, des idéologies. En clair, le détour par la construction de théories etde modèles sophistiqués ne aussi militant, qui considère que sa mission première est de concilier, voire réconcilier, la dynamique marchande et l"exigence de justice. L"exemple de Joseph Stiglitz, prix Nobel d"économie 2001, est emblématique. Économiste talentueux, rompu à la formalisation mathématique et économétrique, il n"hésite pas à s"en prendre au libéra- des institutions financières internationales 4 4

Voir notamment Stiglitz (2002et2010).

La qualité rédactionnelle du rapport Fitoussi a vrai- semblablement contribué à clore plus rapidement que prévu le débat ouvert par les étudiants. Ces derniers ont d'ailleurs plutôt bien accueilli ce rapport, notam- ment pour ce qui concerne ses recommandations d'une plus large pluridisciplinarité et d'une plus grande inté- gration desfaits économiques dansles cours magistraux. Cependant,ici ou là,on regretteque rien n'ait ensuite vé- ritablement bougé 5 . Une lecture attentive des pétitions montre que le problème est peut-être ailleurs. En préam- bule, il y est mentionné le souci " d'acquérir une com- préhension approfondie des phénomènes économiques auxquels le citoyen d'aujourd'hui est confronté », cela et sociaux » 6 . Or, les étudiants considèrent que les ensei- gnements donnés prennent fréquemment pour point de de leur maniabilité mathématique, mais qui en revanche n'ont que très peu à voir avec le monde réel. Avec l'apa- nage d'une apparentescienticité, il en découleun usage tant plus nécessaire pour intégrer les faits économiques. Empruntantl'épistémologie poppérienneàsoncorpsdé- fendant, cet usage excessif des mathématiques servirait in ne d'écran à une faible capacité des théories écono- miques àexpliquersubstantiellementleréel,and'yagir efficacement. Telle est l"hypothèse que nous souhaitons examiner ici, ce qui nous amène à préciser la manière dont la science économique s"est approprié le critère de falsifiabilité de Popper.

Entre usage et mésusage

Popper lui-même considérait que cette faible effi- cienceexplicativeetprédictivedesthéories économiques

était la vraie question

7 . Une faiblesse telle que les péti- tions étudiantesdéfinirentlascienceéconomique comme une " science autiste », coupée du monde réel et de sa compréhension. Comment peut-elle dès lors entretenir cette sorte de schizophrénie contagieuse et, par voie de conséquence, une part d"illusion coupable? Il nous 5 Arnsperger, C., " Il est temps de remettre sur le tapis la question de l'enseignement de l'économie. Depuis 2000, lors du lancement du premier Manifeste des étudiants de l'École normale supérieure, rien n'a bougé »,Le Monde, 4 avril 2006, p. 6. 6 " Lettre ouverte des étudiants en économie » :http://www. autisme-economie.org[Textes du mouvement; textes fonda- teurs]. Sur le mouvement, voir aussihttp://www.paecon.net. 7 "[...] Quoi qu"il en soit, on peut discuter sur le statut scien- tifique del"économie:celanechangera rienaufaitquelesthéo- ries économiques ne contribuent que faiblement à la résolution de nos problèmespratiques et quotidiens. La vraie question est plutôt celle-là.» (Popper,1986, p. 58.)

184 D. Vermersch :Natures Sciences Sociétés20, 181-191 (2012)

semble qu"une première explication provient de l"extra- ordinaire capacité de la science économique à se définir comme une science ou, plus précisément encore, à prou- ver qu"elle l"est, selon la terminologie poppérienne. La discipline économique recourt,en effet, largementaucri- tèredefalsifiabilitéproposéparlephilosophe autrichien. ductive permettant de "mettre à l"épreuve» une théorie ce cadre, la science progresse non pas par l"affirmation de propositions universelles, mais par la démonstration de négations singulières : c"est ce qu"on entend encore par "infirmationnisme» de Popper (Éparvier,2004). Une théorie sera dite alors scientifique si elle peut se sou- mettre à l"épreuve de la falsifiabilité; autrement dit, s"il est possible à partir de cette théorie de mettre en oeuvre une expérience qui permettrait,le cas échéant, de la réfu- pas une démarche proprement scientifique, puisqu"il se prémunit contre toute tentative de le réfuter. Cela expri- merait en outre un caractèretotalisant, capablede rendre compte de la totalité des faits sociaux. Plus généralement, les sciences humaines vérifient- elles les critères de scientificité proposés par Popper? Pour nombre d"auteurs, la réponse est non, du fait que l"expérimentation contrôlée est quasi impossible 8 .En outre, la comparaison des situations observées s"avère périlleuse, car les conditions varient entre elles. Il en dé- coule que le critèredefalsifiabilité -appeléencore critère de réfutabilité - ne serait probant que dans les sciences expérimentales; cela n"a pas empêché pour autant Pop- perdedéfendrel"unicité delaméthodologie scientifique. Et en effet, tout se passe comme si la science écono- mique s"évertuait à déployer sa posture de réfutabilité, à y prêter le flanc, mais pour mieux masquer son axio- matique qui est d"appliquer aux réalités économiques les méthodes des sciences empirico-formelles. S"affairant sur les comportements humains, la science économique, comme toute approche scientifique, prend pour point de départ un " donné » relatif à son objet. Ce donné se présente fréquemment sous la forme d"une axioma- tique. L"on supposera ainsi que l"individu est ration- nel, autonome, mû uniquement par ses propres intérêtsquotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
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