INJEP
L'animation socioculturelle est souvent associée à l'éducation populaire et aux mouvements de jeunesse dont elle fait figure de prolongement dans l'espace.
La fabrique de léducation populaire et de lanimation
Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) devons déduire que l'éducation populaire et l'animation socioculturelle sont des ...
Lanimation socioculturelle professionnelle : acteurs et enjeux
Jan 25 2022 Animation et Éducation populaire
DEFINITION DE LEDUCATION POPULAIRE CONTEXTE
Le terme d'animation socio-culturelle et même d'ailleurs plus employé. Elle prend en charge l'organisation sur une base volontaire des loisirs éducatifs et
IFOREP
la notion d'éducation populaire Cf Frédéric Francis Lebon Les animateurs socioculturels
Vers une théorie de laction associative: la praxis de léducation
May 6 2010 Vers une théorie de l'action associative : la praxis de l'éducation populaire : l'étude de cas de l'animation socioculturelle citoyenne - ...
Fiche métier - K1206 - Intervention socioculturelle
t Technicien / Technicienne de l'animation socioculturelle l'Education Populaire et du Sport - DEJEPS Diplôme d'Etat Supérieur de la Jeunesse
Léducation populaire en France
éducation populaire » (voir encadré 1) et appartiennent au champ professionnel de l'animation socioculturelle reconnu au niveau européen.
Éducation populaire
L'éducation populaire l'animation sociale et culturelle : socioculturels
Histoire des politiques de « démocratisation culturelle » La
EDUCATION POPULAIRE / ANIMATION SOCIOCULTURELLE Malraux de la culture et de l'éducation populaire. ... verra de celle d'animation socioculturelle.
[PDF] Éducation populaire et animation INJEP
L'animation socioculturelle est souvent associée à l'éducation populaire et aux mouvements de jeunesse dont elle fait figure de prolongement dans l'espace
[PDF] La fabrique de léducation populaire et de lanimation - INJEP
L'étude de l'éducation populaire et de l'animation socioculturelle a tout intérêt à s'inscrire dans ce champ de recherche et à mobiliser certains de ses
Léducation populaire et lanimation : un objet pour la sociologie de l
Lionel Arnaud distingue ainsi quatre figures (le médiateur culturel l'animateur socioculturel l'artiste le militant culturel) et quatre fonctions (traduction
Leducation populaire - Cairn
Mais l'éducation populaire est aussi un héritage fait peut-être de programmes sans doute de pratiques (avec l'animation comme technique) plus certainement d'
[PDF] Education Populaire : Bibliographie introductive - WordPresscom
Carton L : « Éducation populaire ou animation socioculturelle ? 6 critères possibles qualifiant une action d'éducation populaire » Lettres de la FFMJC n° 8
Vue de Gillet J-C Éducation populaire culture et animation
Éducation populaire culture et animation socioculturelle Les orientations du Parti socialiste unifié (1960-1990) L'Harmattan coll « Animation et
[PDF] Lanimation socioculturelle professionnelle : acteurs et enjeux
7 nov 2021 · L'animation socioculturelle professionnelle : acteurs et enjeux contemporains pour quelles perspectives ? Argumentaire Animation et Éducation
[PDF] Réinventer Lanimation par Léducation populaire? IFOREP
l'animation socioculturelle L'Harmattan 2005 i6 Sur la place de cette méthodologie dans le sens pratique des travailleurs de l'animation Cf Francis Lebon
[PDF] Léducation populaire : mise en lumière dune approche - Eunec
Éducation populaire autonome Universités populaires Formation syndicale Apprentissage d'une langue Animation communautaire Activités des biblio-
[PDF] Regard sur lanimation socioculturelle en Suisse romande
Comment l'animation socioculturelle s'est-elle développée en Suisse romande? Les principes de l'éducation populaire définis à ce moment-là perdurent
Quels sont les trois courants de l'éducation populaire ?
Au cours du XXe si?le on a vu émerger trois courants et trois traditions de l'éducation populaire : la tradition laïque éducative, la tradition chrétienne humaniste et celle du mouvement ouvrier.Quel est le rôle d'un animateur socioculturel ?
L'animateur ou animatrice socioculturel intervient dans différentes structures publiques ou privées auprès de publics variés pour proposer des activités qui favorisent le développement du lien social, les échanges ou l'apprentissage.Comment faire de l'éducation populaire ?
Cette éducation est perçue comme l'occasion de développer les capacités de chacun à vivre ensemble, à confronter ses idées, à partager une vie de groupe, à s'exprimer en public, à écouter, etc. L'animation sociale et culturelle est un domaine d'investissement important d'éducation populaire.Les acteurs de l'éducation populaire
L'État.Les collectivités locales.Les mouvements d'éducations populaires.Les lieux permanents de mixité sociale.
![[PDF] La fabrique de léducation populaire et de lanimation - INJEP [PDF] La fabrique de léducation populaire et de lanimation - INJEP](https://pdfprof.com/Listes/17/45162-17rapport-2021-08-Fabrique-de-leduca-pop.pdf.pdf.jpg)
01 70 98 94 00www.injep.fr
RAPPORT D"ÉTUDEINJEP NOTES & RAPPORTS
La fabrique de l'éducation
populaire et de l'animationLaurent BESSE, Emmanuel de LESCURE,
Emmanuel PORTE, coordination
Sylvère ANGOT, Nicolas BRUSADELLI, Jérôme CAMUS, Frédéric CHATEIGNER, Nicolas DIVERT, FlorenceIHADDADENE, Francis LEBON, Jean-Claude RICHEZ,
Léo VENNIN, Pauline VESSELY
LES AUTEURS ET AUTRICES
2021INJEPR-2021/08
Avril2021
INJEPR-2021/08
INJEP NOTES & RAPPORTSRAPPORT D'ÉTUDE
Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) , service à compétence nationale
Direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports95 avenue de France
75650 Paris cedex 13 01 70 98 94 00www.injep.frINJEPR-2021/08
Laurent BESSE, Emmanuel de LESCURE, Emmanuel PORTE (coord.) La fabrique de l"éducation populaire et de l"animation LA FABRIQUE DE L'ÉDUCATION POPULAIRE ET DE L'ANIMATIONL'éducation populaire des vingt dernières années n'a pas encore suscité de travaux empiriques à la mesure
de l'intérêt public que les signes de son renouveau ont généré. L'essor de l'éducation populaire politique par
exemple reste encore peu étudié. Quant aux profondes transformations que l'animation, versant institution-
nalisé de l'éducation populaire, a connues au cours de la même période, avec une emprise croissante des
contextes locaux ou l'essor du volontariat, elles demeurent inégalement répertoriées. C'est à ce chantier que
le collectif " la Fabrique de l'éducation populaire et de l'animation » entend contribuer en réunissant des
chercheurs de disciplines variées (sociologie, sciences de l'éducation, science politique, histoire) appartenant
Les résultats présentés ici reposent sur des monographies croisées qui, des Hauts-de-France à l'Isère en
passant par la banlieue parisienne, Lyon et des territoires ruraux, abordent une éducation populaire complexe
à travers le monde méconnu des universités populaires, les actions périscolaires autourde la lecture, les
techniques participatives, les étudiants en animation à l'université ou encore les rapports entre municipalité
et structures locales d'animation.Ces contributions entrecroisent quatre axes qui peuvent servir de guides à une lecture du paysage de l'édu-
cation populaire aujourd'hui. D'abord la manière dont les publics sont constitués et désignés parles res-
ponsables des actions d'éducation populaire. Puis la question des pratiques pédagogiques d'un secteur qui
entretient une relation critique, mais consubstantielle, avec un appareil scolaire dont l'importance, numérique
La fabrique
de lÕducation populaire et de lÕanimationCoordonn par
Laurent BESSE, universit de Tours, CETHIS
Emmanuel de LESCURE, universit de Paris, CERLISEmmanuel PORTE, INJEP
Avec les contributions de
Laurent BESSE (MCF, universit de Tours, CETHIS) Nicolas BRUSADELLI (Doctorant, universit Picardie Jules Verne, CURAPP-ESS) Jrme CAMUS (MCF, universit de Tours, CITERES) Frdric CHATEIGNER (MCF, universit de Tours, CITERES)Nicolas DIVERT (MCF, universit Lyon 2, ECP)
Florence IHADDADENE (MCF, universit Picardie Jules Verne, CURAPP-ESS) Francis LEBON (PU, universit de Paris, CERLIS) Emmanuel de LESCURE (MCF, universit de Paris, CERLIS)Emmanuel PORTE (INJEP)
Jean-Claude RICHEZ (Historien, consultant)
Lo VENNIN (Doctorant, IEP de Grenoble, CERDAP2) Pauline VESSELY (Postdoc, universit de Paris, CERLIS)Pour citer ce document
BESSE L., LESCURE de E, PORTE E. (coord.), 2021, La fabrique de l'éducation populaire et de l'animation, Paris, INJEP Notes & Rapports/Rapport dÕtude.SOMMAIRE
INTRODUCTION. APPRÉHENDER LES MONDES DE L'ÉDUCATION POPULAIRE ............ 7 Emmanuel de LESCURE, Laurent BESSE, Emmanuel PORTEOrientations communes ................................................................................................................................................................ 7
Vous avez dit " éducation populaire » ? ........................................................................................................................................................................ 7
Entre réalisme et nominalisme ............................................................................................................................................................................................. 8
Une sociologie des mondes associatifs ......................................................................................................................................................................... 9
Entre travail et engagement ................................................................................................................................................................................................. 10
Une éducation populaire " instrumentalisée » ? ................................................................................................................................................... 12
Une approche en pointillés ....................................................................................................................................................... 14
Quatre axes de recherche ...................................................................................................................................................................................................... 14
Six terrains ........................................................................................................................................................................................................................................... 15
1. APPRÉHENDER L'ÉDUCATION POPULAIRE À L'ÉCHELLE D'UN QUARTIER
L'EXEMPLE DU MONT-MESLY À CRETEIL ...................................................................................... 17
Nicolas DIVERT, Francis LEBON, Pauline VESSELY
L'ambition de capter un public varié ................................................................................................................................... 19
Au-delà de l'affirmation de l'émancipation des publics ........................................................................................... 23
L'éducation populaire : un marché du travail (associatif) ordinaire ? ............................................................... 28
Structurer et réguler l'offre locale d'activité : des associations aux prises avec les enjeuxmunicipaux ...................................................................................................................................................................................... 31
2. LES VOLONTAIRES " AMBASSADEURS DU LIVRE » DANS LES ÉCOLES DE LYON :
UNE " RESSOURCE » PARTAGÉE ENTRE LES POLITIQUES DE LA VILLE,DE L'ÉDUCATION ET DE LA JEUNESSE ........................................................................................... 35
Sylvère ANGOT, Florence IHADDADENE
Une mission riche et exigeante pour des volontaires en insertion professionnelle ................................ 38
Les multiples objectifs d'une mission élaborée conjointement par l'AFEV et la Ville de Lyon ....................................... 38
Le service civique comme dispositif de préinsertion professionnelle : des profils de volontairesà l'image des salarié·e·s des secteurs éducatifs, culturels et périscolaires ............................................................................... 40
Collaborations et tensions entre des institutions aux approches professionnelleset culturelles variées ................................................................................................................................................................. 42
Un statut de volontaire pas complètement compris au sein des équipes enseignantes .................................................... 43
Les volontaires comme " ressources » en tension entre équipes scolaires et périscolaires ........................................... 44
Le programme ADL comme dispositif consensuel et observatoire des concurrences institutionnellesentre les acteurs de l'école .............................................................................................................................................................................................. 46
Un dispositif d'éducation populaire ? .................................................................................................................................. 47
La difficile transmission des pratiques d'éducation populaire dans les formations ................................................................. 47
La tentation de l'Éducation nationale de scolariser le dispositif .............................................................................................................. 49
Privilégier l'accompagnement individuel ou le développement des partenariats ? L'injonction paradoxale
faite aux salarié·e·s de l'AFEV. ......................................................................................................................................................................................... 51
Conclusion : une confusion sur les publics bénéficiaires du dispositif ............................................................ 53
3. (SE) FORMER À L'ANIMATION À L'UNIVERSITÉ : LA TRAJECTOIRE DES ÉTUDIANTS
ET ÉTUDIANTES DE L'IUT CARRIÈRES SOCIALES DE TOURS 1970-2020 ....................... 55 Laurent BESSE, Jérôme CAMUS, Frédéric CHATEIGNERQui se destine à l'animation ? Qui est destiné·e à l'animation ? ............................................................................ 57
Une sélectivité forte à l'entrée en formation d'animateurs .......................................................................................................................... 57
Les " sélections » ......................................................................................................................................................................................................................... 58
La recherche de l'impossible expérience ................................................................................................................................................................. 60
Animateur et/ou travailleur social ? ............................................................................................................................................................................... 63
Une féminisation retardée : un choix volontariste ............................................................................................................................................... 64
Qui sont les étudiant·e·s en animation ? ............................................................................................................................ 66
Des enfants du bas des classes moyennes ............................................................................................................................................................ 66
Des enfants du secteur public ? ....................................................................................................................................................................................... 69
Une France rurale de l'Ouest et du Centre .............................................................................................................................................................. 69
Des bacheliers provenant de différentes filières ................................................................................................................................................. 72
Des performances académiques moyennes .......................................................................................................................................................... 73
Quel destin professionnel pour les étudiants de DUT animation ? .................................................................... 73
Les enquêtes d'insertion ......................................................................................................................................................................................................... 74
Le destin professionnel plus de dix ans après la sortie de formation .................................................................................................. 75
L'adéquation entre formation et emploi ..................................................................................................................................................................... 77
L'animation, métier de " jeunes » .................................................................................................................................................................................... 80
Celles et ceux qui font carrière dans le socioculturel ...................................................................................................................................... 82
Conclusion ......................................................................................................................................................................................... 84
4. PERMANENCES ET MUTATIONS DE L'ÉDUCATION POPULAIRE À L'ÉPREUVE
DE SON INSTITUTIONNALISATION (LIBÉRATION-ANNÉES 1960) ..................................... 87Léo VENNIN
Le " peuple » saisi par l'État .................................................................................................................................................... 88
Le peuple introuvable .............................................................................................................................................................................................................. 88
Entre public et clientèle .......................................................................................................................................................................................................... 89
Agrément et construction sociale de l'éducation populaire ....................................................................................................................... 91
En amont de la professionnalisation : l'exigence de l'encadrement ................................................................ 94
La stratégie politique de l'" avant-garde éclairée » .......................................................................................................................................... 94
Un besoin et une demande croissante d'encadrement ................................................................................................................................ 96
Cadre associatif : l'amorce de la professionnalisation du militantisme ............................................................................................... 97
Vers un " diplôme d'État » de l'éducation populaire ....................................................................................................................................... 98
Structurer une activité et formaliser une offre au local ........................................................................................... 99
Entre ancrage local et ambition nationale ................................................................................................................................................................ 99
Pouvoirs locaux et arène partisane .............................................................................................................................................................................. 100
5. L'ÉDUCATION POPULAIRE EN PRATIQUES ............................................................................ 103
Nicolas BRUSADELLI
Susciter l'acteur, construire le " biotope » collectif ................................................................................................ 105
" Pour tous et par tous » : les prétentions universalistes de l'" éduc' pop' » ............................................ 110
L'import-export des technologies participatives ....................................................................................................... 114
Conclusion ........................................................................................................................................................................................ 117
6. LES UNIVERSITS POPULAIRES : PREMIERS LMENTS DE RFLEXION ................ 119!
Emmanuel de LESCURE, Emmanuel PORTE, Jean-Claude RICHEZ La participation au travail des universits populaires : entre engagement bnvole etprofessionnalisation ................................................................................................................................................................. 121
Un large recours
la rmunration des intervenantáeás ............................................................................................................................... 121
Des salariáeás en qute dÕemploi
................................................................................................................................................................................... 123
Des intervenantáeás avant tout professionneláleás ............................................................................................................................................... 125
Toutes et tous militantáeás ? ................................................................................................................................................................................................ 129
Un rapport la connaissance par le bas ancr dans les territoires ............................................................... 130
Publics et acteurs des universits populaires ..................................................................................................................................................... 130
LÕducation populaire comme horizon indfini ................................................................................................................................................... 132
LÕuniversit populaire : ralit associative locale et actrice de lÕducation populaire .......................................................... 133
Conclusion ....................................................................................................................................................................................... 136
CONCLUSION. LÕDUCATION POPULAIRE, DES MONDES EN MOUVEMENT .............. 139! Laurent BESSE, Emmanuel PORTE, Emmanuel de LESCUREBIBLIOGRAPHIE ÉÉÉÉÉÉÉÉ.ÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ
ÉÉÉÉÉ. 145
LA FABRIQUE DE LÕDUCATION POPULAIRE ET DE LÕANIMATION7 !! !
Introduction.
Appréhender les mondes
de l'éducation populaire Emmanuel de LESCURE, université de Paris, CERLIS (UMR 8070), Laurent BESSE, université de Tours, CETHIS (EA 6298),Emmanuel PORTE, INJEP
Ce rapport présente les résultats des travaux du groupe de recherche coordonné par le Centre de
recherches sur les liens sociaux (CERLIS) avec le soutien de l'Institut national de la jeunesse et de
l'éducation populaire (INJEP). L'origine de ce groupe tient dans un constat commun : le regain d'intérêt
porté à l'éducation populaire. En effet, au cours des dernières décennies, de nouveaux collectifs se
sont rangés sous sa bannière, ce " retour » (Richez, 2007) s'accompagne de la réaffirmation d'objectifs
politiques et de l a promoti on de la part icipation citoy enne en mê me temps qu'il interroge le s
équivalences qui s'étaient stabilisées dans les décennies précédentes entre éducation populaire et
animation sociocul turelle, en particulier sous l'eff et de la professionnalisation des animateurs et
animatrices. Composé d'une quinzaine de participant·e·s de divers statuts et institutions 1 , ce groupe apermis dÕinitier quelques nouveaux terrains et de discuter des recherches dj en cours, six au total.
Avant de pr ciser la dmarche adopt e par le groupe et de prsenter plus en dt ail le s terr ains
commun et tentons de prciser les orientations qui ont rendu notre dmarche collective possible.
Orientations communes
Vous avez dit " éducation populaire » ?
Pour nous, le syntagme éducation populaire ne va pas de soi. D'ailleurs, le Dictionnaire de l'éducation
publié il y a une douzaine d'années aux PUF sous la direction d'Agnès van Zanten (2008), aussi complet
soit-il, ne comprend pas d'entrée " éducation populaire », pas même dans l'index. " Animation » n'a
pas un meilleur sort, même si " animateur » bénéficie d'une mention dans l'index qui renvoie à l'article
sur le soutie n scolaire. De fai t, ils ne figur ent pas non plus dan s la plu part de s dictionnaires de
sociologie. Seul le Dictionnaire encyclopédique de l'éducation et de la formation leur prête attention et
accorde à chacun une notice. Quatre pages signées de Martine Hédoux et Geneviève Poujol (2005)
sont consacrées à l'éducation populaire et une page et demie à l'animation sous la plume de Pierre
Besnard (2005). De cette absence dans les dictionnaires d'une de nos disciplines académiques, nous
devons déduire que l'éducation populaire et l'animation socioculturelle sont des objets minorés qui,
1Outre les contributrices et contributeurs au présent rapport, il faut mentionner Maxime Vanhoenacker (CR, CNRS, IIAC/LACI),
Alicia Jacquot (doctorante, Aix-Marseille Université, LEST), Iharivola Randrianasolo et Anthony Cazals (étudiant·e·s en doctorat et
M2, université de Tours) qui ont participé aux travaux du groupe de recherche.Il faut également ajouter les membres du comité de suivi du projet : Lionel Arnaud (PU, Toulouse 3, LASSP), Sylvie Octobre
(ministère de la culture), Stéphanie Rubi (PU, univ. de Paris, CERLIS) et Maud Simonet (DR, CNRS, IDHES), qui ont bien voulu
discuter nos premiers résultats. Nous les en remercions chaleureusement.INJEP NOTES ET RAPPORTS / RAPPORT D'ÉTUDE
8 n n n
sÕils concernen t un nombre important de per sonnes, de s professionneláleás, des b nvoles, des
administratrices et administrateurs dÕassociations, des responsables de fdrations, etc., ne sont pas
immdiatement temprer ce constat en indiquant que lÕducation populaire et lÕanimation font lÕobjet
dÕun nombre important de publications Ð certaines marquantes notamment dans les annes 1980, en
Ç indignit sociale È, Ç lÕintrt scientifiqu e È de lÕani mation est soulign dans un ouvrage colle ctif
rcent runissant une quinzaine dÕauteuráeás (Camus, Lebon, 2015, p . 9), et aussi quÕaujourdÕhui les
historiens semblent accorder lÕ ducation populaire une at tention plus soutenue qu e dÕau tres
disciplines. En effet, lÕentre figure par exemple dans le Dictionnaire d'histoire culturelle de la France
contemporaine avec une notice de Laurent Besse (2010) et dans le tome 2 de La vie intellectuelle enFrance avec un chapitre sign de Frdric Chateigner (2016) et intitul Ç Le renouveau de lÕÒducation
populaireÓ È. Au jourdÕhui, elle semble donc plutt b nficier d Õun regain dÕintrt d itorial, regain
auquel dÕailleurs q uelques-uns des me mbres de not re groupe de recherche ont contri bu (Besse,
2014 ; Camus, Lebon, 2015 ; Besse et al., 2016 ; Lebon, Lescure, 2016 ; Christen, Besse, 2017 ; Lescure,
Porte, 2017 ; Lebon, 2020).
Cette absence rel ative de reconnaissance acadmique sÕexplique en grande pa rtie pa r le fait que
lÕusage du terme Ç ducation populaire È nÕest pas constant et stabilis. Il ne correspond pas un
concept rigoureusement dfini, mais plutt une sorte dÕtiquette dans laquelle certains mouvements
usages de la formule montre que lÕon peut distinguer trois moments dans le recours lÕexpression
Ç ducation populaire È pour dsigner des activits ducatives.impossible et il faut admettre quÕ bien des gards, la diversit des pratiques quÕelle entend dsigner
rend lÕducation populaire indterminable. Cette expression est finalement, comme lÕa crit Franoise
Ttard, un Ç terme ÒvaliseÓ È et Ç dÕabord et surtout un discours, venant qualifier des prat iques de
Entre réalisme et nominalisme
Face cela, deux postures sont envisageables (Lebon, Lescure, 2016, p. 11). On peut opter pour une
position nominaliste e t sÕattacher lÕusage du terme. CÕes t la pers pective choisie par Frdric
populaire È, a identifi deux grands cycles et trois moments. Le premier sÕtend du XIX eest caractris par lÕimportance de la rfrence la scolarisation. LÕducation populaire accompagne le
petit petit et subit la concurrence de lÕanimation socioculturelle. Ë partir de la fin des annes 1990
appara"trait un nouveau cycle que lÕon pourrait qualifier de renouveau de lÕducation populaire. Une
lÕensemble des pratiques sociales qui, sans toujours se rfrer nommment lÕducation populaire,
LA FABRIQUE DE L'ÉDUCATION POPULAIRE ET DE L'ANIMATION9 n n n
2 . On peut ain siconsidrer, comme le propose Jean-Claude Richez, que lÕducation populaire peut se dfi nir
nombre, et en particulier aux plus dmunis. 2/ Considrer l'ducation de tous comme la condition de
l'exercice de la citoyennet et de la dynamisation de la dmocratie È (Richez, 2010, p. 6). Ou, comme le
propose Laurent Besse, faute de pouvoir dfini r lÕducation populaire, choisir de la Ç dlimiter È
comme une Ç action ducative qui prtend toucher principalement les milieux populaires et qui entend
agir sur lÕindi vidu hors d e lÕcole pour transformer la socit È (Besse, 2010, p. 270). Une telle
dlimitation vite dÕexclure a priori celles et ceux qui font de lÕducation populaire sans le savoir ou
sans le d ire. De plus, cette solution nÕest pas re strictive, elle ac corde une place la di versit des
courants qui lÕont alimente. En effet, sous lÕide de Ç transformation de la socit È, on peut regrouper
aussi bien les volonts restauratrices dÕun ordre ancien que les projets rvolutionnaires et rformistes.
Une sociologie des mondes associatifs
recherche tient aussi dans la source dÕinspiration que constitue la sociologie des mondes associatifs.
LÕtude de lÕducation populaire et de lÕanimation socioculturelle a tout intrt sÕinscrire dans ce
champ de recherche et mobiliser certains de ses questionnements. De fait, cinq des six terrains dont
il est question dan s ce rapport portent sur des associations. Objet dÕen qutes nati onales, les
associations ont de longue d ate suscit lÕi ntrt des sciences sociales. Si les stati sticiennes et les
statisticiens ne se sont penchs que relativement tardivement sur ces corps intermdiaires, depuis une
Ç Conditions de vie des m nages È de lÕIN SEE puis ceux dÕenqutes ad hoc , no tamment celle de
lÕUniversit de Paris 1 (Tchernon og, 20 07) puis celles qu e lÕINSEE lui a n ommment consacr es
(Burricand, Gleizes, 2016). Les associations ont ainsi attir les regards des sociologues, politistes, ou
conomistes qui ont pu montrer la slectivit d e leur recru tement (Hran, 1988), mais aussi en
souligner la vitalit, en dlimiter le paysage, en mesurer les volutions (Tchernonog, Prouteau, 2019) et
Cependant, mme apprhende dans le lieu de son dveloppement, dans lÕespace privilgi de son
activit, lÕducation populaire est difficile saisir et conserve une part dÕombre. Les grandes enqutes
statistiques rpartissent les associations dans un certain nombre de grands domaines parmi lesquels
Doit-on lÕaffilier au domaine social, ducatif, celui des loisirs, de la culture ? La varit des activits
Et, cette varit sÕajoute la porosit des catgories mobilises par les statisticiens. Dans lÕenqute
Ç Paysage È de lÕAssociation pour le dveloppement des donnes sur lÕconomie sociale (ADDES) en
2Précisons qu'il ne faut pas interpréter ces deux appellations dans un sens strictement philosophique, l'usage qui en est fait ici
relève plutôt de la " langue naturelle ». Comme il existe un nominalisme monétaire, on peut considérer que l'attention à la
dénomination " éducation populaire » est heuristique sans pour autant concevoir cette approche " nominaliste » comme une
référence aux débats philosophiques sur les universaux, et ce même si nous en reprenons l'opposition chose/terme.
Pareillement, qualifier une posture de " réaliste » ne signifie pas, comme le veut la tradition philosophique, que nous l'opposons
à l'idéalisme, mais vise simplement à appréhender les pratiques des agents sans tenir forcément compte de leurs modes de
désignation.INJEP NOTES ET RAPPORTS / RAPPORT D'ÉTUDE
10 n n n
2018, 56 secteurs sont proposs aux rpondantáeás puis agrgs dans sept catgories
3 . Les publicationsissues de ces enqu tes ne fo urnissent pa s les nomenclatures sur le squelles sont construit es ces
sous ce label doive nt-elles tre prio ritairement co nues comme relevant du secteur ducatif ? Si
populaire devrait trouver sÕpanouir, mais ce secteur sÕest transform depuis une cinquantaine dÕannes
et les variations de ses dnominations, son alliance avec la formation et lÕinsertion, crent un lien entre
ducation et emploi auquel toutes les associations ne sont pas prtes conformer leurs objectifs. Ce
secteur para"t plutt rserv aux organismes dÕinsertion et de formation pour adultes ainsi quÕ ceux qui
accompagnent la scolarit des enfants. Et si lÕducation populaire dans son ensemble relevait des loisirs ?
A-t-elle vocation, comme le croient certaináeás, contribuer au dveloppement culturel dÕun territoire ou
constitue-t-elle seulement une offre alternative de loisirs ducatifs ? LÕenjeu est de taille puisquÕil touche
la vise de ces organisations collectiv es. V ouloir simplement identifier la catg orie dans laquelle
pourraient tre classes les activits des associations dÕducation populaire dans une nomenclature de
met au jour les ambiguts de leur constitution. CÕest donc bien dans le secteur du loisir que lÕducation
populaire se trouve finalement range. Les associations trouvent-elles ce classement conforme leurs
dÕoccuper le temps de leurs adhrentáeás qui nÕest affect ni au travail ni au repos ? De mme, comment
voudrait poser en les confrontant une diversit de terrains dÕenqute.organisations qui revendiquent lÕtiquette Ç ducation populaire È. Le Comit pou r les relations
les associations de ce domaine. N en 1968, institu sous son statut actuel en 1991, il reprsente en
regroupes dans 75 organisations nationales È, des fdrations ou de grandes associations nationales
(Porte, 2019, p. 1). Notons que quelques annes plus tt il comptabilisait 430 000 associations, soit 49 %
du nombre total dÕassociations (Richez, 2013, p. 1), avec 680 000 personnes employes correspondant
350 000 quivalents temps plein et 6 millions de bnvoles. Forte croissance qui ne manque pas
dÕinterroger lorsque lÕon admet, comme le montrent les enqutes statistiques (Burricand, Gleizes, 2016),
que lÕengagement associatif est plutt stableÉEntre travail et engagement
Ce nÕest pas seulement en tant quÕoutil dÕanalyse des modes de classification que la sociologie des
associations constitue une source heuristique pour lÕtude de lÕducation populaire. Elle lÕest surtout
pour son intrt pour les questions de militantisme et dÕengagement. LÕducation populaire est-elle un
3Ces catégories sont : " Humanitaire, social, santé » ; " Défense des droits et des causes » ; " Éducation, formation insertion » ;
" Sports » ; " Culture » ; " Loisirs » ; " Développement local » (Tchernonog, 2018, p. 6). Dans l'enqu ête " Vie associ ative » de
l'INSEE de 2002, le nombre de catégories est identique, mais les secteurs et leurs noms sont différents et relèvent parfois
d'univers distincts : " Sport » ; " Loisirs, culture » ; " Éducation » ; " Défense des droits » ; " Action sociale, caritative, humanitaire,
sanitaire » ; " Religion » ; " Autre » (Prouteau, Wolff, 2007, p. 161). Ainsi, en 2002, les catégories " Loisirs » et " Culture » étaient
associées, " Éducation » apparaissait seule, " Religion » était redevable d'une catégorie autonome disparue en 2018...
LA FABRIQUE DE L'ÉDUCATION POPULAIRE ET DE L'ANIMATION11 n n n
espace privilgi dÕengagement militant 4 sciences sociales se sont demand de nombreuses reprises comment se mettaient en place lesengagements (Hamidi, 2002 ; Sawicki, Simant, 2008), quels bnfices en tiraient les Ç engags È,
quels intrts rpondaient leurs engagements. Certains se sont attachs comprendre ce que lÕon a
dsign par une paronomase fameuse, Ç lÕintrt au dsintressement È (Bourdieu, 1994, p. 133), et
montrer lÕimportance des ressources ncessaires lÕengagement et lÕimportance des rtributions de
puissent pas faire lÕobjet dÕune expr ession publique. Des tra vaux ont ainsi pu mett re lÕaccent sur
lÕimportance des structures sociales dans les dterminants de lÕengagement, ou dans une orientation
plus individuelle, et ont tent dÕen saisir les motivations et les justifications partir de la mobilisation de
ressources. La sociologie de lÕen gagement s Õest galement penche sur les trans formations du
militantisme. La publication de lÕouvrage de Jacques Ion Ç La fin des militants ? È (1997) a ouvert de
nombreux dbats. Si le passage dÕun Ç engagement militant È un Ç engagement distanci È dont
lÕouvrage voulait rendre compte nÕa pas suscit une approbation unanime, cÕest quÕil tendait dÕune part
deux formes dans nombre de configurations contemporaines ou passes (Nicourd, 2007 ; Lambelet,2020 ; Lebon, 2018 ; Sawicki, Simant, 2008). Dans le prsent rapport, il sÕagira plutt de proposer des
gnraux. Nous nous efforcerons dÕabord de dc rire les modalits de lÕengagement dans les
associations dÕducation populaire avant dÕidentifier quel ethos individuel il pourrait correspondre. Ce
qui ne n ous empcher a pas de c oncevoir la capacit des associat ions dÕduca tion popula ire
mobiliser des bnvoles comme relevant dÕun mouvement plus gnral de transformations sociales
organisations politiques ou syndicales 5de comprendre comment les salariáeás et les bnvoles ont t amenáeás participer lÕaction des
associations dÕducation populaire. Quels sont les vnements dclencheurs qui les ont conduitáeás
contribuer ce travail associatif ? Et quelles significations ont-ils donn es ces circonstances ?
et salariat. Le processus de professionnalisation qui les affecte est une des questions structurant les
croissante du salariat associatif et ses particularits ont conduit la recherche ne plus regarder ce
monde social exclusivement comme un univers de don et dÕengagement, mais galement comme unmonde du travai l (Hly, 2009 ; H ly, Simonet, 20 13). Abordes sous cet an gle, les associati ons ne
univers salarial comme bien dÕautres. On peut alors porter attention aux particularits des relations
4Engagement militant défini comme " toute forme de participation d urable à u ne action collective visant la défen se ou la
promotion d'une cause » (Sawicki, Siméant, 2008, p. 98) 5Dans l'enquête " Histoire de vie, construction des identités » de l'INSEE, analysée par Sandrine Nicourd, l'engagement dans des
associations locales et dans des associations de bénévoles sont le fait 15 % de la population enquêtée alors que les associations
de défense d'un intérêt n'en concernent que 11 %, les syndicats 7 %, les mouvements politiques 2 % et les partis politiques 2 %
(Nicourd, 2009, p. 99).INJEP NOTES ET RAPPORTS / RAPPORT D'ÉTUDE
12 n n n
entre les employe urs et leurs subordonns, aux lutte s salar iales qui sont ap parues rcemment, aux
modes de reprsentation et aux ngociations collectives (Cottin-Marx et al., 2015 ; Pudal, 2016). Dans cette
perspective, on peut aussi interroger les ra pports entr e les pouvoirs publics et les associations. Ces
al., 2011) dont elles viennent compenser les manquements et pallier les absences. Cette mobilisation des
associations par lÕtat nÕa pas t sans effet et leurs modes dÕorganisation et de gestion se sont trouvs
transforms dans le sens dÕune plus grande proximit avec ceux des entreprises 6 et dÕune plus grandecelle de lÕarticulation entre la dfense dÕune cause qui est cense tre au fondement de la cration des
associations et leur fonctio nnement quo tidien comme entrep rise de services. Quelle place occupentfinalement les Ç valeurs È dans le tra vail assoc iatif et lÕducation populair e ? Co mment le
Une éducation populaire " instrumentalisée » ?les annes 1950 et 1960. LÕagrmen t qui reconna"t une as sociation sa qualit dÕassoci atio n
guerre. De mme, le recours aux mises disposition dÕenseignantáeás (MAD) irrigue le monde associatif
en personnel qualifi, quoi, il faut ajouter la mise en place dÕun corps dÕinspecteurs jeunesse et sports
pour contrler les activits associatives et la cration des diplmes de lÕanimation. Cette situation peut
direction de la jeunesse et de lÕducation populaire verra le jour ; rattache lÕducation nationale, elle
et des sports, 1966, ou du temps libre, 1981). LÕintensit de la querelle entre organisations laques et
confessionnelles constitutive du secteur tendra diminuer pour laisser place une forme de neutralit
laque. LÕtat a ainsi pu avoir recours ce tissu associatif pour mener bien ses politiques culturelles et
de loisirs, et les associations sont devenues plus dpendantes de lui.Cette transformation ne laisse pas indiffrents les milieux de lÕducation populaire et de la jeunesse.
CÕest au sein de lÕtat, plus prcisment de lÕInstitut national dÕducation populaire (INEP qui deviendra
lÕINJEP) que sont fo rmules quelque s critiques ci nglantes. Raymond Labou rie, militant socialiste et
des Cahiers de l'animation (1972-1988), se livre u ne com paraison entre Ç ducation populaire et
animation socioculturelle È dans un arti cle publi en 1 981 7 . Il p rs ente deux idaux-types opposs rsums succinctement dans lÕencadr suivant. 6Comme l'écrivent Frédéric Sawicki et Johanna Siméant, " Le recours, à coup de subventions, par l'État et les collectivités
locales, au secteur as sociatif pour pallier les ins uffisances d e l'administration et répondre à de no uveaux en jeux publics a
constitué une transformation majeure de l'action publique territoriale. Il a considérablement modifié les modes d'organisation et
de gestion des associations et a conduit à une professionnalisation statutaire et fonctionnelle des bénévoles ou des militants qui
apparente le fonctionnement des associations à celui des entreprises » (Sawicki, Siméant, 2008, p. 114). Notons également que le
passage de la subvention aux marchés publics a prolongé et accentué cette transformation (Cottin-Marx et al., 2017).
7Repris dans Ducomte et al., 2013, p. 345-350.
LA FABRIQUE DE L'ÉDUCATION POPULAIRE ET DE L'ANIMATION13 n n n
ÉDUCATION POPULAIRE ET ANIMATION SOCIOCULTURELLESELON RAYMOND LABOURIE
L'éducation populaire est le moyen de lutter contre les dissidences ouvrières, de l'introduire dans l'avenir d'une
nation qui place le progrès devant elle alors que l'animation vise à lutter contre les nuisances de l'urbanisation
rapide. L'éducation populaire remplit une fonction de compensation et de réparation, elle veut préparer un citoyen
républicain ou réaliser l'harmonie sociale par l'unité ecclésiale alors que l'animation remplace le public par les
usagers et veut répondre à un processus d'exclusion à partir d'une action territorialisée. Là où l'éducation
populaire s'adresse à l'homo civis qui apprend à user de sa raison ou de sa foi dans un cadre collectif (État,
nation, église), l'animation s'adresse à l'homo ludens défini par ses besoins et ses aspirations dont on va susciter
l'expression personnelle, le temps libre constituera alors un temps de réalisation existentielle... (Librement résumé
de Labourie, 1981).(2000). Selon elle, le projet originel et global de lÕducation populaire, soit Ç un projet de dmocra-
tisation de lÕenseignement port par des associations dans le but de complter lÕenseignement scolaire
et de former des citoyens È (p. 20) aurait Ç disparu È au profit dÕactions segmentes : animation, action
culturelle et ducation permanente. LÕÇ objet ducation populaire È serait devenu Ç trop insaisissable
lÕaube du XXI eparticulier, le passage du subventionnement au conventionnement nÕaurait pas t sans effet sur la
quotesdbs_dbs29.pdfusesText_35[PDF] présentation powerpoint d'un rapport de stage
[PDF] rapport de stage d'initiation genie electrique
[PDF] exemple de présentation de soutenance de stage ppt
[PDF] soutenance de stage powerpoint ppt
[PDF] contexte et justification d'un projet informatique
[PDF] justification d'un projet de recherche
[PDF] différence entre contexte et justification
[PDF] project justification example
[PDF] termes de reference pour l'élaboration d'un programme de formation
[PDF] otto dix rue de prague
[PDF] contexte historique de la boite ? merveille
[PDF] résumé du livre candide de voltaire
[PDF] siècle des lumières contexte politique
[PDF] contexte historique de la ferme des animaux hda