[PDF] CAPES de Mathématiques Université Joseph Fourier Préparation `a





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CAPES 2007 ( Correction du sujet danalyse )

CAPES 2007. ( Correction du sujet d'analyse ). Derni`ere mise `a jour : Mardi 17 Avril 2007. Vincent OBATON lycée Stendhal de Grenoble 



CAPES externe 2007 de Mathématiques

webmaster@capes-de-maths.com CAPES externe 2007 : Deuxième composition. Introduction. Dans tout le problème n désigne un entier naturel non nul.



CAPES MATHÉMATIQUES Concours interne et CAERPC 2007

Pour le CAPES comme pour le CAER la barre d'admissibilité de 2007 est (Repères 2004)



CAPES de Mathématiques Université Joseph Fourier Préparation `a

Année 2007-2008. Alg`ebre et probabilités 17 Un probl`eme de CAPES blanc. 17 Bis Corrigé ... The ultimate goal of mathematics is to eliminate any.



Sujets de C.A.P. (sessions 2007 à 2009 )

1 juin 2008 CAP 2009 secteur 1. [http://pedagogie.ac-amiens.fr/math-sciences/IMG/sujetsCAP_2009/CAP2009_secteur1_met.doc]. CAP 2009 secteur 2.



1.3 Statistiques

CAFEP 2007. 160. 1019. 693. 267. 250. 123. CAPES 2008. 806. 4711. 3453. 1802. 1564. 806. CAFEP 2008. 155. 964. 631. 200. 191. 90. CAPES 2009.



Formules de Taylor. Applications. 1 Formule de Taylor avec reste

CAPES 2007. Décembre 2007. Oral Analyse. Formules de Taylor. Applications. Remarques Le niveau naturel de cette leçon est celui du Deug. Pré-requis.



Rapport du jury

Le jury du CAPES externe de Mathématiques met à disposition des candidats et des formateurs un site spécifique : http://capes-math.org/.



CAPES INTERNE 2007 CORRIGE

CAPES Interne - 2007 - Corrigé. 4.3. O s(x) y x. 5.1. (s(x) ? x) = c(x) ? 1 ? 0 d'où pour x ? 0

CAPES de Math´ematiques Universit´e Joseph FourierPr´eparation `a l"´ecritAnn´ee 2007-2008

Alg`ebre et probabilit´es

Liste des fiches

0 Quelques principes de r´edaction math´ematique

1 Op´erations ensemblistes et d´enombrement

1 bis Correction et commentaires sur la fiche 1

1 ter : Suppl´ement `a la fiche 1

2 Probabilit´es (1) Introduction aux espaces probabilis´es

3 Probabilit´es (2) Variables al´eatoires discr`etes

4 Probabilit´es (3) Variables al´eatoires densitables

5 Probabilit´es (4) Th´eor`emes limites

6 Probabilit´es (5) Applications statistiques

Fiche Probabilit´es : Corrig´es

7 Alg`ebre (1) Groupes

7 Bis Alg`ebre (1) Groupes (suppl´ement)

8 Alg`ebre (2) Groupe sym´etrique

9 Alg`ebre (3) Anneaux et corps

10 Alg`ebre (4) Arithm´etique, anneau des entiers relatifs

11 Alg`ebre (5) Polynˆomes

12 Alg`ebre (6) Polynˆomes, racines, fractions rationnelles

13 Alg`ebre (7) Espaces vectoriels, dimension, dualit´e

14 Alg`ebre (8) Matrices et r´eduction des endomorphismes

15 Alg`ebre (9) D´eterminants

16 Un probl`eme d"´ecrit

17 Un probl`eme de CAPES blanc

17 Bis Corrig´e

2

CAPES de Math´ematiques Universit´e Joseph FourierPr´eparation `a l"´ecritAnn´ee 2007-2008

Alg`ebre et probabilit´es

Fiche 0 : Quelques principes de r´edaction math´ematique "He who can, does. He who cannot, teaches.»George Bernard Shaw Ce texte s"inspire fortement d"un texte similaire mis `a la disposition des ´etudiants par Christophe Champetier mais les vues exprim´ees ici ne sont pas de sa responsabilit´e. R`egle 1 : D´efinir clairement les objets qu"on utilise Tout caract`ere (x,t,n,a,f,i,A,F,α,φ,Nou autre) d´esignant un objet math´ematique (´el´ement, ensemble, fonction ou autre) doit imp´erativement ˆetre pr´esent´e et clairement d´efini avant d"ˆetre utilis´e. Ce principe ´el´ementaire est fondamental pour qu"une phrase, en particulier dans un raisonnement math´ematique, ait un sens. Par exemple `a tout moment d"une r´edaction, si on ´ecrit"f(x)?0», ou bien"la suite r´eelle (an) est major´ee parC», il fautauparavantavoir dit ce que sontf,x, (an) etC. Sinon, au mieux le raisonnement n"est pas clair, au pire il n"a pas de sens, et dans les deux cas il risque d"ˆetre interpr´et´e comme faux. Autrement dit, on ne parle pas de quelque chose tant qu"on n"apas dit ce que c"´etait. Dans un raisonnement, une variable, not´ee par exemplex,f, (an),kou?, d´esigne un

ensemble ou un ´el´ement d"un ensemble, qui a ´et´e lui-mˆemepr´ec´edemment d´efini, par

exempleN,Rou l"ensemble des suites r´eelles.

Pr´esentation d"un symbole

Un symbole repr´esente un objet souvent pr´esent´e par un quantificateur. Par exemple on ´ecrira"Pour toutx?E, ...»Si la suite du raisonnement est trop longue, on peut commencer par"Soitx?E[quelconque].»

Quelques exemples :

"?? >0, ...»signifie"Pour tout??R?+, ...» "Soitx?Rtel que cosx= sinx.» "Soitx?[0,π] tel que cosx= sinx.» Expliquons un point de d´etail qui va nous permettre de souligner un autre point, crucial quant `a lui. 3 En toute rigueur,"Soitx?E.»sous-entend que l"ensembleEn"est pas vide alors que "Pour toutx?E, ...»est correct queEsoit vide ou non. Dans la pratique, on accepte les deux. Par exemple : "SoitEl"ensembmeE={x?R|x2+ 2x+ 2 = 0}. Soitx?E. Alors (x+ 1)2+ 1 = 0 donc (x+ 1)2=-1. Or on sait que le carr´e de tout nombre r´eel est un nombre r´eel positif ou nul. Comme-1 est strictement n´egatif, c"est absurde doncE=∅.» Exercice : Expliquer pourquoi la phrase"Soitx?E.»est indispensable dans la r´edaction ci-dessus. Par cons´equent, sauf dans les cas de raisonnement par l"absurde (pr´ecis´ement!), ilfaut rappeler ou d´emontrer que l"ensemble dans lequel on prend la variable n"est pas vide, sinon le raisonnement est vraisemblablement absurde ou faux.

Exemples de formulation :

"Soitx?R.»(sous-entenduxquelconque) "Soitxun r´eel v´erifiant la propri´et´eP.» "?x?R,cos(x-(π/2)) = sinx.» "Pour toutx?R, cos((π/2)-x) = sinx.» "?x?R,cosx= sinx.» "?x?[0,π],cosx= sinx.» "?x?[0,π],((cosx= sinx)?x=π/4).» "Pour toutx?[0,π], si cosx= sinx, alorsx=π/4.» "?? >0,?x >0,x x+1>1-?.» Sans les quantificateurs qui introduisentx, ces phrases n"auraient pas de sens. Par exemple les phrases "(cosx= sinx)?x=π/4» et "(cosx= sinx)?x= (π/4) +kπ» n"ont aucun sens sixetkne sont pas pr´esent´es avant d"ˆetre utilis´es. Une cause fr´equente des erreurs de raisonnementrencontr´ees dans les copies est le non- respect de ces r`egles : une variable n"est pas d´efinie (impossible de comprendre dans quel ensemble elle varie) ou bien l"ensemble dans lequel elle varie change au milieu de la preuve (par exemple une constante devient soudain une variable quelconque) ou bien

l"ensemble dans lequel elle varie est suppos´e implicitement non vide sans qu"on ait v´erifi´e

si c"´etait le cas. R`egle 2 : La manipulation des objets math´ematiques ob´eit `a des crit`eres pr´ecis qui sont impos´es par leur d´efinition Par exemple, un nombre complexe, la somme de deux fonctions r´eelles, la d´eriv´ee d"une

fonction r´eelle, une suite num´erique sont des objets qui sont pr´ecis´ement d´efinis. Ainsi une

fonction (not´ee par exemplef) est la donn´ee d"un ensemble de d´epart, d"un ensemble

d"arriv´ee et pour chaque ´el´ement (not´e par exemplex) de l"ensemble de d´epart d"un

4 unique ´el´ement (not´e par exemplef(x)) de l"ensemble d"arriv´ee. Les objets math´ematiques ne sont pas des morceaux de th´eor`emes, ni des th´eor`emes que l"on imbrique les uns dans les autres pour faire des preuves,mais bien des objets en

eux-mˆemes qui ont ´et´e pr´ecis´ement d´ecrits. Il faut donner un sens `a ces objets, `a l"aide

d"exemples, de repr´esentations visuelles ou autres. Maisce sens ne permet pas d"´ecrire des preuves rigoureuses, une preuve ´etant un discours plusou moins formel ob´eissant lui aussi `a des r`egles pr´ecises qui sont celles de la logique math´ematique. R`egle 3 : Ne pas h´esiter `a faire des phrases en fran¸cais Il est plus agr´eable, et souvent plus facile, de lire un raisonnement ´ecrit en fran¸cais qu"avec des symboles logiques.

Par exemple, la phrase math´ematique

"?x?[0,π],cosx= sinx» ne signifie pas qu"on a fix´ex=π/4, mais seulement qu"il existe un r´eel dans l"intervalle [0,π] dont le cosinus est ´egal au sinus.La lettrexn"a plus aucun sens au-del`a de la phrase math´ematique consid´er´ee, ici"?x?[0,π],cosx= sinx.» Si on veut appelerxun tel r´eel pour la suite du raisonnement, on dirait en fran¸cais : "Il existe un r´eel dans l"intervalle [0,π] dont le cosinus est ´egal au sinus, soitxun tel

r´eel»(ou alors soitxun r´eel dans l"intervalle [0,π] dont le cosinus est ´egal au sinus).

On peut dire"Soitxun r´eel tel que cosx= sinx(un telxexiste). On a alors tanx= 1». ?x?Rcosx= sinx?tanx= 1 n"a aucun sens. On pourrait dire : (?x?R,cosx= sinx)?(?x?R,tanx= 1), mais c"est tr`es lourd. Nota : Le fran¸cais litt´eraire autorise parfois `a placer le quantificateur `a la fin de la phrase, par exemple :"cos(x-(π/2)) = sinxpour toutx?R». Cela peut conduire `a des ambiguit´es, donc c"est `a ´eviter dans une r´edaction math´ematique. Voici un exercice tr`es instructif si vous n"ˆetes pas au clair sur ces questions. Exercice : Montrer que pour toute fonctionf:R→R, on a : ?x?R,?y?R,?? >0,?η >0,(|x-y|< η? |f(x)-f(y)|< ?).

R`egle 4 : Utiliser correctement les symboles?et?

Ici,"correctement»signifie en fait qu"on devrait presque toujours se passer de ces deux symboles et les remplacer par les motsdonc,ainsi,ce qui ´equivaut `a, ou autre. En effet 5 l"utilisation de?et?ne devrait s"inscrire que dans un cadre tr`es rigoureux de syn- taxe logique : ces symboles devraient se trouver entre deux propositions tr`es clairement

d´elimit´ees, par exemple plac´ees entre parenth`eses (voir l"´enonc´e de l"exercice qui conclut

la R`egle 3). Exemple : La phrase (?x?E, f(x) =g(x)?f=g) est ambig¨ue, donc n"a aucun sens sauf convention, car elle pourrait signifier : (?x?E, f(x) =g(x))?f=g, ou bien : ?x?E,(f(x) =g(x)?f=g). Suivant le contexte, ces deux implications peuvent ˆetre vraies ou fausses (en g´en´eral, la premi`ere est vraie et la seconde est fausse), en tout cas leurs significations sont tr`es diff´erentes. Ainsi l"utilisation des symboles?et?dans les copies, en d´ebut de ligne et sans aucune

r´ef´erence `aquelle propositionimpliquequelle proposition, est en g´en´eral peu claire ou

incorrecte.

Exercice :´Etudier la v´eracit´e des diff´erentes propositions obtenues en mettant des pa-

renth`eses aux diff´erents endroits possibles dans la phrase suivante : ?x?[0,π[,?n?N?,sin(nx)<1

2?x= 0.

La syntaxe logique est tr`es lourde et on lui pr´ef`erera presque toujours une r´edaction en fran¸cais. Exemples :

Sipour toutx?Eon af(x) =g(x),alorsf=g.

Soitx?E.Sif(x) =g(x),alorsf=g.

Soitx?[0,π[.Sipour toutn?N?on a sin(nx)<1

2,alorsx= 0.

A noter ´egalement une nuance entredoncetimplique: la phrase math´ematique (P?Q) signifie que siPest vraie, alorsQest vraie, autrement dit, soitPest fausse, soitQest vraie, ou encore ((nonP) ouQ). Elle ne suppose pas a priori quePest vraie. Dans un raisonnement on affirmera souvent :Pest vraie, doncQest vraie, ce qui n"a pas la mˆeme signification. Enfin le symbole?est r´eguli`erement utilis´e de mani`ere incorrecte : quand on l"utilise, il fautimp´erativementv´erifier (mentalement) les deux implications?et?et les justifier si elles ne sont pas triviales toutes les deux.

R`egle 5 : Essayer d"ˆetre concis

Il faut apprendre, par exemple en travaillant les d´emonstrations du cours et les exercices des TD, `a distinguer le plus clairement possible les arguments essentiels d"une preuve, les id´ees importantes et nouvelles s"il y en a, dans un contexte d"arguments consid´er´es 6 comme"´evidents»(ou triviaux, imm´ediats, clairs ou autres) par l"enseignant-correcteur. Pour l"enseignant, dire qu"une affirmation est"´evidente»ne signifie pas qu"elle est "intuitive», mais que sa preuve ne n´ecessite pas d"id´ee nouvelle et estsouvent une simple

application des d´efinitions, r´esultant d"une v´erification calculatoire ou d"une m´ethode

classique.

Dans un devoir, surtout en temps limit´e, il est inutile de recopier un ´enonc´e, un th´eor`eme

de cours ou une d´efinition. C"est purement et simplement uneperte de temps car on peut supposer que le correcteur connaˆıt le cours ou l"´enonc´e de la question! Cela dit, le niveau de r´edaction d"une copie doit se situer au niveau de compr´ehension de l"´etudiant : il vaut mieux une copie o`u tout est d´emontr´e en plus de lignes que le minimum n´ecessaire, qu"une copie o`u il manque des arguments indispensables. Savoir r´ediger correctement une preuve s"acquiert en travaillant le cours et en maˆıtrisant les notions acquises pr´ec´edemment. La r´edaction d"une preuve math´ematique consiste seulement `aconvaincrele lecteur de la justesse du raisonnement amenant `a la conclusion. Personne n"´ecrit de preuve compl`ete, c"est-`a-dire lisible par un ordinateur `a qui on aurait appris les r`egles de lo- gique math´ematique, et il arrive qu"on puisse convaincre beaucoup de monde avec un raisonnement faux. Pour l"´etudiant, il s"agit de convaincre un correcteur qu"il a compris un raisonnement, et qu"il pourrait justifier toutes ses affirmations. Cela impose de n"ou- blier aucun argument. Avec de l"habitude et de l"exp´erience, on pourra parfois gagner du temps en donnant certains arguments sans autre justification que celle qu"ils sont "´evidents»`a v´erifier. A contrario, tout argument inutile est nuisible; citer un certain nombre de r´esultats du cours qui vous semblent vaguement en rapport avec la question pos´ee mais sans plus, pour"faire bon poids», est un moyen tr`es sˆur de persuader le correcteur que vous ne savez pas de quoi vous parlez. ...Et comme ce texte d´eroge d´ej`a amplement `a la R`egle 5,on s"arrˆetera l`a. 7 8

CAPES de Math´ematiques Universit´e Joseph FourierPr´eparation `a l"´ecritAnn´ee 2007-2008

Alg`ebre et probabilit´es

Fiche 1 : Op´erations ensemblistes et d´enombrement "The ultimate goal of mathematics is to eliminate any need of intelligent thought.»Alfred N. Whitehead

Fonctions et ensembles

1)SoientEetFdeux ensembles,fune application deEdansF,Aune partie deE,B

une partie deF,Iun ensemble d"indices, (Ai)i?Iune famille de parties deEet (Bi)i?Iune famille de parties deF. Comparer les ensembles

f -1?? i?IB i? et? i?If -1(Bi);f-1?? i?IB i? et? i?If -1(Bi).

Comparer les ensembles

f i?IA i? et? i?If(Ai);f?? i?IA i? et? i?If(Ai).

Enfin, comparer les ensembles

f -1(F\B) etE\f-1(B);f(E\A) etF\f(A).

2) SoitEetFdeux ensembles etfune application deEdansF. Montrer quefest

injective si et seulement sif(X∩Y) =f(X)∩f(Y) pour toutes partiesXetYdeE.

3)Soientf,gethtrois applications d"un ensembleEdans lui mˆeme.

a)Montrer que le fait quef◦gest bijective n"implique pas quefougest bijective. Pr´eciser si le fait quef◦gest bijective implique quefest injective, quefest surjective, quegest injective ou quegest surjective. b)Montrer que sif◦geth◦fsont bijectives alorsf,gethsont bijectives. c) Montrer que siEest un ensemble fini, alorsfest injective si et seulement sifest surjective si et seulement sifest bijective. Donner des contrexemples quandEest infini.

4)SoitEun ensemble. Montrer qu"il n"existe pas de bijection deEdansP(E).

Indication : on pourra supposer quefest une bijection deEdansP(E)et consid´erer l"ensembleA={x?E|x /?f(x)}. 9

5)Fonctions indicatrices : soitEun ensemble et{0,1}El"ensemble des applications de

Edans l"ensemble{0,1}. Pour toute partieAdeE, on note d´esormais1A? {0,1}Esa fonction indicatrice, d´efinie pour tout ´el´ementxdeEpar 1

A(x) =?1 six?A,

0 sinon.

Montrer que l"applicationA?→1Aest une bijection deP(E) sur{0,1}E. On identifie d´esormais chaque fonction1AdeEdans{0,1}`a la fonction de

EdansRouZcorrespondante.

6)Difference sym´etrique : siAetBsont deux parties d"un ensembleE, leur diff´erence

sym´etriqueAΔBest d´efinie par

AΔB= (A?B)\(A∩B) = (A\B)?(B\A).

a)Montrer que1AΔB= (1A-1B)2=|1A-1B|. En d´eduire que1AΔB=1A+1B modulo 2, et que cette ´egalit´e suffit `a reconstruireAΔB. b)La diff´erence sym´etrique est une op´eration clairement commutative; montrer qu"elle est ´egalement associative, c"est-`a-dire que pour toutes partiesA,BetCdeE, (AΔB)ΔC=AΔ(BΔC). c)On peut donc d´efinir par r´ecurrence surn?2 des ensembles A

1ΔA2Δ...ΔAn= (A1ΔA2Δ...ΔAn-1)ΔAn,

pour toutes partiesA1, ...,AndeE. Pr´eciser comment on peut interpr´eter cette partie deE. Indication : pour chaque ´el´ementxdeE, on pourra consid´erer le cardinal N xde l"ensemble des indicesi? {1,···,n}tels quex?Ai.

7)D´eterminer une bijection deNdansN×N. (On pourra faire un dessin.)

8)Montrer que l"ensemble{0,1}Ndes suites de 0 et de 1 n"est pas d´enombrable. (On

pourra raisonner par l"absurde.) En d´eduire que ni l"ensemble des parties deN, ni l"ensembleRdes nombres r´eels ne sont d´enombrables. (On pourra utiliser l"exercice 5.)

9) ComptagesOn note d´esormais|A|le cardinal d"un ensembleA.

a)Montrer que siAest une partie d"un ensemble finiE, |A|=? x?E1 A(x). b)SiEest un ensemble fini de cardinaln?1, calculer

A?E|A|,?

A,B?E|A?B|,?

A,B?E|A∩B|.

10 parties d"un ensembleE. D´emontrer le"principe d"inclusion-exclusion», c"est-`a-dire que l"on a l"´egalit´e ?n i=1A i? ?=n? k=1(-1)k-1pk,o`upk=?

On d´emontrera ce r´esultat de deux mani`eres diff´erentes,par r´ecurrence et en exprimant

la fonction indicatrice du compl´ementaire en fonction desfonctions caract´eristiques des ensembles.

Montrer la double in´egalit´e suivante :

n i=1|Ei| -? ?n i=1E i? ??n? i=1|Ei|.

Coefficients binomiaux

10) a)Montrer la formule du binˆome de Newton : (x+y)n=n?

k=0? n k? x kyn-k. b)Montrer l"identit´e multinomiale : (x1+...+xr)n=? n

1+...+nr=nn!

n1!···nr!xn11···xnrr.

On note pourn1+...+nr=n,?n

n

1···nr?

=n! n1!···nr!.

SiAest un ensemble `an´el´ements,?n

n

1···nr?

est le nombre de partitions deAen rparties, c"est-`a-dire le nombre der-uplets (A1,...,Ar) de parties deAdeux `a deux disjointes telles que|Ai|=ni(et donc telles queAest la r´eunion desAi).

Sin1+...+nr=n, montrer que

?n n

1···nr?

=r? k=1? n-1 n

1···nk-1···nr?

avec la convention que ?n n

1···nr?

vaut 0 si l"un desniest strictement n´egatif.

11)On note d´esormaisYXl"ensemble des applications deXdansY. On suppose que

|X|=net|Y|=m. a)D´eterminer|YX|. b)D´eterminer le nombre d"applications injectives deXdansY. 11 c)En utilisant le principe d"inclusion-exclusion, montrer que le nombre de surjections deXdansYest ´egal `a m n-?m 1? (m-1)n+?m 2? (m-2)n+...+ (-1)m-1?m m-1? d)On suppose queX={1,2,···,n}etY={1,2,···,p}. Montrer que l"ensemble des applications croissantes deXdansYest en bijection avec est lui mˆeme en bijection avec l"ensemble desn-uplets (z1,...,zn) de{1,2,...,n+p-1} tels quez1< z2<···< zn. En d´eduire le nombre d"applications croissantes deXdansY.

12)Calculer les sommess1=n?

k=0k?n k? ,s2=n? k=0k 2?n k? ets3=n? k=01 k+ 1? n k?

13)SoitEun ensemble de cardinaln. SoitFl"ensemble des applications deP(E) dans

R. Soientψet?les applications deFdansFd´efinies par : ?(f)(A) =?

B?Af(B), ψ(g)(A) =?

B?A(-1)|A\B|g(B).

Montrer que?etψsont des bijections r´eciproques l"une de l"autre.

Indication : on pourra calculer?

B?A(-1)|B|.

14)Soitnun entier positif etEun ensemble `an´el´ements; calculer le nombre de couples

(A,B) constitu´es de deux partiesAetBdeEv´erifiantA?B. G´en´eraliser au nombre dek-uplets (A1,...,Ak) de parties deEtels queA1?A2? ··· ?Ak.

15)On posea0= 1 et, pour tout entiern≥1, on noteanle nombre de partitions d"un

ensemble `an´el´ements. D´emontrer la relation de r´ecurrence : a n+1=n? k=0? n k? a n-k, n?0. Pr´eciser ce qu"on peut dire du nombre de relations d"´equivalence sur un ensemble `an

´el´ements.

16)Pour tout couple (n,m) d"entiers strictement positifs, on note :

S n,m=n? k=1k m. a)En d´eveloppant la sommen? k=0(k+1)mpar la formule du binˆome, trouver une relation entre les coefficientsSn,kpour 1?k?m-1. 12 b)En d´eduire la valeur deSn,1,Sn,2etSn,3. c)Montrer que pour toutm?1 il existe un polynˆomeSm`a coefficients rationnels tel que, pour tout entiern?1,Sn,m=Sm(n). Expliquer pourquoiSmest unique, pr´eciser son degr´e et le coefficient de son termede plus haut degr´e. d)Donner un ´equivalent deSn,mquandntend vers l"infini (m´etant fix´e). Retrouver ce r´esultat en interpr´etant Sn,m nm+1comme une somme de Riemann.

17)Soientm,netpdes entiers naturels tels quep?m+n. D´emontrer la formule :

n+m p? =min(n,p)? k=max(0,p-m)? n k?? m p-k?

a)en ´evaluant de deux fa¸cons le nombre de parties `ap´el´ements de la r´eunion disjointe

de deux ensembles, l"un `an´el´ements et l"autre `am´el´ements; b)en utilisant la formule du binˆome.

En d´eduire la valeur de la somme

n? k=0? n k? 2

18) Partitions d"entiers

Soientnetkdes entiers naturels. On noteGknle nombre den-uplets (x1,...,xn) d"entiers naturels tels quex1+···+xn=k. a)D´eterminerG0n,G1netG2nen fonction denetGk2en fonction dek. b)D´emontrer queGk+1n+1=Gkn+1+Gk+1n. On pourra classer les (n+ 1)-uplets tels que x

1+···+xn+1=k+ 1 suivant quex1= 0 ou non.

c)En d´eduire que G k n=?n+k-1 k?

19)Calculer le coefficient dex100dans le d´eveloppement en s´erie enti`ere de la fraction

Rd´efinie par

R(x) =1

(1-x)(1-x2)(1-x5). En d´eduire le nombre de fa¸cons dont on peut constituer la somme de 100eavec des pi`eces de 1e, 2eet 5e. 13

CAPES de Math´ematiques Universit´e Joseph FourierPr´eparation `a l"´ecritAnn´ee 2007-2008

Alg`ebre et probabilit´es

Fiche 1 bis : Corrections et commentaires sur la fiche 1

1) La morale de cet exercice est que dans le sens"fonction r´eciproque», tout fonctionne,

mais qu"il faut se m´efier du sens direct. Par contre, les implications suivantes sont vraies sans condition : siA?A?, alorsf(A)? f(A?); et siB?B?, alorsf-1(B)?f-1(B?). On pourra penser aux exemples les plus simples possibles, par exemple la fonctionf: {a,b} → {a,b}telle quef(a) =f(b) =a.

3) L"exemple le plus simple pour le cas o`uEest infini :E=N,f,g:N→Navec

f(n) =n+ 1 etg(n) = (n-1)+.

4) La preuve de cet exercice fait partie de celles qu"on ne peut ignorer.

5) Sif? {0,1}E, consid´ererf-1({1}).

7) Mˆeme remarque que pour 4).

8) Dans l"identification de [0,1] et de{0,1}N, attention `a la non unicit´e pour les nombres

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