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4 mars 2014 Je souhaite rendre hommage à ceux grâce à qui j'ai accumulé cette expérience. Mon remerciement multidimensionnel à mon directeur de thèse ...



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8 juin 2019 En 2010. Waka Waka de Shakira



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DARABE VULGAIRE

c'est-à-dire je te conjure. - onl dit aussi dans le même sens ou rasek



LISTE DES CADRES SUPERIEURS PAR SPECIALITE -2010

16 juil. 1976 JE 213406. 15/03/1984. Master. 2010. Droit Privé. Droit Social et ... JE 299938. 19/04/1978 ... ??? ?????? Zaz Sadik. G 43122. 01-01-1971.



Sous le pont Mirabeau

Les jours s'en vont je demeure. Les mains dans les mains restons face à face. Tandis que sous L'artiste : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zaz_(chanteuse).



Du soin au rite dans lenfance

société traditionnelle. Mais je voudrais insister ici sur le fait que Suzanne Lallemand est aussi - ce qu'on sait moins - une excellente spécialiste 



UNITED NATIONS OFFICE ON DRUGS AND CRIME

15 déc. 2017 24 Kyrgyzstan Economic Profile https://en.wikipedia.org/wiki/Economy_of_Kyrgyzstan ... ZAZ “Lanos”. 2012. 6. 3. Toyota Land Cruiser 78.



Je veux - Wikipédia

Je veux est une chanson de la chanteuse française Zaz écrite et co-composée par Kerredine Soltani et Tryss Il s'agit du premier single extrait de son 



Je veux - Wikipedia

"Je veux" (French: [?? vø]; "I want") is a song by French singer Zaz from her debut studio album Zaz (2010) The song also became her debut single



[PDF] BIOGRAPHIE-ZAZpdf

Zaz de son vrai nom Isabelle Geffroy née le 1er mai 1980 à Mettray dans l'Indre-et- Loire en France est une chanteuse française mêlant les styles jazzy 



Je veux - Wikiwand

Je veux est une chanson de la chanteuse française Zaz écrite et co-composée par Kerredine Soltani et Tryss Il s'agit du premier single extrait de son 



Zaz - Vikidia lencyclopédie des 8-13 ans

Son premier album intitulé Zaz sort en novembre 2010 et trois singles en sont extraits : Je veux Le long de la route et La fée Fin 2010 les ventes de son 



CHANSON - Zaz PDF Loisirs Divertissement (Général) - Scribd

Le premier album de la chanteuse franaise Zaz (Isabelle Geffroy de son vrai nom) est Dans les articles qui lui sont consacrs Je veux crite en 2007 



Je veux - Encyclopédie Wikimonde

Je veux est une chanson de la chanteuse française Zaz écrite et co-composée par Kerredine Soltani et Tryss Il s'agit du premier single extrait de son 



[PDF] La Touraine et la littérature française

Source : https:// wikipedia org/wiki/François_Rabelais Elle a été connue grâce à la chanson Je veux de son premier album Zaz



Sans titre

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Chansons - Apprendre le français - Le Point du FLE

21 jui 2022 · vidéo chanson exercice format pdf Je reviendrai à Montréal - Robert Charlebois 1976 - Québec + On s'en remet jamais - Zaz 2018

  • Chansons de Zaz

    Paroles

Dusoin

auritedans l'enfance

Entre psychanalyseetéducation,cette collection offre réflexions etquestionnements,expériences

etformation àtous ceux qui sesententconcernés par la petite enfance - ses modes d'accueil et de soins, sacontribution àlacompréhensionde notrefonctionnementpsychique, sans oublier ses implicationsdans ledéveloppementdes adultes dedemain-mais aussi de la naissance

àla paren

talité,ses bouleversements et ses conséquences, ses aléaset sespotentialités.

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déjàparusenfind'ouvrage

Dusoinauritedansl'enfance

ONTCOLLABORÉACETOUVRAGE:

VéroniqueArnaud

Sophie Blanchy

VéroniqueDuchesne

AnnieDupuis

ClaudieHaxaire

Danielle Jonckers

Esther Katz

NicolasMontibert

Marie-FranceMorel

JacquelineRabain-Jamin

Marie Roué

Charles-ÉdouarddeSuremain

Maria Teixeira

Sous ladirectionde

DorisBonnetetLaurencePourchez

Dusoinauritedansl'enfance

Conceptionde lacouverture:

AnneHébert

lllustration:

Mère et enfant Iko du Laos

Photographiede

Ambre Murard

ISBN:978-2-7492-0801-5

ME -1500

©Éditionsérès2007

Il,rue des Alouettes,31520Ramonville Saint-Agne

www.editions-eres.com

ISBN:978-2-7099-1637-0

©Institutde recherchepourledéveloppement

213, rue La Fayette,75480Pariscedex 10

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tion dudroitde copie (CFe).20. rue desGrands-Augustins.75006Paris, tél. :0\440747701Fax:0\463467\9

Dédicace

SuzanneLallemandetlapsychanalyse

Commedenombred'anthropologuesde sagénération,SuzanneLal lemands'est intéressée à lapsychanalyse;mais

àla différence de laplupart

d'entreeux, sonintérêtne s'est pasdémentiavec les années, bien au contraire: ils'estmaintenuàl'aunede sa manièrepropre,avecla distance, l'humouret le senscritiquequi la caractérisent. Je peux en témoigner, commeanalyste,ayanteu la chance de travailler avec elle depuis unquart de siècle sur des sujets pourlesquels ladoubleapprocheethno-psys'est avéréeféconde.Nousavionscommencéen 1976 par unpetitessaide mise en perspectiveanalytiquededonnéesethnologiquesMossi (son terrain) parudans une revue de psychiatrie. Puis ça a été laparutionde nos deux articles, àlademandede JeanPouillon,en 1979, dans unnumérospécial consacré à épuisé et réédité en Folio parJean-BertandPontalis en2001).Enfin pourlapartiequi meconcerne-l'aventuredel'Artd'accommoderlesbébés (de 1979à2001)qui avait, audépartdel'histoire,coïncidépourSuzanne avec sonintérêt pourl'étudede la place del'enfantau sein de sa famille. Déjàsedessinaitl'approchecomplémentaireentrepsychanalyse et anthropologiedansl'intérêtque SuzanneLallemandamontrépourle passage durite au soin dans lapuériculturedontce livre développe nombred'aspects. "Petitsujet»avait-elle écrit en formed'autodérision: en réalité, enrapprochantles études surl'enfancedel'anthropologiede la famille et de laparenté, ils'est avéré un sujetmajeurqui anotamment aboutien 1993 au livre de référence qu'est

Lacirculationdesenfantsen

sociététraditionnelle. Mais je voudrais insister ici sur le fait que SuzanneLallemandest aussi - cequ'onsait moins - une excellente spécialiste del'oeuvrede

Freud.

Ons'enaperçoitnotammentdans deux ouvrages - c'estsûrement loind'êtreexhaustif- qui, je trouve,illustrentexcellemmentsaculture dans cedomaine.Le premier, d'Afriquedel'ouest,paruen 1985, consiste en une relecture - une véritable mise en perspectiveculturelle- de deux textesimportantsde Freud, Le

8Dusoinauritedaml'enfance

mot d'espritetsesrapportsavecl'inconscientetLa viesexuelle.Suzanne Lal lemandmontreque les théories sexuelles infantiles décrites par Freud en

1908,notammentla seconde selon laquelle lejeuneenfantpense que le

bébé est évacuécommeunexcrément,et la troisième, appelée "concep tion sadique ducoït »,sontreprisesàleur manière par lesadultes africains et narrées àl'intentiondes enfants sous forme de contestraditionnelsqui épousentles fantasmesenfantinstoutenproposantdesnormeséthiques réglementantl'usage du sexe.Elle analyse dans ce livre lasollicitationpro vocatrice adressée aujeunepublicenexaminant,dans

Le Motd'esprit,

l'élaborationmentaleque représente le jeu de mots, ainsi que, dans l'oeuvre de Ferenczi (dans termes obscènes quiserontplus tard frappés par la censure.

Onpourrait

citer biend'autressujets "ethno-psy»passésau crible dudécryptagepar fois acéré de Suzanne, par exemple lethèmede la "doublepossession» appeléultérieurementpar Françoise

Héritier:"incestedudeuxième

type » - ;c'est icil'hypothèsepsychanalytiquede Georges Devereux qui est analysée (lefait, dansl'adultère,qu'unhommeait une relation sexuelle avec la femme de son meilleur ami peut être ressenticommeune relation homosexuelleentrele mari etl'amant).Le livre seterminepar unhom mage àun de nos enseignantscommuns,Roger Bastide(<Mais c'est dans

Lacirculationdesenfants...que SuzanneLallemanda

montré nonseulementsa connaissance del'oeuvrede Freud mais aussi sa capacité àlecritiquersur un des concepts les plusfondamentauxde la psychanalyse:le fameux complexe d'OEdipe.Elle suggère en effet que la lecturetantdumythe d'OEdipeque de la tragédie deSophoclea été telle mentaveuglante qu'elle en apeut-êtrecrevé les yeux dupère de la psy chanalyse ...DepuisFreud, cemythea été revisité parnombred'auteurs, mais celle faite ici me semblel'unedes plus riches. SuzanneLallemanda écrit:"Pour les psychanalystes, lemythed'OEdiperenvoieàl'inévitable normalitéconflictuelledel'enfantprisentrele désir desupprimerson père etd'épousersa mère. En revanche, pourl'anthropologueintéressé parl'adoption,ce récitpeutaussi être l'exemple manifeste d'unerelation d'échangemal engagée et lacondamnationsans appel d'unmode de cir culationenfantineséparantdonateurset récipiendaires

».Montrantdans

ceslignes, de manière "ciselée»,que le systèmedonta été victimeOEdipe -sil'onpasse sur levolontaireanachronisme-,c'est celui de"l'adoption plénière» àl'occidentale;système quipeut(ou veut) faire croireàl'en fant que son père social est songéniteuret sa mère sa génitrice, forme d'adoptionqui repose sur unesimulationdeparenté,singeantle biolo-

Dédicace9

gique aupointdepouvoiroccultercomplètementles réalités de la nais sance d'unenfant.Or,commel'amontréledestintragiquedu héros invo lontairede cette histoire, cettesimulationcomporte,dit-elle, un risque pourqui y adhère "aveuglément»:l'histoired'OEdipesigne en effet la faillite d'unmensongesur ses origines qui n'a pas permis au sujet lui mêmede savoir que sa mère luiétaitsexuellementinterdite.C'estparce que latromperiea gouverné son destin qu'OEdipeacommiscesactes qu'il trouvelui-mêmeabominables.Dans cette affaire,

OEdipea été ainsi

davantage victime quemeurtrier.Et onpeutsupposer, avancehardiment Suzanne Lallemand, qu'iln'auraitpeut-êtrepas commisparricideet inceste s'il avaitconnul'identitéde sesparents!Cette "machineinfernale montéepar les dieux del'Olympepourleur plus grandedistraction disaitCocteaudans la pièceéponyme- serait-elle aussi unemachine infernale de lapsychanalyse?La thèse du livre consiste

àmontrerque,

pourl'anthropologue,il est manifeste que le mode decirculationdes enfantsprésentdansl'adoption,enséparantdéfinitivementet de manière secrètedonateurset récipiendaires, est uneaberration.Et presque une rareté àl'échellehistorique:lesdifférentes sociétés dumondeonten effet toujoursfait "circulerIllesenfants par dons, cessions,transferts,prêts etc. Uneréinterprétationdumythesusceptible d'éclairer laclinique actuelledespsychanalystes. Leçon que je n'ai pasmanquéemoi-mêmede méditer Suzanne Lallemand a ainsimaintenuouverts deuxchantiers- en anthropologieet en psychanalyse - sans que jamais l'unn'étouffeou ne noiel'autre.Un modèle pourl'interculturel?

Geneviève Delaisi de Parseval

DorisBonnet

LaurencePourchez

Introduction

En1997,deschercheursissus de disciplines diverses(anthropologie, démographie,histoire,médecine,psychologie) etd'institutionsdiffé rentes (CNRS, IRD,Écolenormalesupérieure,Assistancepublique)ont décidé, sousl'impulsiondeSuzanneLallemand,anthropologueauCNRS, àqui cet ouvrage est dédié, deconstituerun"Groupementde recherches» (GDR)financé par leCentrenationalde la recherche scienti fique sur lethèmedel'anthropologiede lapetiteenfance. Lesanthropo logueset lespsychologuesétaientafricanistes,américanistesou travaillaientsur l'Asie etmêmela France, tandis que leshistoriensétaient européanistes.Nous étions bien conscientsd'être

àl'intersticede diffé

rentsdomainesde recherche, ce quirendait

àla fois difficile ce projet de

constructiond'objetsur lapetiteenfance et ce qui en faisaitpourtantsa richesse. En effet, la mise en perspective de sociétés "séparées par le temps etl'espace»(Détienne,2000,p. 12) nouspermettaitdecomparerdes expériences de l'ailleurs et du passé, en se focalisant sur "des objets, des gestes, dessituations» (ibid.,p. 15),pour"sedonnerainsi lalibertéet le plaisir dedémonteret deremonterdes logiques partielles depensée» (ibid.,p. 15). Ainsi, iln'étaitplusquestiondecompareruniquementles sociétés d'unemême aire culturelle. Lacomparaisons'appuyaitsur le contexteetpermettaitde ne pasinhibernotrevolontédemettreen pers pective unestructurede soinspéruvienneou sénégalaise, unetoilette d'enfantburkinabeavec celle d'unenfantréunionnais. Après plusieurs années decollaboration,un travail de synthèse a été réaliséautourdu soin àl'enfant.Cetterecherchetendàfaire valoir que le soin nepeutêtre associéuniquementau médical et que la margeentrele soin et le rite est parfois bien ténue. Ces travaux nous ontaussi permis de valider uneméthodede travail par imagesvidéographiqueset de faire valoirl'intérêtde ce typed'outil. 12

LANTHROPOLOGIEDEL'ENFANCE1

Du soinauritedansl'enfance

Audébutdusiècle, alors quel'oeuvrede Freud soulignel'importance des aspectsrelationnelslesplus précoces chezl'enfantet lesavancecomme clé d'analyse des difficultés psychiques chezl'adulte,Malinowki(1932) s'oppose àlapertinenced'unegénéralisationdes théoriesfreudiennesà l'ensembledes sociétés.Létudedel'enfancedébuteavec les travaux des culturalistes. Leschercheursde l'école dite "cultureetpersonnalité», courantdont,auxÉtats-Unis,Franz Boas estl'initiateur,vont,aux alen tours des années1930,influencés par lesapportsde la psychologie et de la psychanalyse,donnerdesdescriptionstrès précises de l'enfance. Ainsi, dans le cadred'uneapprochecomparativemenée dans trois sociétés de décritlapetiteenfance chez les Arapesh(1963,p.55-85).Ellerapporte, outrelespratiquesliées àla naissance, les modes de portage, de toilette, d'éducation àl'alimentationouàlapropreté,les jeux, le sevrage.Ruth Benedictconsacrepoursapart,unchapitreentier de l'ouvrageintitulé Le chrysanthèmeet le sabreàl'éducationdes enfants japonais(1995,p.285

331)développantl'oppositionqui existeentreles premiers mois de la vie

del'enfant,momentsd'extrêmeproximitéavec la mère, etl'éducation particulièrementstricte qui leur succède. Ce soucidescriptifse retrouve égalementchez les autresauteursmajeurs de l'écoleculturalistetel Kardi ner au travers del'étudecomparativeeffectuée dans

L'individu etsasociété

(1939) auprès dequatresociétés (Zufii, Kwakiutl,Chuckcheeet Esqui maux)donnéesauxquellessontconfrontéescelles collectées parLinton chez lesTanala de Madagascar(1933).Cependant,malgré laqualitédes informationsrecueillies,la mise en évidence, parMargaretMead, del'im portancedel'enculturationdans ledéveloppementdel'individu,l'inno vationapportéepar l'analysecomparative,une avancéetechnique importanteparl'utilisationde la caméra à des fins de collecte dedonnées et decomparaison,leprojetculturalisten'a pas étéretenucommevalide. C'esten effetl'interprétationdesmatériauxqui est en cause.DerekFree man(1983), "revisitant » leterraindeMargaretMead, lui reproche le peud'informatricessur lesquellesreposentses théories, laqualitémême desinformationsproduites.Mais il est vrai qu'undemi-siècle sépare le ter rain deMargaretMead de celui de

Freeman.Quantà Pierre Erny(1991,

p. 98), il regrette lemanquederigueurscientifiquede Mead, dontil qua lifie les écrits de "superficialitéinquiétante», et ajoute que la"manière

1.NousremercionsJacquelineRabainpourlarelectureattentivede cechapitre.

Introduction13

dontelle atoujourssutomberàpic sur despopulationsqui seprêtaient admirablementà sesdémonstrations peutsembler suspecte», D'unpointde vue plusconceptuel,lesculturalistesformulentl'hy pothèse selon laquelle les sociétésfaçonnentlesindividuset leurs com portementssociaux, enconstruisantunepersonnalitéculturelle dontles fondementss'établissent lors de l'enfance.

Lapremièrepériodeducyclede

vie n'est, dans leculturalisme,étudiéeque pourmieuxmettreaujourla personnalitéde basepropre homogénéitéculturelleet sociale dans laquelle semêleraientcultureet individu, donnantlibre cours auxjugementsde valeur et auxinterpréta tions abusivescommelorsqueMargaretMead fait référence aux "doux montagnardsArapesh »,aux"féroces cannibalesMundugumor»ou aux "gracieux chasseurs de têteChambuli»(1963, 1935, p. 15), ouquand

RuthBenedictaffirme que

"Les bébésjaponaisnesontpas élevés de la façonqu'unOccidentalréfléchipourraitsupposer»(1995, p.285).Paul Riesman(1991,p. 223) dans l'article qu'il consacre dans le

Dictionnaire

le caractère circulaire duraisonnementculturalistequi mène

àrelier des

comportementset leursinterprétations,commes'ilsrelevaient d'unmême ensemble. Ainsi, sefondantsur unedistinctionprécédemmentétabliepar

Nietzsche dans

pourchaquepeupleétudié, un caractèrenationalspécifiqueapplicable l'ensemblede lapopulationétudiéeet oppose, demanièreéminemment discutable, lacultureapolliniennedes Pueblos, qu'elle jugepeuplecalme et équilibré, auxculturesdionysiaques

Dobuet Kwakiutl, peuples violents

et déséquilibrés. La recherche d'unepersonnalitéde base seprolongeavec les travaux deKardiner(1939),quidistinguelesinstitutionsprimaires, desinstitutionssecondaires. Les premières secomposentdel'ensemble dumilieu surl'individu:l'édu cation au sens large duterme, les premiers apprentissages de l'enfance, les soins ducorps, lapuériculture,lesmodalitésd'allaitement,lesattitudes parentales face àl'apprentissagedel'autonomie,lecontrôlesphinctérien, la sexualité infantile, etcomprend,en général, tous lesélémentsqui, dans uneculturedonnée,vontfaçonnerl'individude manière

àce qu'il soit

"conforme»auxnormeset aux valeurs de la sociétéàlaquelle ilappar tient. Lapersonnalitéde base"apprise»pendantl'enfanceva alors, selon

Kardiner,

àpartirdesmanqueset desfrustrationsprovoquées par les apprentissagescomprisdans lesinstitutionsprimaires, seprojeterdans les institutionssecondaires au travers des systèmes de pensée, des rêves, des croyances, des rituels, des tabous, et des systèmessymboliquesau sens large. Mais leprincipemême desinstitutionsprimairesimpliquedenom-

14Du soinauritedansl'enfance

breuxjugementsde valeur (avecnotammentunehiérarchisationdes pra tiques),l'immuabilitédespratiquesfamiliales considéréescommesta tiques, et uneuniformitétotale descomportements d'unefamille à l'autre, d'unenfantàl'autre;aussi, lesinstitutionssecondaires nepeuvent

être considérées sur la base

d'unrapportde causeàeffet. Par ailleurs, il n'est pas concevabled'inférerunetechnique ducorps, qui peut, selon les familles et lesgénérationsconcernées,présenterdes disparités variables selon lesindividus, l'ensemblede la société. Unproblèmese pose égalementquantàla clas sification destechniques ducorps ou de certains apprentissages qui seraient, sil'onsuit la logique de Kardiner,

àla fois primaires et secon

daires. La mêmeobjectionpeutêtre effectuée

àl'encontredes études de

Linton.Celui-cidéveloppe,

àpartirdedonnéesrecueillieschez lesTanala

de Madagascar, unethéoriequi lie de manièresystématiquelapetite enfance au devenir del'individu.Il différencie, dans cetteoptique,lessta tuts, "placequ'unindividuoccupe dans un systèmedonnéàunmoment donné»,des rôles,"ensemble des modèles culturels associés à unstatut donné»(1965,p. 71). Lespremierssontassignésàl'individuenfonction de critères tels que son âge, son sexe, sa naissance ou son mariage, et les secondssontappris sur cette base initiale. Le rôle est l'aspectdynamique dustatut,ce quel'individudoitaccomplir pourjustifier sapositionau sein de la société. Laperspective estdoncsensiblementla même que celle deKardiner(et présente, de ce fait, les mêmes carences) :l'êtrehumain intègre, au travers descomportementsconsidéréscommenormaux,une personnalitéde base àlaquelle se superpose celle liéeàsacondition,l'en semble ressemblant às'yméprendreauxinstitutionsprimaires et secon daires. Sil'onexceptel'importance

àaccorder auxpratiquesfamiliales,

techniquesdu corps,allaitement,sevrage,peu de chosessubsistentdu cul turalisme, si ce fiestl'approchecomparativequi, débarrassée de ses tra vers, sera àl'originedenombreusesrecherches en psychologie, en ethnopsychiatrieet enanthropologie. En effet, des travauxqu'onpeutsitueràl'interfacedel'anthropologie et de la psychologievontêtre influencés par lecourantculturaliste.Ainsi, les travaux deJohnet BeatriceWhiting(1953, 1975) onttentédemon trer quel'ensembledesvaleurs et desnormes d'unesociétésonttransmises àl'enfantavant l'âge de 6 ans(1975,p. 179). Pour ces chercheurs, il ne s'agit plusd'identifierunequelconquepersonnalitéde base, ou un carac tèrenational,mais, par uneapprochecomparativedudéveloppementde l'enfant,d'établirdescorrélationsentreles différentes cultures, de mesu rer les relations existant entre les différents modes dematernage,de manière àen dégager des universaux. Telle estégalementladémarchede

Introduction15

R. Le Vine,P.Miller, etM.MaxwellWest(1988)ainsiqueS.Harkness (1975)quia travaillé chez les Kipsigi duKenya. Tousvontenquêtersur dumilieuenvi ronnemental.Ainsi, ceschercheursétablissentunecorrélationentrele familiales,l'organisation dumilieuetdumodede vie, les tâchesquoti dienneset les rôlesattribuésauxenfants,etenfinles croyancespropres la sociétéconcernée(LeVineet coll.,1988,p. 175).Acestravauxs'ajou terontceuxd'autreschercheurs commeceux deRuthetRobertMunroe (1980)quieffectuentdesétudestransculturellesciblées sur despoints précis:jeux et travauxdomestiqueseffectuésparlesenfants,influence du sexedel'enfantsur larépartitiondes tâchesdomestiques,etc. Ces travaux et laqualitédesinteractionsmère-bébé.Ilsvalidentainsi lesthéoriesde Spitz(1971)et de Bowlby(1969)surl'importancede la figurematernelle R.H.Munroeet R.L.Munroe(1980),R.H.Munroe,S.H.Shimminet R.L.

Munroe(1984)2.

menées,dansla lignée des travauxcomparatifsimpulsésparMurdock auprèsde 186culturesdansunprogrammefinancéparleCross-Cultural

Cumulative

CodingCenter,unitémise en placeàl'UniversitédePitts burgh,en mai1968(G.Murdock,D.R.White,1969).Plusieursarticles, publiésdansla revue celles relatives à laproximitémère-enfantdurantlesommeil,les restric tions, pendantlapremièreenfance,au niveau desmouvementscorporels, lestechniquesdeportage (H.Barry III, L.M.Paxson,1971)ou, dansun autrearticle,le sensdudevoir, lasociabilité(H. Barry III, L.Josephson,

E. Lauer,

viser cultures(occidentaleset nonoccidentales).Ainsi, les travauxpubliéspar visible dès la naissance.

EnFrance,ce

courantest enpartiereprésenté,danslesannées1950, parlestravauxdeMarcelleGeber(1956)quiétudie,du reste encollabo rationavec R. del'enfanten lesecondélevé demanière"traditionnelle».Elle relèveuneprécocitédu

2.Cités pat B. Bri!,H. Lehalle, 1988, p. 136.

16

Du soinau ritedansl'enfance

développementmoteurdesenfantséduquésselon lespratiquestradition nelles, etétudie notammentleportageau dosquifavorise lecontactmère enfant.Danslesannées1980-1990,BlandineBril etHélèneStorkquotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
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