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Rapport dévaluation de lUniversité de Reims - Champagne

Section des établissements

janvier 2008 Rapport d'évauation de 'Université de Reims - Champagne-Ardenne

Section des établissements

Le Directeur

Michel Cormier

janvier 2008

Rapport d'évaluation de l'Université

de Reims - Champagne-Ardenne 2

Sommaire

Présentation générale de l'établissement5

La recherche et la valorisation7

I -La stratégie scientifique7

1La structuration en pôles thématiques7

2 La gestion des ressources humaines7 3 L'utilisation des financements8

II - La valorisation de la recherche9

1Les outils9

2 Les premiers résultats9 3 La perspective politique10

Les formations initiales11

I -La carte des formations11

1Les écoles doctorales11

2 Les masters et les licences12

II - La professionnalisation des formations14

1Les licences et masters professionnels14

2 Les formations professionnelles dérogatoires15 La vie étudiante et l'ouverture sur l'extérieur17

I -La vie étudiante17

1L'accompagnement des études et les aides à la réussite17

2 L'action culturelle et sportive18 3 L'engagement étudiant18 II - La relation à l'environnement régional et national19

1La relation avec les collectivités territoriales19

2 La relation avec les milieux économiques19 3 La relation avec les EPST20 4 La recherche d'une stratégie de ÒsiteÓ20

III - Les relations internationales21

1Les diplômes, co-tutelles et co-publications en partenariat international21

2 Les échanges internationaux21 3 La recherche d'une politique internationale 22 3 janvier 2008 4

Le gouvernement et la gestion23

I -La gestion financière 23

II - La gestion du patrimoine 24

III - La gestion des ressources humaines24

IV - Le outils de management ÒintégréÓ25

V - Lagouvernance26

Conclusions, points forts, points faibles, recommandations29

I -Points forts 29

II - Points faibles29

III - Recommandations29

Liste des sigles31

Réponse du président35

Organisation de l'évaluation41

5

Présentation générale

de l'établissement

L'Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) a des racines anciennes. La ville des sacres était, au

Moyen-Âge, le siège d'une " Ecole-Cathédrale » qui comptait parmi les plus importantes d'Europe, et l'université y vit

le jour en 1548 sur l'intervention du cardinal de Lorraine qui lui fit attribuer sa charge par la papauté. L'université

participa pendant 250 ans à l'animation intellectuelle et à la renommée de la ville sous l'Ancien Régime. Mais elle ne

résista pas à la Révolution ; fermée en 1793, elle connut une éclipse presque totale pour ne réapparaître que dans les

années 1960.

Sa renaissance récente s'est inscrite dans le contexte démographique, économique et politique des Trente

Glorieuses, participant à l'époque d'une stratégie nationale d'aménagement du territoire. L'opération a réussi, fixant

sur place une activité scientifique et de formation qui n'y existait pas et qui prit rapidement de l'ampleur puisque

l'URCA - devenue l'une des dix-neuf universités pluridisciplinaires avec santé de France - comptait au milieu des

années 1990 plus de 27 000 étudiants et près de 2 000 agents, enseignants-chercheurs et BIATOS (en 2007,

1 210 enseignants - dont 750 EC, 120 HU titulaires - et 730 BIATOS sur emploi).

L'URCA comporte aujourd'hui 13 composantes, parmi lesquelles 8 UFR, installées sur trois campus très

excentrés et éloignés les uns des autres : les SHS sur le campus Croix rouge (lettres et sciences humaines, droit et

sciences politiques et un IPAG, sciences économiques et gestion, les deux premières ayant une importante antenne à

Troyes) ; les sciences sur le campus du Moulin de la Housse (sciences exactes et naturelles, STAPS), les UFR du secteur

santé à proximité du CHU (médecine, pharmacie, odontologie). Deux IUT sont implantés respectivement à Reims (sur

le campus scientifique, avec des antennes à Charleville et Châlons) et à Troyes. Une école d'ingénieur vouée à

l'emballage et au conditionnement sur le campus scientifique (ESIEC) et un Institut de formation technique supérieure

(IFTS) à Charleville-Mézières complètent le tableau. Reims accueille 82 % des étudiants de l'URCA, Troyes 12 %, les

deux autres sites territoriaux ensemble 2 % 1 . L'intégration de l'IUFM cette année ouvrira un centre territorial

supplémentaire, le plus éloigné de Reims, à Chaumont en Haute-Marne ; elle majorera sensiblement le volume du

budget dont les dotations d'État sont dans la moyenne des universités pluridisciplinaires avec santé.

Depuis dix ans, le déclin démographique et le ralentissement de la croissance économique ont affecté le

recrutement de l'URCA comme celui de l'ensemble des universités, mais avec une brutalité toute particulière par sa

rapidité et son ampleur. C'est l'université qui a été le plus fortement frappée par la déprise démographique, en

raison des sorties migratoires massives provoquées par la désindustrialisation de la Champagne-Ardenne. L'URCA, dans

ces conditions, a vu ses flux d'entrées en première année se réduire progressivement à l'étiage actuel de 5 000

étudiants par an, dont 40 % seulement des néobacheliers de la région. Malgré l'objectif affiché, elle peine, depuis

2002, à stabiliser ses effectifs autour de 21 000 étudiants (dont plus du quart vient de l'extérieur de la région et 12 %

sont étrangers). Alors que l'URCA attirait en 1994 plus de 72 % des étudiants de Champagne-Ardenne (CST et CPGE

comprises) sa part de population étudiante régionale s'est trouvée réduite à 55 % depuis la création de l'Université de

technologie de Troyes, du fait aussi du développement de l'ESC de Reims. Cette situation contribue à une inquiétude

sourde - pour autant perceptible à chaque instant chez les personnels comme chez les étudiants - quant à l'avenir de

l'établissement. L'évocation récurrente d'un risque de repli sur les premiers cycles - dans un statut de collège

américain - est rendue plus prégnante par une lecture le plus souvent négative de " l'effet TGV » qui met Reims

désormais à 45 minutes de la capitale et fait craindre la dévitalisation des laboratoires pour cause de non-résidence.

Le pessimisme ambiant est encore nourri par une étude conduite par les services régionaux de l'INSEE en

collaboration avec l'URCA (et curieusement reproduite en tête du bilan du contrat quadriennal 2004-2007 au titre de

l'offre de formation) qui présente comme une fatalité statistique la baisse d'attractivité des formations présentées

par l'université et annonce son déclin.

L'élection du nouveau président de l'université visitée est intervenue juste avant l'été et ne s'est pas inscrite

dans la continuité du précédent mandat. La visite du Comité s'est déroulée en période de rentrée, à un moment où la

nouvelle équipe de gouvernance prenait effectivement ses fonctions, équipe qui n'est impliquée ni dans le bilan du

contrat d'établissement qui s'achève (à l'exception du vice-président Recherche), ni dans le projet de nouveau

quadriennal. Elle en accepte les orientations générales, mais elle se propose de l'aménager par la négociation avec le

ministère. Cette situation, pour n'être pas exceptionnelle, est particulière au point de vue de la responsabilité des

experts de l'AERES ; elle confère une importance spéciale aux intentions exprimées oralement par le président et ses

équipiers lors de la visite et peut-être aussi aux recommandations que contient ce rapport sous l'éclairage de leurs

propos pour apprécier aussi valablement que possible l'adéquation des moyens dont dispose ou que veut se donner

l'université avec les objectifs qu'elle se fixe. 1

4% des étudiants relèvent de l'enseignement à distance.

6 7

La recherche et la valorisation

Dans le cadre du contrat d'établissement 2004-2007, la précédente équipe de direction de l'URCA a su

concevoir et structurer, dans la perspective du prochain quadriennal, une véritable stratégie scientifique que l'équipe

actuelle veut et pourra mettre en oeuvre, d'autant que le vice-président qui l'a inspirée et construite reste en

fonction avec l'assistance d'un vice-président adjoint ouvert à l'entreprise, motivé par les enjeux de la valorisation,

et qui a élaboré avec lui le volet recherche du projet.

I - La stratégie scientifique

Depuis 2005, la recherche de l'URCA a été structurée en cinq grands pôles par agrégation et recomposition des

laboratoires, plusieurs fusions ayant ramené le nombre des équipes labellisées de 37 à 33 (celui des équipes CNRS de 6

à 4) au sein de ces pôles :

- Biomolécules-biomatériaux : 9 équipes dont 1 UMR CNRS et 2 INSERM ; - Agro-sciences : 5 équipes dont 1 UMR INRA ; - Mécanique, matériaux, info-com. : 4 équipes ; - Mathématiques, sciences de la matière : 2 UMR CNRS ; - Patrimoine, culture, institution : 13 équipes.

1 ! La structuration en pôles thématiques

Il faudra certes vérifier, par l'expérience, qu'au-delà des affichages, cet effort de rationalisation soutient bien

une démarche scientifique construite, et l'on voit le handicap que constitue la faiblesse des liens avec les grands

organismes : peu d'unités mixtes, 27% seulement des enseignants-chercheurs dans les équipes associées à un EPST,

aucun parmi eux ne relevant des quatre plus grosses directions scientifiques (6, 7, 8 et 9). Pour autant, la dynamique

de regroupement est manifeste, avec la volonté affichée de renforcer les liens avec les EPST.

L'adossement systématique des mentions et spécialités recherche de l'ensemble des masters aux cinq pôles

souligne le caractère stratégique et l'ambition du nouveau dispositif (voir annexe II en dernière page) lequel pourrait

d'ailleurs se resserrer utilement en quatre pôles par la réunion des pôles 3 et 4 pour articuler en interface des

domaines comme les mathématiques et la physique - dont l'académisme ne facilite pas la lisibilité des unités - que la

taille modeste de l'actuel pôle MSM fragilise.

2 ! La gestion des ressources humaines

Si l'on en juge par les indicateurs chiffrés du ministère (annuaire des établissements d'enseignement supérieur

2005-2006), le tableau de la recherche à l'URCA semble inquiétant. La qualité scientifique du potentiel enseignant-

chercheur de l'établissement paraît sensiblement inférieure aux taux attendus si l'on se fie à la part des enseignants-

chercheurs titulaires de la PEDR. La qualité de l'activité scientifique de l'université comme l'intensité de ses liens

avec les organismes de recherche se traduisent par des pourcentages inférieurs de plus de moitié aux taux attendus

(pour la part des enseignants-chercheurs et chercheurs membres d'équipes classées A ou A+ ou de ceux qui sont

membres d'une UMR ou d'une équipe associée à un organisme). Il faut attendre les rapports d'évaluation de la Section

des unités de recherche pour apprécier le sens et la portée de ces quantifications. Elles signalent en tout cas la

fragilité constitutionnelle de la communauté scientifique de l'URCA dont la proportion de " publiants » est pourtant

conforme aux taux attendus.

Un meilleur investissement des EPST aurait sans doute permis de corriger cette situation qu'il faut, en effet,

considérer comme préoccupante. Cela exige une concertation entre l'établissement et les EPST afin de définir une

stratégie partagée et une vision commune du développement des activités de recherche du site.

Pour autant, l'URCA a pris la mesure de ses propres responsabilités et se préoccupe d'élever et d'orienter ses

performances scientifiques par une politique de recrutements ciblés : toutes les demandes de création d'emplois

d'enseignants-chercheurs et d'IATOS sont centrées sur les impératifs de la recherche depuis plusieurs années (elles

l'étaient déjà avant les campagnes nationales de recrutement 2005 et 2006).

Les demandes sont exprimées par les équipes, examinées et classées ensuite par pôle, puis dans les

composantes, et elles donnent lieu finalement à une délibération du Conseil scientifique qui les classe en fonction de

leur adéquation avec les lignes directrices affichées par l'établissement, à savoir la cohérence des pôles, le soutien

aux unités mixtes, aux projets d'association à un EPST et aux jeunes équipes. 8

Toutefois, cette démarche n'a produit en réalité que peu d'effets jusqu'alors, pour diverses raisons. La

première est liée à la proximité de Paris et à l'attractivité fallacieuse de l'URCA pour une nomination sur un premier

poste, laquelle provoque assez souvent un découplage du service d'enseignant d'avec la recherche qui reste

parisienne. La deuxième est liée à la difficulté à mettre en oeuvre une stratégie de gestion des emplois, alors que, sur

la période 2001-2007, l'URCA a bénéficié de la création de 28 EC et de 30 IATOS. Cette difficulté provient des

résistances des " facultés » qui, sur ce point aussi, pénalisent l'établissement. La volonté de redéploiement - déjà

énoncée par la précédente équipe présidentielle et reprise dans le projet d'établissement - s'est, en effet,

pratiquement toujours évanouie dans la recherche d'impossibles consensus.

3 ! L'utilisation des financements

Comme la gestion des ressources humaines, l'utilisation de financements est marquée par un décalage

frappant entre des intentions de redistribution clairement affichées et la réalité des attributions de crédits qui ne

remettent que très progressivement en question les positions acquises. La raison en est que les crédits mutualisés que

gèrent les composantes sont d'un volume trop modeste, et que les financements sur projet sont trop dépendants de la

Région.

La répartition des dotations par le Conseil scientifique s'effectue en fonction des priorités affichées par

l'établissement après une double expertise interne, d'abord à l'intérieur des pôles, qui donne lieu à un premier

classement, puis entre les pôles pour dégager des " allocations stratégie ». L'enjeu particulier de l'appui aux SHS est

pris en compte, et quatre PPF ont pu être déployés. Les objectifs définis comme la méthode utilisée sont très bien

inspirés, et les critères d'éligibilité privilégient opportunément l'interface avec une ou d'autres équipes,

l'interdisciplinarité et l'existence des cofinancements. Mais la ponction du BQR n'est que de 10% sur les crédits de

recherche alloués par le ministère aux équipes, et son produit ne dépasse pas 115 000 euros (auxquels s'ajoutent de

20 000 à 30 000 euros de ressources propres sur retour du SAIC) qui comprennent une somme de 10 000 à 20 000

euros, soustraite pour le service commun de documentation. Quels que soient les critères d'affectation mis en oeuvre

par le Conseil scientifique, l'effet de redistribution au profit de priorités scientifiques est forcément limité.

La dynamisation du système est attendue du futur quadriennal par la mise en oeuvre d'une " politique de

projets basés sur l'interdisciplinarité » dont la qualité sera garantie - selon une pratique bien établie à l'URCA depuis

deux ans - au travers d'un système d'expertises extérieures à l'établissement. Son efficacité devrait passer par une

élévation conséquente du montant des mutualisations. Il semble que la Région envisage d'abonder très

considérablement le BQR en 2008 par une dotation " matériels » de 100 000 euros destinée à la réparation d'appareils

scientifiques. Quant aux financements incitatifs sur projets, dont relève la stratégie de structuration en pôles, ils

atteignent une somme considérable que le comité de visite n'a pas su chiffrer mais dont il a pu distinguer la diversité

et la masse des crédits régionaux, bien supérieurs aux autres sources de financement. Pour répartir ces crédits, le

Conseil régional de Champagne-Ardenne vient de se doter d'une agence régionale de la recherche et de l'innovation

dont les organes directeurs ne privilégient pas la représentation de l'université. Le risque de voir certains laboratoires

s'éloigner des grandes thématiques nationales et internationales au détriment des thématiques régionales n'est pas

négligeable. L'université s'organise pour garder son cap et force l'allure. Elle a affecté deux postes de contractuels

" chargés de projets » au montage des projets ANR, Europe, etc. Le service des RI a également la capacité de

promouvoir la participation aux projets et programmes scientifiques internationaux du 7 e

PCRDT. Mais l'autre clef

d'un rééquilibrage du rapport de forces avec la Région, qui assure à elle seule les 2/3 des financements incitatifs sur

projet, se trouve dans le développement des partenariats de recherche - très sérieusement envisagé, mais à

concrétiser - avec les quatre établissements de l'environnement régional et interrégional de l'URCA : l'École de

commerce et de management de Reims, l'Université de technologie de Troyes, l'ENSAM de Châlons et l'Université

Jules Verne de Picardie.

9

II - La valorisation de la recherche

S'agissant de la valorisation de la production scientifique, notamment de la valorisation industrielle de

résultats transférables, l'URCA s'est dotée en 2005 d'un " service d'activités industrielles et commerciales » (SAIC)

qui est devenu opérationnel en mars 2006 avec la nomination de son directeur. Il s'agit d'une structure d'ingénierie

de projet et de transfert à laquelle sont affectés 4 ingénieurs contractuels (2 chefs de projets et 2 chargés d'affaires),

2 gestionnaires et 1 assistante du directeur. Le salaire d'un des chargés d'affaires est financé sur ressources propres

et le second en partie par la ville de Reims, ce qui témoigne d'une implication intéressante des collectivités

territoriales.

Les presses universitaires de l'URCA sont en stand by et seront prises en charge prochainement par le SAIC. En

ce qui concerne la diffusion de la culture scientifique et technique, l'URCA ne semble pas avoir une relation

construite autour de ses filières avec les lycées et les collèges, ni s'impliquer en tant que telle dans les activités du

CCSTI de Champagne-Ardenne au-delà des " Fête de la science », " Nuit des chercheurs » et autres manifestations

rituelles.

1 ! Les outils

Pour développer le mouvement et l'esprit du transfert de technologie en améliorant les coopérations avec les

organismes d'interface publics et privés, l'URCA conduit, avec son SAIC, une opération de sensibilisation des

personnels EC et IATOS à la protection des résultats et au paramétrage du coût des contrats. Le formatage de tous les

documents conventionnels est en cours, les unités de recherche accompagnent et mènent souvent déjà les

négociations commerciales, et le service assure la rationalisation de la gestion du portefeuille des titres de propriété

industrielle dans une articulation plus construite de l'activité de valorisation avec le tissu institutionnel : OSEO, RDT,

pépinière d'entreprises, filiales du CNRS, de l'INSERM et de l'INRA. Une stratégie de développement des thèses CIFRE

et de la création d'entreprise via l'incubation de start-up s'élabore.

En termes d'équipements, l'université accélère la mise en place de plates-formes technologiques dont l'une

est positionnée dans les locaux de son école d'ingénieurs, l'ESIEC, en association public/privé ; une autre fonctionne à

l'IFTS de Charleville-Mézières, une troisième est en voie de finalisation sur le secteur santé comme on l'a dit, et

l'URCA vient de multiplier par dix sa puissance de calcul avec l'achat d'un super-calculateur Roméo II installé au CRI

et ouvert aux entreprises.

2 ! Les premiers résultats

Les chiffres sont stables en matière de propriété intellectuelle : 7 dépôts de brevets par an, dont la majorité

en pleine propriété (41 brevets en portefeuille). Sept licences sont actives, quatre engendrent des revenus. Mais,

malgré la difficulté souvent évoquée de travailler avec les PME régionales, l'effet SAIC est déjà perceptible sur les

contrats de recherche, d'études et d'essais dont le nombre est passé de 18 à 31 depuis 2005 pour un montant Hors

taxe presque doublé qui atteint un million d'euros en 2007. Cela est encore plus visible sur les contrats ANR dont le

volume a explosé de 80 000 à 2 millions d'euros en deux ans. De même, les thèses CIFRE ont décollé (il n'y en avait

aucune en 2005, huit ont été déposées en 2006 et autant en 2007), et les créations d'entreprises adossées aux

laboratoires sont passées de 0 à 7 en 2006 et ont augmenté de 7 en 2007. Ces chiffres ne sont pas exceptionnels en

eux-mêmes, mais sur une période d'existence aussi brève, ils traduisent une attente que n'expliquent pas seulement

la compétence très remarquable et le charisme convaincant d'un directeur de SAIC totalement en phase avec sa

mission. 10

3 ! La perspective politique

Les inscriptions du CPER parlent d'elles-mêmes. Sur la seule année 2006, équipements et fonctionnement

confondus, 770 631 euros viennent des collectivités territoriales pour les laboratoires de l'URCA, à mettre en rapport

avec 465 728 euros de l'État (pour mémoire en 2004, 1 816 148 euros des collectivités, 110 500 euros de l'État). Cela

sans compter, la même année 2006, les dotations hors CPER de la Région et de la ville de Reims d'un montant de

77 100 euros pour l'organisation des colloques, et de 2 299 298 euros - avec la participation aussi du département

chef-lieu - pour le financement d'allocations doctorales, l'accueil de post-doctorants français et étrangers et un

soutien matériel important à la recherche émergente. Ces moyens considérables et récurrents protègent de longue

date les laboratoires de l'URCA des aléas de la mise en compétition qu'ont exacerbée depuis trois ans la logique des

pôles de compétitivité et les appels d'offres de l'ANR ou de l'Europe. Assurés du renouvellement de leurs

financements locaux, ils s'en remettent au SAIC pour la gestion, se sont dispensés d'utiliser NABUCO, et leur confort -

relatif - participe sans doute au niveau de performance très moyen de la recherche à l'URCA.

La dernière période a installé dans l'esprit des chercheurs de l'URCA, et ce surtout depuis la création de

l'agence régionale de la recherche et de l'innovation, la nécessité absolue d'un changement de culture et de

pratiques que portent résolument le nouveau président et son équipe. 11

Les formations initiales

À l'URCA, université pluridisciplinaire complète, deux grandes écoles doctorales font l'articulation entre les

missions de recherche et d'enseignement depuis la structuration des pôles scientifiques qui a accompagné, dans le

cadre du LMD, la refonte de la carte des formations. Mais l'harmonisation des diplômes européens n'implique pas

seulement une commune organisation destinée à en assurer la lisibilité internationale, elle induit une nouvelle

relation à la société et à l'économie via l'insertion des diplômés. En quelques années, la professionnalisation des

formations a transformé l'image et le rôle de l'URCA.

I - La carte des formations

À la différence de nombreuses universités comparables, l'URCA n'avait, en 2004, que trois écoles doctorales,

au demeurant assez formelles. Elle a opéré tranquillement une réorganisation extrêmement simple et parfaitement

lisible du niveau D :

- une école doctorale Sciences, technologie, santé pour les 20 équipes des 4 premiers pôles de recherche et

les 5 mentions et 10 spécialités de master recherche qui leur sont rattachées dans les disciplines de

mathématiques, physique, chimie, sciences pour l'ingénieur, STIC, agro-sciences, sciences de la terre et de

l'univers, biologie et sciences de la santé ;

- une école doctorale Sciences humaines et sociales pour les 13 équipes du cinquième pôle SHS et les 9

mentions de master (10 spécialités recherche aussi) qui en relèvent, en droit et science politique, sciences

économiques, sociales et de gestion, sciences humaines, lettres et langues, arts.

1 ! Les écoles doctorales

Les deux écoles doctorales affichent de véritables ambitions : la première, en recherchant la certification, la

seconde, en mobilisant tous ses doctorants et directeurs de recherche autour de deux thématiques fédératives

" dynamiques des territoires » et " valorisation du patrimoine ». L'URCA leur en donne les moyens en les associant

dans des locaux communs du campus de Croix rouge avec une administration elle-même commune et des outils de

communication électroniques (espaces administratifs sur le bureau virtuel, portfolio numérique du doctorant) qui leur

permet de fonctionner comme une composante de l'université. Afin de garantir la qualité du suivi des thèses (limitées

à une durée de quarante mois) les ED ont instauré un plafond pour le nombre de doctorants par encadrant et

attribuent 180 ECTS au diplôme, dont 20 à des enseignements transdisciplinaires. L'ED STS représente en ce moment

249 HDR et 258 doctorants et a délivré en moyenne 50 thèses par an ces dernières années ; l'ED SHS n'a que 119 HDR

pour 348 doctorants, avec une moyenne de 25 thèses soutenues par an.

Si les taux d'encadrement et le nombre de doctorants sont inférieurs à ceux du groupe des universités

pluridisciplinaires - témoignant de la jeunesse, au moins relative, de l'URCA -, les ratios des thèses soutenues par

doctorant, et par allocataire de recherche sont flatteurs. Ce dernier indicateur doit pourtant être décodé, car il est

faussé par la faiblesse anormale du nombre d'allocataires d'État à l'URCA (38 en 2006) qui représente une proportion

de doctorants inférieure de moitié au taux attendu et qui a provoqué, là encore, une " mise sous perfusion

régionale » de la recherche universitaire. La région Champagne-Ardenne, le département de la Marne et la ville de

Reims attribuent la même année aux écoles doctorales de l'URCA 51 allocations pleines d'un montant individuel

équivalent à celle du ministère (dont 39 pour la seule Région qui finance 8 allocations supplémentaires à 50 %) sans

compter un soutien complémentaire aux laboratoires de 14 allocations " post-doctorants » et 3 autres pour des

chercheurs étrangers.

Outre les données thématiques ciblées qui leur sont propres, les deux écoles doctorales de l'URCA organisent

des " doctoriales » ou des " professionnales » avec les deux ED de l'Université Jules Verne de Picardie (EPJV) et l'ED

de chacune des Universités de technologie de Troyes (UTT) et de Compiègne (UTC). Elles sont en train d'établir des

relations transfrontalières avec les ED d'universités belges et collaborent avec le service central des RI afin de

développer une mobilité internationale durant le doctorat, notamment dans le cadre de thèses en cotutelle déjà

assez nombreuses et dont les inscriptions augmentent sans cesse (62 sont en cours dont 28 avec des universités des

trois pays du Maghreb, 6 avec la Russie, 4 avec la Chine, la plupart des autres avec des pays européens). L'URCA

dessine une véritable politique doctorale dont les deux lignes de force sont d'augmenter le nombre et la qualité des

thèses, et d'améliorer l'entrée des docteurs dans la vie active. 12

2 ! Les masters et les licences

En l'amont des formations doctorales, évidemment implantées à Reims, ville siège de l'URCA, celle-ci est

confrontée à une crise de recrutement plus forte que dans toute autre université. Cette crise a sensiblement modifié

la répartition des effectifs étudiants entre les composantes dont aucune n'a vu ses effectifs augmenter en valeur

absolue à l'exception spectaculaire de celles de sciences économiques et gestion (+33 % en cinq ans) et de celles du

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