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TRAVAIL ? EMPLOI ? FORMATION

30 janv. 2006 Le ministre d'Etat ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire ; le ministre de l'emploi



MINISTÈRE DE LEMPLOI DE LA COHESION SOCIALE ET DU

Le ministre d'état ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire. Le ministre de l'emploi



Décrets arrêtés

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/6pages_doc8et9.pdf



Paris le 03 août 2006 CIRCULAIRE N° NOR/INT/D/06/00074/C LE

3 août 2006 LE MINISTRE D'ETAT MINISTRE DE L'INTERIEUR. ET DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE. LE MINISTRE DE L'EMPLOI



Décrets arrêtés

https://expat-elan.fr/images/10-textes-de-lois/decrets/2006/decret_2006-07-28_n2006-930.pdf



Brochure couv

La ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité remercie les travail national : le ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire.



Décrets arrêtés

https://www.paca.ars.sante.fr/media/4359/download?inline



Circulaire du 7 décembre 2006 (aide au retour pour les étrangers)

24 juil. 2006 Le ministre d'Etat ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire. Le ministre de l'emploi

Brochure couv

Lutter contre la violence au sein du couple

Le r™ledes professionnels

INTERVENANTS

SOCIAUX

•DÉTECTION DES SITUATIONS D

E VIOLENCE CONJUGALE

•ACCUEIL ET ÉCOUTE D

ES VICTIMES

•ACCOMPAGNEMENT D

ANS LES DÉMARCHES

MÉDECINS

•SOINS •CERTIFICATS MÉDICAUX

JUSTICE

•ENREGISTREMENT DE LA PLAINTE

ÉCRITE

DÉPOSÉEAUPRÈS

DU

PROCUREUR DE LARÉPUBLIQUE

•DIRECTIONDEL"ENQUÊTE

ET POURSUITES ÉVENTUELLES

POLICE

GENDARMERIE

•INTERVENTION •RECUEIL DE LA PLAINTE •ENREGISTREMENT

DE LA MAIN COURANTE

•PROCÈS VERBAL DE

RENSEIGNEMENT

JUDICIAIRE

Un partenariat ˆ construire

VICTIME

Y Y Y Y Y Y Y Y Y Y Y Y Seul un partenariat entre les diffŽrents professionnels concernŽs par les violences au sein du couple peut permettre ˆ chacun dÕentre eux,

AVANT-PROPOS

F ruit dêune rÈflexion menÈe par les pouvoirs publics, cette publication sêinscrit parmi les prioritÈs dêaction gouvernementale en matière de lutte contre les violences au sein du couple. Elle sêadresse aux professionnels confrontÈs, dans le cadre de leur pratique, ‡ ces situations de violences et qui sêinterrogent sur le comportement ‡ adopter. Souvent minimisÈe, occultÈe ou banalisÈe, la violence conjugale demeure une cause frÈquente de leurs interventions. Les professionnels, quêils soient professionnels de santÈ, intervenants sociaux, gendarmes ou policiers, sont les acteurs essentiels des dispositifs dêaccueil, dêinformation et dêaccompagnement de la victime. Chacun dêentre eux participe, ‡ son niveau et en partenariat, ‡ la solution du problème.

Afin que les professionnels puissent apporter

aux victimes aide et rÈponse adaptÈes au cours des diffÈrents stades de leurs dÈmarches, la prÈsente publication a pour ambition de leur permettre de :

€mieux connaÓtre le rÙle de chacun ;

€mieux apprÈhender les mÈcanismes

de la violence et identifier les rÈponses quêils peuvent apporter ; €sêappuyer sur une information prÈcise et actualisÈe pour amÈliorer leurs interventions ; €conseiller et orienter au mieux les victimes ; €connaÓtre lêÈtat de la lÈgislation et le cadre juridique qui guident leur pratique.

Au-del‡ de son contenu mÈthodologique,

cette brochure est un outil de sensibilisation qui doit susciter la rÈflexion de tous les professionnels. Elle leur rappelle en premier lieu leur responsabilitÈ dans la prÈvention des actes de violence au sein du couple.

Chacun, de son lieu dêexercice, saura puiser

dans ces fiches les informations les plus adÈquates ‡ sa pratique. F

Jean-Louis Borloo

ministre de lêemploi, de la cohÈsion sociale et du logementCatherine Vautrin ministre dÈlÈguÈe ‡ la cohÈsion sociale et ‡ la paritÈ

Nicolas Sarkozy

ministre dêÉtat, ministre de lêintÈrieur et de lêamÈnagement du territoirePascal ClÈment ministre de la justiceXavier Bertrand ministre de la santÈ et des solidaritÈsMichèle Alliot-Marie ministre de la dÈfense

REMERCIEMENTS

La ministre dÈlÈguÈe ‡ la cohÈsion sociale et ‡ la paritÈ remercie les diffÈrents ministères

qui ont participÈ activement ‡ lêÈlaboration de ce document, ‡ travers leurs reprÈsentants

au groupe de travail national : le ministère de lêintÈrieur et de lêamÈnagement du territoire,

le ministère de la dÈfense, le ministère de lêemploi, de la cohÈsion sociale et du logement,

le ministère de la santÈ et des solidaritÈs.

Elle remercie Ègalement le ministère de la justice qui lui a permis lêutilisation du travail

dÈj‡ accompli par la Direction des affaires criminelles et des grâces dans le cadre

de la rÈdaction du ´ Guide de l"action publique :La lutte contre les violences au sein du coupleª.

Ce guide, publiÈ en septembre 2004, est disponible sur le site Internet : http://www.justice.gouv.fr

SOMMAIRE

LES VIOLENCES AU SEIN DU COUPLE

€Lêampleur du phÈnomène5

•Les cycles de la violence5

•Victimes et auteurs de violences6

LE RÔLE DES INTERVENANTS SOCIAUX

€DÈtecter les situations de violence7

•Accueillir et aider les victimes 9

•Traiter les difficultÈs de logement et dêhÈbergement 11

LE RÔLE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

€Les aspects dÈontologiques et rÈglementaires13

•Le dÈpistage15

•La prise en charge mÈdicale des victimes17

•Les constatations mÈdicales19

•Lêaccueil et la prise en charge ‡ lêhÙpital23

LE RÔLE DES POLICIERS ET DES GENDARMES

€Lêaccueil des victimes de violences25

•Lêintervention ‡ la suite de faits de violences27 •Fiche de signalement de violences intra-familiales29 •Partenariat police-gendarmerie et acteurs locaux31

L"ÉTAT DU DROIT33

RÉPERTOIRE37

À QUI S"ADRESSER DANS VOTRE RÉGION?39

LES VIOLENCES AU SEIN DU COUPLEFiche 1

Les violences

au sein du couple La violence au sein du couple se dÈfinit comme un processus au cours duquel un partenaire adopte ‡ lêencontre de lêautre des comportements agressifs, violents et destructeurs.

PrÈsente dans tous les milieux sociaux, la violence est majoritairement le fait de lêhomme. Elle

atteint la femme dans son intÈgritÈ physique et psychoaffective, dans son autonomie, dans sa

libertÈ dêaller et venir. Ce nêest pas seulement le symptÙme du fonctionnement dêun couple en

difficultÈ mais un comportement inacceptable et une infraction tombant sous le coup de la loi.

On ne disposait jusquê‡ une date rÈcente que de statistiques fragmentaires. Ainsi le rapport du

professeur Henrion faisait Ètat dêune Ètude menÈe par les urgences mÈdico-judiciaires (UMJ)

de lêHÙtel-Dieu de Paris, en janvier et juin 2000 (1) : les femmes victimes de violences conjugales

reprÈsentaient 8 % des victimes dêagressions diverses survenues dans Paris intra muros, soit en

moyenne plus de 100 cas par mois.

Première enquÍte statistique rÈalisÈe en France sur le sujet, l'Enquête nationale sur les violences

envers les femmes en France(ENVEFF) a ÈtÈ menÈe en 2000 auprès dêun Èchantillon reprÈsentatif

de 6970 femmes âgÈes de 20 ‡ 59 ans. Elle a permis de mesurer la gravitÈ des faits : près dêune

femme sur 10 a dÈclarÈ avoir ÈtÈ victime de violence conjugale (physique, sexuelle, verbale ou

psychologique). Cette enquÍte a mis en Èvidence lêampleur du silence et lêoccultation des

violences subies par les femmes : dans le cadre de lêentretien, nombre dêentre elles en parlait

pour la première fois (2)

En 2005, une analyse des statistiques nationales de dÈcès par mort violente a rÈvÈlÈ quêune femme

meurt tous les quatre jours, en moyenne, des suites de violences au sein du couple, et que 50 % de ces femmes subissaient dÈj‡ des violences avant leur dÈcès (3) . Il est ‡ noter que la sÈparation

est clairement une pÈriode ‡ risque puisquêelle intervient dans 31 % des cas de dÈcès par mort

violente au sein du couple. Cette Ètude rÈvèle Ègalement que les actes homicides commis par

des ´ ex ª sont un phÈnomène essentiellement masculin, souvent rural.

La violence au sein du couple se dÈveloppe ‡ travers des cycles dont lêintensitÈ et la frÈquence

augmentent avec le temps.

Les pÈriodes dêescalade et les phases dêexplosion de la violence se succèdent, entrecoupÈes de

pÈriodes de rÈmission durant lesquelles le conjoint minimise les faits, justifie son comportement

et promet de ne plus recommencer. Le couple entame alors une pÈriode dite ´ lune de mielª qui encourage la femme ‡ poursuivre ou reprendre la vie commune. Cependant, plus le cycle

se rÈpète, plus lêemprise sur la victime est forte et plus ces ´lunes de mielª sont courtes.

La femme se trouve dès lors quotidiennement exposÈe aux agressions. Se jugeant souvent responsable de cette violence, il lui devient de plus en plus difficile de sêen dÈgager. !L"ampleur du phénomène !Les cycles de la violence !Victimes et auteurs de violences !Un coût psychologique, familial et social élevé !L"ampleur du phénomène !Les cycles de la violence 5

LES VIOLENCES AU SEIN DU COUPLEFiche 1

Les violences au sein du couple (suite)

Il nêexiste pas de portrait type de femme victime de ce type de violence. Les rÈsultats de lêENVEFF

montrent que, quel que soit leur milieu social, les femmes sont concernÈes par les diffÈrents types de violences au sein du couple. Les plus jeunes (20-24 ans) sont environ deux fois plus

concernÈes que leurs aÓnÈes. MÍme si les chÙmeuses et les femmes allocataires du RMI en

sont plus souvent victimes que celles qui exercent une activitÈ professionnelle, les violences conjugales touchent tous les milieux sociaux.

Dêune faÁon gÈnÈrale, cette forme de violence trouve son origine dans les rapports inÈgalitaires

qui existent entre les femmes et les hommes. Cependant, les femmes qui ont endurÈ dans

lêenfance des sÈvices et des coups prÈsentent une plus grande vulnÈrabilitÈ face aux violences

physiques et aux violences sexuelles de leur conjoint.

Lêhomme qui recourt ‡ la violence au sein du couple trouve dans son usage un mode dêemprise

et de contrÙle de la vie familiale et de sa compagne. Susceptibles dêappartenir ‡ toute catÈgorie

socioprofessionnelle, ces hommes minimisent ou nient leur violence. Par ailleurs, leur aisance

et leur dÈsinvolture peuvent dÈrouter les professionnels, surtout si la femme, ‡ lêinverse, prÈsente

des signes dêinstabilitÈ Èmotionnelle.

Chez certains, la difficultÈ ‡ contrÙler leur impulsivitÈ se trouve accrue par un usage abusif

dêalcool, mais le traitement de lêalcoolisme ne met pas toujours fin ‡ la violence du comportement.

La violence conjugale a des effets graves, dans lêimmÈdiat comme ‡ long terme, sur tous les

membres de la famille, tant sur les plans physique et Èmotionnel que sur le plan social.

Les enfants vivant dans un milieu o˘ sÈvit la violence sont parfois eux-mÍmes battus ou menacÈs,

et leur Èquilibre, leur santÈ physique et psychologique sont mis en pÈril. Les adolescents assument

dans certains cas de lourdes responsabilitÈs au sein des familles, cherchant ‡ protÈger leur mère

et leurs jeunes frères et súurs. Enfants et adolescents courent le risque de dÈvelopper ‡ terme

un haut niveau de tolÈrance ‡ la violence en considÈrant ces comportements comme des modes

normaux dêexpression et de rÈsolution de conflits. !Victimes et auteurs de violences !Un coût psychologique, familial et social élevé

(1) Groupe dêexperts prÈsidÈ par le professeur Roger Henrion, Les femmes victimes de violences conjugales,le rôle des professionnels de santé,

La Documentation franÁaise, coll. ´ Rapports officiels ª, 2001.

(2) Les violences envers les femmes en France.Une enquête nationale, La Documentation franÁaise, coll. ´ Droits des femmes ª, 2003.

(3) Recensement national des morts violentes survenues au sein du couple en 2003 et 2004, rÈalisÈ ‡ la demande du ministère de la ParitÈ

par lêENSAE Junior Études et le ministère de lêIntÈrieur et de lêAmÈnagement du territoire, 2005.

6

LE RÔLE DES INTERVENANTS SOCIAUXFiche 1

Détecter les situations

de violence

La violence conjugale nêest pas toujours facile ‡ dÈceler car la victime a tendance ‡ dissimuler

la vÈritÈ - y compris ‡ elle-mÍme - et ‡ minimiser la gravitÈ de la situation. Dêautre part,

elle redoute les consÈquences des dÈmarches quêelle pourrait entreprendre (en particulier, crainte du placement des enfants, des reprÈsailles annoncÈes par le conjoint violentÉ).

• Hors situation de crise

Un intervenant social doit apprendre ‡ dÈceler lêexistence de violences :

- ‡ partir d'un signalement Èmanant dêune tierce personne (voisinage, famille, collègue

de travail) ;

- ‡ lêoccasion dêun suivi ‡ domicile (protection maternelle et infantile, action Èducative

en milieu ouvert, aide familiale, accompagnement social ou budgÈtaire, etc.) ; - ‡ lêoccasion dêune demande de logement ou d'hÈbergement ;

- lors dêune demande dêaide financière prÈsentÈe par une femme qui justifie de ressources

suffisantes (indicateur dêune violence Èconomique) ; - lors de la naissance dêun enfant ou du signalement dêun enfant en danger ; - lors d'une recherche d'emploi. Certains aspects de ces situations peuvent dÈrouter : - la durÈe des violences subies et la tendance des victimes ‡ entretenir le dÈni ; - leur difficultÈ ‡ prendre une dÈcision ; - la difficultÈ ‡ objectiver les faits dans le rÈcit de la violence ; - lêaspect très convenable du partenaire, son discours assurÈ, voire son statut social.

• En situation de crise

Une Èvaluation, mÍme minimale, est indispensable pour apprÈcier lêurgence et la gravitÈ de la situation. Des donnÈes tangibles sont repÈrables : atteintes physiques, psychiques, sexuelles, Ètat de choc, mise ‡ la porte brutale, menaces, harcèlement, contrÙle, sÈquestrationÉ La crise que vit la victime peut lêamener ‡ rompre le silence gardÈ parfois depuis plusieurs annÈes et ‡ exprimer de faÁon explicite ou confuse une demande dêaide. Dans ce cas, il est important de rÈpondre sans tarder par une offre de rencontre rapide ou un entretien immÈdiat. Il est important dêaider la victime de violences au sein du couple ‡ revaloriser l'image qu'elle a d'elle-mÍme : - en favorisant sa prise de parole ; - en soulignant les aspects positifs de sa vie ; - en persuadant la victime quêelle a elle-mÍme une valeur, des qualitÈs, des droits ;

- en lui rappelant lêimportance du respect de son corps, la nÈcessitÈ de sêoccuper de soi

et de sa santÈ ; - en lêencourageant ‡ reconstituer des liens sociaux et familiaux. !Repérer les situations de violence, aider les personnes à s"exprimer !Connaître les obligations des professionnels !Repérer les situations de violence, aider les personnes à s"exprimer

La dÈculpabilisation de

la victime, le soutien, le respect de ses choix ne doivent pas faire perdre de vue sa fragilitÈ ni lêÈventualitÈ quêellequotesdbs_dbs32.pdfusesText_38
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