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Date de soutenance le : 20 Novembre 2014 à 14h

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LAPHILOSOPHIE

LAPHILOSOPHIELAPHILOSOPHIELAPHILOSOPHIE EPICURIENNEEPICURIENNEEPICURIENNEEPICURIENNE MEMOIRE EN VUE DE L"OBTENTION DU DIPLOME DE MAITRISE EN

PHILOSOPHIE

Présenté par : NAKAROMBA Jules Gaspard

Sous la direction de : Révérend Père RAKOTOMAMONJY Jean Debré Docteur en Philosophie à l"Université de Toliara

Année Universitaire : 2013 - 2014

MINISTERE DE L"ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE TOLIARA

FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES

ET SOCIALES

DEPARTEMENT DE PHILISOPHIE

1 ).42/$5#4)/. L"hédonisme est une doctrine philosophique qui fait du plaisir le but de la vie. C"est

Aristippe de Cyrène

1, dont les oeuvres ont été perdues , qui est présenté par les historiens

comme l"un des premiers hédonistes. En morale, l"hédonisme est la doctrine qui considère que la moralité consiste dans la recherche du plaisir comme source de l"épanouissement de l"homme.C"est,en effet,celle d"Epicure .A l"école d"Epicure,il n" est nullement question de se perdre en spéculations vaines ou de s"enorgueillir d"érudition,mais simplement de se donner le

loisir de penser à ce qui vaut la peine d"être désiré. Pour mieux comprendre le sens

authentique de la morale hédoniste, il faudrait renouveler la question et se demander quel est le fond de son contenu.

Le présent travail s"intitule : " L"

HEDONISME COMME SOURCE DE L" EPANOUISSEMENT

DE L "HOMME DANS LA PHILOSOPHIE EPICURIENNE ». C"est un travail de réflexion sur la morale hédoniste, vue à travers l"épicurisme. Mais pour commencer notre investigation, faisons d"abord connaissance avec

Epicure et l"Epicurisme.

Epicure est un philosophe grec (341-27O avant Jésus-Christ).Son père était

maître d"école et sa mère devineresse. IL vécut la plus grande partie de sa vie à

Athènes ou il ouvrit une école en 306 ; " école à ciel ouvert, » : le célèbre " jardin

d"Epicure » où il vivait en communauté avec ses amis et ses disciples .Il ne nous reste

de lui que trois lettres ,qui contiennent le résumé de sa doctrine morale. Ainsi, nous

allons compléter notre connaissance de la philosophie rerum (De la nature des choses) qui est l"exposé systématique le plus complet de la philosophie épicurienne. Epicure enseignait que le plaisir est Souverain Bien, entendant par là non point, comme on le lui a fait dire un peu légèrement (et injustement), que l"homme doit 2

s"abandonner aux voluptés faciles, mais , au contraire , que le bonheur est la

récompense de la sagesse, de la culture de l"esprit et aussi de la pratique de la vertu.

La doctrine du " calcul des plaisirs »,source de tant de malentendus , demande à

être précisé : Epicure nous donne comme but à atteindre un usage raisonnable des

plaisirs ,selon qu"il vaut la peine de les favoriser, de les admettre ou de les fuir

Il propose, alors, de favoriser ceux qui sont "naturels » et "nécessaires »,

d"admettre ceux qui sont naturels mais non nécessaires, de fuir ceux qui sont naturels

et non nécessaires

Ainsi, accédera-t-on à l"état privilégié de l"homme, qui est le repos de l"âme, ou

ataraxie 2

Le jardin d"Epicure était un havre de paix au seine de la société tourmentée

d"Athènes au quatrième siècle avant Jésus-Christ, le refuge de disciples actifs ; la

frugalité et une relative austérité y régnaient. Le poète Lucrèce, qui fut le plus célèbre

disciple d"Epicure, dans son traité(De naturarerum),dira de lui, trois siècle après sa

mort :

Car l"épicurisme se développa au deuxième siècle avant Jésus-Christ en Egypte,

à Antioche et à Rome ; au premier siècle, des centres épicuriens se fondèrent avec

Phèdre à Rome. L"épicurisme a connu un renouveau au dix-septième siècle, avec Gassendi,

philosophe sensualiste et inspiré de la morale utilitariste des anglo-saxons (Bentham Stuart Mill). On peut donc dire qu"il y a chez Epicure non seulement une doctrine aux

contenus particuliers, mais vraiment une forme de pensée caractéristique, servant de

référence ou de modèle à de nombreux esprits. Pour mettre tout cela en ordre, et

bien comprendre l"épicurisme et le lien entre les affirmations qui, souvent peuvent

paraître opposées, il faut revenir à Epicure lui-même .Pour mener à bien notre

investigation, nous allons diviser notre travail en trois parties : La première partie traitera deLagenèse de la morale épicurienne. Cette partie va nous permettre de comprendre les sources auxquelles s"abreuve l"épicurisme 3 La deuxième partie s"attèlera à présenter le contenu de la morale épicurienne ; elle s"intitulera :l"épicurisme et sa morale La dernière et troisième partie s"efforcera de mettre en évidence l"épicurisme dans son évolution historique, surtout à partir de l"apparition du christianisme. Cette partie portera le titre de : Réflexions critiques sur la morale épicurienne. Le problème touchant la morale était, est et sera toujours au centre de la préoccupation humaine Dans l"Antiquité, la morale s"est constituée en s"opposant à la physique

comme la science de l"homme(Socrate) à celle de la nature(les philosophes

ioniens).La morale répond à la question de la destination véritable de l"homme ; elle

est donc la partie de la philosophie qui intéresse le plus directement chacun.

Selon cette perspective, voyons comment était née et s"était développée la

philosophie dans l"antiquité

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CHAPITRE I

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Le premier philosophe, Socrate, n"a rien écrit. Son amour pour la vérité, il l"a

d"abord exprimé et transmis en discutant avec ses contemporains mû par le désir

exigeant et inouï de formuler enfin les bonnes questions, celles qui produisent de bonne réponse.

C"est avant tout, à une certaine manière d"interroger qu"on a reconnu le désir

proprement philosophique de savoir,à un questionnement qui embarrassait et provoquait

la réflexion, alors même qu"on pouvait déjà se croire assez savant, en un siècle brillant

ou tant de maître (sophos : celui qui sait) excellaient à enseigner les techniques les

plus élaborées, celles qui permettent d"avoir réponse à tout, et triomphaient par leur

extraordinaire érudition et leur aisance, à débrouiller les problèmes les plus épineux.

Pour débusquer l"ignorance des maîtres, il faut donc révéler l"existence d"un savoir

supérieur à celui des moyens, c"est-à-dire, établir les conditions de possibilité d"une

connaissance rationnelle des fins.Le travail essentiel de Socrate consiste alors à fonder

rationnellement la morale, à subordonner l"activité politique à des fins désignées

comme valables universellement. L"entreprise philosophique qui consiste à déterminer des valeurs stables dans un domaine ou pourrait s"imposer l"arbitraire du caprice est d"autant plus crucial qu"en

cette fin du cinquième siècle, marquée par la guerre sanglante et insensée du

Péloponnèse

3, ses contemporains sont plutôt " démoralisés » et ne croient plus en grand-

chose,pas même à la vieille sagesse athénienne dont les piètre préceptes au regard de

la situation absurde du moment, peuvent sembler tout à fait vains. Voici comment 6

Thucydide

4 peignait la situation : " Nul n"était retenu ni par la crainte des dieux, ni

par les lois humaines ». C"est en ces temps incertains, qui, à bien des égards, rappellent nos époques

troublées où contrastent progrès techniques et crise morale, où les sociétés s"atomisent et les

individus se dispersent dans la quête effrénée d"éphémères jouissances, que s"inscrit

l"intervention philosophique de Socrate. A ses contemporains désenchantés de l"Etat et

dont les croyances peu à peu s"étiolent, le philosophe pose la question de savoir après

quoi ils courent, ce qu"ils désirent obtenir par leur travail éperdu et leurs efforts individuels.

)ȁΔȁΕ ȃ ,! 15%34)/. $%3 &).3 La discussion porte ainsi sur les fins et non sur les moyens de leurs actions

subordonnées à cette fin. Patiemment, Socrate tente de convertir un problème technique

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